[Banquet] Sultanat des Almohades, Sultanat du Beni Ghania, Sultanat des Ayyoubides, Califat des Abbasides.

C'est à Tunis, dans le magnifique palais du Sultan Ali Ibn Ishaq Ibn Ghania qu'un immense banquet fut donné en l'honneur des victoires du Sultanat face aux nomades païens du sud, étaient présentes des centaines d’assiettes mêlant les plus succulentes dattes, les tajines les plus raffinés et les moutons les plus blancs d'Afrique du Nord.
Des invités de marques y sont présent, une partie de la famille royale du Beni Ghania, les corsaires vassaux du Sultan, et quelques membres de la dynastie Hafsides, une délégation de diplomates Ayyoubide est également présente, ainsi que le Calife Almohades, la présence des Abbasides étaient quant à elle toujours incertaine..
Après avoir festoyé et passé des moments privilégiés avec ses vassaux, cherchant à rassurer d'un coté les Hafsides sur leur avenir, et à promettre aux corsaires lui ayant prêtés serment, gloire et fortune, le Sultan se retira sur la terrasse de son palais, où l'attendait le Calife Almohades et l'un des plus éminent diplomate Ayyoubide.

Le regard du Sultan Ali Ibn Ishaq croisa celui du Calife Mohamed an-Nasir, pendant presque vingt ans le Sultan Ibn Ishaq avait affronté le père du Calife, et lui avait fait perdre de nombreuses villes d'Algérie, ce que sont fils n'avait pas oublié.
Les deux frères ennemis, désormais réconciliés, se regardaient droit dans les yeux sans bouger leurs regards d'un millimètre, le torse gonflé, c'est un mélange de respect et de rivalité qui se dégage du regard des deux monarques.

-Mon frère, je te salue. *Il se lève et se tient debout face à son hôte* J'ai ouï dire par des marchands que les berbères avaient mis en déroute ton armée. Je t'avais pourtant envoyé une lettre ! *soupir* Tu n'as même pas pris la peine de me répondre... Soit, asseyons-nous et expliqu-moi tout autour de ce succulent repas.

Dirigeant sa main droite sur l'avant-bras du monarque Almohades en lui faisant signe de prendre place sur l'une des nombreuses chaises de la table, tout en souriant, il ajouta :

Sultan Ali Ibn Ishaq Ibn Ghania : La dépouille de mon malheureux maître courriers a été découverte dans le désert par l'un de mes ost, et, bien que déclinant ta proposition, je ne me serais jamais permis un tel manque de courtoisie, que de ne pas te répondre. En ce qui concerne la défaite de mon vassal, je considère pour le moment celle-ci comme temporaire.

Baissant la tête, et fixant ses deux mains qui tripotaient une bague en or qui venait de lui être offert pas les Abbasides, le Sultan Ali cherchait les mots qu'il allait utiliser, quelques secondes passèrent et il releva la tête, fixant un à un le fils de Saphadin et Az-Zahir. :

Sultan Ali Ibn Ishaq Ibn Ghania : Il est vrai, que nos campagnes contre les ennemis de notre seigneur, Allah le tout puissant, ont été ces dernières années faiblardes dirais-je, il est donc temps pour les braves chevaliers de l'Islam de saisir leurs sabres..Et la terre sainte, terre natale de notre grand prophète Issa doit être notre principal objectif, et il est temps d'agir, je m'inquiète de l'avancée des armées grecques contre le Sultanat de Roum, mais plutôt que d’entacher nos relations avec les grecs, nous devrions en profiter pour agir, peut-être est-il temps pour les Ayyoubides et les Abbassides de faire cause commune.
En ce qui concerne les autres campagnes, l'aide de la flotte Ayyoubide ne serait pas de refus..Et le Califat, isolée de tout danger, pourrait envoyer des renforts. Maintenant, Bismileh !

Dit-il en attrapant un plateau de dattes.