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[En attente] Regatul României - Royaume de Roumanie

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Message par Gosseau Ven 9 Juil 2021 - 15:49


Regatul României


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Informations principales


Carte:



Trăiască Regele:


Nom : Forme courte : Roumanie | Forme longue : Royaume de Roumanie
Devise nationale : Nihil Sine Deo
Capitale : Bucarest
Langue majoritaire : Roumain
Monnaie : Leu roumain
Population totale : 15,5 millions d'habitants
Superficie : 295 000km²
Produit intérieur brut nominal :  ?
Croissance du produit intérieur brut : ?


Description


................Le royaume de Roumanie est une monarchie parlementaire, régime politique de la Roumanie depuis 1881. En tant que principauté vassale de l'Empire ottoman, la monarchie roumaine est issue de l'union des deux « principautés danubiennes », la Valachie et la Moldavie (elles-mêmes vassales des Turcs depuis le XVe siècle). Son indépendance est reconnue en 1878 : trois ans plus tard la principauté est érigée en royaume.
Politique


Caractéristiques du pays


Type de puissance : Puissance régionale
Type de gouvernement : Monarchie constitutionnelle parlementaire


Partis politiques


Partis au pouvoir : Partidul Național Liberal
Orientation politique : royalisme, libéralisme économique, conservatisme social, nationaliste

Principaux partis d’opposition : Partidul Național Român
Orientation politique : royalisme, agrarisme, régionalisme

Partidul Țărănesc
Orientation politique : agrarisme, poporanisme


Principaux personnages de l’État



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Roi de Roumanie : Ferdinand Ier


 [En attente] Regatul României - Royaume de Roumanie Ion_I_C_Bratianu_-_Foto01

Premier ministre : Ion Brătianu




Relations extérieures de la Roumanie


................Le Royaume de Roumanie fait partie des vainqueurs de la Première Guerre mondiale. Elle entretient des relations privilégiées avec la France et la Pologne, ses deux alliés historiques. De nombreuses tensions perdurent avec la Hongrie, la faute autour du contentieux autour de la Transylvanie qui est rattachée depuis peu à la Roumanie, mais qui comporte en son sein une importante minorité hongroise.
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Message par Bureau Ven 9 Juil 2021 - 23:18

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Message par Gosseau Mar 27 Juil 2021 - 19:14


Regatul României


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Ciorbă


........L’année 1919 approche de sa fin, marquant d’ici quelques jours le coup du premier anniversaire de l’union de la Transylvanie avec le royaume de Roumanie. Le peuple roumain bouillonne avec la fin des hostilités et des changements majeurs sont attendus sur le plan constitutionnel pour concrétiser les aspirations tous les peuples de Roumanie. Nul doute que le dernier mot appartiendra au roi Ferdinand Ier qui tient les cartes de la vie politique du pays. C’est d’ailleurs à l’approche de l’anniversaire tant attendu que beaucoup de regards se tournent vers le roi. L’information selon laquelle le gouvernement provisoire hongrois aurait proposé la couronne hongroise au souverain de la Roumanie fut rendue publique par sa nature et la nouvelle largement discutée dans les centres urbains du pays. Quelques élites politiques roumaines notamment conservatrices se sont dits pour un tel projet d’unification, puisque cela permettrait à la Roumanie d’occuper une place importante dans les affaires d’une Europe à reconstruire. C’est un argument qui reste faible pour une large majorité de la population et de la haute société s’opposent catégoriquement à ce projet, arguant les différences culturelles entre les deux peuples ou encore que la Roumanie a du libérer par le sang la Transylvanie, poumon économique de la sournoise entreprise de colonisation hongroise de l’Europe médiane. Ferdinand Ier s’exprime alors logiquement contre la proposition de István Friedrich.

 [En attente] Regatul României - Royaume de Roumanie 640px-Hungarian-Romanian_War_of_1919_%28National_Military_Museum_Collection%29_36
Une compagnie roumaine qui montre ses gros bras à Budapest.

........L’occupation du territoire hongrois poursuit son chemin, les troupes roumaines se bornent à goinfrer les cafards magyars avec des mélanges de nourritures à la qualité variable au mieux, au pire plus que douteuse. Tout cela en poursuivant acrobatiquement des missions de contrôle d’ordre public qui se résument à l’exécution de militants communistes et celles d’hongrois responsables d’actes anti-roumains. Le pillage systématique des biens publics comme privés des hongrois est toujours fructueux et fait heureux pour les industriels roumains. Les populations juives sont toutefois mises en sécurité, leurs vies étant au danger, après spoliation de leurs biens comme pour les hongrois. Cette égalité de traitement s’explique par la responsabilité pleine et entière de l’ensemble des Hongrois dans la Grande Guerre. Et il va de soi que le contribuable roumain n’a pas à payer pour les erreurs des autres.

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Message par Gosseau Mar 27 Juil 2021 - 19:14


Regatul României


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Haute tension sur le Danube


........La tension en Hongrie est plus haute que jamais. L’assassinat de l’amiral Miklós Horthy, alors héritier présomptif d’un pouvoir stabilisé lorsqu’aurait advenu le retrait des troupes roumaines ainsi que l’annonce du recrutement de 100 000 troupes par le nouveau pouvoir royal amorce une crise diplomatique majeure. L’impudique violation de l’armistice de Belgrade (13 novembre 1918), qui stipule que la Hongrie n’a le droit d’encadrer que six divisions d’infanteries et deux de cavaleries (soit environ 80 000 hommes), constitue une menace militaire directe envers la Roumanie, puissance alliée vainqueur et libérateurs des minorités oppressés des siècles durant par les Hongrois. Son réarmement est aussi une claire violation de l’armistice, puisque la plupart des armes hongroises ont été saisies par les armées alliées. L’attitude belliciste hongroise cause non seulement une indignation diplomatique mais, aussi politique au royaume roumain. La renaissance hongroise est mise sur le dos du Premier ministre Ion I. C. Brătianu. Homme de confiance du roi Ferdinand, il est désavoué lors des premières élections générales de la România Mare (Grande Roumanie). La première grande assemblée démocratique du nouveau pays, sanctionne le parti national-libéral. Le roi, conscient de l’importance de l’opinion publique dans la crise en cours, renie aussi les libéraux qui atteignent péniblement la troisième place du scrutin. Les électeurs roumains portent au pouvoir Alexandru Vaida-Voevod, un des principaux artisans de l’unification de la Transylvanie avec la Roumanie et diplomate de renom. A la tête d’une large association de partis politiques de sa région d’origine, le parti national roumain (à ne pas confondre avec les libéraux), il récolte la majorité des voix. N’ayant pas la majorité absolue, une coalition est formée avec les deux autres partis les plus populaires : le parti national-démocratique moldave et le parti paysan. Les deux formations sont agraires et régionalistes, résonant étonnamment avec la situation politique du voisin répugnant, mais dont l’essor provient du barbarisme magyar. Ensembles, ils reprennent la tête des négociations à Paris ainsi que l’écriture de la constitution du nouvel État roumain unifié.

 [En attente] Regatul României - Royaume de Roumanie 159px-AlVaidaVoievod
Alexandru Vaida-Voevod, l’homme de la situation

........Alexandru Vaida-Voevod doit remettre de l’ordre fermement en Hongrie occupée. En réponse directe à la violation de l’armistice, le Premier ministre a ordonné la fermeture de force des bureaux de recrutement ainsi que la conscription. Si ces mesures bellicistes et l’attitude politique hongroise ne cessent pas, la Roumanie prendra des mesures exceptionnelles pour rétablir des conditions propices à la signature de la paix.

