[Validé] États-Unis d'Amérique

United States of America

Description

Nom : États-Unis d'Amérique
Monnaie : Dollar américain
Capitale : Washington, District of Columbia
Langue majoritaire : Anglais
Population totale : ~110 millions d'habitant
Superficie : ~10 millions km²
Produit National Brut per capita : 5.250 $ (dollar 1982)
Produit Intérieur Brut : ~85 222 000 000 $ (dollar 1929)
Croissance du produit intérieur brut : +3.75%

Type de puissance : puissance majeure
Type de gouvernement : république fédérale

Gouvernement

POTUS : John Calvin Coolidge, Jr. (Republican)


VPOTUS : Charles Gates Dawes (Republican)


Secretary of State : Frank Billings Kellogg (Republican)


Secretary of Treasury : Andrew William Mellon (Republican)


Secretary of War : John Wingate Weeks (Republican)


Attorney General : John G. Sargent (Republican)


Postmaster General : Harry Stewart New (Republican)


Secretary of the Navy : Curtis Dwight Wilbur (Republican)


Secretary of the Interior : Hubert Work (Republican)


Secretary of Agriculture : William Marion Jardine (Republican)


Secretary of Commerce : Herbert Clark Hoover (Republican)


Secretary of Labor : James John Davis (Republican)

United States House of Representatives

Résultats des élections de novembre 1924

Seats :

Republicans : 247
Democrats : 183
Farmers-Labors : 3
Socialists : 2
Progressives : 1

United States Senate

Résultats des élections de novembre 1924

Seats :

Republicans : 54
Democrats : 43
Farmers-Labors : 1

Territoires et présences à l'étranger

-

Forces armées

United States Regular Army : 125.000 militaires
United States Army Air Service : 10.000 militaires
United States Navy : 200.000 hommes
United States National Guard : 486.000 hommes
United States Army Reserve : ~20.000 officiers de réserve
Effectifs mobilisables : ~15.000.000 d'hommes

Présence militaire américaine à l'étranger :
-Canal de Panama (Zone du Canal de Panama, gouvernorat américain) : 500 hommes
-Cuba (Occupation dans le cadre du traité des relations américano-cubaines) : 12.000 hommes
-République Dominicaine (Occupation du pays) : 1.800 hommes
-Nicaragua (Occupation du pays) : 2.000 hommes
-Haïti (Occupation du pays) : 1.000 hommes
-Honduras (Occupation partielle du pays) : 800 hommes

Matériel de l'infanterie :
Armes de poing : M1911, M1917 S&W, M1909 CNS, M1901 Colt
Carabines : M1892/M1896/M1898/M1899 Carbine
Fusils : Springfield M1903, Enfield M1917, Berthier 07/15, Mosin-Nagant (U.S. Rifle, 7.62 mm, Model of 1916)
Fusils à pompe : Winchester M1897, Winchester M1912, Browning Auto-5, Remington M10
Fusils-mitrailleurs : Chauchat, M1918 BAR, Lewis Gun
Mitrailleuses : Hotchkiss M1909, Hotchkiss M1914, Browning M1917, Browning M1919

Véhicules terrestres:

Artillerie:

Artillerie antiaérienne:

Aviation:

Marine

Porte-avions:

Cuirassés pré-dreadnoughts:

Cuirassés Dreadnoughts:

Cuirassés All or nothing:

Croiseurs lourds:

Croiseurs légers:

Canonnières:

Destroyers:

Torpilleurs côtiers:

Sous-marins:

United States of America

En ce début d’année 1925, la situation des États-Unis d’Amérique est des plus confortables. Malgré une petite récession au début de 1924, l’économie est repartie vers la croissance. Les taux d’intérêts de la Federal Reserve sont au plus bas, le produit national brut est en hausse significative et de nouveaux secteurs d’activités prospèrent.

Le Président Calvin Coolidge savoure sa victoire totale aux élections de novembre dernier, qui non seulement l’ont maintenu à la Présidence, mais ont également affermi la présence des Républicains conservateurs au Sénat et à la Chambre des Représentants. « Silent Cal », comme le surnomment les gens à Washington D.C., prépare la nomination de son nouveau cabinet. En effet, lorsqu’il a été propulsé Président des États-Unis à la mort de Warren G. Harding, il avait pris la décision de ne remplacer aucun membre du cabinet de son prédécesseur, prétextant qu’étant non-élu, ce droit ne lui revenait pas. Désormais, il est un Président élu, et c’est avec son Vice-Président Charles G. Dawes qu’il s’attelle désormais à préparer une nouvelle page de sa présidence.

