[France - Yougoslavie] Sommet de Split

C’est en Dalmatie libérée que le gouvernement yougoslave décide d’organiser l’une des plus importantes conférences depuis la fin de la Guerre pour les peuples slaves du sud. Dans cette ville de Split, qui porte assez bien son nom à cause de la grande minorité italienne qui compose la cité côtière qui a une relation plus que compliquée avec la majorité croate, on y retrouve assez de place d’hébergement pour la délégation française, en plus d’offrir des paysages côtiers majestueux. Pour le royaume des Serbes, Croates et Slovènes, les bonnes relations avec la France sont vitales : elle permet de contrecarrer l’influence italienne et britannique. C’est donc le prince régent Alexandre, héros de la Grande Guerre, qui accueille le ministre du Commerce Auguste Isaac aux quais de la ville de Split.

Une entrée triomphale est organisée par la population croate de Split : des banderoles et des “Vive la France” “Vive Alexandre” sont criées dans la langue qu’Alexandre aime rappeler au ministre Isaac “serbo-croate-slovène”. Alors que les Italiens rongent leur frein, certains s'organisent en petit groupe de 5 ou 10 afin de manifester leur mécontentement d’être désormais des sujets d’une race balkanique. Amusé, le prince-régent leur envoie la main et certainement par habitude, deux ou trois de ces Italiens lui renvoient le compliment.

Arrivé à la mairie, le bourgmestre Ivo Tartaglia donne la révérence au prince-régent et salue d’une bonne poignée de main le ministre du Commerce français. Honoré d'accueillir la suite diplomatique, mais surtout content que sa ville ait autant d’attention à travers le Royaume, le maire met les bouchés doubles afin d'impressionner ses invités. Son rêve : voir des centaines de Français venir visiter la Dalmatie un jour.

- Premièrement, la diplomatie yougoslave souhaite le renouvellement de l’alliance formelle entre la France et le Royaume des Serbes, Croates et Slovènes. Cette alliance sera consommée annuellement par un exercice militaire conjoint entre les armées françaises et yougoslaves. Le Royaume des Serbes, Croates et Slovènes s’engage à considérer l’armement militaire français en premier lieu lors d’achat d’équipement, d’appareils aériens ou de navires.

- Le Royaume des Serbes, Croates et Slovènes souhaite sécuriser un accord commercial entre nos deux pays. Le PIB du pays étant à 80% agraire, un nouveau marché ouvert pour nos pays serait intéressant. Le pays étant riche notamment en fruits, noix, maïs et viande bovine. En échange de quoi, le marché yougoslave sera ouvert aux produits manufacturés français. Si la délégation française est ouverte, la proposition sera alors détaillée.

- La modernisation et la standardisation des chemins de fer et du transport sont un défi pour notre nation unifiée. Le Royaume des Serbes, Croates et Slovènes souhaite un prêt de 30 millions de francs qui seront utilisés à cette fin.

Après plus d'un an de négociation, le gouvernement fédéral yougoslave accepte la contre-proposition française.
Nous proposons à la France l'achat à crédit bien entendu de 65 Bréguet 17 et 10 Bréguet 16 directement des réserves aériennes française afin de constituer la base de la force aérienne yougoslave.