 [En attente] Regatul României - Royaume de Roumanie HkiDUPN
Officier roumain prêt à tout pour Dieu et sa patrie face aux bandes de magyars à Budapest

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Message par Gosseau Mar 27 Juil 2021 - 19:14


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Règlement de comptes


........Les protestations du gouvernement hongrois n’importent pas pour Bucarest. Aux grands maux, les grands remèdes, l’armée d’occupation roumaine a reçu l’ordre de mettre en place un embargo sur le charbon à destination de la Hongrie. Nul de doute que les Magyars devront vite s’habituer à vivre dans le noir, en absence d’électricité. Les opérations de démontages des usines hongroises en seront facilités pour les bourlingueurs roumains, celles-ci ne sont plus d’une grande utilité pour leurs anciens propriétaires magyars. Alexandru Vaida-Voevod maintient l’ordre de fermeture de force des bureaux de recrutement ainsi que la conscription. Si les autorités hongroises ne plient pas, les militaires roumains ont l’autorisation d’employer la force pour liquider les opposants de haut en bas de la pyramide belliciste magyare.

 [En attente] Regatul României - Royaume de Roumanie 640px-Tropas-rumanas-ocupan-budapest-1919--outlawsdiary02tormuoft
En Marche!

........Au Vieux-Royaume, la situation se tend. Alors que des discussions s’engagent avec les Soviétiques, la scène politique se déchire autour de l’écriture de la nouvelle constitution. L’enjeu est important pour une Roumanie considérablement agrandie géographiquement et démographiquement. Deux courants s’opposent, la coalition au pouvoir qui va du Parti national-roumain aux partis paysans, qui veulent fonder une Roumanie sur la base de ses traditions paysannes et du régionalisme. Et les conservateurs et nationaux-libéraux qui souhaitent une Roumanie lancée sur les rails de la modernité par le centralisme et l’industrialisation. Reste que l’avenir constitutionnel du pays repose entièrement sur les bras du roi Ferdinand. Lui, qu’on surnomme depuis Întregitorul (« l’Unificateur »), pourrait bien choisir sa propre voie royale. Ces luttes politiques théâtrales restent ridicules quand au sort de la population. Certes éclairée par la démocratie, mais aussi en train de reconstruire le pays et de subir la répression militaire pour les ouvriers. Le changement constitutionnel ne suffira pas à panser toutes les plaies qui couvrent la Roumanie.

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Ferdinand I, Roi de Roumanie, prince de Hohenzollern

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Message par Gosseau Mar 27 Juil 2021 - 19:15


Regatul României

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Dysharmonie


........La Roumanie ressort victorieuse des Magyars, une nouvelle dérouillée après celle prise par les hordes rouges de Béla Kun. Beaucoup sont morts pour la patrie, mais les Roumains paradent triomphalement avant de lever l’occupation de Budapest et du reste du pays. Les dernières cargaisons de biens hongrois quittent avec les soldats, il faut le dire que le pillage fut bien plus fructueux qu’escomptait l’État-major roumain, bénéficiant du retard qu’à pris les négociations pour la signature du traité de Trianon. La coalition gouvernementale en ressort plus grande que jamais, la réponse militaire forte au « petit printemps de Budapest » fut un choix politique fructueux, ce qui suscite un agacement certain chez le roi Ferdinand, contrarié. C’est même un désaveu de la politique royale, la Hongrie fut sauvée par l’intervention diplomatique Britannique, alors que l’héritier Nicholas étudie en Angleterre ! L’équilibre diplomatique de la jeune Grande Roumanie est à refaire, c’est pas l’Europe du Nord qui compte, mais le bassin méditerranéen où se trouvent des puissances plus favorables au royaume des roumains. Nicholas a dû quitter son école privée britannique sous pression de son père pour rejoindre l’académie navale de Livourne en Italie. Là-bas, le jeune adulte poursuivra ses études pour devenir officier dans la marine, mais certainement pas la Royal Navy britannique comme il était prévu, c’était son rêve, hélas irréalisable à cause d’une nation britannique ingrate.

 [En attente] Regatul României - Royaume de Roumanie Cs2IbJr
Le Prince Nicholas de Roumanie qui bouge d’un coin à l’autre de l’Europe

........En réponse à l’instabilité royale, la coopération entre les composantes de la coalition gouvernementale des deux partis agraires et du parti national-roumain est fructueuse. Tellement que finalement, des egos ont pu se mettre de côté (notamment du côté des partis agraires), pour mettre sur la table un projet de fusion de toutes ces formations politiques. Les partis ont entériné rapidement en un petit mois ce projet, approuvés localement. Ce qui était une coalition assez attrape-tout, devient un seul parti politique, le Partidul Național Țărănesc, parti national-paysan. Les trois co-fondateurs de ce nouveau parti sont Ion Mihalache ; Iuliu Maniu (les deux plus grandes figures agrariennes roumaines) et Alexandru Vaida-Voevod (la ligne modérée). Le nouveau parti affiche une idéologie claire reposant sur un agrarisme tendant entre modéré voir radical (une attente forte des Roumains depuis que le roi Ferdinand Ier avait promis un repartage des terres à la sortie de la Grande Guerre) ; nationalisme (Dacianisme et héros de l’indépendance roumaine) et régionalisme. Le président du PNT élu est Iuliu Maniu, personnalité très populaire dans la classe paysanne et moyenne, il est pourtant un rival clair et affiché du roi Ferdinand. Si institutionnellement le PNT possède toujours sa majorité gouvernementale, le nouveau parti cherche à élargir sa base électorale et militante en s’appuyant sur la création d’un journal Dreptate (intraduisible en français, notion de quelque chose qui est droit moralement, de justice) abondamment financé pour massifier sa diffusion dans tout le pays. Des acrobaties financières permettent aussi au gouvernement de financer indirectement le développement du nouveau parti, via l’allocation de plus grands locaux dans les villes et villages et des fonctionnaires peu scrupuleux dans les campagnes, qui s’appliquent à un traitement préférentiel pour les membres du parti (ce qui limite le coup financier tout en restant relativement discret). La formation puis la montée en puissance du PNT sont perçues évidemment très négativement par la famille royale. Elle qui se graisse les pattes de l’argent du contribuable roumain depuis déjà bien longtemps a pourtant bien du mal à répondre face à cette menace politique. Déjà affaiblie par la révocation de Carol et la victoire à Budapest attribué au gouvernement plutôt qu’au roi, les moyens d’inverser la vapeur sont dangereux. Ferdinand pourrait bien faire dégager le PNT du pouvoir (parce qu’il en a le droit), mais un tel acte pourrait conduire à des événements imprévisibles. Les nuages de l’harmonie formés dans la victoire se dissipent au-dessus de la capitale. Soufflerait-il un vent républicain à Bucarest ?

