[Opération] Occupation Américaine de Haïti

Contexte :

L'occupation d'Haïti par les États-Unis débuta le 28 juillet 1915 lorsque 330 Marines américains furent envoyés par le président américain Woodrow Wilson pour débarquer à Port-au-Prince, Haïti, afin d'y protéger les intérêts de compagnies américaines, faisant suite à un premier débarquement, à partir de l'USS Montana, le 27 janvier 1914.

En février 1915, Jean Vilbrun Guillaume Sam mis en place une dictature à la place du pays. En juillet, dans le cadre d'une nouvelle révolte anti-américaine, il fit exécuter 167 prisonniers politiques, étant tous issus de riches familles mulâtres ayant une descendance des liens avec la communauté allemande. Dès lors que le massacre fut connu, Sam fut lynché par la foule à Port-au-Prince.
Cette révolte anti-américaine menaçait bien-entendu les intérêts économiques américains en Haïti, comme la Haitian American Sugar Company. De plus, un haïtien anti-américain supporté par les cacos, Rosalvo Bobo, était en passe de succéder à Sam à la tête du pays. Le gouvernement américain décida alors d'agir rapidement afin d'y préserver ses intérêts.

La fin de la Première Guerre mondiale avec la défaite de l'Allemagne, priva, d'une part les rebelles haïtiens de leur principal soutien dans la guérilla, et de l'autre part soulagea les États-Unis de l'éventualité de la prise de contrôle d'Haïti par une puissance hostile. Néanmoins, l'occupation se poursuivit après la fin de la Grande Guerre, malgré l'embarras provoqué, par cette situation, au président Woodrow Wilson à la Conférence de paix de Paris en 1919 et lors d'une enquête du Congrès américain en 1922.
En 1922, Dartiguenave fut remplacé par Louis Borno, qui dirigea le pays sans corps législatif jusqu'en 1930. La même année, le général John H. Russell, Jr. fut appointé haut-commissaire américain en Haïti. Le gouvernement Borno/Russell supervisa l'expansion économique du pays, avec la construction de 1600 km de routes, l'établissement d'un central téléphonique automatique, la modernisation des infrastructures portuaires et mise en place d'un système de santé publique. Le sisal fut introduit en Haïti, et le pays augmenta ses exportations de sucre et de coton.

L'occupation américaine, si réduite en effectifs, est toujours d'actualité.

Forces déployées :

- 1 500 US Marines
- 24 M24 Chaffee (tank léger)
- 12 F4U Corsair
- 6 F-51 Mustang

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Attentat contre la présence américaine et remise en question dans l'opinion publique :

En février 1950, 1 soldat américain a été poignardé en sortant d'un bar lors de sa permission bi-annuelle. Retrouvé mort à Port-au-Prince par ses camarades visiblement quelques heures après l'acte, l'incident est source de tensions et permet à l'occupation d'Haïti de revenir sur le devant de la scène de la presse américaine, qui semblait l'avoir ignoré depuis plusieurs années.

L'occupation continue d'être très impopulaire malgré la présence d'un gouvernement soutenu par l'Amérique. Le Général Franck Lavaud est en effet un fidèle allié de Washington.

Devant la pression populaire qui s'oppose de plus en plus à cette présence quasi-coloniale dans les Caraïbes, le Président Stevenson doit engager des discussions bilatérales avec le gouvernement et l'opposition haïtienne afin de s'assurer de la stabilité du pays. Il a promis que ces discussions auront lieu avant l'été et un potentiel retrait des troupes américaines avant la fin de l'année si celles-ci sont conclusives. Le Président espère que l'assassinat restera un événement isolé et que sa déclaration calmera les tensions entre la population haïtienne et l'Amérique.