Re: Topic officiel - V1925

par **Shikkoku** Lun 27 Fév - 16:42

République de Chine
Brève
Evènement

Le gouvernement de la République de Chine mené par Chang Kaï-Shek tient à rappeler au monde entier que les frontières de la République de Chine reprennent le même tracé que celles de l'Empire, et que la Mandchourie, sujet de toutes les agences de presse mondiales en ce moment, est chinoise.

De l'autre côté, la guerre contre les factions socialistes du pays continue, et l'Armée Nationale Révolutionnaire a réussi au mois d'avril 1930 à reprendre la ville de Xi'an, après que celle-ci ai passé plusieurs années sous régime socialiste. La prise de la ville n'aura été possible qu'après la mort de près de 7 000 soldats de l'ANR. Des violences anticommunistes ont eu lieu par la suite, causant la mort de plusieurs dizaines de personnes dans la ville, pour la plupart sommairement exécutées.

Portugal & Espagne
Brève
Evènement

Salazar accepte de rencontrer le gouvernement espagnol.

par **Rêveur_Lucide** Lun 27 Fév - 19:06

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Union des Républiques Socialistes Soviétiques
Пролетарии всех стран, соединяйтесь!

Vostok Gulags

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Le retour de la guerre met sévèrement à l'épreuve l'Union Soviétique sur tout les plans. Économiquement, le spectre d'un retour au système archaïque du communisme de guerre effraie au plus au point les économistes du Gosplan, qui ont peur de perdre la main sur la consommation et de voir passer un large pan de l'économie sous le marché noir, en particulier dû au blocus naval Japonais en Extrême-Orient. De plus, les ordres donnés de toute part par le Politburo et par le Conseil des Commissaires sont très durs à concilier: il faut augmenter la production de charbon et d'acier par ci, mais par là bas on en envoie aux Allemands pour payer la dette! Une situation particulièrement stressante pour les ingénieurs travaillant en RSS d'Ukraine, où les demandes du plan quinquennal sont unilatéralement les plus exigeantes.

Et c'est par cette contradiction que nombreux choisissent avant tout de privilégier à ce que la mainmise sur les mines de charbon soit Soviétique. Et il devient de plus en plus dur aux diplomates et commerçants Allemands de cacher la situation au gouvernement de Weimar: sur les premiers mois de remboursement accéléré de la dette, l'Union Soviétique est en défaut de paiement de 80%.

La secousse est aussi politique: si la majorité soutient la guerre vu comme extension de la lutte prolétarienne, les pragmatiques du Conseil des Commissaires, avec Rykov en chef, la désapprouvent secrètement. S'ils désapprouvaient déjà le plan quinquennal dont ils sont parvenus à en revoir à la baisse les objectifs pour les RSS de Transcaucasie et d'Asie Centrale, le prétexte de la guerre mobilise assez de fanatiques et de craintifs dans ces Républiques pour finalement revoir les objectifs à la hausse. Pour Rykov et ses alliés, nul doute: il faut ramener le Politburo à la raison.

Enfin, la secousse est militaire: le présupposé avantage numérique de l'Armée Rouge sur le terrain en Mandchourie cache la sombre réalité d'une mobilisation de près d'un quart de l'armée, conscrits y compris. Le système est à bout et il en faudrait alors peu pour que l'Armée Rouge soit véritablement bousculée, d'autant plus que l'URSS est toujours en retard technologiquement et industriellement: avec beaucoup de soldats sous-équipées et une infériorité numérique en terme de d'aviation, c'est surtout le manque de dispositifs anti-aériens qui s'est fait sentir lors des frappes Japonaises sur les infrastructures Soviétiques à Vladivostok et Blagovechtchensk. Le flou subsiste ainsi à la possibilité de poursuivre les opérations sans au moins la mise à disposition en Extrême-Orient d'un plus grand nombre d'aéronefs, de chars et surtout de dispositifs de défense contre une technologie Japonaise développée, et qui recevra surement en surplus de l'armement Britannique.

A cette situation, c'est le système des "Goulags" qui aura le privilège d'aider les Soviétiques à l'effort de guerre: de nouvelles installations pour accueillir les prisonniers et condamnés au travail forcé ouvrent ainsi en Extrême-Orient pour en envoyer près de 30 000 réparer les infrastructures et participer à la construction de nouveaux chemins de fer pour acheminer l'armement lourd, comprenant surtout des dispositifs anti-aériens made in Soviet Union: mitrailleuses lourdes mobiles ainsi que des artilleurs.

Kommissar Karl Radek

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L'insistance de Karl Radek à rester pertinent au sein des instances dirigeantes en URSS aura payé: le commissaire aux affaires étrangères, Gueorgui Chicherine, a démissionné de son poste pour raisons de santé, mais non sans explicitement nommer son souhait de voir le "talentueux" Radek lui succéder. Maxime Litvinov était aussi candidat au poste, mais incarnait depuis longtemps une vision qui n'était malheureusement plus du tout partagé par le bureau politique: sécurité collective, paix... Des mots qui ne s'adaptent malheureusement plus au vocabulaire actuel.

Mais alors, quel est le mot d'ordre du nouveau commissaire aux Affaires Etrangères? Difficile à dire, car Radek est autant pragmatique qu'il est instable dans ses convictions. Bien que sa connaissance de la Chine et des enjeux en Asie soit particulièrement précise, sa position sur d'autres sujets a été ambigus, notamment sur le Putsch de Kapp auquel il aurait exprimé son soutien. D'autres de ses positions passées pourraient en faire poser des questions à plus d'un, notamment sur sa position quand aux nations défaites de la Grande Guerre, qu'il estimait vouloir resolidariser et consolider... Bref, le souffle que Radek va donner à la politique étrangère Soviétique risque d'être bien intéressant.

par **GeorgeV** Lun 27 Fév - 20:07

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♔ Reino de España ♔

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Conférence de Talavera de la Reina

La petite ville célèbre à travers l’Ibérie pour sa céramique de grande qualité, Talavera de la Reina accueille aujourd’hui la conférence et les pourparlers entre l’Espagne et le Portugal. Une rencontre que le premier ministre Juan Bautista Aznar-Cabañas décrit comme cruciale pour le futur de la péninsule. Il s’agit aujourd’hui de rapprocher considérablement les deux solitudes afin de protéger l’Ibérie de l’influence communiste et étrangère. L’Espagne souligne aussi l’importance de la paix, de la stabilité et de garantir la sécurité des peuples de la péninsule pour que leurs valeurs soient maintenues . La délégation espagnole propose les points suivants a la délégation portugaise :

Le Royaume d’Espagne et la République portugaise s’engagent à respecter les frontières et les territoires de l'autre et ne mèneront pas d'actes d'agression l'une contre l'autre.
Les parties s’engagent à ne fournir aucune aide contre les agresseurs agissant les unes contre les autres.
Les parties s’engagent à ne conclure aucun pactes ou alliances avec d'autres puissances menaçant les intérêts de la péninsule.
Si l’une des parties conclut un pacte ou une alliance avec une autre puissance, le traité actuel reste en vigueur.
Les parties s’engagent à respecter les points du traité d’amitié et de coopération pour une durée de dix ans.

L’Espagne propose aussi, en dehors du traité d’amitié mais le complétant à la perfection, un exercice militaire conjoint de grande ampleur entre nos deux forces armées dans quelques mois afin de renforcer davantage notre coopération militaire.