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Logo du PNT

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Message par Gosseau Ven 30 Juil 2021 - 2:24


Regatul României

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Toți în unu


........En l’espace de trois mois, la Roumanie sombre dans des guerres intestines d’une ampleur qui rappellent ceux de sa naissance conflictuelle avec la fameuse Monstruoasa coaliție (la coalition monstrueuse) entre boyards et bourgeoisie pour faire tomber le premier prince des principautés roumaines en 1866. La puissance du PNT connaît un succès fulgurant et la majeure partie de la population soutient cette incroyable coalition entre paysans et Transylvains. Ferdinand Ier n’avait pas misé sur le bon cheval avec la disgrâce du libéral Ion I. C. Brătianu avec qui il gouverna pour le bon plaisir des industriels et de la bourgeoisie. L’emprise du PNT pousse au mur la formation libérale de Brătianu qui devient purement invisible pour représenter et agir aux intérêts de ses partisans. Les libéraux et conservateurs se retranchent et investissent la cour royale pour pousser au changement Ferdinand Ier, pour qu’il stoppe l’action politique des paysans qui veulent une redistribution radicale insensée des terres et dissipe les doutes dynastiques qui courent depuis les nombreux scandales. Le timing était on ne peut plus parfait vu qu’un autre déboire cocasse est arrivé aux pieds du roi. Le nouvel héritier, le futur officier de marine au rêve britannique brisé a trouvé un bonheur inattendu. Étudiant à Livourne, il a fait la rencontre d’une riche femme roumaine ayant le double de son âge. La Mother I'd Like to Fuck (MILF) du nom de Roxana Tâmpeanu enrage la famille royale, elle qui souhaite épouser le jeune prince (ce serait non seulement une honte, c’est une MILF, mais aussi inconstitutionnelle.). Le jeune prince Nicholas a secrètement fait savoir au vieux roi qu’il souhaitait, lui aussi, renoncer à ses droits de succession. Il souhaite être heureux, avec sa femme et sa vie militaire qui lui plaît tant. Quelle indignité. Le vieux roi Ferdinand est acculé, face à ses fils qui ne courent qu’après des fendues en abandonnant la couronne, et des paysans surmotivés au plus fort de leur popularité. Les tares du roi remontaient, vivant comme un ermite dans son bureau, l’indécision se nourrissant de son énergie. Sa popularité au sein de l’opulente cour royale en souffrit comme jamais auparavant. Pire au sein du peuple, celui qui était fêté comme l’unificateur l’année dernière, est vue de nouveau comme un souverain froid, un introverti manipulable. Ce qui est vrai.

Spoiler:

........Dans les coulisses du pouvoir royal, on trouve la reine Marie et son amant le Prince Barbu Știrbey. Le dégoût de Marie pour son mari durait depuis déjà dix années, où elle trouva le bonheur avec ce prince roumain (!) dont la dynastie régna des années sur la Valaquie (l’une des principautés roumaines, celle du sud), avant que l’ancien roi Carol Ier soit élu. Les Allemands catholiques que sont cette dynastie déçoit. Plus personne n’y trouvait son compte dans cette monarchie des Hohenzollern-Sigmaringen, ni la majorité paysanne, ni les aristocrates roumains, ni la bourgeoisie, ni l’Eglise orthodoxe. Une nouvelle Monstruoasa coaliție surgit et frappe. La Reine Marie et le Prince Barbu Știrbey organisent une révolution de palais en empoisonnant le roi, succombant d’une crise cardiaque « dû au stress extrême qu’il endurait ». La nouvelle de la renonciation du Prince Nicholas au trône tomba dès le lendemain, en même temps que la nouvelle de la mort de Ferdinand (un timing malencontreux) causant une crise dynastique et constitutionnelle, le trône étant vide. Les filles du roi ne peuvent hériter du trône du fait d’exclusion des femmes de la succession. Les parlementaires se réfèrent à la vieille constitution de 1866 pour résoudre la crise. La constitution avait prévu la possibilité que le trône soit inoccupé grâce à l’article 84 précisant « qu’en cas de vacance du trône, les deux Assemblées se réunissent immédiatement en une seule, même sans convocation, et, dans les huit jours au plus à partir de leur réunion, elles élisent un Prince dans l'une des dynasties souveraines de l'Europe occidentale. ». La recherche d’un nouveau souverain commença rapidement et se termina elle aussi bien vite, parce que la solution était déjà là. Une camarilla s’attroupa de tous les bords de la monstrueuse coalition, allant de l’influent métropolite Miron Cristea, des dirigeants du PNT, des libéraux et conservateurs qui cherchent à préserver leurs privilèges autant que possible, et enfin de l’armée qui est derrière Barbu Știrbey. L’aristocrate, véritable éminence grise de la monarchie et organisation du coup d’Etat, a permis de réunir, ce cercle politique surpuissant, derrière une seule personne, la reine Marie de Saxe-Cobourg-Gotha. Cette femme qui jouit d’une immense popularité auprès du peuple roumain, en adoptant les coutumes du pays, en soignant les soldats au front lors de la Grande Guerre. C’est une femme joyeuse et médiatique. C’est elle qui poussa son ex-mari à s’engager du côté de l’Entente dans l’espoir de réunir toute la Roumanie. Sans elle, le peuple roumain ne serait pas uni. L’idée d’une femme souveraine ne rencontra que l’opposition d’une extrême-droite bien faible numériquement au parlement, simplement parce que c’était une femme. Il ne fallut qu’une semaine, le temps de faire le deuil express de Ferdinand, pour que la grande Assemblée élise Marie, qui devient la première Reine de Roumanie. Elle est couronnée le 2 janvier 1921, sous le nom de Maria I. Elle est reçue dans l'Église orthodoxe roumaine, marquant un événement inédit puisque Ferdinand Ier et Carol Ier, restèrent catholiques. La Reine de 45 ans reçoit la couronne royale d’acier, forgée en 1881 à partir de canons ottomans lors de la guerre d’indépendance. À la grande surprise de l’aristocratie, elle refuse de se marier à nouveau. Elle n’a après tout pas besoin de se forger une légitimité et elle n’est plus en âge d’avoir de nouveaux enfants. Quand on descend de la Reine Victoria (par son père, le Duc d’Édimbourg) et d’Alexandre II de Russie (par sa mère), on n'invente pas. C’est la maison de Saxe-Coburg et Gotha qui dirige donc désormais la Roumanie (étant plus connue sous le nom de Windsor au Royaume-Uni).

Spoiler:

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Message par Gosseau Ven 30 Juil 2021 - 2:25


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VIRTUTEA ROMANĂ REÎNVIATĂ


........L’indécis Ferdinand n’étant plus en charge des affaires, la Reine Maria a les mains libres pour impulser le progrès dans ce qui ne doit plus être le Vieux-Royaume, mais la Grande Roumanie. Brătianu mis en place un intense lobbying à la cour, suppliant même son beau-frère le fameux prince Știrbey, de convaincre la Reine de se débarrasser de la clique des paysans et des Transylvains ingrats. Maria ne changea pas son choix, convaincue elle et Știrbey qu’il faut une vague réformiste pour sceller la grande union de tous les Roumains. Le 17 janvier, les Assemblées promulguent la nouvelle constitution (dite de 1921). Majoritairement écrite par le juriste poporatiste Constantin Stère et Alexandru Vaida-Voevod, elle marque une véritable révolution constitutionnelle. Le suffrage universel masculin et féminin est mis en place pour la première fois en Roumanie, pour les adultes à partir de l’âge de 23 ans. La nouvelle constitution ouvre aussi la voie à la grande redistribution des terres promue par le PNT, l’un des articles en parlant de la terre invoquant que c’est « le principal facteur de la vie de l’Etat ». Plus précisément « La circulation, la distribution et l'utilisation des propriétés foncières sont sous le contrôle de l'État, afin de prévenir les abus et d'accompagner l'évolution du pays vers une structure agraire basée sur la propriété du travail. ». La notion « d’Etat paysan » est même présente dans son préambule. Bucarest n’est plus la capitale du royaume, Brașov le devient. Elle possède de nombreux avantages comme une position géographique plus centrale que Bucarest, des montagnes qui permettent une solide défense de la ville (ce qui fut un échec pour Bucarest pendant la guerre) et permet aux membres de la cour d’être beaucoup plus proche de leurs nombreuses résidences royales. Une autre évolution majeure, le Parlement sera monocaméral (l’Assemblée nationale, coucou Paris) avec des représentants élus à la proportionnelle intégrale. Une législature durera 4 ans. Le Royaume prend une forme fédérale organisée autour de 10 județs (les régions), ayant chacune un Conseil fédéral et un préfet nommé par la reine (un autre reliquat de l’influence française). Les minorités nationales (allemandes et hongroises notamment) sont reconnues et peuvent être utilisées administrativement par les județs. Les droits des minorités sont garantis et équivalents à ceux des nationaux roumains. Côté exécutif, le pouvoir royal est préservé dans le même cadre que celui de 1866. Il faut noter une évolution sur la loi de succession qui l’ouvre aux femmes. De fait, en remplacement (nécessaire) de Nicholas, Son Altesse Royale Elisabeth, devient la princesse héritière de Roumanie. En bref, c’est tout simplement la constitution la plus avancée et démocratique de toute l’Europe centrale et de l’est.

