[Terminé] Guerre d'Indépendance Turque (1919-1923)

Empire Ottoman

Guerre d'Indépendance Turque

Après le désastre de la Grande Guerre, l'Empire Ottoman est dépecée et son cœur, l'Anatolie turque, est elle aussi menacée. Les restants de l'Armée Ottomane mais surtout un mouvement national grandissant se préparent et s'organisent pour repousser les étrangers et les impérialistes qui profite d'une Sublime Porte à genoux pour s'attaquer au peuple turc.

Carte (approximative) de l'Anatolie début 1920:

Guerilla pour Izmir

Les quelques 2000 miliciens des Kuva-yi Milliye aux ordres du Générallissime Mustafa Kemal Pasha sont envoyés à Izmir où ils sont chargés de mener une guérilla contre les forces d'occupation grecques. Des fonds normalement attribués à différents corps d'armée ottomans sont dirigés vers cette milice pour financer son déplacement jusqu'à Izmir et financer les opérations surplace. Les Kuva-yi Milliye devront fonctionner en petits groupes à travers la région, opérant principalement en campagne, pour saper le moral et la logistique grecque.

Les miliciens paieront des paysans pour logement et nourriture, recruteront de nouveaux miliciens et mèneront des embuscades sur les convois grecques. Les villes, plus solidement tenus par l'envahisseur, seront épargnés mais la campagne doit être dangereuse voir interdite aux grecques. Cette guérilla a pour principal but de ralentir les opérations grecques, rendant plus difficile d'éventuelles offensive et préparant le terrain à une offensive turque.

Un premier jet de dé sera fait pour voir l'efficacité et la qualité de l'opération initiale d'installation dans la région (plus le résultat est haut, plus l'efficacité est grande). D'autres jets de dés pourront être fait lors des prochaines opérations pour estimer l'effet des guérillas sur les évènements.

Résultat des dés : 96

A peine les milicien sur le départ que les défécation commence, déjà la quasi-totalité des fonds on était volés. Suite à cette acte une majorité des milicien décidé de s'évaporer dans la nature. Aux alentour de 200 fanatiques continue leur avancer, mais bientôt la famine, le manque de logement et l'hostilité surprenant de la population les prend. Ainsi sur les dernier 200 milicien seul 25 arriveront au lieudit.

Massacres de populations grecques :

L'avancée greco-britannique en Anatolie fait refluer des dizaines de milliers de civils turcs vers le coeur de la péninsule, contrôlée par le Mouvement Révolutionnaire Turc. Les histoires d'horreurs concernant pogroms, "campagnes de pacification" et autres assassinats de femmes, de vieillards et d'enfants emplissent les places de marché où bien peu de vivres sont vendus faute de disponibilité. Certaines zones ne sont pas loin de la disette et à Ankara on commence à s'inquiéter de potentielles famines anatoliennes.

Les massacres perpétrés par les troupes grecques sont intolérables. Si jusque là les ordres de Mustafa Kemal avaient été clairs et souhaitaient éviter l'épuration ethnique, depuis quelques semaines les rapports indiquant que des milices insurrectionnelles brûlent, violent et tuent grecs, arméniens et autres minorités ethniques anatoliennes ne font plus l'objet de sanctions disciplinaires.

Sur la ligne de front, de jeunes hommes (et quelques femmes) se regroupent sous l'appelation "İntikam Milisleri" c'est à dire Milices de Revanche. Expulsés de leurs foyers par l'avancée grecque, ceux-ci mènent une guérilla sans merci contre les troupes grecques, britanniques et les civils sans aucune distinction. Rien que dans la dernière semaine, on estime que près de 2 000 civils grecs ont été tués dans les campagnes du Nord de l'Anatolie, suivant la retraite des forces turques après l'assaut côtier.  Ce rythme ne fera qu'accélérer tant que les barbares hellènes et leurs maîtres britanniques tortureront le peuple turc.

A l'Est, la même situation se présente concernant les populations arméniennes. L'Etat-Major de l'Armée du Peuple Turc a ordonné un assaut sur l'Arménie afin de briser le jeune Etat et de pouvoir se concentrer sur l'avancée grecque. Dans un discours enflammé devant l'Assemblée à Ankara, Mustafa Kemal a appelé tous les turcs, peu importe leur genre ou leur âge, à participer à l'effort salvateur pour échapper à la destruction simple et nette de l'Anatolie si celle-ci tombait sous contrôle grec.

