[Grèce-USA] Rencontre de Philadelphie

................Alors que les Etats-Unis restreignent leurs conditions d’accueils de migrants, Constantinople voit dans ce resserrement de la politique migratoire américaine une potentielle aubaine. En effet, Washington ne semble plus vouloir des migrants d’Europe du sud et de l’est, les quotas attribués à la Grèce sont plus que ridicules alors qu’au cours des trente dernières années, plus d’un demi-million de Grecs – à plus de 90% des hommes – ont immigré au Nouveau Monde. L’objectif de cette immigration était simple : gagner de l’argent, et le rapporter en Grèce ensuite. Pour le Gouvernement grec, il est temps que le retour à la maison se fasse : l’Anatolie grecque est largement sous-peuplée alors que l’économie est en pleine expansion, et le savoir-faire industriel ou manuel de ces grecs d’Amérique serait plus que bienvenu pour contribuer à l’essor économique grec. Ainsi, le ministre des Affaires étrangères Íon Dragoúmis s’est rendu à Philadelphie pour rencontrer son homologue américain et lui proposer un accord de rapatriement des Grecs se trouvant aux États-Unis, souvent sujets à des agressions hellénophobes. Les termes sont relativement simples :
- Les Etats-Unis et la Grèce conviennent d’un plan de rapatriement des Grecs d’Amérique en Grèce sur cinq ans, à hauteur maximale de 100'000 individus par an.
- La Grèce fournira des terres et/ou des résidences aux Grecs rapatriés sur la base des terrains expropriés à leurs anciens propriétaires en Anatolie grecque ou en Thrace.
- Les frais de rapatriement seront pris en charge pour moitié par Washington et pour moitié par Constantinople.
- La Grèce consent à accueillir, proportionnellement à ses capacités, une partie des migrants orthodoxes ou juifs d’Europe de l’est refusés par les Etats-Unis.