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par **Thalassin** Lun 27 Fév - 20:21

Canada
Brève
Evènement

En réponse aux nouveaux tarifs douaniers américains, le Canada réplique en instituant lui aussi de lourdes barrières protectionnistes à l'égard du marché US. Le Canada, partenaire commercial majeur de l'Amérique, a en effet vu son économie totalement chamboulée par les nouveaux frais douaniers imposés par son voisin, et n'a d'autre solution pour rendre la balance commerciale un tant soit peu équitable. Il s'agit là de la première, et sans doute la plus massive des réactions internationales au renfermement économique étasunien

par **Skorm123** Lun 27 Fév - 22:34

Dai Nippon Teikoku

Empire du Japon

Fin de la diplomatie, début de reprise d’initiative

L’échec du Japon à la Société des Nations est particulièrement important. Le pays se retrouve après plusieurs mois sans aucune résolution à son avantage du fait de la situation plutôt complexe en Mandchourie, et notamment du Mandchoukouo qui dessert la diplomatie japonaise, mis à mal notamment par l’Allemagne, autre membre permanent du conseil de la société des nations. Dès lors, c’est toute la politique d’ouverture de Hamaguchi Osachi, préférant la diplomatie et l’équilibre des forces, qui est critiqué. A ce sujet, après de longs mois de négociations à l’international, celui-ci se retire de la vie politique, de fatigue mais également déshonoré et devenu impopulaire au sein de la population et des militaires. Le dernier genro Saionji Kinmochi se tourne vers Wakatsuki Reijiro pour y former un cabinet. Celui-ci reprend globalement le même que le précédent et Reijiro doit faire avec un cabinet allant de l’ultra-droite nationaliste et militariste du ministre de la défense à des libéraux de centre-droit comme Takahashi Korekiyo tout deux du Rikken Seiyukai mais également des membres du Rikken Minseito libéral et contre l’intervention de l’Etat dans l’économie. Malgré un cabinet divisé, Reijiro est aidé par Saionji qui a plusieurs décennies d’expérience politique mais aussi militaire, il est aussi soutenu par la Diète japonaise, qui est dans une Union Sacrée contre les soviétiques ainsi que d’un empereur via le Conseil Privé soutenant bien entendu le gouvernement dans une situation ou l’empire même est menacé. Le budget et mesures urgentes, finançant la guerre, pourront être passés par décrets impérial afin de limiter le temps de traitement nécessaire si le Shugiin se retrouve divisé, la guerre n’éliminant pas forcément à 100% les divisions parlementaires des groupes politiques.

Wakatsuki a ordonné de trouver une solution militaire pour retrouver les territoires perdus (de la République), et retrouver au minima le statu quo ante bellum, ou bien en capturant Hulunduir afin de libérer totalement la Mandchourie. L’idée général est de sortir de la léthargie l’armée du Kwantung d’ici un ou deux mois, lorsque l’équilibre des forces sera atteins entre les deux puissances. Des renforts sont aussi envoyés en Corée, le fait de disposer de deux endroits pour déposer des divisions en bon ordre, Dalian et la Corée, permettra d’augmenter encore la cadence de manœuvre des troupes et permettra de trouver l’équilibre en temps voulu, d’ici 1 ou 2 mois comme indiqué précédemment, sur les 2 principaux fronts. De plus, on compte beaucoup sur les blindés, en soutien de l’infanterie et soutenu par l’aviation et l’artillerie, pour reprendre le territoire perdu, c’est pourquoi une commande de 400 blindés est fait à Vickers pour des Medium-C qui sont les tanks qui ont modelés le premier tank du Japon, le Type-89 I-Go. Celui-ci entre en service dès à présent, l’aide anglaise sur le sujet a beaucoup aidé pour accélérer le programme blindé japonais, et une commande de plus de 400 de ces chars est effectué pour 1934. Plusieurs autres projets de tanks sont prévus et sont en cours pour améliorer la qualité globale de ces véhicules, après retour d’expérience.
Mais se concentrer uniquement sur les blindés serait une erreur, globalement, ce sont tout les matériel, avion, artillerie, armes individuels et anti chars, qui sont commandés localement pour réarmer et moderniser l’ensemble des composantes de l’armée impériale japonaise. Le budget d’acquisition ainsi que de développement du matériel militaire explose.

par **Pierremenez** Lun 27 Fév - 23:19

The United Kingdom of Great Britain and Northern Ireland

Généralités

La Marche du Sel

Gandhi pendant la marche du sel.

Depuis plusieurs années, le Mahatma Gandhi a multiplié les manifestations non violentes et les grèves de la faim en vue d'obtenir, pour l'empire des Indes, un statut de Dominion analogue à celui dont bénéficient le Canada ou l'Australie. Mais les résultats se fait attendre et les membres imminents du parti du Congrès s'impatientent et menacent de déclencher une guerre en faveur de l'indépendance.

Cet état de fait a fait baisser la vigilance de Londres qui ne voyait pas le danger. C’est dès lors que Gandhi, avertit le vice-roi des Indes, Lord Irwin, futur Lord Halifax, que sa prochaine campagne de désobéissance civile aura pour objectif l'indépendance. C’est ainsi qu’à débuter au mois de mars 1930 la Marche du sel, action de désobéissance civile de masse exemplaire, dirigée contre le pouvoir britannique en Inde. Si au début Sir Austen Chamberlain ironise sur le « fakir séditieux qui grimpe à moitié nu les marches du palais du vice-roi ». L’engouement de cette action efface vite les sourires narquois des dirigeants anglais. En effet, après un parcours à pied de 390 km en vingt-quatre jours, le leader indien arrive au bord de l'océan Indien. Gandhi s'avance dans l'eau et recueille dans ses mains un peu de sel. Par ce geste dérisoire et hautement symbolique, le fakir encourage ses compatriotes à mettre fin au monopole de l'État britannique sur la distribution du sel.

Sur la plage, la foule, grossie de plusieurs milliers de sympathisants, imite le Mahatma et recueille de l'eau salée dans des récipients. Leur exemple est suivi partout dans le pays. À Karachi comme à Bombay, les Indiens font évaporer l'eau et collectent le sel au vu des Britanniques. Le Vice-Roi ne peut admettre cela et ordonne de jetter plus de 60 000 contrevenants dans les geôles de l’administration anglaise.

Soutien militaire à Tokyo

En Asie Sir Austen Chamberlain persiste, Londres doit contenir l’ogre soviétique par tous les moyens qu’elle peut. L’expansion communiste est une menace et les derniers évènements en Inde crée la psychose dans l’administration coloniale en Asie, on voit dans la désobéissance civile de Gandhi l’œuvre de Moscou. Il faut donc réagir et sans plus attendre le Foreign Office se met au travail avec les industriels britanniques de l’armement pour répondre à la commande japonaise de blindé. Bien entendu l’Angleterre se dit prêt à répond à toutes les demandes japonaises en matière de fourniture d’arme. D’ores et déjà la Royal Navy s’organise pour acheminer dans les meilleurs conditions les tanks à Tokyo.

par **Thalassin** Lun 27 Fév - 23:25

L'Italie fait prout

C'est la catastrophada en Italie. La crise économique venue d'Amérique résonne particulièrement fort dans un pays dépendant des importations et pour le charbon, et pour le blé. Le maintien d'une livre forte par la politique mussolinienne, s'il arrange les grandes entreprises industrielles, met dans une sacrée sauce les fabricants de biens à moins grande valeur ajoutée, tel que le textile. Les ambitions militaires et la colonisation dalmate ponctionnent également une part notable du budget, tant et si bien qu'il a fallu calmer le jeu en Lybie, au risque de passer pour des incapables dans le domaine colonial.

En interne, le secrétariat de Guillermo Acerbo fait grincer des dents. S'il est un loyal parmi les loyaux au régime, son manque d'implication dans les organisations du Parti avant la marche sur Rome et dans son début de carrière en général font qu'il est plutôt mal vu par la vieille garde fasciste, jalouse de son influence. Il garde néanmoins un soutien de poids en la personne de Margherita Sarfatti, la maîtresse du Duce. Le juriste a de plus quelques relais précieux parmi ladite vieille garde, notamment le ministre de l'air Italo Balbo, du fait de sa capacité à maintenir les fouineurs militaires et royalistes à bonne distance des affaires du PNF. La ligne Acerbo se distingue notamment par une obsession quasi-maladive vis-à-vis de l'empire romain et de la Méditerrannée.

En politique étrangère également, tout ne va pas pour le mieux. L'activisme nationaliste croate continue de foutre le bordel en Yougoslavie, ce qui arrange Rome d'un côté, mais rend massivement tendue la situation en Dalmatie, étant donné que les Croates encore plus que les Serbes réclament le départ des colons italiens. En apprenant l'alliance hispano-britannique, Mussolini a jeté la pile de dossiers qu'il tenait au sol en criant sa colère. Des noms d'oiseaux ont fusé vis-à-vis du gouvernement espagnol, qualifié par l'homme le plus puissant du pays de "traître à la race latine". Le roi Zog semble se méfier de plus en plus de la présence italienne. Deux points de clarté subsistent néanmoins : l'alliance hongroise est solide, et les accords du Latran récemment signés ont résolu la question papale. Aussi, la potentialité émergente d'une rupture de la confédération européenne laisse émerger l'espoir d'un rapprochement franco-italien dans le futur.

par **Shikkoku** Mer 1 Mar - 10:34

Implosion :

La coalition SPD - Zentrum - DVP mène l'Allemagne depuis de nombreuses années, et non sans tensions internes. Celles-ci ont cependant pu être calmées jusqu'à ce début d'automne 1930. Avec la crise économique qui continue, Hermann Müller en qualité de chancelier, a décidé de proposer au vote du Reichstag une mesure économique visant à fixer un plafond de prix pour les biens alimentaires de première nécessité (farine, huile, chou, oeuf) et surtout une augmentation des salaires dans les entreprises publiques et administrations d'Etat et une forte incitation à l'augmentation des salaires dans les entreprises privées notamment dans l'industrie.

