Rencontre franco-soviétique de Klagenfurt

A Klagenfurt, en Autriche occupée par la France, une délégation soviétique rencontre les autorités françaises pour discuter d'un sujet urgent : le maintien de la paix en Europe orientale. En effet, les deux géants européens sont désormais au contact, et l'invasion de la Hongrie a montré combien il était dangereux d'autoriser le risque d'un dérapage militaire qui conduirait à la guerre entre la France et l'Union Soviétique.

Ainsi Paris tend la main à Moscou pour pouvoir engager des pourparlers diplomatiques au sujet d'une stabilisation des frontières européennes.

La délégation soviétique menée par Ivan Maïski commence par féliciter l'armée française pour ses grandes victoires contre le volkisme et pour sa résilience inchangée depuis la Grande Guerre, renouvelant chaque jour l'admiration des officiers russes à son encontre.

Les soviétiques approuvent le constat français et il serait fâcheux que la situation dérape, cependant, il faut des garanties, en l'espèce la certitude que la Révolution italienne de laquelle sont solidaires les peuples de l'Union demeure inviolée. Il s'agirait du préalable à tout poursuite des discussions concernant la stabilité de l'Europe centrale et orientale.

La France préfèrerait statuer sur les frontières d'Europe orientale, et écarter la question italienne, qui relève d'enjeux tout à fait différents de sécurité nationale.

Les sécurités nationales françaises comme soviétiques nous semblent pourtant relever du cœur de cette rencontre discrète. Pour clarifier, l'URSS est tout à fait disposer à aller dans le sens de préservation de la sécurité nationale française à condition que la France en face de même.