 [En attente] Regatul României - Royaume de Roumanie Fa9bef10
La nouvelle organisation administrative du royaume

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Message par Gosseau Ven 30 Juil 2021 - 2:25


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Revoluția verde


........Deux mois plus tard, la deuxième élection générale de la Grande Roumanie (la première sous la Reine Maria) entérine la suprématie du PNT qui remporte la majorité absolue. Les libéraux conservent une influence certaine en restant la principale force d’opposition. Le PNT marginalise toute opposition à sa gauche, il faut noter l’apparition d’un nouveau parti au parlement, la Ligue de défense national-chrétienne (LANC) dirigée par le professeur et politicien d’extrême-droite Alexandru C. Cuza. Absorbant une partie de l’électorat libéral et conservateur déçus, ils s’appuient sur un ultra nationalisme et un antisémitisme fanatique. Alexandru Vaida-Voevod est maintenu à son poste de Premier ministre, il reste l’homme de l’équilibre au sein de son parti. Le PNT (parti national-paysan) parvient à ses fins en faisant voter le même mois son grand projet de redistribution des terres. C’est la plus grande opération de ce type de toute l’Europe de l’Est qui va être mis en place à partir du mois de mai. Une marge de manœuvre est largement laissée aux conseils fédéraux des județs, afin d’adapter la réalisation de la redistribution des terres aux réalités socioéconomiques des différentes régions.
Parmi les perdants mérités de la réforme, on compte : les citoyens étrangers (sans exception, mais cela touche essentiellement les Hongrois qui possédaient pratiquement toutes les terres en Transylvanie) ; les terres non travaillées et/ou louées depuis 5 ans.
........Les grands perdants de cette opération sont surtout les grands propriétaires hongrois, qui sont beaucoup moins bien compensés que les autres composantes ethniques du pays. Les Églises hongroises (catholiques, réformées et unitaires) sont relativement épargnées, de façon à ce que ces institutions restent fidèles à la couronne. De même pour les autres Églises à vrai dire, elles ne perdent que la moitié de leurs terres, le gouvernement espérant ainsi qu’ils pourront maintenir au mieux leurs écoles et leurs œuvres de charité. Le gouvernement estime qu’environ 5,2 millions d’hectares vont pouvoir être redistribuées aux paysans et petits propriétaires. Le paysan roumain (peu importe son origine, hongrois, « saxon », juif, etc.) recevra au moins 6 hectares (question de viabilité). Les coopératives sont vivement encouragées et le rassemblement de paysans entre eux, leur permettront d’obtenir plus de terres. Iuliu Maniu qui suivra et dirigera la mise en place de la redistribution, aura des moyens financiers et humains importants pour que d’ici 10 ans maximum, ce soit bouclé.
........Certains conservateurs s’inquiètent de l’action paysanne et parlent d’une « fièvre rouge », voyant en la redistribution des terres le grand début de soviets partout ! Évidemment, ça n’est pas le cas, Iuliu Maniu parlent plutôt d’une révolution verte. L’Etat paysan marque ses premiers pas et la nécessité d’une approche régionale devenue évidente. Iuliu Maniu fonde à Brașov, l’Union paysanne internationale (UPI). Elle vise à réunir et à organiser les formations politiques agrariennes de toute l’Europe. Des invitations sont envoyées aux partis locaux en Pologne, en Tchécoslovaquie, en Bulgarie et en Yougoslavie pour rejoindre ceux que beaucoup appellent « l’Internationale verte ». Si aucune mention d’anti-communisme n’est affichée (l’apaisement entre agraires roumains et les soviétiques jouant pour beaucoup), « l’Internationale verte » espère réunir la plupart des mouvements paysans du continent, à condition qu’ils appartiennent à des pays membres de la Société des Nations.

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Message par Gosseau Lun 2 Aoû 2021 - 16:39


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Affaires étrangères


........La Roumanie fête sa mue en royaume paysan, en marche vers l’avenir rayonnant. Dans ce sens, il est apparu nécessaire d’illuminé la politique étrangère du pays. En ce sens, Nicolae Titulescu est nommé représentant permanent de la Roumanie à la Société des Nations. Il sera secondé à Genève par une femme, Hélène Vacaresco. Une belle parité, qui permet aussi à la reine Maria de se débarrasser du premier amour de son mari défunt. La délégations s’attachera à défendre les intérêts du royaume et la paix. Les tensions dans la région érodent justement le nouveau gouvernement du PNT, qui propose à son voisin bulgare l’organisation d’un sommet pour la paix à Constanța entre les deux premiers ministres.
........Plus au nord, les Russes continuent à s’entretuer encore et encore. Si le gouvernement paysan roumain ne veut aucunement donner de leçons aux bolcheviks (la Grande Roumanie reste bien petite face au géant russe), il est pourtant décidé d’ouvrir les frontières en Bessarabie afin d’accueillir tous les réfugiés voulant fuirent le bain de sang soviétique (très majoritairement des paysans ou des déserteurs des armées vertes, il n’y a aucune envie des autorités roumaines pour accueillir des membres de l’aristocratie russe). Des bureaux sont installés afin de traiter toutes les demandes, les réfugiés pourront ainsi obtenir rapidement la nationalité roumaine et s’installer (encouragés à rejoindre les coopératives paysannes qui germent dans tout le pays).
........Enfin, la campagne grecque contre les Turcs s’enlise. L’armistice signé est un bon signe, mais la grande défaite à Ankara est embarrassante pour l’orthodoxie dans son ensemble. La Roumanie ne reconnaît toujours pas la République de Turquie, Atatürk semblant être à la croisée entre héroïsme et masochisme. Il est trop difficile pour les Roumains de se positionner sur une guerre où la mémoire de l’oppression turque sur les Roumains est encore récente.

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Message par Gosseau Sam 7 Aoû 2021 - 19:34


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HM4Eeah.jpg
Champ pétrolier à Moreni, au nord de Bucarest


