Expédition du Nord [Victoire Nationaliste]

TOUR 1 - Clique de Wu Peifu

Carte :

Spoiler:

Sur conseil des détachés Soviétiques Mikhail Borodin et Vasily Blyukher auprès du général Tchang Kai-Chek, celui-ci a été conseillé de concentrer ses efforts d'unification d'abord contre les forces de Wu Peifu, occupant une large région autour des plaines centrales. Ce conseil est loin d'être anodin: la majorité des efforts de Wu Peifu sont concentrés contre celles du Guominjun au col de Juyong. Ainsi, affaiblir Wu Peifu semble être une priorité pour le Guominjun qui pourrait, avec l'aide Soviétique, reconstituer ses forces pour contre-attaquer.

Effectifs:
Kuomintang: 100 000 troupes
Guominjun: 22 000 troupes
Volontaires Soviétiques pour le Guominjun: 3 000 troupes

Détails des actions :

Côté Kuomintang, l'offensive générale sonne donc pour Wu Peifu, qui devra affronter près d'une centaine de milliers de troupes. En ligne de mire pour les prochains mois: s'emparer de la province de Hunan et se diriger vers Wuchang.

Côté Guominjun, l'heure n'est cependant pas encore à la contre-attaque, mais à une manœuvre militaire habile: la province du Shaanxi et sa capitale Xi'an est, depuis plus d'un an, tombée dans l'anarchie et les pillages systématiques par des troupes de brigands. C'est ici que le général Alexander Samoylo, vétéran de la guerre civile en Sibérie, compte créer le premier laboratoire pour l'intervention Soviétique en Chine: un détachement de trois régiments Soviétiques, comptant 3000 volontaires, qui assistera les forces du Guominjun dans la pacification de la province du Shaanxi, afin d'affermir le contrôle du Guominjun dans cette région et, surtout, permettre l'ouverture d'un front contre Wu Peifu sur son flanc ouest peu défendu.

TOUR 1 - Résultat

L'importance de ce combat ne tient pas seulement au fait qu'il décidera du sort des seigneurs de la guerre. Mais il s'agit de savoir si la nation et la race chinoise peuvent ou non restaurer leur liberté et leur indépendance. En d'autres termes, il s'agit d'une lutte entre la nation et les seigneurs de la guerre, entre la révolution et les antirévolutionnaires, entre les Trois Principes du Peuple et l'impérialisme. Tout doit être décidé maintenant, en cette période... afin de restaurer l'indépendance et la liberté de la race chinoise.

Résultat des actions:

Les forces de Wu Peifu ont complètement été mis en déroute par l'Armée Nationale Révolutionnaire. Le KMT ayant temporairement appaisé Sun Chuanfang de la clique du Zhili, celui-ci n'a pas porté assistance à Wu Peifu, alors même qu'il était son "protégé". Zhang Zuolin de la clique du Fengtian a, quand à lui, proposé son assistance, chose que Wu Peifu refusa: il préférait se débrouiller seul plutôt que de risquer de voir sa position s'effriter aux profits des seigneurs de guerre du nord.

Les forces nationalistes ont été rapides, avançant très vite dans la province de Hunan en capturant Changsha en Juillet. En Août, presque toute la province fut saisie, après avoir placé sous siège les quartiers généraux de Wuchang et capturé le port de Yuezhou. La rupture des digues du Yangtsé par l'armée de Wu Peifu et les tentatives de contre-attaques n'auront pas suffit pour ralentir les troupes adverses, alors que la seule solution qui demeura fut la fuite de l'armée restante vers le nord dans la province du Henan.

Côté Guominjun, le problème était moins la résistance ennemi que la distance géographique à parcourir pour atteindre et contrôler la province du Shaanxi. Cependant, une avance cadencée, couplée à l'expertise Soviétique et ses volontaires, avait permis de ne pas perdre de temps et atteindre la capitale historique Xi'an en Octobre. La province n'est pas complètement pacifiée, mais un nouveau front d'attaque est désormais disponible pour en finir avec Wu Peifu.

TOUR 2 - Sun Chuanfang

Carte :

Spoiler:

L'heure était maintenant pour l'Armée Nationale Révolutionnaire, ne cessant de grandir, de retourner ses forces contre celles de Sun Chuanfang, et conquérir les provinces côtières.

Effectifs:
Kuomintang: 185 000 troupes

Détails des actions :

Une rébellion ratée de Xia Chao, subordonné de Sun mais ayant défecté pour le KMT, avait été initiée depuis la province du Zhejiang. Ceci était plus que suffisante pour divertir les troupes de Sun Chuanfang et pour que l'ANR engage de son côté les offensives de la fin d'année 1926: d'abord une conquête de la province de Jiangxi depuis les provinces récupérées à Wu Peifu, puis une campagne menée par la Première Armée, sous le commandement de He Yingqin, pour conquérir les villes côtières, avec Fuzhou puis Hangzhou en ligne de mire.