Mustafa Kemal participant à l'élaboration de la guerre contre l'Arménie depuis Ankara

TOUR 3 - OFFENSIVES TURQUES EN ORIENT

Nature de l'action : Afin de briser l'Arménie, une opération offensive est lancée. De la même manière, la révolte Koçgiri du peuple kurde doit être matée. Voir carte (zones hachurées) pour zones visées par les assauts.

Effectifs, équipements, organisations :
Forces terrestres :
- 50 000 soldats turcs en Arménie
- 12 000 soldats turcs au Kurdistan

Forces maritimes :
- /

Forces aériennes :
- /

Carte :

Spoiler:

Détails de l'action :
Action 1

En Arménie, l'Armée du Peuple Turc sous les ordres de Kâzım Karabekir, ancien dirigeant des armées ottomanes en Orient, mène une offensive contre les positions arméniennes afin non pas de conquérir l'entièreté du pays, mais bel et bien de briser le moral du peuple arménien. La violence est de mise, et le massacre des populations arméniennes ne sera pas sanctionné. L'objectif est bel et bien de conquérir les territoires volés par l'Arménie à la Turquie, mais également de les purger de toute présence arménienne et de forcer Ereven à renoncer à ses territoires acquis lors du traité de Sèvres.

Les troupes turques auront donc pour ordre d'incendier tout village arménien et de s'assurer que sa population en soit vidée.


Action 2

Au Kurdistan, ce sont 12 000 soldats turcs qui tenteront de calmer les révoltes kurdes. Bien moins organisés que les soldats arméniens et surtout les soldats britanniques, les rebelles kurdes ne doivent cependant pas être maltraités et cette-fois ci les troupes turques devront être découragées de toute expédition punitive. Le peuple kurde est en effet un frère du peuple turc. Il est nécessaire de faire revenir les rebelles à la raison, et de laisser la porte ouverte à la négociation.

Modération de guerre
Guerre d'indépendance turque

Action n°1 –  Offensive sur l'Arménie occidentale

Chances de succès : 55% ; jet de dés : 17 [VICTOIRE TOTALE]

L'offensive surprise turque contre les positions arméniennes a rencontré un franc succès. Si les troupes arméniennes et britanniques étaient mobilisées, leurs regards étaient tournés vers Moscou et non Ankara, et les garnisons dans les régions convoitées par Kemal ne surent assurer la protection du territoire, par ailleurs fortement peuplé de turcs. La défaite d'Erevan est totale et le gouvernement arménien appelle la Turquie à un armistice reconnaissant l'actuel tracé des frontières.

Pertes turques : 2100 morts
Pertes anglo-arméniennes : 4000 morts

Action n°2 – Offensive du Kurdistan

Chances de succès : 70% ; jet de dés : 52 [VICTOIRE]

La stratégie employée par les armées turques a rencontré un vif succès auprès des tribus kurdes peu enclines à accepter le protectorat de Londres instauré par le Traité de Sèvres. Les révoltes calmées, et malgré quelques accrochages avec des bataillons britanniques, Ankara parvient à ses fins dans le Kurdistan occidental.

Pertes turques : 250 morts
Pertes anglo-kurdes : 600 morts

Spoiler:

TOUR 3

Nature de l'action : Avec les troupes turques, l'Armée rouge et son Front du Caucase se lancent à l'assaut de la petite République Démocratique d'Arménie. Le camouflet du gouvernement Dashnak à la diplomatie russe qui avait pourtant fait toutes les concessions force des actions militaires visant à mettre au pas l'Arménie.

Effectifs :
- Front du Caucase : 100 000 hommes

Carte:

Détails de l'action :

Action 1 : Les troupes de Vasily Shorin lancent finalement, en coopération avec les unités turques en action dans la région, l'opération pour laquelle ils se préparaient depuis longtemps, l'offensive sur Erevan afin d'évincer l'arrogant gouvernement Dashnak et de lui prouver que ses amis anglais ne lui sont d'aucune aide dans les montagnes du Caucase. Les unités, principalement constituées de troupes géorgiennes et azéries, ont pour ordre de progresser vers Erevan par le sud-ouest (voir carte).