Du pétrole pour tous


........La Roumanie a une avance exceptionnelle dans un domaine en expansion constante, le pétrole. Le peuple roumain a la chance d’être assis sur une mine d’or noir, l’essentiel des réserves se trouvent au sud et à l’est du pays qui est assez plat, facilitant d’autant plus l’exploitation qui peut même se faire à mains nues ! Le problème étant, que le secteur de l’industrie pétrolière profite peu au peuple roumain, qui a goûté au bon gâteau de la redistribution. 8% seulement des exploitations sont roumaines, le restent est appartient à des co-entreprises à capitaux majoritairement étrangers. La loi roumaine doit évoluer pour permettre à la fois de rétablir de l’équité entre roumains et investisseurs étrangers, tout en permettant d’augmenter la production de pétrole. Le problème étant que d’une part, beaucoup de puits et raffineries sont toujours en réparation après leurs destructions pendant la guerre, ce qui a un coût. Mais qu’une nationalisation un plus grand encore. Beaucoup de membres à la gauche du PNT soutiennent ardemment l’option d’une nationalisation, qui permettrait de reprendre totalement le contrôle sur ces ressources. Le coût dramatique que cela porterait aux finances mit dos au mur ces politiciens zélés, et l’aile modérée parvient sans difficulté à porter sa version de la nouvelle loi. Celle-ci concerne non seulement le pétrole, mais aussi le gaz ainsi que les mines de manière générale. La loi minière de 1921 prévoit à partir de janvier 1922, que toutes les entreprises étrangères devront désormais partager la moitié des profits avec une entreprise roumaine (par exemple pour le pétrole, avec l’une des trois entreprises en la matière : Creditul Minier, IRDP et Petrolul Romanesc). De cette façon, l’Etat prélèvera d’avantage d’impôts sur les deux, tout en assurant un partage équitable en terme de capitaux et sur le terrain. L’Etat investit également sur trois ans, un million de dollars pour agrandir l’école de forage (l’unique au monde). Cinq millions sont quant à eux investis pour le port de Constanța qui est la principale voie d’exportation du pétrole roumain. Cela permettra de le moderniser et de l’agrandir. Une exception notable concernant le gaz, qui est nationalisé. L’Etat roumain prend le contrôle des diverses entreprises roumaines dans le domaine gazier, et coopéra directement avec les investisseurs étrangers, aussi sous la forme de co-entreprise avec le nouvel acteur public nommé SONAMETAN (National Methane Company). La raison de cette nationalisation est l’impératif qu’est le gaz dans les infrastructures urbaines (éclairages de plus en plus de villes en Roumanie). Vingts millions de dollars sont attribués à la réparation du reste des infrastructures pétrolières (puits et raffineries notamment), cela permettra de revenir au niveau de production d’avant-guerre d’ici 1924. Enfin, des bureaux sont ouverts dans tous les județe avec des fonds de l’Etat, pour permettre de faciliter pour les entrepreneurs locaux et étrangers, les démarches administratives nécessaires. Ils permettront aussi d’optimiser les explorations. De nombreux emplois publics aussi créés. Cette loi minière en résumé, redistribue équitablement les terres et les capitaux, permettra d’accélérer la reprise de la production, d’attirer davantage encore d’investisseurs et surtout augmentera les recettes de l’Etat significativement.

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Message par Gosseau Dim 8 Aoû 2021 - 21:33


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Les soldats revenant massivement dans les campagnes roumaines

Démobilisation, extrémisme et confusion


........L’Etat paysan roumain inspire des politiques agraires à travers toute l’Europe. La dynamique verte et du parti national-paysan au pouvoir est remarquable par sa rapidité et sa portée internationale. Au sein du parti, la fierté règne, la Roumanie sert de porte-étendard pour la cause paysanne. Le pays est en pleine transformation, ce qui n’est pas sans causer des changements beaucoup trop brusques pour certains. D’abord la démobilisation massive des hommes qui retournent dans les champs et les usines. Certains retrouvent leurs familles, d’autres apprennent qu’il n’y a personne qui reviendra de la guerre. C’est une immense satisfaction pour la majorité, qui combattirent avec la promesse du défunt roi de redistribuer les terres. Pourtant, la récente reconnaissance et la protection de la minorité juive par les autorités qui est difficilement digérées par beaucoup en Roumanie, y compris au sein du PNT où l’aile gauche et radicale est peu ambiguë sur la question. Pour eux et beaucoup de soldats revenant dans les campagnes, « la communauté paysanne fut systématiquement exploitée par les Juifs ». C’est embarrassant pour les modérés du parti (qui sont majoritaires, le Premier ministre en est issu) qui retrouvent dans la presse des pamphlets antisémites alors que l’Etat paysan est celui qui réalisa l’émancipation des Juifs de Roumanie. Dans dans ce sillon que la scène politique roumaine plonge dans une radicalisation progressive qui se représente dans la formation de deux nouveaux partis. Le premier est le Partidul comunist român (PCR, Parti communiste roumain), fondé par des parlementaires socialistes après leur congrès à Ploiești. C’est une apparition discrète mais significative quand on pense au succès de la révolution russe. Le PCR est assez discret, mais marque l’apparition de trois parlementaires officiellement apparentés communistes à l’Assemblée nationale. Ils sont marginaux dans la plupart des régions, sauf quelque grandes villes où les ouvriers sont assez nombreux. Le second parti est toutefois plus craint tant son apparition court-circuite la vie politique du pays, c’est la Liga Apărării Național Creștine (LANC, Ligue de défense national-chrétienne). S’ils n’ont pas de députés, ils sont extrêmement bruyants et rassemblent beaucoup de membres. Alexandru C. Cuza en est le fondateur, le professeur se fait le porte-voix de l’antisémitisme roumain en appelant à l’imposition de quotas d’étudiants juifs dans les universités du pays ainsi qu’à l’expropriation de leurs terres dans les campagnes. C’est simple, pour lui les juifs forment une « race » à part, inférieure aux roumains ce qui implique qu’ils n’ont pas leur place dans la scène publique du pays. Les agrariens au pouvoir sont tout aussi critiqués puisque beaucoup d’entre eux ne sont même pas de confession orthodoxe, mais plutôt des catholiques grecs comme Iuliu Maniu, véritable colosse du PNT. Plus inquiétant encore est que le parti dirige une véritable milice d’extrême-droite les Lăncieri (Lanciers) qui font régner la terreur dans les universités en agressant des étudiants juifs et en organisant des meetings publics appelant à la violence. Beaucoup s’inquiètent d’une hausse des violences qui dépasseraient le cercle universitaire roumain. Le gouvernement n’agissant pas vraiment en conséquence, étant plutôt concentrée sur la mise en place des réformes. Enfin, la couronne reste discrète, le couronnement en fanfare de Maria au début de l’année marquait la renaissance d’un sentiment monarchique dans le cœur du peuple, mais rien n’est vraiment fait depuis. Quelques rumeurs circulent dans la presse où on dit la reine préoccupée par l’état politique du pays, la « révolution verte » semble bien peu profité au monarque. Traditionnellement, le souverain a toujours eu les mains libres sur la scène politique du pays, la nouvelle constitution marque d’immenses avancées en termes de démocratiques et de représentation, mais pourtant l’exécutif se confond de plus en plus avec le gouvernement paysan au pouvoir. Ce dernier a d’ailleurs reconnu l’existence de la jeune République Rhénane libre et indépendante, la naissance d’une nouvelle nation semble t-il francophile ne pouvant constituer qu’une bonne nouvelle pour la Roumanie. Mais encore une fois, la reine reste discrète même sur les affaires internationales. Quel avenir finalement pour une monarchie silencieuse ?
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Message par Gosseau Mer 18 Aoû 2021 - 19:47


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Les paysans, force motrice du progrès roumain qui reconquissent leurs terres

