Opération Krasnyy Les

La brutale soviétisation des pays baltes provoque trois types de comportement : l'adhésion, minoritaire, d'une partie de la population plus ou moins favorable au changement de système ou qui, du moins, tente opportunément d'en profiter pour s'élever socialement d'une manière ou d'une autre (redistribution des terres grâce à la NEP, adhésion au Parti ou à la bureaucratie, collaboration avec les communistes), la résignation, majoritaire, face à l'impression de toute puissance que provoque la présence de l'Armée rouge et de l'appareil sécuritaire soviétique, mais aussi la résistance, devenant possible à la vue des déboires des troupes russes en Finlande face à une force de guérilla organisée. Une partie de ces résistants, nationalistes, propriétaires menacés par le système socialiste, anti-communistes en tout genre, ont spontanément monté de rudimentaires unités de guérilla qui ont pris pour quartier général les nombreuses forêts de la région, adoptant rapidement le nom de Frères de la forêt.

Cette force de guérilla, non négligeable mais pour le moment très faible regrouperait environ 5000 hommes sous-équipés et aux conditions de vie très dure au sein de la forêt balte. Disposant tout de même de relais plus ou moins importants en fonction des lieux au sein de la société civile balte, elle fait face aux 100 000 hommes de l'Armée rouge déployés dans la région ainsi qu'à l'OGPU. Craignant pour le moment le contact avec les soldats soviétiques, les Frères de la forêt se sont pour le moment contentés d'actions à l'encontre des russophones civils vivant sur place ou arrivant conjointement à l'annexion. L'on dénombre pour le moment une trentaine de morts et le double de blessés dans le cadre de ces exactions.