La mesure est très impopulaire au sein même de l'alliance gouvernementale, et le Zentrum s'y oppose en forte majorité, tandis que le DVP s'y oppose totalement. A vrai dire, au sein même du SPD, de nombreux députés préfèreraient une politique déflationniste, mais n'ose pas s'opposer à Müller et surtout au puissant Otto Wels.

Hermann Müller

Ainsi le 4 septembre 1930, forçant la main à sa coalition et risquant le tout pour le tout, Hermann Müller propose sa loi, intitulée Gesetz zur Linderung der wirtschaftlichen Turbulenzen ou Loi pour l'alléviation des tourments économiques. Le Reichstag explose face à cet affront parlementaire, étant donné que le projet n'avait pas été approuvé par le Zentrum ou le DVP. C'est sans surprise qu'après deux jours de débats, la coalition implose, la loi ne passe pas, et Hermann Müller est fortement remis en question étant donné qu'au vu de la coalition non existante désormais, le SPD peine à rassembler autre chose qu'une minorité significative.

Elections législatives :

Face à l'incapacité du SPD de continuer à gouverner, le Président Wilhelm Marx ordonne la dissolution du Reichstag et l'organisation d'élections législatives nationales. La décision est prise le 7 septembre, soit le lendemain du rejet de la Gesetz zur Linderung der wirtschaftlichen Turbulenzen .

Les élections sont prévues le 28 septembre, après 3 semaines de campagne. Partout en Allemagne, le climat est extrêmement tendu. La situation économique continue d'être catastrophique, et le chômage s'aggrave. La campagne est tendue, et on s'écharpe dans les rues de manière littérale ou métaphorique pour constituer l'assemblée démocratique et représentative suprême de la République allemande et ses 577 députés.

Posters de campagne, 1930

Les groupes paramilitaires du SPD, du KPD, du NSDAP et d'autres groupuscules s'affrontent parfois ouvertement dans les rues. A Francfort le 17 septembre, à Munich et Berlin le 19 septembre, à Königsberg le 21 septembre, à Düsseldorf le 23 septembre et enfin à Stuttgart, Rostock et Hambourg le 26 septembre des affrontements violents ont lieu, causant au total la mort de 2 personnes et en blessant des dizaines.

Le 29 septembre, les résultats tombent.

Le Parti Communiste Allemand rassemble 77 sièges, le SPD 143, le DVP 41, le Parti Agraire Allemand 6 sièges, le Zentrum 68, le Parti Populaire de Bavière 19, le NSDAP 107 et enfin une galaxie de partis de droite régionaux ou de droite chrétienne ou encore d'indépendants en rassemble le reste soit 116 sièges.

Les dynamiques sont surprenantes pour l'entièreté de la classe politique et journalistique allemande. Si le SPD arrive largement à se maintenir et même gagne quelques sièges, le Zentrum lui s'effondre légèrement mais surtout, le NSDAP d'Adolf Hitler s'impose comme seconde force politique du pays derrière le SPD, suivi par le parti communiste qui fait lui également une belle percée bien que moins soudaine que le parti nazi.

La géographie électorale est parlante. Le SPD et le Zentrum restent de grands partis qui dominent bien des conseils régionaux et municipaux. En revanche, le vote NSDAP et KPD est plutôt disséminé de manière égalitaire sur le territoire, et ces derniers ne gagnent respectivement des majorités claires qu'en Prusse Orientale et le Merseburg.

Le Président Marx est face à un dilemme sérieux. Müller est totalement grillé en tant que chancelier, et même au sein du SPD, il divise désormais et est perçu comme responsable de l'implosion de l'ancienne coalition de gouvernement. Marx se voit ainsi plus ou moins forcé de nommer Heinrich Brüning, un politologue du Zentrum, à la tête de la chancellerie. Le gouvernement sera fortement minoritaire, mais aucune majorité claire ne se dessine.

Dans les bureaux de Brüning :

Les clauses secrètes du Traité de Rapallo et la continuation par la coalition SPD - Zentrum - DVP pendant des années à tisser des liens forts avec l'Union Soviétique arrive sur le bureau du nouveau chancelier, qui n'étant pas partie du gouvernement allemand directement, n'était pas exactement au courant de l'intrication des liens germano-soviétiques.

Heinrich Brüning

Les clauses du traité relatives à l'établissement de bases militaires allemandes en Union Soviétique destinées à tester et développer du matériel sont plutôt bien perçues par Brüning, qui milite pour un réarmement progressif de l'Allemagne et dénonce à demi-mot les traités imposés sur le pays. Là où ça passe beaucoup moins bien, c'est sur le crédit faramineux de 300 millions de marks accordés à Moscou, et dont le remboursement a été demandé en accéléré en début d'année afin de palier aux effets de la crise économique. Sur cette question, surtout étant donné les défauts de paiement soviétiques, Brüning enrage. Le pendant de l'accord conclu avec Moscou concernant la position allemande à la Société des Nations n'est pas vraiment un sujet, étant donné que Brüning comme l'immense majorité de la classe politique allemande ne s'intéresse que très peu à l'Extrême-Orient, où l'Allemagne n'a aucun intérêt.

En l'état, Brüning est donc avant tout inquiet et furieux vis-à-vis du défaut de remboursement de la dette soviétique vis-à-vis de l'Allemagne, et furieux contre ses prédécesseurs qui ont engagé cette diplomatie. Les relations entre Brüning et le Président Marx, qui même s'il nie une implication sérieuse dans le sujet, n'a pas pu ne pas savoir étant donné sa position dans la politique allemande depuis 1925, deviennent de plus en plus tendues.

par **GeorgeV** Mer 1 Mar - 21:18

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Conférence de Talavera de la Reina

La délégation portugaise accepte de signer les termes du traité d’amitié et de coopération, voyant en ces derniers seulement des bénéfices pour le Portugal. Le pacte est publicisé sous le nom de Pacto Ibérico. De plus, les forces armées portugaises participeront à des exercices militaires conjoints dans les mois qui viennent avec les forces armées espagnols et proposent la participation de la Royal Navy afin de renforcer encore davantage la collaboration de l'Ibérie avec l’empire britannique, sans oublier le soutien logistique important qu’apporterait la Royal Navy aux exercices de grandes ampleurs tel que souhaité par Madrid.

par **Pierremenez** Jeu 2 Mar - 16:05

The United Kingdom of Great Britain and Northern Ireland

Généralités

Mesures protectionnistes à l’encontre des USA

L’année 1930 s’annonce des plus périlleuse. Dans un contexte de protectionnisme exacerbée des États-Unis, seule réponse de ce pays à la crise économique, l’Angleterre tient à répondre pas la réciprocité. Malgré les réticences des libéraux, le Premier Ministre Neville Chamberlain a su imposer son point de vu avec l’établissement de barrière douanière à l’encontre de son partenaire d’outre atlantique. C’est donc un message fort qui est lancé au monde partout ou des mesures de protectionnismes sont établies contre l’Empire Britannique, cette dernière protégera son marché et appellera les membres du Commonwealth à faire de même.

Mais cette approche n’empêche en rien l’économie britannique de présenter un tableau sombre. Si dans les Home Counties certaines industries se comportent mieux que d’autres notamment l’immobilier londonien, le nord et les bastions industriels subissent quant à eux la crise de plein fouet. Dans ces zones les plus durement touchées une part importante de la population dépende entièrement des doles (subventions régionales). C’est un drame non seulement social mais politique pour le parti conservateur qui ne cesse d’être discrédité au dépend du parti travailliste.

L’Empire Britannique au Moyen-Orient

Soldats Britanniques à Bagdad.

Au Moyen-Orient, les velléités indépendantistes du Roi Faycal Ier se font de plus en plus forte. Le mandat exercé par les britanniques est les décisions de Londres ne sont pas toujours appliquées. L’exemple le plus criant étant en matière d’éducation où l’Irak met en place un enseignement de masse pour les classes moyennes en dépit des pressions anglaises visant à réduire ses crédits. Pour Sir Austen Chamberlain cette situation n’est pas de bon augure et ne pourra être maintenu in aeternam. C’est ainsi que des négociations se mettent en place entre les diplomates britanniques et le Premier Ministre Nouri Saïd pour mettre en place un protocole pour mener l’Irak à l’indépendance.