Modération de guerre
Guerre d'indépendance turque

Action n°1 –  Offensive soviétique sur l'Arménie

Chances de succès : 65% ; jet de dés : 95 [DEFAITE TOTALE]

La malédiction soviétique dans le Caucase se poursuit. Après une campagne de l'Azerbaïdjan des plus compliquées, les bolchéviques semblent connaître un nouvel échec en Arménie. Si les Turcs ont réussi leur opération militaire à l'ouest du fait des maigres troupes anglo-arméniennes déployées dans la région, les soviétiques ont quant à eux dû affronter le gros des troupes mobilisées et préparées depuis de longs mois à une invasion russe. Malgré les 100'000 soldats déployés, les quelques 20'000 arméniens et 30'000 britanniques ont su repousser vaillamment les assauts russes et mettre en déroute l'armée, sans toutefois profiter de l'avantage pour porter le fer jusqu'en Azerbaïdjan. Face à ce fiasco total, les armées soviétiques ont été contraintes à battre en retraite et se replier. La victoire anglo-arménienne est certes totale, mais à Erevan, l'on craint que ce ne soit qu'une victoire tactique, le gouvernement étant convaincu que les soviétiques reviendront tôt ou tard à l'assaut, tandis que le maintien des forces britanniques dans la région est de plus en plus incertain.

Pertes soviétiques : 5700 morts
Pertes anglo-arméniennes : 700 morts

Modération de guerre
Guerre d'indépendance turque

Tour n°3

Action n°1 –  Bataille d’Ankara

Chances de succès : 65% ; jet de dés : 37 [VICTOIRE]

L’offensive grecque sur la capitale de la fraîchement proclamée République de Turquie a été un flagrant succès. Profitant que l’essentiel des troupes professionnelles de Kemal soient occupées en Arménie occidentale, les soldats du Roi des Hellènes sont parvenus à venir à bout de la garnison et des milices locales, s’emparant ainsi d’Ankara et d’une partie de la région. Conformément aux directives reçues, après l’évacuation des populations grecques et chrétiennes de la ville, celle-ci a été intégralement incendiée, au prix de plusieurs milliers de morts civils turcs, les autres étant parvenus à fuir la ville vers l’est, et notamment Kemal dont l’échec de la capture contrarie grandement l’état-major grec.

Pertes grecques : 2'400 morts
Pertes turques : 5'000 soldats / miliciens morts, 3'000 civils tués


Action n°2 –  Offensive de Kastamonu

Chances de succès : 80% ; jet de dés : 74 [VICTOIRE]

Poursuivant son offensive, l’armée grecque est victorieuse à Kastamonu, mais de justesse. Le terrain, particulièrement montagneux, a grandement ralenti l’avancée des soldats, régulièrement harcelés par des miliciens turcs locaux assez énervés, qui, s’ils furent défaits lors des affrontements, causèrent bien des dégâts aux troupes grecques. Si la ville est finalement tombée, le contrôle de la région n’est pas pour autant totalement assuré.

Pertes grecques : 1'200 morts
Pertes turques : 2'000 morts


Action n°3 – Prise de Trébizonde

Chances de succès : 45% ; jet de dés : 39 [VICTOIRE]

Conformément à la stratégie de l’état-major, Trébizonde a été prise par les troupes britanniques, certes avec davantage de difficultés qu’initialement prévues. Si les villes côtières, essentiellement peuplées de Grecs et de chrétiens, furent prise sans trop de problème, l’arrière-pays a été quant à lui l’objets d’intenses affrontements, les positions britanniques étant régulièrement pilonnés par l’artillerie locale et harcelées par les milices et troupes professionnelles dans la région.

Pertes britanniques : 1'000 morts
Pertes turques : 1'200 morts

Spoiler:

TOUR 4

Frunze tout juste de retour de Turquie où il s'est lié d'amitié avec Mustafa Kemal et est tombé admiratif de son projet politique, récupère le commandement du puissant Front du Caucase, toujours fort de 300 000 hommes. Vasily Shorin, rétrogradé pour incompétence crasse dans la conquête du Caucase qui lui avait été confié est mis à la tête d'une Armée du Travail déployée dans la Volga où il pourra réfléchir à la pratique de l'art militaire en trimant sous la canicule dans les champs aux côtés de ses hommes et des paysans locaux. Réorganisant ses troupes autour de deux grands objectifs, la conquête finale de l'Arménie d'un côté, la protection de la Géorgie de l'autre, le militaire bolchévique est inquiet. Alors que Moscou est parvenu à se débarrasser des 30 000 britanniques d'Arménie, se sont 30 000 autres qui prennent pied à moins de 200km de Batoumi en Géorgie. La situation a de quoi provoquer de sacrées migraines, d'autant que l'Armée rouge à des réticences à s'engager dans ce conflit.