Un seul point vient nuire à ce tableau presque idyllique. En effet, depuis la fin de la Grande Guerre, le monde agricole américain traverse l’une de ses pires crises. L’industrialisation et la mécanisation de l’agriculture, couplée à une forte production agricole mondiale, a entraîné une chute massive des prix dans le secteur. Pour contrer cette crise, Charles L. McNary et Gilbert N. Haugen ont proposé il y a quelques années le Farm Relief Act. Ce plan prévoit la création d’un Federal Farm Board, dont l’objectif serait de soutenir les cours agricoles américains en rachetant les surplus de production lors d’années trop riches en récoltes. Ces productions seraient soit stockées, pour éviter une flambée lors d’années moins prolifiques, soit vendues à pertes à l’international par les autorités fédérales. En parallèle, de nouveaux tarifs douaniers visant à limiter fortement l’importation de denrées agricoles seraient mis en place. Le Président Coolidge s’est pour l’instant toujours opposé à ce Farm Relief Act, arguant que l’agriculture devait sur tenir sur une « base commerciale indépendante » et que le « contrôle étatique ne pouvait être détaché du contrôle politique ». Toutefois, la crise agraire s’installe dans le pays. Certains conseillers du Président lui auraient souligné l’importance de trouver une issue à ce problème qui ruine bon nombre d’agriculteurs américains, quitte à inciter les gouverneurs à mener des politiques à l’échelle des États, calquées sur le Farm Relief Act. En effet, certains n’ont pas oublié que Calvin Coolidge, lors de son mandat de Gouverneur du Massachusetts, avait à l’inverse mené une politique interventionniste, en faveur de la régulation et d’avancées sociales. Appuyer sur cette vision presque confédérale du Président permettrait ainsi, peut-être, de réformer indirectement le secteur agricole du pays. Cette idée devrait toutefois affronter la division entre Républicains conservateurs et Républicains modérés d'un côté, mais également entre Démocrates et Démocrates du Sud de l'autre. L'avenir d'une réforme efficace est donc incertain.

En matière de politique étrangère, le Président américain souhaite continuer sur la lancée du Plan Dawes – visant à sauvegarder l’économie allemande en basant le calcul des réparations de guerre sur l’état de l’économie allemande et de ses performances annuelles ; en soutenant une normalisation des relations diplomatiques entre l’Allemagne et ses voisins occidentaux, à savoir la République française et le Royaume de Belgique aux premiers rangs. L’ambassadeur des États-Unis en Allemagne, Alanson B. Houghton, a reçu pour consigne de se rapprocher du Ministre allemand des Affaires Étrangères, Gustav Ernst Stresemann, afin de le convaincre de rechercher avec la France, la Grande-Bretagne, la Belgique et la Pologne un terrain d’entente pour la tenue d’une conférence visant à régler les questions soulevées par les tensions de l’année 1923. Une note diplomatique est également transmise aux gouvernements français et britanniques afin de leur indiquer qu’en cas de nécessité, les États-Unis pourraient se porter médiateur sur les questions d’une telle conférence.

United States of America

En ce mois de mars 1925, la nouvelle administration américaine est investie. Le Président Coolidge accueille ainsi à la Maison Blanche son Vice-Président, Charles Gates Dawes. La cérémonie d'inauguration du Président Coolidge est la première de l'Histoire des États-Unis à être retransmise en direct à la radio américaine.
Le Cabinet du Président se compose comme suit :

POTUS : John Calvin Coolidge, Jr. (Republican)


VPOTUS : Charles Gates Dawes (Republican)


Secretary of State : Frank Billings Kellogg (Republican)


Secretary of Treasury : Andrew William Mellon (Republican)


Secretary of War : John Wingate Weeks (Republican)


Attorney General : John G. Sargent (Republican)


Postmaster General : Harry Stewart New (Republican)


Secretary of the Navy : Curtis Dwight Wilbur (Republican)


Secretary of the Interior : Hubert Work (Republican)


Secretary of Agriculture : William Marion Jardine (Republican)


Secretary of Commerce : Herbert Clark Hoover (Republican)


Secretary of Labor : James John Davis (Republican)

La plupart des membres du Cabinet Harding sont maintenus en poste, à l'exception de ceux entachés par le Teapot Dome Scandal. L'ancien Procureur Général Harlan Fiske Stone est également nommé à la Cour Suprême par le Président Coolidge, en remplacement du Juge Suprême Joseph McKenna.

Tennessee State Capitol

Dans l'État du Tennessee, le Gouverneur Démocrate Austin Peay, entamant son second mandat, vient de signer l'Education Act et le Butler Act. Ces deux décisions concernent l'éducation de l'État, l'une des pires aux États-Unis.

Le premier Act rend obligatoire l'obtention d'un diplôme pour enseigner, uniformise les salaires des enseignants, augmente les fonds alloués à l'Université d'État du Tennessee et prolonge l'année scolaire à huit mois. 

Le second Act interdit l'enseignement des théories de l'évolution dans les établissements publics. Ce texte de loi provoque la colère de l'American Civil Liberties Union, qui s'est promis officiellement de tout faire pour porter le Butler Act devant la Cour Suprême des États-Unis. Un bras de fer semble ainsi se profiler à l'horizon entre l'État du Tennessee et l'organisation qui a su rallier à sa cause le juge de la Cour Suprême Oliver Wendell Holmes Jr. sur la question de la liberté d'expression.

 
United States of America

O, I wish I was in the land of cotton,
Old times there are not forgotten...

L'État du Tennessee est au cœur de l'actualité américaine. En effet, la ville de Dayton est le théâtre d'un procès, The State of Tennessee v. John Thomas Scopes.