Les territoires britanniques de Weihaiwei

Drapeau des territoires britanniques de Weihaiwei.

En Extrême-Orient, le Royaume-Uni a fait savoir aux autorités du KMT qu’il compter poursuivre la location de Weihaiwei (Port Edward pour les anglais) en respectant bien entendu le bail. En effet depuis mars 1898, après que la Russie a loué pour un bail de 25 ans à la Chine Port-Arthur, sur la côte d'en face, le Royaume-Uni obtient de son côté un bail qui doit durer aussi longtemps que la présence des Russes à Port-Arthur, clause qui a été modifié en 1905, quand le Japon reprend le bail de Port-Arthur, et qu’elle remplace la Russie. Cette situation est rendue nécessaire selon le Foreign Office, compte tenu de la seconde guerre russo-japonaise qui fait rage en Mandchourie. D’ores et déjà des plans sont mises en place par le War Office pour faire de cette zone un nœud logistique important entre la Grande-Bretagne et le Japon.

par **Rêveur_Lucide** Sam 4 Mar - 22:57

Union des Républiques Socialistes Soviétiques
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Les écrits de Trotsky

Topic officiel - V1925 - Page 11 Trotsky

Écarté par la force d'un Comité Central à majorité "Zinoviéviste", Trotsky poursuit pourtant avec ferveur ses activités politiques... Si ce n'est bien plus qu'en tant qu'intellectuel prétentieux plutôt qu'en décisionnaire. Son influence, son image et ses propos continuent de marquer beaucoup des membres du gouvernement et du parti, et certaines personnes admettent publiquement encore souhaiter sa réintégration dans les activités politiques, notamment au sein du Comintern et au sein du ministère des affaires étrangères. Le chef du département international du Comintern Osip Piatnitsky, l'ambassadeur Soviétique en France Christian Rakovsky, ainsi que le commissaire du peuple aux affaires étrangères Karl Radek, admettent par exemple publiquement communiquer et vouloir promouvoir les idées de Trotsky pour ses conceptions "internationaliste" et son enrichissement de la "discussion révolutionnaire". Les réactions du Politburo sont presques muettes à ce sujet: on tolère les idées de Trotsky qui sont dans la ligne de la pensée industrialiste et internationaliste du Clan de Léningrad, mais on ne cogite toujours pas sur quelconque volonté de réintégrer le personnage dans la vie politique.

Et chez Trotsky, qui vit toujours à Moscou, on ne se fatigue pas dans la production d'écrits et de critiques ouvertes envers les décisions du Politburo. Critiques? Car oui, malgré les lignes idéologiques proches, Trotsky répugne l'attention excessive accordée par l'URSS aux affaires d'Extrême-Orient. Il répugne une guerre et des offensives selon lui lancées trop tôt, mais répugne surtout le manque d'intérêt porté par une relance de l'expansion révolutionnaire plutôt vers l'Europe, bien industrialisée. Contrairement à d'autres fermenteurs de stratégie révolutionnaire, Trotsky reste convaincu que les territoires moins bien industrialisés d'Extrême-Orient en valent beaucoup moins la peine, et que le Japon serait la "cible manquée" face à d'autres berceaux bien plus centralisés de l'hydre capitaliste. Mais bon, les mauvaises langues diront qu'il ne fait qu'être salé de ne toujours pas être réintégré au Comité Central...

Congrès du PCUS : Edition "Syrtsov Against All"

Topic officiel - V1925 - Page 11 1929-sergey_syrtsov

Secousses au 19ème Congrès du Parti Communiste de l'Union Soviétique tenu fin Octobre par le secrétaire général. C'est l'heure du changement en Union Soviétique, le point tournant dans tout ce qu'entreprenait le régime jusqu'à présent. Depuis la mainmise du Clan de Léningrad sur l'appareil révolutionnaire, caractérisé par la démission de Staline en 1925, le discours de Zinoviev décrit une situation qui aurait changé radicalement depuis: la patrie entière est mis au pas, et les machines sont démarrées, pour industrialiser le pays et propulser la révolution dans le 20ième siècle. Le capitalisme est désormais en crise face aux socialistes désormais à l'offensive en Extrême-Orient, alors que près d'un quart de l'Armée Rouge, conscrits y compris, sont mobilisés. Dans un discours de près de 6 heures, Zinoviev a séduit un bon nombre de délégués du Comité Central: les objectifs du plan quinquennal seraient largement proches d'être dépassés.

Mais hélas, le secrétaire général ment presque complètement au Comité Central et il le sait. Il n'a que le prestige de la guerre pour le tenir, car la véracité de ses autres affirmations tombent complètement à plat: le plan quinquennal est en retard complet, en témoigne les retards de paiements aux Allemands, et Zinoviev a désormais vent de l'opposition des bureaucrates du Conseil des Commissaires, qui ont revu les objectifs du plan à la baisse. Et que dire de la collectivisation, avec une promesse de mort aux koulaks qui s'est évaporée comme la rosée du matin alors que nombreuses des Républiques sont encore bien en retard dans le regroupement des fermes en kolkhozes et sovkhozes. Une situation complètement sans contrôle.

Désemparé par ce déséquilibre complet, Zinoviev devait se résoudre à remplacer ses cadres pour parvenir à ses objectifs. Et l'opportunité arriva d'elle même. Le 21 Octobre 1930, Sergey Syrtsov, président de la RSS de Russie, s'exprima publiquement pour attaquer nombreux des objectifs mis sur pied par le Politburo, dénonçant les campagnes de collectivisation et appelant à un changement direct de ligne directrice proposée par le parti, sans quoi toute la révolution croulerait sous la défaite d'une contre-révolution et d'une victoire Japonaise. Des propos forts et catastrophistes qui ont fait réagir, et immédiatement sonner l'alarme pour que Zinoviev remette complètement en question la mainmise des bureaucrates sur le gouvernement.

Ainsi, pendant le congrès et dans des manoeuvres de derrière les rideaux, la décision fut prise de tout simplement décider d'exclure et de mettre au pas les déviants ayant osé approuver Syrtsov. "Pas de place pour toute trahison à la révolution". Un prétexte parfait pour que le Politburo se mèle de la sélection des profils au Conseil des Commissaires. Au menu, exclusions de Syrtsov à la fois du Comité Central et de son poste en tant que président de la RSS d'Ukraine. Exclusion de Lazar Shatskin (un des fondateurs du Komsomol) et d'autres des partisans de Syrtsov du Comité Central. Démotion de Viatcheslav Menjinski au statut de vice-président de la Guépéou, au profit de Georgy Safarov lui-même au poste de président, afin de veiller à l'application stricte de la collectivisation.

Et toujours par ces démotions, suivent des promotions: celle de Daniil Sulimov à la présidence de la RSS de Russie, et l'intégration de Gueorgui Piatakov, allié politique d'Ordjonikidze, et de Stanisław Kosior, secrétaire général du parti communiste d'Ukraine, au sein du Politburo. Ces reprises en mains permettent ainsi d'envoyer un message clair à l'ensemble des membres du parti: plus de retard possible. Une telle reprise en main qui ne manquera pas d'énerver plus d'un bureaucrate...

En parallèle, une troisième promotion au Politburo apparaît, mais presque naturelle: Toukhachevsky. Le plan de succession de Frounze est ainsi bien assuré.

Politburo du 19ème Congrès du PCUS
(démotions/destitutions en rouge, promotions en vert)

Secrétaire Général:
Grigori Zinoviev

Vice-Secrétaire Général:
Lev Kamenev

Membres titulaires:
Nikolai Boukharine
Mikhail Kalinin
Mikhail Frounze
Sergueï Kirov
Georgy Safarov

Membres suppléent:
Jānis Rudzutaks
Karl Bauman
Vlas Chubar
Anastas Mikoyan
Grigory Ordzhonikidze
Grigory Petrovsky
Gueorgui Piatakov
Stanisław Kosior
Mikhaïl Toukhatchevski

par **Mirage** Dim 5 Mar - 14:47

République française

Contre vents et marées

La victoire éclatante du Cartel des gauches lors des élections de 1928 devait être le point de départ de jours heureux pour le prolétariat français. En effet, la politisation croissante de la classe ouvrière française qui avait massivement porté ses suffrages sur l'alliance des gauches et le rapprochement entre la SFIO et le PCF, les deux partis - mais en premier lieu le PCF - avaient retiré nombre de leurs candidats au second tour pour permettre la victoire du parti ouvrier le mieux placé, forçaient la majorité parlementaire à prendre en compte le sort des classes laborieuses dans le cadre de sa politique. De l'autre côté, le renforcement croissant du socialisme français et la réussite du projet de confédération avec l'Allemagne forçaient le patronat au compromis et permettaient des conditions splendides pour le développement d'une politique sociale-démocrate ambitieuse. C'est ce qui fut fait pendant la fin de l'année 1928 avec le renforcement des politiques sociales et assurantielles en faveur des travailleurs.

