[Secret] Actions du Ypiresías Amínis tou Krátous

................Quelques semaines après sa création, les premiers fonds étant désormais réunis, le Directeur du YAK se met à l’œuvre, dans l’ombre. Le Gouvernement a d’ores et déjà confiné une première mission de taille à ce spécialiste des réseaux clandestins ayant été l’un des meneurs de l’insurrection grecque en Macédoine vingt ans plus tôt. En effet, le Lieutenant-Général Georgios Tsontos doit constituer des réseaux fiables d’informateurs et d’influenceurs dans les pays bordant la Méditerranée orientale afin d’y étendre l’influence de Constantinople, récolter des informations vitales et propager l’idéologie panhelléniste. Naturellement, les régions à forte diaspora grecque seront visées afin de permettre aux agents infiltrés de mieux s’intégrer. Diverses couvertures sont utilisées : employés d’ambassades ou de consulats, de banques grecques, d’entreprises exportant dans la région, ou encore prêtre de l’Eglise orthodoxe, bref, tout ce qui permet de n’éveiller aucun soupçon quant à la réelle raison de la présence de ces agents sur les territoires concernés. La méthode traditionnelle est naturellement utilisée : l’agent clandestin travaille dans sa structure d’accueil sous couverture, noue des relations avec les ressortissants Grecs mais aussi des étrangers, tisse des réseaux, tente d’obtenir des informations discrètement, sans jamais mener d’actions pouvant le mettre en danger du type infiltrer une base ou une administration étrangère. Divers théâtres d’opération sont ainsi établis par le Ypiresías Amínis tou Krátous afin de mener à bien ces missions, avec des modes opératoires parfois différents :

• Albanie (quelques milliers de Grecs) : ciblage des communautés grecques et orthodoxes du pays (30% de la population albanaise), notamment à l’aide de l’Eglise comme couverture, afin de diffuser le panhellénisme et de nouer des relations avec diverses autorités locales.
  
• Cilicie (environ 90'000 Grecs) : ciblage de l’importante communauté grecque, notamment via les banques et entreprises grecques locales, infiltration de la communauté, tenter de promouvoir les intérêts économiques grecs dans la région.
  
• Egypte (entre 62 et 150'000 ? Grecs) : ciblage de la communauté grecque, promotion des intérêts économiques dans la région.
  
• Etats-Unis (plus de 400'000 Grecs) : utilisation des entreprises grecques et de l’église orthodoxe grecque locale, promotion du retour au pays essentiellement.
  
• Liban (plusieurs – dizaines ? de – milliers de Grecs) : idem que Cilicie, avec ciblage en plus de la communauté grecque orthodoxe (environ 8/10% du pays).
  
• Macédoine bulgare et yougoslave (quelques milliers de Grecs) : se reposer sur d’anciens réseaux macédoniens grecs et sur les petites communautés, tenter d’approcher les divers groupes indépendantistes macédoniens pour les ramener à des positions fédéralistes.
  
• Palestine (quelques centaines / milliers) : idem que pour le Liban, avec ciblage aussi de la communauté grecque orthodoxe locale, ainsi que des Juifs grecs sur place.
  
• Syrie (plusieurs – dizaines ? de – milliers de Grecs) : idem que pour le Liban.
  
• Thrace bulgare (quelques milliers de Grecs) : se reposer sur les anciens réseaux thraces indépendantistes et sur les petites communautés grecques locales, idem que pour la Macédoine.
  
• Turquie (quelques centaines / milliers de Grecs) : restaurer les réseaux cappadociens, renouer des relations avec les Karamanlides (entre 100 et 400'000 pratiquants) à l’aide du patriarcat, diffusion du panhellénisme, soutien aux communautés chrétiennes de Turquie.