[Sommet] IIIème Conférence du Conseil de l'Aradie

♛ Conseil d'Aradie ♛

................En ce milieu d'année 1891, la nouvelle administration libérale-conservatrice, dirigée par le Président du Conseil libéral Stanislas V. Cipris, mandata à la troisième conférence du Conseil d'Aradie le Ministre des Affaires Étrangères conservateur Ilija F. Bosko en tant que représentant du Royaume de Syldavie. Après avoir profité pour la première fois des plaisirs et de la culture des Cités Libres lors du banquet et de la représentation à l'opéra le premier jour, c'est avec quelques minutes de retard que le représentant de la couronne arriva au palais de Neptéidon. Le diplomate entra dans l'immense salle et alla directement saluer ses alliés panhellénes et brumiens avant de s'assoir au siège qui lui était réservé. Surpris, il vit déjà que des débats houleux s'étaient engagés entre Erwin Von Guldenhaym et Kron, l'un représentant le Danaheim et l'autre le gouvernement central d'Atlantas soutenu par la République d’Étain, tandis que de nouvelles têtes avaient fait leur apparition. Relisant rapidement les premières joutes immortalisées par un sténographe, le Ministre des Affaires Étrangères prit la parole. En premier lieu, nous soutenons le Danaheim concernant les demandes du Vaanverk : pour avoir la possibilité d'intervenir lors d'une conférence de cette importante assemblée, c'est uniquement possible en ayant le statut de membre ou en désirant le posséder. Nous répondrons tout de même à vos dires concernant les maghars, le Royaume de Syldavie étant le principal acteur concerné par cette crise : le fait que vous ayez parcouru plus de la moitié du monde connu pour venir vous occuper d'un peuple que vous considérez menaçant nous laisse perplexe. Nous y voyons plus une contestation du pouvoir qu'ont la Syldavie et le Conseil d'Aradie à régler une crise régionale que de réellement nous venir en aide, même si vous avez le bénéfice du doute. C'est pourquoi nous ne vous remercions pas, tout comme nous ne vous condamnons pas. Les volontés du Vaanverk ayant été rejetées, le diplomate syldave intervint concernant le sujet principal de cette conférence : l'Hetmanat Maghar et sa gestion par les membres du Conseil. Comme nous pouvons le voir, deux camps s'opposent fortement parmi nous : certains prônent une action militaire à l'encontre de l'ancienne horde barbare, remportant l'adhésion des nations étrangères à cette assemblée, d'autres désirant comprendre et parlementer avec l'Hetmanat. Depuis la sédentarisation de ce peuple particulier à notre frontière nord-est, les précédents gouvernements syldaves au pouvoir n'ont cessé d'attenter des actions militaires à l'encontre des maghars et ce avec le soutien de la Triple Entente, actions que vous dénoncez Herr von Guldenhaym. Cependant, je tiens à vous rappeler que l'alliance tripartite dont nous faisons parti a, en premier lieu, envoyé une missive aux maghars leur demandant leurs intentions et si nous pouvions établir un premier contact physique. Nous n'avons jamais reçu de réponse. Quelques années plus tard, la recrudescence de la piraterie ne pouvait être seulement imputée au développement du barbarisme en haute mer : les pertes importantes subies par les Cités Libres et la République Nordique des Brumes ne pouvaient être dues qu'avec le soutien du seul déstabilisateur de la région, l'Hetmanat. Certes, nous vous l'accordons, les Brumes ont réagi avec un peu trop d'entrain en envoyant la flotte armée mais les maghars n'ont fait aucune preuve de coopération à l'encontre des membres de la Triple Entente avant, alors que nous l'avons fait par notre missive, en plus du fait que le Khan menaçait les nations de la Rosta d'ouvrir le fleuve aux pirates. Aujourd'hui, nous faisons face à une guerre froide avec l'Hetmanat est il est clair qu'il est de notre devoir de la régler.

................Le Royaume de Syldavie, étant le membre le plus concerné par cette affaire, prévoit actuellement de mener des négociations au nom de ma nation avec l'Hetmanat Maghar. Notre politique les concernant sera très simple : repartir sur de nouvelles relations uniquement si les maghars se montrent plus pacifiques qu'avant, tout comme nous le faisons en parlementant. Si cela n'est pas le cas, si la voie diplomatique prônée par le Danaheim échoue, à ce moment là les bottes syldaves seront les premières à marcher en territoire maghar. Ces négociations entre l'Hetmanat et ma nation seulement s'inscrivent bien sûr dans le cadre plus global du Conseil d'Aradie : si nous arrivons à former une entente cordiale avec les maghars permettant la sauvegarde des intérêts des membres de cette assemblée, nous serons les premiers à vous en faire part lors de cette conférence. Je crois que la question est réglée pour l'instant, elle sera relancée une fois les négociations menées par mon pays terminées.