Nature de l'action : Alors que les soldats britanniques évacués d'Arménie sont encore en Russie, l'Armée rouge lance une nouvelle offensive sur une Arménie désormais abandonnée par ses alliés. Parallèlement, les troupes géorgiennes vont passer la frontière.

Effectifs :
- Front du Caucase : 100 000 hommes
- Armée géorgienne : 20 000 hommes

Carte:

Détails de l'action :

Action 1 : Invasion de l'Arménie Profitant cette fois de la désorganisation causée par la poussée turque autour de Kars, l'Armée rouge va attaquer depuis le nord et fondre sur Alexandropol, ouvrant ainsi la porte d'Erevan. L'attaque est menée par de l'infanterie légère au vu du terrain difficile.

Action 2 : Entrée de l'Armée rouge en terre turque Dans un second mouvement, inquiet de la progression britannique à l'ouest autour de Trabzon, 20 000 soldats géorgiens accompagnés d'artillerie vont se déployer autour de la région d'Hopa en faisant jonction sur place avec les unités turques présentes. L'objectif est clair : empêcher toute poussée anglaise vers la Géorgie soviétique en établissant une zone tampon

TOUR 4

Détails de l'action :

Action 1 : Invasion de l'Arménie

Chance de succès : 75% ; jet de dés : 69

Avec le départ britannique, le moral n'y est plus du côté arménien, les nouvelles de l'avancée soviétique provoquent un vent de panique du côté de l'armée arménienne. Cela jusqu'à ce que Ruben Ter-Minasian, légendaire révolutionnaire et indépendantiste arménien se rende à Alexandropol pour organiser la défense de la ville. Haranguant les troupes, présent au four et au moulin, se rendant régulièrement en première ligne avec ses hommes pour contrecarrer l'invasion russe, organisant vaille que vaille l'utilisation du matériel britannique difficilement utilisable par des soldats arméniens absolument pas formés, le militaire réussi à stopper une première fois l'armée soviétique autour de la ville. Les prochaines assauts rouges furent sanglants et il fallu plus de deux semaines à l'Armée rouge pour enlever Alexandropol et les plateaux enserrant la ville. Ce dernier baroud d'honneur effectué, l'Armée rouge pris une semaine de plus à atteindre Erevan et à y proclamer dans la douleur la République Socialiste Soviétique d'Arménie.

Carte:

L'heure de la vengeance a sonné. L'assaut sur Ankara pour libérer la capitale de la République se doit d'être le premier d'un retour de volée envers les armées grecques. Les enjeux sont sérieux. Si cet ultime assaut de la dernière chance venait à échouer, l'avenir de la République de Turquie s'annoncerait bien sombre. Les soldats turcs épuisés par la guerre contre l'Arménie et leur marche forcée à travers le pays n'en sont pas moins enragés dans leur mission de défense nationale.

TOUR 5 -

Nature de l'action : Assaut sur Ankara et incitation au soulèvement dans plusieurs régions.

Effectifs, équipements, organisations :
Forces terrestres :
- 90 000 hommes de l'Armée du Peuple Turc
- 12 000 cavaliers turcs
- Quelques dizaines de canons d'artillerie britanniques récupérés en Arménie

Forces maritimes :
- /
Forces aériennes :
- /

Carte :

Spoiler:

Détails de l'action :
Action 1

L'assaut sur Ankara doit se faire de l'est et du sud. La libération de la ville est l'objectif principal, mais si possible, les armées turques doivent parvenir à capturer le plus possibles de soldats grecs, afin de les constituer prisonnier et de les emporter vers les montagnes de l'est du pays.

La ville étant totalement détruite ou presque, le pilonnage d'artillerie turque sera sans vergogne et ce même dans les rues d'Ankara.



Action 2

Dans les provinces situées entre Ankara et Istanbul, les intikam milisleri ou milices vengeresses auront pour mission de détruire les lignes de ravitaillement grecques et de massacrer le plus possible de grecs, arméniens, juifs et toute autre minorité participant à l'effort de guerre grec contre la Turquie.

Modération de guerre

Détails de l'action :
Action 1

L'assaut sur Ankara doit se faire de l'est et du sud. La libération de la ville est l'objectif principal, mais si possible, les armées turques doivent parvenir à capturer le plus possibles de soldats grecs, afin de les constituer prisonnier et de les emporter vers les montagnes de l'est du pays.