La krach de la bourse de New York en 1929 a changé beaucoup de choses. De plus en plus liée à l'économie allemande, elle même très liée à l'économie américaine, un bon nombre de secteurs de l'économie française ont subi l'onde de choc démarrée outre-Atlantique. Le taux de chômage monte, l'économie ralentie, les importations comme les exportations chutent, la déflation guette. La situation reste loin d'être aussi catastrophique qu'en Allemagne ou qu'en Angleterre par exemple mais personne ne se fait d'illusion, la moteur de la croissance de la fin de la décennie avait été le commerce avec le Benelux et l'Allemagne, si celui-ci chute, la France pâtira autant que ses voisins de la situation. Le gouvernement Painlevé actuellement en place tente de manœuvrer au milieu de tous ces problèmes, travaillant notamment à préserver les finances publiques de tout dévissage tout en essayant de limiter la montée de la misère et de tenir en laisse le risque de déflation qui serait tout à fait catastrophique.

Pour ne rien arranger, la lettre de Stresemann à son ami Aristide Briand est annonciatrice de mauvaises nouvelles. Briand conserve le poste de ministre des affaires étrangères, bien que son état physique de plus en plus dégradé le force à passer petit à petit la main à celui qu'il veut être son successeur, Yvon Delbos, dont l'influence au Quai d'Orsay monte. Celui-ci croit en l'alliance avec le Royaume-Uni et l'Allemagne pour préserver le continent européen de la guerre et pour endiguer le danger communiste.

Il faut donc à tout prix préserver la confédération avec l'Allemagne, la Belgique et le Luxembourg. La France est prête notamment à accorder un moratoire d'un an renouvelable sur les réparations de guerres allemandes afin de donner de l'air au gouvernement de Berlin. Paris propose aussi la tenue d'une conférence d'urgence avec tous les participants à la confédération afin de décider d'une réponse commune à la crise. Un retour à une politique protectionniste sur le charbon et l'acier serait sans doute catastrophique de l'avis du gouvernement français.

par **Rêveur_Lucide** Dim 5 Mar - 15:07

Union des Républiques Socialistes Soviétiques
Пролетарии всех стран, соединяйтесь!

Kulak Rebellion

La campagne de répression la plus intense sur la population Soviétique jusque-là sévit. Tout est dans la conjoncture pour accélérer la lutte des classes et débarasser la vermine koulak des kolkhozes, alors que les arrestations et saisies de grains se multiplient depuis la nomination du sanguinaire Safarov à l'OGPU. Ce triste théâtre concerne surtout la RSS d'Ukraine où l'autonomie des services secrets est telle qu'il est même devenu difficile pour Yefim Yevdokimov, responsable de l'opération dans la région d'Azov, de dénombrer toutes les exécutions de masses qui sont en train d'être pratiquées par ses subordonnées. Les déportations sont elles aussi massives, alors que de dizaines de milliers de koulaks dépouillés sont parqués dans des trains direction Hulunbuir: l'Armée Rouge a besoin à la fois de chair à canon contre les Japonais et de main d’œuvre logistique.

Mais de jours en jours, la situation est de plus en plus trouble et moins claire: pour autant de dizaines de milliers de paysans arrêtés, c'est autant de dizaines de milliers qui refusent la saisie forcée de leur blé. La situation s'apparente à certains endroits à un retour de la guerre civile: les paysans prennent les armes, envahissent et saccagent les kolkhozes, et refuse toute subordination à la police secrète. Cette situation est particulièrement inquiétante que ce schéma se retrouve dans les territoires en Asie, et que l'OGPU rapporte même la possibilité que le nombre de paysans ayant fuit sous la bannière des armées blanches se compte en plusieurs milliers. Mais pour Safarov, pas de quartier. L'opération doit continuer, et toute tentative de subversion Japonaise est surveillée de particulièrement près.

par **Shikkoku** Dim 5 Mar - 21:18

La charrue :

Dans un champ de Poméranie, une scène désormais courante se dessine. Dans un champ, une vingtaine de personnes sont rassemblées. Ce sont des chômeurs, récemment inscrits sur les listes nationales des sans-emploi et bénéficiant d'une petite indemnité. Seulement le chancelier Brünning a désormais conditionné l'obtention de celle-ci à une condition bien particulière. Ils doivent effectuer des travaux manuels très faiblement ou non rémunérés.

Sous la supervision d'un agent du service du travail de Poméranie, 12 hommes et 4 femmes manœuvrent deux charrues et labourent un champ de blé. Pas de chevaux ici, ils ont été vendus. A leur place, la sueur et le sang d'hommes et de femmes. Le lourd appareil de bois et de fer pèse une centaine de kilos, et le faire traverser, trancher, retourner la lourde terre humide du Nord de l'Allemagne demande de l'effort. Le soir, peu d'entre eux parleront à leur famille de ce qu'ils sont devenus. D'anciens ouvriers, marins pêcheurs, mercières, couturières et ingénieurs réduits à occuper la place d'une bête de somme.

Communiqué à la France :

Le Chancelier Brünning se rendra à la conférence d'urgence, et accepte le moratoire français avec enthousiasme.

par **Pierremenez** Dim 5 Mar - 21:22

The United Kingdom of Great Britain and Northern Ireland

Généralités

Vers l’indépendance de l’Irak et réforme de l’Empire

Les négociations se poursuivent en bonne intelligence entre les britanniques et les irakiens. Une ligne claire est définie par les deux parties afin de mettre à terme le mandat britannique sur le Royaume d’Irak, prélude à l’indépendance, promise pour 1933. En contrepartie, le roi Fayçal Ier signe un traité garantissant les intérêts du Royaume-Uni dans le domaine pétrolier. Outre cela, l’Irak reste lié au Royaume-Uni par une alliance de 25 ans : coopération en matière de politique étrangère, maintien de deux bases aériennes britanniques, disposition du territoire irakien en cas de guerre, encadrement britannique de l’armée nationale. En dépit de la fin prochaine du mandat, l’influence britannique persistera, de même que l’occupation militaire. L’objectif de l’Angleterre est de faire suivre aux Royaume d’Irak la même voie que l’Égypte en mettant place selon Sir Austen Chamberlain un « protectorat voilé ».

Dans la foulé, Londres a organisé la conférence impériale de 1930 qui a réaffirmé comme il a été stipulé en 1926 l'égalité de statut entre les dominions et le Royaume-Uni. Il y a été décidé qu’un cadre légal sera mise en place au plus tard fin 1931 sous le Statut de Westminster, les termes ont été négociés et confirmés lors de cette conférence impériale. Ainsi la souveraineté législative du Parlement britannique sur les dominions sera bientôt de l’histoire ancienne.

par **Skorm123** Dim 5 Mar - 23:36

Dai Nippon Teikoku

Empire du Japon

Empire Russe

C’est sans aucune consultation et acceptation des japonais que le chef de l’Organisation Fasciste Russe, Konstantin Rodzaïevsky et avec l’aide du général Vladimir Kislitsin et plusieurs membres du conseil dirigeant l’occupation de Sakhaline que fut décider la constitution d’un nouvel Etat russe successeur légitime de l’empire russe. Malgré une différence de point de vue entre les deux principaux personnages sur l’avenir de ce territoire, l’un étant nationaliste et raciste tandis que l’autre est monarchiste, il fut décidé de revenir sur une base solide, parlant à tous les russes : l’empire. C’est donc au nord de Sakhaline que cet nouvel Etat fait irruption sur la scène internationale. Paré de drapeaux, et autres hymnes rappelant l’ancien régime, l’Etat n’est cependant pas reconnu, ni par le Japon ni par quiconque. Cet Empire n’a cependant pas de tsar, et pour le moment c’est Rodzaïevsky qui occupe le rôle de Grand Régent et celui-ci appel le Grand-Duc Kirill à se rendre dans son nouvel Empire afin d’y prendre sa place légitime.
A Tokyo, le premier ministre Wakatsuki Reijiro ne décolère pas. En effet, là ou l’occupation de Sakhaline pouvait faire balancer de potentielles futures négociations de paix avec l’URSS, la création d’un Etat répondant de l’ancien empire russe va mettre en colère l’URSS tout en décrédibilisant à nouveau le Japon sur la scène international. Tout le monde trouve cette situation parfaitement ridicule et le gouvernement est fortement critiqué tant par les classes dirigeantes et militaires que par la population. Mais la division de libération de la Russie est importante stratégiquement pour la guerre, en attendant rien n’est fait pour régler ce problème sur le théâtre nord des opérations.

par **Shikkoku** Lun 6 Mar - 10:49

Le guignol :

Avec désormais 95 députés, le Parti national-socialiste des travailleurs allemands - NSDAP - est désormais la deuxième force parlementaire en Allemagne. Sous la gouvernance d'Adolf Hitler depuis 1921, le parti d'extrême droite fondé par Anton Drexler il y a maintenant dix ans fait en effet une entrée fracassante au Reichstag.