John Thomas Scopes est un jeune enseignant en sciences naturelles de 24 ans, travaillant au Rhea County High School. Il est poursuivi par l'État du Tennessee pour avoir enfreint le Buttler Act, qui interdit l'enseignement des théories évolutionnistes dans les établissements d'enseignement public de l'État.

Toutefois, ce procès est en vérité une manipulation de l'American Civil Liberties Union (ACLU), qui a ainsi payé ce jeune enseignant pour qu'il enfreigne volontairement la loi et que la cause évolutionniste soit ainsi médiatisée par un procès. L'objectif est donc rempli, puisque l'État du Tennessee, représenté par le procureur William Jennings Bryan, a ainsi lancé des poursuites contre le jeune professeur.

Tout au long d'un procès fortement médiatisé, voyant s'affronter le procureur William Jennings Bryan, conservateur et anti-évolutionniste, et l'avocat de la défense Clarence Seward Darrow, célèbre pour son engagement en faveur des libertés et des droits civiques. Alors que la Cour a plusieurs fois refusé d'étudier la question de l'évolution et de sa contrepartie biblique dans la Genèse en voulant concentrer les débats sur la simple question du non-respect de la loi par John Thomas Scopes, l'avocat de la défense a habilement réussi à ramener à de nombreuses reprises les délibérations vers l'aspect scientifique et religieux du problème.

Après quatorze jours de procès, la Cour a reconnu John Thomas Scopes coupable et l'a condamné à une amende symbolique de cent dollars. Tout le monde revendique la victoire dans ce procès. D'un côté, les créationnistes estiment que ce jugement est une victoire par la reconnaissance de la culpabilité du professeur et par l'application stricte du Buttler Act. De l'autre, les évolutionnistes considèrent cette condamnation symbolique comme un aveu de faiblesse de la part des conservateurs, qui n'ont pu ainsi pousser à une condamnation plus ferme, ouvrant la voie à une multitude de violation du Buttler Act dans l'enseignement public.

Mais la condamnation prononcée par le tribunal de Dayton le 14 juillet 1925 n'est que le premier acte de ce débat qui passionne et secoue l'Amérique. En effet, l'ACLU, même si elle considère avoir remporté durant ce procès une première victoire, a décidé de porter l'affaire devant la Cour Suprême de l'État du Tennessee pour vice de procédure. Cet appel est fondé sur le fait que le juge John T. Raulston a prononcé la sentence et le montant de l'amende. Or, cette amende aurait dû être fixée par le jury.
La Cour Suprême de l'État du Tennessee devra donc se prononcer sur le verdict de ce procès, déjà surnommé le "procès du singe", en référence aux théories évolutionnistes de Darwin. Ce n'est pourtant qu'une étape dans la volonté de l'ACLU de faire monter cette affaire devant la Cour Suprême des États-Unis d'Amérique, avec pour objectif de faire annuler le Buttler Act dans tous les États créationnistes, essentiellement ceux de la Bible Belt, qui regroupent l'essentiel des anciens États Confédérés d'Amérique. Certains responsables politiques, au Nord comme au Sud, s'inquiètent de cette croisade de l'ACLU, qui risquerait ainsi de rouvrir des cicatrices encore récentes, la guerre civile américaine s'étant achevée il y a seulement soixante ans et la culture dixie étant encore très ancrée dans une partie de la population des États du Sud. Certains rappellent même que l'Ère de la Reconstruction ne s'est achevée qu'en 1877, et que nombre de Démocrates du Sud sont encore des partisans Redeemers.

Good old neighbors

Les annonces récentes du gouvernement mexicain inquiètent fortement à Washington. Le nouveau Secretary of State Frank Billings Kellogg a ainsi tenu une réunion importante menée par le Président Coolidge, en compagnie du Secretary of War John Wingate Weeks, du Secretary of the Navy Curtis Dwight Wilbur et du Secretary of Commerce Herbert Clark Hoover.
Les déclarations mexicaines concernant l'article 27 de leur constitution, couplées aux annonces quant à l'ouverture prochaine d'une ambassade soviétique à Mexico, font déclarer à certains hauts responsables à Washington que le Mexique est sur le point de devenir la "République mexicaine des Soviets".
Le communisme n'est clairement pas le bienvenue aux États-Unis, comme l'ont montré les actions de l'administration fédérale et des différents États dans l'immédiat après-guerre afin de contrer l'influence grandissante des syndicats et des partis socialistes américains. Il n'est pas question, pour le Président Coolidge, de se retrouver frontaliers d'un gouvernement aux mains des bolsheviks.

Pour l'instant, le Cabinet du Président a décidé de renforcer les patrouilles de l'US Army le long de la frontière avec le Mexique, afin de limiter les risques d'intrusions. Ces patrouilles sont en place depuis plusieurs années déjà, afin de combattre les incursions de révolutionnaires mexicains souhaitant piller le territoire américain.

Le gouvernement américain fait également savoir au Président mexicain que toute atteinte aux propriétés américaines sur le territoire mexicain ne sera pas laissé sans conséquences.