La ville étant totalement détruite ou presque, le pilonnage d'artillerie turque sera sans vergogne et ce même dans les rues d'Ankara.

Chance de succès : 45 % ; jet de dés : 5

Résultat de l’action

Animés par la rage et la haine de leur adversaire, les soldats turcs bien qu'épuisés et directement sous le commandement de Mustafa Kemal parvienne à libérer Ankara. La ville subit une deuxième bataille destructrice, et est incendiée à nouveau par les armées turques cette fois-ci, dans une fureur sans précédent.

Alors que la cavalerie turque et plusieurs divisions d'infanterie s'apprêtaient à enfermer les soldats grecs dans une poche qui assurait la capture de la totalité des effectifs helléniques, les officiers de Venizlos ont pris la décision de quitter la ville et de battre en retraite vers le nord-ouest, abandonnant sur place près de 10 000 prisonniers de guerre. Les pertes sont lourdes pour les soldats grecs, dont la bravoure est à saluer également.

Pertes de l’attaquant
- 7 800 soldats turcs tués

Pertes du défenseur
- 8 000 soldats grecs tués
- 10 000 grecs prisonniers
Action 2

Dans les provinces situées entre Ankara et Istanbul, les intikam milisleri ou milices vengeresses auront pour mission de détruire les lignes de ravitaillement grecques et de massacrer le plus possible de grecs, arméniens, juifs et toute autre minorité participant à l'effort de guerre grec contre la Turquie.

Chance de succès : plus c'est proche de 100 plus c'est fort ; jet de dés : 80

Résultat de l’action

Alors qu'à Ankara la bataille fait rage entre les armées turques et grecques, dans les campagnes du Nord-Ouest de la Turquie, occupées depuis longtemps par l'avancée grecque, les milices vengeresses frappent avec une violence sans précédent. Chemins de fer, routes, ponts, tunnels sont dynamités ou endommagés à la pioche. Pire encore, des massacres de civils de grande ampleur dans cette région ont lieu pour la première fois depuis le début des hostilités.

Dans le chaos le plus total, et sans que les autorités grecques ne puissent faire grand chose si ce n'est constater leur impuissance et gérer la retraite de l'armée d'Ankara, de sont près de 35 000 civils grecs qui sont mis à mort, 10 000 arméniens et 5 000 juifs. Plusieurs milliers de turcs sont également tués dans des vendetta immédiates, même si le nombre est difficile à estimer. 1 500 membres des milices vengeresses sont tués par les civils grecs et arméniens en autodéfense.

Pertes de l’attaquant
- 1 500 militiens
- Plusieurs milliers de civils turcs tués

Pertes du défenseur
- 35 000 civils grecs
- 10 000 civils arméniens
- 5 000 civils juifs

TOUR 5

Action 1 : Offensive sur Erzurum

Chance de succès : 70% ; jet de dés : 8

Erzurum tombe en quelques jours sans grande résistance, le gouvernement turc est en fuite quelque part dans les montagnes, voir en Union Soviétique, on ne sait pas trop (au joueur de décider).

Action 2 : Offensive sur Ankara

Chance de succès : 80% ; jet de dés : 9

Ankara tombe sans combat, l'armée turque étant au loin.

Carte:

Chute d'Erzurum :


Nouvelle catastrophe pour la République de Turquie. Erzurum est tombée dans un assaut grec qui était inattendu par beaucoup. L'avis général était en effet que la Grèce chercherait à consolider son emprise sur ses conquêtes avant de continuer à satisfaire sa gloutonnerie. Ce ne fut pas le cas. Les unités de l'Armée du Peuple Turc ont tenté de défendre la ville, mais leur faible nombre et leur manque d'entraînement a eu raison d'eux. Rejoint par plusieurs milliers de jeunes hommes et femmes turcs qui ont pris les armes qu'on leur donnait, ils ont tenté de défendre la capitale de la République d'un nouvel affront grec, sans succès.

Erzurum brûle, comme Ankara brûla, et brûle d'ailleurs à nouveau ou ce qu'il en reste.

Le gouvernement de la République a été évacué en direction de Ağrı, non loin de Van. Il est notamment protégé par les 3 000 cavaliers d'élite de l'ancienne armée ottomane, ralliés à la cause républicaine depuis et qui se sont démarqués dans la libération d'Ankara.