Ce qui était un groupuscule particulièrement virulent de la galaxie d'extrême droite allemande est désormais récipiendaire d'une bonne partie du désespoir et de la colère allemandes. Son leader, Adolf Hitler, est un énergumène pour une bonne partie des conservateurs allemands. Son livre, Mein Kampf, qui avait été un échec éditorial il y a quelques années, se vend désormais comme des petits pains dans toutes les librairies allemandes. La couche intellectuelle et journalistique allemande s'intéresse de près à ce nouveau venu sur le paysage allemand qu'on ne peut plus reléguer à l'arrière-plan de violence politique post Grande Guerre.

Membres du NSDAP célébrant la victoire en 1930

Dans le livre, Adolf Hitler y fait un exposé confus, mal écrit et frisant parfois avec l'incohérence de ses idées. En voici de courts extraits, parmi ceux les plus abondamment relayés dans la presse :

« À la fin de l’été 1920, notre nouveau drapeau fut présenté pour la première fois au public. […] Nationaux-socialistes, nous voyions dans notre drapeau notre programme : dans le rouge, l’idée sociale du mouvement ; dans le blanc, l’idée nationaliste ; dans la croix gammée, la mission de lutte pour le triomphe de l’Aryen, et aussi pour le triomphe de l’idée du travail productif, idée qui fut et restera éternellement antisémite. » p.494

« Le droit que nous estimons avoir de lutter pour notre conservation est-il réellement fondé ou n’existe-t-il que dans notre esprit ? Le destin me donna la réponse pendant que je m’absorbais dans l’étude de la doctrine marxiste et que j’observais impartialement et à loisir l’action du peuple juif. La doctrine juive du marxisme rejette le principe aristocratique observé par la nature et met à la place du privilège éternel de la force et de l’énergie la prédominance du nombre et son poids mort. Elle nie la valeur individuelle de l’homme, conteste l’importance de l’entité ethnique et de la race et prive ainsi l’humanité de la condition préalable mise à son existence et à sa civilisation […]. Si le Juif, à l’aide de sa profession de foi marxiste, remporte la victoire sur les peuples de ce monde, son diadème sera la couronne mortuaire de l’humanité. Alors […] il n’y aura plus d’hommes à sa surface. La nature éternelle se venge quand on transgresse ses commandements. C’est pourquoi je crois agir selon l’esprit du Tout-Puissant, notre créateur car : en me défendant contre le Juif, je combats pour défendre l’œuvre du Seigneur. » p.71-72

Bien évidemment, les passages ayant attrait à une critique extrêmement violente du système parlementaire et par extension de la démocratie weimarienne sont parmi les plus commentés :

« Il n’est pas de principe qui, considéré objectivement, soit aussi faux que le principe parlementaire. […] Il suffit de se rendre compte que l’intelligence politique de la masse n’est pas assez développée pour parvenir d’elle-même à des conceptions politiques générales et précises, et pour trouver elle-même les hommes qui seraient capables de les faire aboutir. » p. 90

« Notre parlementarisme démocratique actuel ne recherche nullement à recruter une assemblée de sages, mais bien plutôt à rassembler une troupe de zéros intellectuels, dont la conduite dans une direction déterminée sera d’autant plus facile que chaque élément en est plus borné. » p. 96

Quoi qu'il en soit, Adolf Hitler s'il jouit désormais d'une place de choix dans le paysage politique allemand est mal considéré par ses collègues d'extrême droite et du Zentrum. On le considère comme un idiot, un bon à rien, un arriéré mental venu des montagnes d'Autriche. La victoire du NSDAP aux législatives laisse cependant un vent d'espoir, d'arrogance et de fierté emplir les voiles de la Sturmabteilung, littéralement le Détachement Tempête. Ce service d'ordre paramilitaire du NSDAP s'est illustré par une grande violence de rue dans les dernières années, surpassant de loin ses semblables d'extrême droite. La militarisation du NSDAP s'affiche au grand jour, et la SA et sa sous division la SS - Schutzstaffel ou Escadron de Protection - sont de tous les rallies politiques.

par **Shikkoku** Lun 6 Mar - 10:53

ETATS UNIS
Brève
Evènement

Suite à la poursuite de la politique d'armement à l'encontre du Japon de la part du Royaume-Uni, le gouvernement américain met ses menaces à exécution et ordonne par décret présidentiel un embargo sur les armes, munitions, matériel militaire et fournitures de guerre à l'encontre du Royaume-Uni.

ETHIOPIE
Brève
Evènement

Tafari Makonnen a été couronné Empereur d'Ethiopie de manière officielle, après avoir succédé à sa mère il y a quelques mois. Le Negusse Negest règnera sous le nom régal de Haïlé Sélassié, ou Puissance de la Trinité en guèze.

Le jeune Empereur est déterminé à mener une politique de modernisation à marche forcée pour son pays, le seul pays indépendant d'Afrique.

par **GeorgeV** Lun 6 Mar - 13:59

♔ Reino de España ♔

La mort d’un prince

Le palais royal de Madrid annonce la mort du prince des Asturies, Alphonse, âgé de 23 ans et atteint d’une forme sévère d’hémophilie. Cette maladie, donnée génétiquement par son arrière grand-mère la reine Victoria du Royaume-Uni l’a affligé toute sa vie, tellement que le palais royal n’a jamais donné l’éducation adéquate au prince pour un jour devenir roi. Malgré une convalescence et des soins donnés en République helvétique, l’héritier du trône a tout de même succombé à une hémorragie interne qui a emporté le malheureux prince.

On dit que la Reine Victoria-Eugenia est totalement dévastée par la sombre nouvelle, s’en voulant pour la mort du prince Alphonse. Le roi endeuillé tant qu’à lui a annulé plusieurs engagements importants dont son engagement principale pour les jeux de guerre avec les forces armées portugaises et la Royal Navy. Les wargames ont par ailleurs été reporté de quelques mois afin de respecter la nation espagnole en deuil.

Comisión Española de Frutas, Hortalizas y Cereales

Alors que de terribles tragédies affligent la famille régente au pays, l’annonce des nouvelles hausse de droits de douanes aux États-Unis inquiète grandement le gouvernement espagnol. Si Madrid a réussi à sauver les meubles avec son deuxième partenaire commerciale le plus important,le Royaume-Uni, le marché américain était aussi un partenaire important du royaume qui y exportait des milliers de tonnes de nourriture et fruits exotiques chaque année. Le gouvernement annonce donc son plan afin de sauvegarder l'agriculture espagnole des effets dévastateurs des baisses de prix importantes.

La commission espagnole des fruits, légumes et céréales est créée. La nouvelle agence basée à Séville aura pour objectif d’acheter les surplus agricoles du pays et de fixer les prix de certains fruits, légumes et céréales dans le but de contrôler les prix, au profit des agriculteurs dévastés. L’adhésion à la commission reste sur base volontaire et sera autofinancée à la hauteur de 90% avec le gouvernement espagnol comme principal client. Le gouvernement a déjà annoncé son objectif d’acheter la plupart des surplus agricole afin de redistribuer les dits surplus aux familles et communauté les plus en difficulté à travers le pays.