................Concernant les deux autres propositions formulées par les Cités Libres, nous les considérons comme surpassant les prérogatives du Conseil d'Aradie : une réunion, lors d'une session extraordinaire, visant à définir les colonisations sur un continent entier seraient trop longues et laborieuses. Nous faisons plus confiance en la coopération directe, comme nous l'avons fait avec la Panhellénie, les Brumes et comme nous risquons de le faire avec Atlantas sous peu. Pour la proposition de la création d'un marché capable de fournir des ressources à des prix stables pour les États membres du Conseil, elle avait déjà été formulée lors de la deuxième conférence de cette assemblée mais avait été retoquée. Nous sommes contre (une nouvelle fois) pour les mêmes raisons : la création d'une bourse d'échanges à laquelle les prix seraient définis par des États et non plus par les entreprises va à l'encontre du libéralisme au pouvoir en Syldavie.

................Enfin, la demande de l'Arbitrat de Gillonie d'intégrer le Conseil d'Aradie fut bien accueillie par le Ministre des Affaires Étrangères syldaves. Ilija F. Bosko s'empressa de répondre aux interrogations de Geoffrey Mandel, tout à fait compréhensibles : en janvier 1878, la Triple Entente et la Ligue Hellénique, deux alliances militaires présentes en Aradie du Nord, décidèrent de former une organisation à laquelle siègeraient leurs membres. Plus précisément, sous l'impulsion de la Panhellénie et dans le but d'internationaliser les relations de l'Entente, ses trois membres décidèrent de former avec la Ligue Hellénique le Conseil d'Aradie du Nord, chambre consultative à laquelle les membres peuvent se rencontrer pour régler tout conflit pouvant apparaître entre eux, développer le commerce et proposer des projets communs de grande envergure. Puis, en décembre 1878, les six nations membres de ce conseil décidèrent de créer le Conseil d'Aradie avec la République d'Etain, l'Empire de Chimanheim, le Royaume de Farrajoz et la République Libre du Détroit, institution mondiale dont les objectifs sont similaires à ceux du Conseil d'Aradie du Nord. Le Conseil d'Aradie est donc une société de nations permettant de développer les relations et de régler les crises entre ses membres. Toute nation peut présenter sa candidature : elle bénéficie d'une voix et tous les autres membres d'une voix aussi; s'il y a majorité, elle est acceptée; sinon, elle est refusée. Cela répond tout d'abord à l'une de vos remarques : certains pays ne désirent pas intégrer ce Conseil et d'autres ont été refusés, les membres partageant un trait commun qu'est celui de la démocratie. Tous les cinq ans, une conférence s'organise pour statuer sur les crises du moment ou pour simplement commercer avec son voisin. En outre, en cas de crise grave, l'un des membres peut saisir le Conseil lors d'une session extraordinaire pour lui porter une aide. L'avantage de cette assemblée est qu'il n'y a aucune obligation, mis à part un respect des libertés, une certaine présence et une entraide à divers degrés. Certes, je vous peins un portrait élogieux de cette organisation mais pour vous convaincre, je vous résume quelques résultats dont le Conseil d'Aradie est à l'origine : la première conférence a permis de réaliser environs les trois quarts des échanges commerciaux au niveau mondial, de stabiliser deux pays touchés par des révolutions et nous avons réussi à s'exprimer d'une même voix diplomatique sur un conflit qui touchait l'un des membres. La deuxième conférence a réussi à diminuer significativement les actions pirates en mer et a accueilli deux nouveaux membres, démontrant son attractivité. Maintenant que vous en savez plus, vous pouvez statuer définitivement et sereinement sur votre demande d'obtention du statut de membre au sein du Conseil d'Aradie à laquelle nous sommes favorable.

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Etats-Confédérés d'Ecnef.

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C'est le Secrétaire d'État adjoint Stéphane Brûlé qui représentera les Etats-Confédérés d'Ecnef comme à son habitude. Concernant le problème maghar, il est indéniable que les courriers sont inutiles avec eux et qu'il faut se déplacer physiquement afin de tenter de s'entretenir avec eux. Cette nation, que nous envisageons éventuellement de reconnaître, s'est faite violer son territoire, sa partie du fleuve, par une flotte militaire étrangère et après un refus tout de même. La réaction maghar est tout à fait compréhensible. Si les Maghars avaient été belliqueux, ils auraient déjà probablement attaqué une nation. Ne pensez-vous pas ? Néanmoins nous demandons à Monsieur Kron de se montrer plus respectueux envers l'Etat de notre Sainte-Papauté, en évitant donc de l'insulter ou de diffamer de tels propos inadmissibles.
Concernant le deuxième point, au vu de notre position géographique en Bryttenwelda très majoritairement, nous ne préférons pas donner notre point de vue et préférons donc rester neutre. Par ailleurs, nous soutenons clairement Monsieur Bosko sur la troisième et dernier point par rapport à la création d'une bourse pour le coût des ressources.