Implosion de la République de Turquie :

En plein hiver, alors que l'assaut sur Antalya est un échec cuisant qui a coûté la vie à plusieurs milliers de jeunes soldats professionnels de l'armée, et permis à Rome de capturer d'autres milliers de ces même lions de Turquie, la péninsule implose.

Suivant l'offensive grecque, des rébellions kurdes et alevi ont repris. Ceux-ci, matés il y a 18 mois par l'Armée du Peuple Turc avec une violence historique, se sont soulevés contre le pouvoir de la République et de Mustafa Kemal. Epuisés par la guerre, les paysans de toute l'Anatolie veulent la paix. Des centaines de milliers de personnes, certains disent des millions, sont morts depuis le début des hostilités de 1919, sans compter ceux tombés sous le drapeau ottoman, qui n'est plus si repoussant pour beaucoup.

Apprenant la nouvelle, le Ministre de la Défense dont la soif de pouvoir n'a plus de limites, Fefvzi Çakmak s'est retiré dans la province de Konya, et c'est dans la ville éponyme qu'il a proclamé la République Populaire et Libre de Turquie. Les quelques miliciens de la province de Hopa, occupée par l'armée soviétique, ont annoncé rejoindre la République Populaire et Libre de Turquie (RPLT), mais ce sont les seuls qui ont répondu à l'appel du Maréchal pour l'instant.

- En Orange, la rébellion kurdo-alevi, regroupant pas moins de 60 à 80 000 miliciens, pour la plupart des paysans armés et sans entraînement. La rébellion est totalement désorganisée, mais se base sur une volonté de retour à la paix, de tranquillité, de respect des libertés religieuses et de protection des minorités. Les maîtres soufi alevi tiennent pour l'instant le rôle d'élite politique, au côté des élites traditionnelles kurdes au Kurdistan.

- En Rouge, la RPLT dirigée depuis Konya. 60 000 soldats professionnels se tiennent prêts à défendre la révolution coûte que coûte, et à écraser les puissances impérialistes. Fefvzi Çakmak dirige un Comité Révolutionnaire formé à la hâte, d'officiers turcs et de politiciens locaux, autour desquels gravitent quelques officiers russes.

- En Vert, la République de Turquie, dirigée par Mustafa Kemal et la Grande Assemblée du Peuple Turc. Refugiée dans la bourgade de Ağrı, la République est en péril. Hormis quelques milliers de cavaliers professionnels, elle ne peut plus compter que sur 25 à 30 000 soldats professionnels éparpillés sur son vaste territoire, et autant de miliciens.

TOUR 5

La chute d'Erzurum coupe la majeur partie des liens entre la Turquie et l'Union Soviétique, en particulier concernant les convois de nourriture censés ralentir la progression des disettes et famines à travers l'Anatolie. Les communications avec le gouvernement turc ont quand à elles totalement disparues. Plusieurs agronomes soviétiques étaient à Erzurum, des officiers russes avaient accompagné Fefvzi Çakmak dans sa marche folle. Tous sont pour le moment portés disparus. Erzurum, doublé de la défaite de l'armée turque autour d'Antalya, fait porter un danger mortel sur le peuple turc et sur sa révolution. La lutte ou l'esclavage semblent être le dernier choix des braves turcs, malheureusement, leur gouvernement à manifestement failli, quoi qu'il en soit, l'Armée rouge ne peut rester insensible face au sort réservé aux travailleurs turcs. Au cours de divers réunions d'urgence au sein du comité exécutif de l'Internationale et du comité central du Parti, l'armée, Zinoviev et Trotski ont poussé l'idée d'intervenir. Pourquoi avoir remporté la victoire en Russie pour abandonner les communistes d'ailleurs. Boukharine, Rykov et Staline tenant une autre position, plus attentiste, favorisant le maintien de la paix afin de ne pas entraver le développement économique. Ce fut finalement l'intervention d'un Lénine très affaibli par la maladie qui fit pencher la balance en faveur des interventionniste. Alea jacta est.