Étonnament, les espgnols vont problelement mieux manger pendant la Grande Dépression que pendant les années folles…

par **Pierremenez** Lun 6 Mar - 21:40

The United Kingdom of Great Britain and Northern Ireland

Généralités

Le Vice-Roi et le Fakir

Lord Edward Irwin Vice-Roi des Indes Britanniques

Le gouvernement, représenté par Lord Edward Irwin, décide de négocier avec Gandhi. La situation en Inde inquiète depuis la dernière campagne de désobéissance civile. Après de longue hésitation Londres veut incorporer le fakir du Congrès National à la Round Table Conferences qui se déroule actuellement en Angleterre, afin de discuter des réformes constitutionnelles en Inde britannique.

Pour autant, un seul prérequis est demandé la signature d’un pacte qui est chose faite en cette fin d’année 1930 avec la signature du Gandhi-Irwin Pact. En échange d’une une vague offre du statut de dominion à l'Inde britannique, à une date non-déterminée, et de la libération d’un certains nombres de prisonniers politiques, Gandhi suspend le mouvement de désobéissance civile. Outre cela Gandhi et les nationalistes accepte l’invitation des autorités anglaises et se rendront très au cœur de l’empire britannique avec la pléthore de princes indiens. Il est clair que le cabinet Chamberlain cherche à temporiser et à gagner du temps face à un contexte géopolitique compliqué en Asie.

L’axe Tokyo-Londres fait vaciller les frères Chamberlain

Affiche de propagande illustrant l'alliance anglo-japonaise.

La décision unanime des États-Unis de mettre en place l’embargo sur les armes à l’encontre du Royaume-Uni crée de vifs remous au sein de la coalition au pouvoir. Lloyd George montre des signes de défiances envers secrétaire d'État aux Affaires étrangères Sir Austen Chamberlain dont la politique extérieure et selon lui la cause d’un éloignement avec l’allié américain. Ces dissensions obligent une intervention du petit frère Neville Chamberlain qui prend en aparté le leader des libéraux. Après une longue entrevue où le Premier ministre défend le repositionnement anglais en faveur du Japon dans sa lutte anti communiste, il réussit pour l’heure à maintenir la cohésion gouvernement. Mais le contexte reste tendu et la moindre erreur pourrait propulser la Grande-Bretagne vers une chute du cabinet Chamberlain.

Mais cette faiblesse relative n’est perceptible qu’en coulisse, à la Chambre des Communes Austen Chamberlain n’en démord pas face à l’hostilité des parlementaires réagissant à chaud sur les sanctions étatsuniennes. Point de reculade dans la politique extérieure de l’empire en extrême orient, l’Angleterre s’adaptera.

par **Skorm123** Mer 8 Mar - 0:00

Dai Nippon Teikoku

Empire du Japon

Fin de l’Union Sacrée

Alors que la guerre en Mandchourie parait déjà lointaine, et moins menaçante pour l’Etat japonais, la coalition au pouvoir au Japon se disloque. Les différences au sein même du cabinet ainsi que dans les affaires internationales à beaucoup décrédibiliser la classe politique dans son ensemble. Les échecs nombreux à la SdN ainsi que la création d’un Etat ridicule au nord du Japon sont mis en avant par la population et les militaires pour ridiculiser le cabinet du premier ministre Wakatsuki Reijiro. L’empire n’est plus respecté à l’international, et est humilié, et le sentiment d’isolation diplomatique touche la population. C’est pour ces raisons, que la coalition, d’Union Sacré se termine. Le Rikken Seiyukai demande des élections pour mars 1931, soit un an de retard par rapport à ce qui était prévu. Accepté par le premier ministre et son cabinet qui ne peuvent de toute façon plus diriger l’Etat japonais efficacement.

Dans un autre domaine, le financement de la guerre commence à peser très lourd sur l’Etat japonais, et celui-ci essaie de trouver de nouveaux moyens de financement. Qui plus est, cette question divise clairement le Shugiin mais le premier ministre compte sur le Conseil Privé de l’empereur pour passer la procédure normale, n’étant plus soutenu par une majorité de députés. Actuellement, le financement du déficit se fait via la création monétaire qui a pour grande faiblesse de rendre la monnaie très faible puisque la masse monétaire du Yen augmente considérablement. La résultante est un retour impossible vers l’étalon-or pour quelques années. Cette politique ne peut se faire éternellement, la monnaie s’en trouverait grandement affecté et donc inutilisable. C’est pourquoi l’Etat s’endettera aussi envers les banques japonaises. Le big 5, composé des banques Mitsui, Daiichi, Mitsubishi, Sumitomo, et Yasuda ont longtemps négociés avec l’Etat japonais en échange car ils prennent beaucoup de risque, de n’être jamais remboursé, à financer l’Etat japonais. Déjà, ils ont beaucoup perdu avec la perte de valeur du Yen, qui aurait depuis le début de la guerre déjà perdu 20% de sa valeur. Avec 20% de valeur en moins, les dettes contractées par tout le monde diminuent de 20% ce qui peut être bien pour tout le monde mais pas pour les banques. De plus, pour une même valeur avant-guerre il faut 20% d’épargne en plus, les capacités de financement des banques s’en sont donc retrouvés réduits. Cette politique de financement de la guerre a donc fortement déplu aux Zaibatsu et la négociation était rude, mais nécessaire car la survie de ce big 5 est en jeu. L’Etat japonais promet de ne pas dépasser une certaine marge de création monétaire, en échange de quoi les banques fournissent l’Etat japonais des crédits à des taux assez faible. Le chiffre de 5% est retenu : 5% de masse monétaire en plus par année maximum contre 5% maximum de taux de crédit. Le décret passe rapidement via le Conseil Privé afin qu’il prenne effet avant les élections prévu en mars.
Cette décision enrage pas mal la droite japonaise particulièrement anti-Zaibatsu et surtout ce taux de masse monétaire indique une diminution des dépenses pour l’armée, en pleine guerre, de quoi se faire des ennemis parmi les militaristes. Takahashi et le premier ministre ont étés explicitement menacés mais ce n’est pas la première fois.

par **Thalassin** Jeu 9 Mar - 21:52

YOUGOSLAVIE
Brève
Evènement

La nouvelle marotte du roi Alexandre, dans le contexte politique tendu et troublé de la Yougoslavie sous dictature royale, était une tentative de "serbiser" le pays. Le décret, dévoilé dans la presse, consistait en l'interdiction de l'usage du "patois croate" dans les oblasts couvrant l'ancienne Bosnie-Herzégovine et où Serbes, Croates et Bosniaques se côtoient. Evidemment, les mouvements croates sont grandement opposés à ce décret, et des manifestations essaiment à travers la Croatie et la Bosnie, durement réprimées par la police yougoslave. Plusieurs morts ont lieu, tant du côté des croates que des forces de l'ordre.

Cet événement s'avère être l'étincelle qui vient allumer le baril de poudre croate. Le 3 mars, la police de Zagreb rejoint les émeutiers et un groupe composé d'oustachis et de membres du parti paysan croate proclament l'indépendance de l'Etat de Croatie. Cette annonce se propage à travers toute la Yougoslavie et les soldats croates se mutinent en masse, prenant le contrôle de leurs régiments en forçant les officiers serbes à quitter les casernes. C'est un vrai raz-de-marée qui dépasse largement une armée yougoslave sur les fesses. Même l'entièreté de la Bosnie se retrouve contrôlée par des déserteurs croates.

Isolés du reste de la Yougoslavie par la rébellion croate, des nationalistes slovènes, bien plus libéraux, suivent le mouvement et en profitent pour former à Ljubljana un Conseil National Slovène et proclamer l'indépendance slovène. Le contexte est là-bas bien plus calme, les officiers serbes sur place étant bien conscients de la situation préfèrent ne pas prendre de risque et refusent d'essayer même de reprendre la situation en main.