Nebuloasă


........Les troubles italiens sonnent le glas d’une nouvelle période pour l’Europe. La Grande Guerre des patrons et ses conséquences directes n’ont fait que saigner les peuples du continent qui se déchirent maintenant entre différents extrémismes. Cette vague frappe violemment la Roumanie qui plonge tête la première dans le bain de sang. Le pamphlet antisémite « Les Protocoles des Sages de Sion » a été traduit en roumain et circule massivement dans le pays grâce à des financements privés. La Ligue de défense national-chrétienne (LANC) de Cuza prend une ampleur grandissante en absorbant d’autres organisations (comme Acțiunea Românească, inspiré par Charles Maurras et jusque-là dirigé par le dit traducteur des Sages de Sion, qui rejoint lui-aussi la LANC), mais se divise en deux factions concurrentes. Le numéro deux de Cuza est ici à la manœuvre, Corneliu Zelea Codreanu a en parallèle de ses fonctions à la LANC, pris la tête d’une organisation étudiante et paysanne. Officiellement conçue comme une sorte de branche de jeunesse de la ligue, Codreanu décida de la nommer Legiunea Arhanghelului Mihail (Légion de l’Archange Michel). Idéologiquement sur une ligne similaire, Codreanu souhaite imposer une ligne révolutionnaire et violente et non plus jouer le jeu parlementaire que Cuza soutient. Rival direct de Cuza donc et ses Lăncieri ils ne semblent pas pour l’heure se battre entre eux pour le contrôle de l’appareil du parti (Codreanu ne souhaitant ne pas faire une sécession concrète), mais les rangs des légionnaires grossissent à vue d’œil. Codreanu est un chef charismatique qui suscite l’administration de ses hommes. On le surnomme Căpitanul (le Capitaine) pour avoir combattu lors de la Grande Guerre alors qu’il n’avait pas l’âge requis pour servir comme conscrit. Il est ressorti de la guerre avec une haine contre les bolcheviks qui ont fait tomber l’allié impérial lors de la guerre contre la Triplice. Plus récemment, Codreanu est revenu d’un séjour universitaire en Allemagne et en tira un sérieux bagage idéologique des plus singuliers. Mussolini est un homme respectable pour lui, mais il méprise la voie italienne comme allemande dans leurs politiques intérieures séculaires. La légion s’appuie sur sa propre interprétation des textes de l'Église orthodoxe roumaine pour fonder une nouvelle communauté nationale faites de omul nou (hommes nouveaux). S’il existe un programme politique, il est relativement court et syncrétique d’idées socialistes et capitalistes (tout comme le gouvernement paysan au pouvoir). Les légionnaires veulent aussi une organisation communale dans les campagnes comme dans les villes, et s’ils ne s’attaquent pas directement au gouvernement en place, il faut bien comprendre que Codreanu se pose comme l’autre grand compétiteur paysan sur la scène politique roumaine. Les légionnaires par leur antisémitisme extrêmement violent et leur essence révolutionnaire. L’omul nou légionnaire est un fervent croyant orthodoxe qui doit se battre jusqu’à la mort pour « la résurrection spirituelle », y comprendre la résurrection des nations au nom de Jésus-Christ. Codreanu pense en la place centrale du peuple roumain dans le nouveau défi posé à l’humanité après la Grande Guerre. Le sacrifice et la violence sont nécessaires pour le bien commun, mourir en martyr pour la patrie roumaine est vue comme l’objectif absolu, permettant de connaître la vie éternelle. Cultes de la mort et du sacrifice, les légionnaires sont organisés en cuib (nids) et l’adhésion n’est acquise qu’après une cérémonie sanglante où il faut boire le sang des avant-bras ouverts à la lame. Ils jurent leurs vies sur les six lois fondamentales des nids : discipline, travail, silence, éducation, aide mutuelle et honneur ; qu’ils doivent écrire avec leur propre sang sur du papier et ainsi juré qu’ils tueront s’ils en reçoivent l’ordre. Ce sont des valeurs qui parlent beaucoup aux soldats revenus de la guerre et qui ne trouvent plus leur place dans la vie civile. Les nids légionnaires sont des véritables lieux de vies communaux qui fascinent tant l’entraide est au cœur des interactions. Les légionnaires s’auto-organisent partout dans le pays pour monter des centres d’éducations, des coopératives agraires et aussi des escadrons de la mort echipa mortii. Ces derniers sont très actifs justement contre la population juive en Roumanie et mènent des confrontations directe mortelles dans les villes qui laissent pourtant indifférent le parti au pouvoir, profondément divisé sur la « question juive ». S’ils sont constitutionnellement protégés, l’aile modérée de Iuliu Maniu doit lutter contre l’antisémitisme rampant entre l’aile gauche (dirigée par Ion Mihalache) et la nouvelle et puissante ligne de droite dirigée par l’actuel Premier ministre Alexandru Vaida-Voevod qui reste passif face aux actions des légionnaires.

 [En attente] Regatul României - Royaume de Roumanie Cql6Ch3
Corneliu Zelea Codreanu, nouvelle figure émergente à l’extrême-droite

........Le PNT (parti national-paysan, au pouvoir) risque pourtant de se déchirer alors que politiquement le parti est très actif et réforme frénétiquement. La nouvelle politique de partage des terres connaît un rapide succès grâce à une administration efficace. Les réformes progressent malgré tout à l’Assemblée nationale à Brașov, les députés se sont montrés solidaires pour maintenir le leadership de la politique verte (concurrencée par l’ami bulgare). Une collectivisation est mise en place sous la forme de coopératives agraires entre petits propriétaires. Les paysans seront subventionnés grâce à des structures de micro-crédits gérées par les județe (régions). Le gouvernement s’appuiera sur les recettes des exportations agricoles et plus encore des revenues miniers et pétroliers en expansion constante. Grâce à ses fonds, les organismes de micro-crédits de l’Etat pourront financer l’importation de tracteurs et autres outils de travail pour nourrir la mécanisation des paysans. L’ambition est simple, poursuivre l’idéal démocratique paysan tout en modernisant au XXe siècle l’agriculture roumaine au potentiel exceptionnel.

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Si les industries du pays mettent encore du temps à se remettre en marche, les campagnes sont déjà de nouveau fleurissantes grâce à la politique verte du gouvernement

........Du côté de la monarchie, la reine Maria apparaît discrète et manœuvre dans les couloirs du palais. Elle bénéficie de la loyauté de l’armée qui obéit secrètement à son amant et bras droit, le prince Barbu Știrbey. Lui qui s’occupe aussi des terres du royaume, il a su les faire fructifier grâce à une mécanisation totale des terres royales en peu de temps, grâce au trésor national récupéré aux Soviétiques par la diplomatie. Pourtant, si le gouvernement pense qu’il est en lieu sûr et gardé secret, l’armée a fait en sorte que le trésor soit à disposition de son propriétaire direct, la famille royale. La monarchie si discrète est ains prospère et possède matériellement des moyens inégalables en Roumanie. Cela permet à la monarque de mettre en marche son propre agenda politique. Constitutionnellement, la Reine a le contrôle des forces armées et engagea directement un bras de fer avec le gouvernement concernant la réforme des services de renseignements roumains. Le projet de loi prévoit la réforme de l’existante direction de la police et de la sécurité générale en une organisation regroupant renseignements militaires et contre-renseignements. La nouvelle agence a pour nom Serviciul Secret de Informații (SSI) et sous quatre ans disposera de bureaux fonctionnels dans chacun des județe roumains. Le gouvernement en voulait le contrôle, mais Maria ne céda pas et prit l’autorité légale sur la SSI. Véritable outil de pouvoir, la monarchie espère bien pouvoir prendre sa juste place dans la Grande Roumanie en ne restant pas passive entre les paysans extrémistes de tout bords. Les nouveaux services secrets sont dirigés par Mihail Moruzov, ambitieux agent de renseignements qui accepte volontiers les pots-de-vin de la royauté. Tout semble n’être finalement qu’une question de temps pour que la Roumanie connaisse l’ébullition qui touche l’Europe, et trois concurrents sont prêts à en découdre quand il le faudra.