Nature de l'action : La mobilisation générale est proclamée dans les Républiques Socialistes Soviétiques d'Azerbaïdjan et de Géorgie. Les 700 000 hommes des Armées de Travail sont rappelés de leurs travaux productifs pour la défense de la Patrie et se réorganiseront en unités combattantes dans l'ouest de l'Union dans les semaines à venir afin de parer à toute éventuelle offensive impérialiste. 120 000 hommes de l'armée régulières seront déployés dans les plus  brefs délais dans le sud du Caucase où ils rejoindront les 80 000 combattants déjà présents ainsi que les classes de conscrits en cours de mobilisation dans les RSS caucasiennes. Frunze, ramené en urgence depuis Petrograd en compagnie de Trotski en personne va prendre le commandement des forces d'intervention soviétiques. L'Armée rouge appel par tous les canaux de communication auxquels elle à accès l'ensemble de troupes turques encore présentes dans l'est anatolien à rejoindre les colonnes de l'Armée rouge et à prendre part à l'offensive. Des messages sont aussi envoyés avec les moyens du bord, parfois à l'aide de coursiers, vers les leader de la révolte alévi, afin de leur annoncer la volonté soviétique de ne pas engager de combats avec eux. Puisqu'elle est le point d'arrivée de la  seule ligne de communication avec la Turquie maîtrisée par les troupes soviétiques, Hopa sera le point de départ de l'offensive. L'Armée rouge établira un lien avec la garnison turque d'Artvin afin de sécuriser ses flancs.

Effectifs :
- Front du Caucase : 60 000
- Armée géorgienne (Hopa) : 20 000 hommes
- Armée turque ralliée : ?

Carte:

Détails de l'action :

Action 1 : L'offensive vise les flancs de l'armée grecque et s'appuie dans un premier temps sur l'effet de surprise pour faire mal. Les objectifs sont les villes de Trabzon et d'Bayburt afin de couper les lignes de communication de la pointe grecque avec le reste de l'armée. On espère les troupes d'occupation d'Erzurum trop fatiguées et trop loin de leurs lignes de ravitaillements pour réagir sérieusement. L'offensive sera menée par la 20ème division de fusiliers de montagne, unité d'élite habituée des sommets qui devra progresser le long des crêtes au sud de la côte afin de sécuriser la progression du reste des troupes qui avanceront sur la route jusqu'à Sürmene. Une double offensive sera ensuite menée sur Trabzon et Bayburt, tandis que les troupes de montagne devront enlever Ispir afin de menacer Erzurum et d'ouvrir la voix à une sécurisation de l'est de la Turquie.

Modération de guerre
Guerre d'indépendance turque

Tour n°5

Action n°1 –  Offensive vers Trébizonde

Chances de succès : 65% ; jet de dés : 20 [VICTOIRE]

La surprise de l'offensive soviétique est totale côté grec, dont l'état-major ne s'attendait pas à une pareille attaque. Les troupes soviétiques sont parvenues à leurs fins, prenant les villes mentionnées, y compris Trébizonde, et bloquant ainsi l'armée grecque sur Erzurum qui ne peut compter que sur les vivres (de l'aide internationale) de la ville et de la région pour se ravitailler. Les maigres garnisons grecques de la zone attaquée n'auront pas tenu longtemps.

Pertes soviétiques : 500 morts
Pertes grecques : 3'000 soldats

Spoiler:

République d'Anatolie
Brève
Evènement

Répondant aux appels grecs, et recevant les propositions soviétiques, les élites politiques alevi proclament la République d'Anatolie. En effet, face à la violence armée qui secoue le coeur de l'Anatolie depuis maintenant presque 10 ans, le peuple n'en peux plus, et tout particulièrement les minorités. Celles-ci, victimes de la politique impériale ottomane, puis républicaine turque, pleurent leurs fils et leurs filles par centaines de milliers.

La République d'Anatolie en jaune doré

Les alevi ne font pas exception, et après de nombreux massacres sur lesquels les ottomans comme les turcs d'Ankara ont fermé les yeux, la goutte d'eau de l'incapacité de la République de Turquie à assurer sa stabilité a fait déborder le vase de la colère alevi.

Ainsi, la ville de Sivas est proclamée capitale de la République d'Anatolie. Son leader, Mehmet Baykuş est un dede alevi respecté de la ville de Sivas. Il a proclamé que la République d'Anatolie accueillerait tous les réfugiés alevis et kurdes de l'Anatolie s'ils le fallaient, afin d'assurer leur sécurité physique.

Kurdistan
Brève
Evènement

Le reste de la rébellion, ne souhaitant pas rejoindre le projet politique de Mehmet Baykuş car beaucoup trop proche des grecs et de l'Occident, s'est constitué en un mouvement désormais centré autour du peuple kurde. Plus grosse minorité de Turquie, celui-ci est surtout présent dans le quart sud-est du pays, désormais en état d'anarchie total.