Carte de la situation

par **Skorm123** Jeu 9 Mar - 22:54

Dai Nippon Teikoku

Empire du Japon

Incidents du 26 février 1931

Lieutenant-colonel Kingoro Hashimoto, créateur de la société des fleurs de cerisier (Sakurakai)

L’empire du Japon est dans une période difficile. L’empire commence à subir le ralentissement économique issu du crash boursier américain. La guerre ralentit les activités économiques civiles pour favoriser les armes ce qui ne permet pas à l’économie de se rétablir efficacement malgré une monnaie faible. Les décisions contre les dépenses militaires, pourtant sensé être essentiel pendant une guerre ainsi qu’une posture pas assez attaquante sont les nombreuses raisons pour que la vie politique soit si polarisé à la veille des élections générales de mars 1931.
Les militaires et ultra-nationalistes veulent marquer le coup, et en finir avec un gouvernement civil jugé incompétent. Parmi ces sociétés et factions, la Sakuraikai qui est sans doute la plus influente après la Kodoha et la Toseiha. Celle-ci est la plus implémenté au Japon même contrairement à la Kodoha qui vit en Mandchourie. Le créateur de la Société des fleurs de cerisiers Kingoro Hashimoto vise la destruction pure et simple des partis politiques gouvernementales par des réformes politiques issu d’un coup d’état. Son objectif est donc de prendre le pouvoir par la force afin de remplacer les bureaucrates du mal par une dictature militaire efficace et sous ordre direct et exclusif de Kinjo Tenno.

Le Sakurakai a déjà préparé des cibles afin de déstabiliser le gouvernement civil de Tokyo. Plusieurs cibles sont essentielles : Hamaguchi Osachi, leader du Rikken Minseito et ancien premier ministre du Japon, Saionji Kinmochi, le dernier Genro en vie et grand défenseur de la démocratie japonaise, Wakatsuki Reijiro premier ministre du Japon, l’ancien ministre des finances Takahashi Korekiyo et enfin Nobuaki Makino le gardien du sceau privé du Japon qui est un bureaucrate influent sur l’empereur lui-même. Par ces assassinats ciblés, le Sakurakai espère couper la tête du gouvernement civil japonais et réduire l’influence civil sur l’empereur Kinjo Tenno. Pour le financement, le projet est appuyé par Yoshichika Tokugawa, un membre d'extrême-droite de la chambre des pairs, fils du dernier daimyo de Nagoya, fondateur du musée d'art Tokugawa et cousin de l'empereur, qui a donné pas moins de 200 000 yens.
Cependant, la faction n’a pas les moyens logistiques pour entamer un coup d’état, qui sera initié plus tard dans l’année, des contacts sont mis notamment avec la 1ère division d’infanterie protégeant Tokyo, mais également les divers mouvements ultranationalistes, comme la Kokuryukai et la Gen'yōsha, ces derniers servant notamment pour la prise d’informations et enfin Togugawa pour le financement , militairement c’est le général Kazushige Ugaki qui soutient ce coup, afin d’après le plan d’être le premier ministre. Cette coalition ultranationaliste permet une solide base que ce soit financièrement, logistiquement, militairement. Des liens avec les Yakuzas sont organisés pour les assassinats.

Le 26 février, des organisations civiles d’extrême droite organisent une manifestation devant la diète japonaise, le Shugiin. Cependant, ils n’arrivent pas à rassembler assez de monde pour poser de sérieuses émeutes, et les principaux organisateurs comme Kanichiro Kamei et Shumei Okawa sont rapidement arrêtés. Devant un tel échec, Ugaki refuse de coopérer et de bouger sa 1ère division, et se dit que finalement, au vu de la guerre un coup d’état diviserait encore plus grandement la société japonaise, risquant la victoire. Quant aux assassinats, la Sakurakai aidé par la Yakuza n’ont pas les connaissances de la Kodoha dans le domaine et tous sont un échec. Il faut dire que depuis l’assassinat du premier ministre Takaaki, les mesures de sécurités se sont renforcées, en plus de la prise d’information dans les milieux d’extrême-droite menaçant le gouvernement civil : les principales cibles furent mises en sécurité. La presse fut cependant mise au courant de l’incident et les gros titres du lendemain inquiète le peuple japonais, déjà inquiet par une guerre qui fait rage depuis bientôt un an. Il est fort à parier que ce coup raté aura des conséquences politiques pour les élections du mois prochains. Quant aux conspirateurs, ils furent quasiment tous capturés. Malheureusement, afin de ne pas s’aliéner les militaires, des peines légères furent déclarées.

par **Thalassin** Jeu 9 Mar - 23:31

L'explosion de la Yougoslavie

La réaction immédiate du gouvernement italien au début d'une guerre civile en Yougoslavie fut en soutien à Belgrade. Ainsi, le ministre des affaires étrangères du pays n'a pas manqué de dénoncer "les absurdes ambitions croates". Cependant l'Etat comme l'opinion publique est en panique totale à l'idée que les Italiens de Dalmatie soient sous contrôle des révoltés croates.

Ainsi, si en public l'Italie soutient ouvertement l'état yougoslave, partout dans le pays les meilleures unités permanentes ainsi que quelques troupes conscrites se pressent à Zara et sur les bords de l'Adriatique en préparation d'une opération militaire immédiate, dont les plans sont mis sur pied depuis belle lurette. Pietro Badoglio se prépare : lui qui avait été exclu des opérations libyennes se retrouve en position parfaite pour enfin trouver la gloire qu'il attendait.

par **Rêveur_Lucide** Ven 10 Mar - 0:34

Union des Républiques Socialistes Soviétiques
Пролетарии всех стран, соединяйтесь!

Belyy Shtat

Topic officiel - V1925 - Page 11 00455-10

C'est un hiver difficile qu'affronte l'OGPU pour faire régner l'ordre dans les Républiques: conséquence du plan quinquennal désormais accéléré à un pas cadencé, une large exode rurale vide les campagnes, avec des effets plus ou moins perverses alors que de nombreuses campagnes restent dans les mains de koulaks récalcitrants. Mais la pire situation advient en Extrême-Orient, avec la proclamation illégitime d'un état successeur au régime tsariste. Une situation complètement censurée par Pravda alors que l'OGPU, inquiète au plus haut point, a signalé la perte de Sakhaline-Nord au Politburo.

L'ingérence Japonaise est évidente, mais hors de question de s'en prendre à l'Empire Japonais sur cette question: la perte de Sakhaline-Nord aux mains de troupes blanches ne doit parvenir à personne d'autre que l'OGPU et le Politburo. Safarov pense la situation encore largement contrôlable: une reconquête de l'ile n'est pas envisagée, mais l'OGPU est active au plus au point en terme d'espionnage et de contre-espionnage afin de saboter toute crédibilité au mouvement, et surtout mettre un prix sur la tête de Konstantin Rodzaïevsky. Mais bon, pas une mince affaire...

Croatian Partisans

Topic officiel - V1925 - Page 11 Kosta_Novakovic

Kosta Novaković, membre du Parti Communiste Yougoslave

Depuis les années 20 s'animait la branche Yougoslave du mouvement communiste mondial. Dans la question des nationalités, une lutte interne rythmait en effet le parti communiste Yougoslave, entre d'un côté la branche de Belgrade, dirigée par Filip Filipović et Sima Marković, et une branche Croate avec de nombreuses personnalités telle que Đuro Đaković, Josip Tito, Đuro Salaj, Kosta Novaković ou encore Vladimir Ćopić. La branche de Belgrade défendait ainsi l'unité du peuple Yougoslave, prônant dans le cas du mathématicien Marković un idéal de "république Yougoslave", là où au contraire la branche Croate défiait cette vision des choses en proposant la lutte en faveur de l'autonomie des peuples et des républiques.

Les rapports de force, mais surtout le déroulement des évènements en Yougoslavie, ont donné raison à la branche Croate, une victoire de la faction de gauche du parti approuvée par le Comintern et le Politburo Zinoviéviste. Mais malgré une unité du parti vraisemblablement consolidée, c'est les forces de sécurité Yougoslaves qui ont mis à mal les communistes, notamment par l'assassinat de Đuro Đaković en Avril 1929.

Ainsi, rien ne plaît ni chez le roi ni chez le gouvernement Yougoslave pour le Comintern. Le climat de guerre et de révolution qui s'agite dans le pays est, pour Zinoviev, fier adapte de l'Intervention Sélective, un terrain très propice à l'explosion révolutionnaire prolétarienne qui permettra de se débarasser de la puissance bourgeoise qui s'est emparée des Balkans sur un prétendu triomphe de la Grande Guerre. Le Comintern ne laisse ainsi transparaître aucune ambiguïté dans ses consignes adressés aux camarades et membres du parti communiste en Yougoslavie: rejoindre les forces de l'Etat de Croatie, Ustase et Parti Paysan Croate contre le roi et le "chauvinisme grand-serbe". Et dans cette optique, c'est Kosta Novaković, journaliste ayant enquêté sur de nombreuses atrocités commises durant la guerre des Balkans de 1912, qui a la mission périlleuse mais nécessaire de fédérer et unifier le mouvement communiste dans la région.

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