Conspiration de la Main Noire

La Main Noire

La Main Noire est une organisation secrète d'officiers de la jeune garde, tous adhérents ou sympathisants du parti radical. Constitué d'abord en simples groupes intellectuels informels, la tournure de véritable fiasco que prend la guerre contre la Bulgarie les forcent à mettre sur pied de véritables cellules organisées. Le ciment idéologique de la Main Noire est constitué par le libéralisme, le panslavisme et le nationalisme.

Le roi Milan Ier et son allié autrichien qui ont décidé d'abandonner le pays et l'armée dans cette épreuve terrible sont vus par les officiers concernés comme les véritables responsables de la défaite.

La Main Noire

La Main Noire, composée majoritairement d'officiers de l'armée serbe, est particulièrement touchée par la fin de la crise bulgare.Ses membres sont ulcérés par la conduite des opérations par Milan. Dans un mouvement qui va d'ailleurs bien plus loin que la seule Main Noire mais qui semble initiée par elle, l'armée serbe rejette en bloc la responsabilité de la défaite militaire sur Milan. Mais les gens de la Main Noire vont plus loin, pour eux, la guerre contre la Bulgarie était une infamie strictement contraire aux intérêts directs du royaume et prouvent premièrement l'incapacité de Milan à diriger le pays, et deuxièmement sa trop grande soumission à Vienne qui n'hésite pas à faire payer ses pots cassés à la Serbie. La conduite de la conférence de Stettin est elle aussi très mal vécu par les jeunes officiers serbes.

Bref, l'organisation prend contact avec les gouvernants bulgares pour faire connaître leur existence et leur ligne en particulier en terme de politique extérieure, une alliance avec la Bulgarie et la Grèce contre la domination turque sur les Balkans ainsi que le rééquilibrage des relations serbes avec l'Autriche et la Russie.