Le drapeau kurde et l'idée d'une République kurde, dont les modalités politiques seraient encore à discuter, commence cependant à prendre dangereusement du terrain dans les cercles intellectuels et politiques du Kurdistan turc, mais également irakien.

L'Armée rouge, suivant le retrait grec d'Anatolie orientale va lentement mais surement se déployer dans toute la région. Si l'effort de mobilisation militaire décrété plus tôt est stoppé par le cessez-le-feu négocié avec la Grèce, cela n'empêchera pas de faire grimper les effectifs déployés dans le pays 50 000 dans les prochains mois, avec le déploiement de 50 000 hommes supplémentaire en réserve en Géorgie et en Arménie. Établissant des positions dans les montagnes de l'est de la Turquie, des lignes de ravitaillement et des postes de commandement, l'Armée rouge va aussi s'établir plus massivement sur les territoires de l'ouest de l'Arménie revenant à la République Socialiste Soviétique d'Arménie en vertu du traité de Sotchi afin de commencer à y installer l'administration soviétique.

-Top secret-

Une grande campagne va se mettre en place afin d'organiser l'arrivée de près de 3000 militants communistes turcophones issus des populations tatars, azéris ou caucasiennes qui auront pour mission de s'établir dans les territoires occupés par l'Armée rouge afin de débuter des campagnes d'agitations, de reprendre en main les cellules locales d'organisations politiques proches de Moscou et de monter des conseils ouvriers et paysans dans la région. Le tout avec l'appui financier et matériel de la Russie, par exemple afin de monter des milices paysannes et ouvrières, d'établir des soupes populaires, d'organiser des rassemblements et des manifestations.

Carte:

Alors que des négociations de paix sont en cours à Istanbul, l'armée russe, sans avoir reçu d'invitation de la part du gouvernement de la République de Turquie se lance dans une occupation du quart nord-est de la République avec l'aide de ses soldats caucasiens.

Les manigances de la Russie, perçues comme une véritable traîtrise par une partie de l'état-major kémaliste, remettent en question l'autorité de la Grande Assemblée Populaire sur le territoire national. Le fait qu'Erzurum, capitale de la République, soit occupée par les troupes géorgiennes de l'armée russe est une insulte intolérable.

Quelques officiers turcs, dans la grande confusion qui a suivi le repli vers Ağrı et le départ de Mustafa Kemal et ses aides-de-camp vers Istanbul pour négocier une paix, ont décidé de prendre les choses en main.

Afin de mettre la pression sur l'armée russe, la ville d'Erzurum sera encerclée par trois brigades d'infanterie turques, parties depuis le sud, qui devront mettre la pression sur l'armée rouge et la forcer à quitter la ville et la restituer à la Turquie. En cas de refus, les troupes turques ont ordre d'ouvrir le feu sur les troupes russes.

TOUR 6 - Attaque de l'Armée du Peuple Turc sur les troupes russes

Nature de l'action : Libération d'Erzurum des mains de la Russie

Effectifs, équipements, organisations :
Forces terrestres :
- Trois brigades d'infanterie de 2 000 hommes chacune
- 500 cavaliers
- 6 canons d'artillerie

Forces maritimes :
- /
Forces aériennes :
-

Carte :

Spoiler:

Détails de l'action :
Action 1

L'encerclement d'Erzurum devra s'effectuer rapidement, afin de profiter de la surprise. Il est possible que l'armée russe ne laisse même pas les brigades turques s'approcher de la ville et engagent le combat. Auquel cas les troupes turques ont pour ordre de mener retraite vers Ağrı en tentant d'infliger le plus de pertes possibles aux russes.




Action 2

Si l'action 1 est un succès, alors les troupes turques devront tenter d'intimider les officiers russes et de les forcer à leur restituer la ville.





Action 3

Si l'action 2 est un échec, alors l'assaut sur Erzurum sera donné. Il est impératif que la ville soit le plus préservé possible. Les russes seront également bien traités en cas de victoire. Leur reddition sera acceptée dès que possible.

Les combats se dérouleront de manière frontale, les troupes turques comptant sur un élan patriotique suivant leur assaut qui mènera la population civile des environs à prendre les armes à leurs côtés contre l'envahisseur russe.