TOUR 2 - Résultat

Généraux de l'Armée Nationale de Pacification

Résultat des actions:

Sun Chuanfang ne fit pas la même erreur que son voisin Wu Peifu. Sa fuite à Tianjin avait permis de récolter le soutien du puissant Zhang Zuolin de la clique du Fengtian, ayant mis sur pied une "Armée Nationale de Pacification" constituée de 60 000 troupes. Cela ne fit rien cependant pour endiguer la vague de déserteurs du côté de la clique de Zhili, alors que le mouvement contestataire de Zheijiang ne fut pas atténué et qu'un des commandants militaires de la région, Zhou Fengqi, annonça à son tour son revirement en faveur de l'ANR. Le général He Yingqin accomplissa alors finalement, en Février 1927, la libération successive des provinces de Jiangxi, Fujian, et Zheijiang. L'ANR est désormais qu'à quelques kilomètres de Shanghaï.

Politiquement, c'est le gouvernement nationaliste qui a bougé. La conquête de Wuchan a permi la fusion de celle-ci avec deux villes voisines pour former la grande ville de Wuhan, laquelle fut choisie comme nouveau siège pour le gouvernement nationaliste par Wang Jingwei, une manœuvre approuvée par Tchang Kaï-Chek afin de rapprocher le siège politique vers le centre du pays. La manœuvre est cependant loin d'être innocente: les forces de gauche du KMT souhaitent s'éloigner de Nanchang et de l'influence de l'armée, et constituer une majorité favorable à leur agenda. Une situation permise par Tchang, désintéressé des affaires politiques du moment et concentré sur la reconquête du pays.

Dirigeants du gouvernement de Wuhan en présence du conseiller Soviétique Mikhaïl Borodin

TOUR 3 - Fin de Wu Peifu

Discours de Mikhail Borodin à Wuhan

Les gesticulations et protestations communistes et au sein du gouvernement de Wuhan ne freinent pas les opérations militaires des nationalistes. Le mois de Mai et le début du mois de Juin aura finalement vu la fin de la clique de Wu Peifu par l'offensive conjointe du Guominjun depuis l'ouest et Tang Shengzhi, au service du gouvernement de Wuhan, depuis le sud. Les miettes de la clique de Wu Peifu auront été partiellement regroupées sous le commandement de Zhang Xueliang, fils de Zhang Zhuolin, mais l'approche rapide des troupes nationalistes vers la capitale Zhengzhou auront finalement contraint Zhang à se retirer au nord du fleuve jaune.

Du côté du gouvernement de Nanjing, Li Zongren se révèle être un leader hors pair. L'intervention Soviétique relâche certainement du lest sur les troupes du KMT, mais les contre-attaques ennemies ont tous échouées, tous une à la fois, alors que les troupes de Li ont continué à pousser au nord jusqu'à la quasi-reconquête des provinces de Anhui et Jiangsu, symbolisée par la prise de la ville de Xuzhou.

Une très bonne nouvelle pour Feng Yuxiang, chef du Guominjun, qui prépare désormais sa tournée pour partir rencontrer les chefs des gouvernements nationalistes... Et comprendre leur litige.

TOUR 5 - Communistes et Yan Xishan

Soldats du Gouvernement de Beiyang

La crise entre le gouvernement de Wuhan et celui de Nanjing avait pris fin. Wuhan avait purgé les communistes de ses rangs et reconnaissait désormais ceux-là comme une menace, au grand dam de certains officiels comme Song Qingling, la veuve de Sun Yat-Sen qui, désormais en désaccord idéologique même avec Wang Jingwei, décida de partir de Chine pour Moscou puis pour visiter l'Europe.

Le gouvernement de Wuhan négocia ainsi son ralliement à Nanjing, et Wang Jingwei tenta dans la manœuvre d'imposer ses propres revendications en appelant à la démission du général Tchang. Une demande qui ne parvint pas à avoir le succès escompté alors que la majorité des membres du gouvernement ne suivait même plus Wang. Ainsi, malgré la dissolution du gouvernement de Wuhan et l'intégration de la majorité de ses membres au sein de celui de Nanjing en Septembre, ni Wang Jingwei le rejoignit ni Tang Shengzhi, chef des armées du Wuhan, qui contrôlait alors une partie de l'ANR en autonomie.

Le ralliement de Yan Xishan à l'Armée Nationale Révolutionnaire et Nanjing rebattait cependant les cartes. Une manœuvre courageuse étant donné que celui-ci était entouré à l'ouest par le Soviet de Liu Zhidan, à l'est par les troupes de Zhang Zhuolin, et au sud par Tang Shengzhi. Pour Yan Xishan, la première menace était les communistes, mais celui-ci n'avait pas eu le temps de la redouter qu'il dû affronter tout d'abord les troupes du Fengtian à l'est: malgré la résistance de ses troupes lors d'une tentative de siège de Zhuozhou, l'armée de Yan subissa une défaite cuisante à Baoding. Les consignes de Nanjing étaient claires: tant que Tang serait encore une menace, il ne serait pas sûr pour Yan d'assurer une reconquête solide au nord.

