Négociations de Brest-Litovsk

Brest-Litovsk

Les négociateurs russes rencontrent leurs homologues des Empires Centraux dans la citadelle occupée de Brest-Litovsk. La Russie, pendant l'armistice à l'est, cherche une paix juste vis-à-vis des puissances centrales. Pour le gouvernement provisoire, la base de la discussion est la dernière proposition secrètement transmise par l'Allemagne à la Russie, à savoir :
- Création d'une Pologne indépendante dont la forme sera à discuter
- Séparation de la Galicie entre la Pologne indépendante et la Russie
- Etablissement de mesures liées à l'exportation de produits agricoles vers les empires centraux. La Russie envisage de concéder à l'Allemagne et à l'Autriche-Hongrie une clause de la nation la plus favorisée sur les exportations agricoles

Ottokar Czernin, représentant austro-hongrois, est prêt à accepter un traité tel qu'il est présenté par la Russie, en tous cas sur les deux derniers points. Le premier dépend de l'avis de l'Empire Allemand.

L'ambassadeur ottoman à Vienne, Khalil Sherif Pasha, a fait parvenir à ses alliés et à la délégation russe.

Les demandes ottomanes sont simples. Il est impérieux, afin de préserver la paix entre l'Empire ottoman et la Russie, que les territoires saisis par les troupes russes en 1878 soient rendus à la Sublime Porte. Ainsi les Oblasts de Kars et de Batum et Ardahan sont demandés par l'Empire ottoman afin de signer une paix stable et respectueuse.

Brest-Litovsk

La République de Russie regrette profondément les exigences allemandes. De telles demandes sont inenvisageables et les négociateurs russes font part de leur opposition. Seule l'Autriche-Hongrie est félicitée parmi les opposants de la Russie pour être seuls à avoir renoncé à leurs motivations impérialistes dans la quête de la paix. Les délégués russes ne le disent pas aux Centraux, mais ils sont bien conscients qu'une telle paix ferait exploser tant le parti social-révolutionnaire que la Baltique et la Transcaucasie.