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Message par Gosseau Jeu 19 Aoû 2021 - 20:36


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Les deux filles aînées de la souveraine, Elisabeth et Maria

Affaires étrangères


........Le sombre climat en Roumanie n’empêche pas la poursuite des activités diplomatiques du royaume, qui a accepté l’accord secret proposé par la Pologne. Les deux pays se protégeront mutuellement pour les cinq prochaines années en cas d’invasion soviétique. Si à Brașov, on ne prend pas très au sérieux une telle possibilité, c’est un moyen facile d’attendrir la patte polonaise alors que le gouvernement roumain ne l’a pas soutenue dans sa guerre contre les rouges. Plus à l’ouest, le Premier ministre Vaida-Voevod a félicité son nouvel homologue français le général de Castelnau, le retour de la « France chrétienne » suscite la joie et relance l’intérêt francophile en Roumanie.
........L’autre face de la diplomatie roumaine concerne la monarchie puisque la reine veut rompre l’espèce d’isolement dans lequel est plongé la dynastie. Si les fils de Maria sont aussi lâches l’un que l’autre, elle a en revanche ses filles qui ont toutes leurs têtes. Elles sont surtout en âge à servir maintenant de monnaie diplomatique par le biais de mariages royaux. En plaçant ses deux filles aînées dont la princesse héritière Elisabeth, cela permettra à la reine de renforcer sa propre position internationale et intérieure fragilisée. Beaucoup de pays frontaliers à la Roumanie bénéficient déjà de l’amitié de la Roumanie, mais deux pays semblent évidents pour conclure des alliances dynastiques : le Royaume de Grèce et le Royaume de Yougoslavie. Pour le souverain grec, c’est la seconde fille de la reine qui s’appelle aussi Maria, qui lui est proposée. Quant au roi yougoslave, il s’agit de l’ainée Elisabeth. La monarchie roumaine espère par cette main tendue consolidée aussi l’orthodoxie.

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Message par Gosseau Dim 22 Aoû 2021 - 23:59


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 [En attente] Regatul României - Royaume de Roumanie Hv4w3c3
Durus arator

Noua eră


........Le point de bascule est atteint, tout est sur le point de changer. La vie politique est chaotique dans les villes où les désaccords se règlent par les armes. Paysans, ultra-nationalistes, monarchistes, l’heure de l’entente nationale est passée. La politique est une affaire de muscles. Si les Roumain.e.s ne savent plus cohabiter dans la même société, c’est qu’il faut abattre quelqu’un. S’il y a un bien un pilonne de la Roumanie qui est inamovible, c’est la monarchie avec la reine Maria à sa tête. Véritable femme forte, elle a su avec son amant se débarrasser de son mari pour s’emparer de la couronne qu’elle transmettra à ses filles. La politique du gouvernement paysan, qu’elle a placée au pouvoir commencé à devenir gênante et identifie leur pouvoir comme désormais la plus grande menace pour la souveraineté du pays. Les verts se sont forgé un prestige diplomatique indéniable en Europe en mettant en place des politiques qui inspirent tant la Bulgarie que les Soviétiques. Les amitiés ou liens idéologiques du PNT au pouvoir sont une nuisance pour une monarchie à la recherche du pouvoir absolue. Maria et son amant Barbu Știrbei ne rêvent que de cela, une monarchie autocratique où la vie parlementaire ne se résumerait qu’aux bons amis du couple ; où la vie de chaque roumain et roumaine dépendra du bon vouloir de leur Majesté ; où l’empire économique royal pourra enfin prendre en mains sa destinée hégémonique. La dynastie qui vit déjà dans un luxe qui outrage beaucoup, pourra détenir toutes les richesses du pays pour son confort absolu. Ce qui est absolu plaît toujours à des franges déconnectées. C’est même à vrai dire le rêve d’une part non-négligeable de la population aussi, les bourgeois et industriels cherchant à soutenir une plateforme forte depuis la chute des libéraux qui sont devenus fantomatiques.

 [En attente] Regatul României - Royaume de Roumanie 9yIuAV8
Le couple infernal

........Le Prince Știrbei éminence grise de la couronne a monté en parallèle de ses activités un cercle politique autour de lui pour l’ascension absolue au pouvoir du pays de la dynastie royale. L’association regroupait tout un tas de personnalités politiques, beaucoup de germanophiles provenant du camp conservateur qui s’effondra par sa politique pro-puissances centrales à la sortie de la guerre ; pas mal d’industriels qui comptent sur l’absolutisme pour lancer une politique industrielle. L’argent n’était pas un problème et permis d’inonder la formation d’une milice devant envahir le Parlement à Brasov pour suspendre la constitution et déclarer l’absolutisme qu’ils réclament. Ils devront pouvoir compter sur le soutien de l’armée qui a confiance en Știrbei et fermera les yeux sur les événements. Pour s’assurer le plus grand consensus possible, Știrbei est allé jusqu’à discuter avec Cuza et Codreanu pour acheter l’extrême-droite. Les négociations ne furent pas difficiles, l’argent fut plus que le bienvenu pour les extrémistes religieux qui sont des monarchistes convaincus. Tout étant en ordre, le coup de force est vite organisé pour ne pas laisser de temps de réaction au gouvernement paysan. En un peu moins de trois semaines, la milice est organisée et armée et la reine Maria l’envoie en personne vers sa mission divine. Malheureusement, les accidents arrivent très vite. Știrbei a périt dans l’explosion de sa voiture orchestrée par Codreanu et sa bande de loubards. Monarchistes peut-être, mais certainement plus favorables à un souverain étranger sur le trône roumain. La Roumanie doit revenir à elle-même et rien de mieux que de se débarrasser d’un Prince corrompu pour Codreanu qui épure la société à sa façon. L’accident explosif plongea toute l’opération dans un flou nébuleux, que devaient faire les miliciens qui étaient en route pour s’emparer du parlement et mettre fin au pouvoir paysan ? Ils ne savaient pas encore qu’ils étaient les prochaines victimes du sens de l’histoire.

 [En attente] Regatul României - Royaume de Roumanie UeMHqor
Manifestations massives aux slogans pro-paysans et pro-justice

........L’assassinat de Știrbei signifie aussi la disparition de toute la confiance de l’armée, institution patriarcale qui n’avait guère plaisir à soutenir une reine étrangère, mais comptait sur le Prince pour guider le pays. L’armée prit les armes en la faveur du gouvernement, les paysans étaient les ennemis d’hier, mais il était devenu clair qu’ils étaient la dernière solution démocratique viable. Sous l’impulsion militaire, les miliciens sont exécutés en pleine rue à coup de baïonnettes et shrapnels. Les rues de Brasov sont vite inondées de sang. Spontanément, des masses se sont soulevées dans la ville et dans les campagnes autour, paysans et ouvriers prenant les armes. Une seule chose en tête pour eux : s’occuper de la famille royale. Ça n’était plus possible pour eux, la monarchie a failli de protéger le peuple et s’enrichit sur son dos. La reine Maria a réussi à s’échapper miraculeusement de la ville à bord d’une voiture hongroise et prit la route de Budapest pour retourner dans sa patrie britannique. Ses filles n’ont pas eu la même chance, elles s’étaient abritées dans le château de Peleș entre Brasov et Bucarest. C’est vraiment entre les deux grandes villes que s’étend la révolution en cours. Il se trouve que les cadets de l’école militaire dirigée par le général Nicolae Samsonovici ont pris d’assaut le château en sachant pertinemment qu’ils y trouveraient la famille de la reine déchue. La prise fut rapide, les gardes se rendant aux militaires révolutionnaires et ils y capturent les trois filles de la reine. L’Etat-major ordonna l’exécution pure et simple des trois femmes, le gouvernement souhaitant marquer la fin de l’ère royale.