Ainsi, un repli stratégique fut ordonné par Yan à l'est, mais pour envoyer des dizaines de milliers d'hommes au nord en direction du sud affronter Tang. L'ANR de Tchang se joint à cette opération qui, en même pas deux semaines, parvint à mettre en débâcle complète les troupes de Tang Shengzhi, désormais parti en exil au Japon. Feng Yuxiang, qui avait rallié Tang mais finalement peu impliqué dans les opérations militaires de celui-ci, avait demandé son ralliement à Yan pour servir de conseiller, chose qui fut acceptée. Fin de partie pour les rebelles de Wuhan.

Les communistes, eux, continuent de sévir partout dans le pays. Nanchang a depuis été reconquise par les troupes nationalistes, mais de nombreux groupements communistes attaquent les grandes villes depuis les campagnes. Les provinces de Hunan et Jiangxi étaient les plus touchées, par la proclamation temporaire du "Soviet du Hunan" par Mao Zedong et Li Zhen, mais la contre-attaque nationaliste était immédiate et avait repoussé les forces communistes dans les montagnes du Jinggang. Le chef militaire Mao Zedong envie Liu Zhidan: lui, à l'abri au Shaanxi, évite les coups de feu nationalistes...

Nous sommes en mai 1929. Le pouvoir du KMT est désormais fermement installé dans toutes les villes chinoises des plaines centrales sauf l'une : Xi'an.

La capitale millénaire de l'Empire, siège du premier pouvoir impérial unifié et phare culturel d'une Chine aujourd'hui morte et enterrée, reste un enjeu militaire clef pour la République. Xi'an est non seulement la seule ville détenue par les rebelles socialistes, mais elle est également leur seule étendue de plaine fertile, un patrimoine foncier qui doit leur être arraché avant l'automne et la récolte du blé.

C'est ainsi le jeune Zhang Xueliang, Lieutenant-général de l'Armée Nationale Révolutionnaire, qui est mis en charge de l'opération.

TOUR 6 -

Nature de l'action : Prise du Sud du Shaanxi et de la ville de Xi'an par l'Armée Nationale Révolutionnaire

Effectifs, équipements, organisations :
Forces terrestres :
- 140 000 soldats de l'ANR
Forces maritimes :
- /
Forces aériennes :
- /

Carte :

Spoiler:

Détails de l'action :
Action 1

L'ANR s'avancera depuis la ville de Luoyang vers Xi'an, en prenant soit d'encercler grossièrement la ville avant de s'en saisir, laissant une porte de sortie aux insurgés couards vers les plateaux du Tibet, mais coupant leur retraite vers le Nord.

La ville devra être prise à tout prix aux mains des communistes. Le gros de l'armée fera usage du pont situé entre Xianyang et Xi'an pour franchir le fleuve Wei, afin de minimiser les dangers.

Détails de l'action :
Action 2

Des unités plus petites devront effectuer des missions de reconnaissance à travers la campagne (flèches pointillées), sans chercher nécessaire un combat à mort avec les unités communistes. Les petits groupes, forts de quelques milliers d'hommes chacun, devront plutôt chercher à fournir un aperçu de qui tient la région, et jusqu'à quel point.

MODERATION DE GUERRE

Action 1 = Prise de Xi'an : chances de succès : 75%, I, 75. Jet de dé = 82 = Echec

Malgré l'ardeur des combattants de l'ANR, la résistance à Xi'an est bien plus forte que prévue. Il ne s'agit pas là d'une simple bourgade tenue par des miliciens en haillons, comme ce fut le cas pour beaucoup de batailles passées. La ville est fortement défendue, et quasiment aucune troupe communiste n'a décidé de fuir par l'ouverture donnée par Zhang Xueliang.

Après une semaine de bataille, l'ANR n'a pas réussi à briser la résistance des troupes communistes, et Xi'an reste rouge.

Action 2 = Explorations des alentours et informations : plus c'est bas mieux c'est. Jet de dé = 11 = Beau succès

Les petits groupes de l'ANR dépêchés dans les campagnes de la plaine ont un peu plus de succès. Ils rencontrent très peu de résistance, bien que relativement peu de cordialité de la part des habitants, qui ne sont pas franchement satisfaits de l'incursion de 140 000 hommes dans leur petite vallée.

Il semblerait en effet que la majorité des combattants révolutionnaires se soient dirigés vers Xi'an, ou bien aient quitté la zone, et que la campagne environnante soit quasiment vide d'opposition.


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Pertes de l'ANR : 11 000 hommes
Pertes communistes : 13 400 hommes
Pertes civiles : 7 000 hommes

ISSUE:

Victoire des nationalistes contre le Gouvernement de Beiyang et de nombreuses cliques. Début de la guerre civile Chinoise.