 [En attente] Regatul României - Royaume de Roumanie IyWoFtm
Le bourreau des princesses, Nicolae Samsonovici

........Cette décision ne faisait pas l’unanimité dans le grand parti où cohabitaient des forces allant du centre à l’extrême-gauche, et c’était celle de trop pour celle du Premier ministre en fonction qui remit sa démission et fut remplacé de façon express par Iuliu Maniu, l’homme du compromis pour empêcher davantage l’atomisation du parti. L’ex-premier ministre Vaida s’en alla fondé son propre parti politique le Frontul Românesc (Front Roumain) clairement tournée vers l’extrême-droite monarchiste elle, aussi, rajoutant un acteur dans la compétition des plus grands antisémites. Maniu d’ordinaire modérée était donc celui qui ordonnait l’exécution après un jugement exceptionnel pour trahison et corruption des jeunes femmes. La nouvelle éclata dès le lendemain dans tout le pays et raisonnant pendant des jours et des jours dans les campagnes. La constitution était suspendue grâce au gouvernement et à l’armée. Mais en finalement quelques jours, la situation retrouva un sens. La politique déteste le vide, le peuple aussi et les chefs du PNT l’ont compris. Ces événements imprévisibles sont une opportunité en or, une passerelle vers un chemin jamais emprunté et dont aucun retour en arrière n’est possible. C’est le 1er décembre (jour de fête nationale puisque c’est l’anniversaire de l’unification roumaine) que le gouvernement notamment représentés par Iuliu Maniu (modéré) et Ion Mihalache (extrême-gauche) au milieu d’une foule à la Piața Sfatului de Brasov qu’ils annoncèrent l’abolition de la monarchie et la fondation de la Republica Populară Romănă (République populaire de Roumanie), incarnation finalement de l’Etat paysan rêvé sous la forme d’une république populaire fondée sur la souveraineté paysanne et nationale. Une constituante est formée afin de soumettre au vote une nouvelle constitution. Elle est largement acceptée malgré la colère de l’extrême-droite incapable de faire sa propre place dans le processus révolutionnaire, faute d’avoir suffisamment de ressources humaines pour leurs plans machiavéliques. La constitution est très similaire à la dernière, est surtout différente pour épurer toute mention de la monarchie et répartie ses compétences vers les nouvelles institutions républicaines. La capitale est de nouveau placée à Bucarest après la lubie royale du déplacement au milieu du pays. L'Assemblée nationale est renommée et devient le Sfatul Țării (Conseil du Pays). Les premières élections de la jeune république populaire sont prévues pour la fin du mois de janvier et permettront d’établir le rapport de force politique du nouveau régime.

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Message par Gosseau Lun 23 Aoû 2021 - 0:01


Republica Populară Română

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Le nouveau drapeau de la Roumanie

Renașterea


........La mobilisation pour les premières élections générales de la jeune république paysanne est immense. C’est une véritable vague verte qui s’empare de la majorité absolue au Sfatul Țării (Conseil du Pays). L’engouement pour le parti est plus fort que jamais malgré la sécession de Vaida. Les réformes engagées par le gouvernement ont porté leurs fruits sur le plan électoral. C’est d’autant plus remarquable que le PNT est reconduit au pouvoir après une révolution, contestée par son caractère sanguinaire à l’égard des défuntes princesses, mais aussi parce que leur plateforme était nettement plus à gauche. La sécession de l’aile droite du parti à fait basculer vers la gauche l’organe du parti. Iuliu Maniu, véritable artisan de la révolution et du sauvetage du parti a été élu premier président de la République populaire de Roumanie. La fonction présidentielle est très symbolique, en rupture avec le pouvoir royal au combien fort. Il faut comprendre par là que la véritable révolution idéologique se trouve vers le nouveau Premier ministre, Ion Mihalache qui compte mettre sur les rails le véritable État paysan qu’attendent les citoyens roumains. Avec Constantin Stere, il incarne la renaissance idéologique du parti se tourne non plus vers l’encouragement, mais bien sur une application stricte des réformes déjà lancées. Le réformisme paysan est transformé en dirigisme coopératif, permettant de faire un pont idéologique entre paysans et les ouvriers. Le nouveau gouvernement paysan compte non seulement intensifier l’application de ses réformes, mais aussi de faire dans le corporatisme social. C’est une sorte de réponse à l’industrialisation du pays qui est certes nécessaire, mais devra être éthique, pour voir l’industrie autrement, pour une industrie verte. Paysans et ouvriers doivent collaborer entre classes pour faire face au danger royaliste et fasciste. Il est important de préciser que le Parti communiste roumain existe toujours (et a même ses premiers conseillers au parlement) ce qui signifie une qu’il n’y a pas d’alliance entre le PNT et le PCR. Les relations sont relativement cordiales, mais la seule chose qu’ils ont en commun est la détestation du bourgeois. Aussi, aucune nationalisation n’est à l’ordre du jour, de façon à rassurer les investisseurs internationaux. En attendant, les roumains vont pouvoir profiter de l’un de leurs plus grands acquis de cette révolution, un salaire minimum qui rentre en vigueur dès le mois de février.

 [En attente] Regatul României - Royaume de Roumanie 4f81a210
Les deux nouveaux hommes forts de la République (Président à gauche ; Premier ministre à droite

La vague verte:

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Message par Gosseau Mer 1 Sep 2021 - 14:00


Republica Populară Română

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Un nouvel horizon

Durere Fantomă


........La terre est troublée à l’Est de l’Europe, l’ébullition est palpable tant en Tchécoslovaquie qu’en Yougoslavie, deux puissances voisines à la jeune République populaire roumaine qui commence tout juste à édifier son projet populaire, muant vers une organisation réservée aux paysans, vers un État véritablement paysan-ouvriers. Les premiers mois d’existence de la RPR (Republica Populară Română) sont fêtés dans toutes les campagnes du pays où les rangs du Parti National-Paysan s’agrandissent considérablement ; dans les villes tout autant, puisque le PNT agrège une nouvelle Intelligentsia urbaine, composée de professeurs et d’une bourgeoisie qui cherche à se faire une place privilégiée dans le nouveau régime. L’une des premières mesures mises en place est la saisie de l’ensemble du domaine royal roumain. Représentant 130 000 hectares (2/3 des forêts et 1/3 de terres agricoles), celles-ci seront redistribuées aux paysans roumains sous la forme de coopératives. Ces nouvelles terres feront vite office de vitrine tant nationale, qu'internationale, du fait de leur modernisation par la famille royale. Autre moment politique ou plutôt religieux, en la convocation du Saint-Synode roumain. En effet, les têtes dirigeantes de l'Église orthodoxe roumaine ont jugé impératif ce rassemblement pour discuter de l’avenir après la reconquête de Constantinople par les Grecs. S’il existe évidemment un enthousiasme dans cette nouvelle, elle signifie pour autant que la place de la Grèce dans l’Orthodoxie pourrait devenir encombrante tant, elle devient grande. C’est dans cette volonté de réaffirmer son autocéphale que le Saint-Synode décida unanimement d’établir le Patriarcat orthodoxe roumain. Le Parlement suivit le mouvement en faisant voter une nouvelle loi d’organisation de l'Église orthodoxe roumaine. Il faut dire que le gouvernement paysan ne suivait non pas la décision du Saint-Synode, mais en était même l’instigateur. L’Église roumaine a toujours eu la tradition d’une coopération totale avec le pouvoir exécutif. Cette soumission leur permet de conserver un certain nombre de leurs privilèges ou d’en profiter d’autres comme celui d’une rétribution financière aux prêtres du pays qui pourront tous vivre décemment dans l’Etat paysan. Pour couronner le tout, Miron Cristea est élu (comprendre qu’il est nominé par le gouvernement) Patriarche de l'Église orthodoxe roumaine, c’est un fidèle soutien du gouvernement puisqu’il est lui-même membre du parti. Toujours dans un souci de visibilité, une mission religieuse est ouverte à Washington D.C. qui sera le siège des activités de l’Église roumaine sur le continent américain. Une autre ouverture serait nécessaire en Europe, mais les tensions internationales compliquent toute mise en place qui est remise à plus tard.

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Miron Cristea, élu premier Patriarche de l’Église orthodoxe roumaine

........Toutes les bonnes choses ont une fin pourtant ces temps-ci. L’exaltation populaire est vite troublée par un événement sanglant commis par Codreanu qui s’opposait catégoriquement au régime républicain. L’action directe est sa méthode favorite, il avait déjà réglé le cas du Prince Barbu qui allait liquider l’opposition politique dans son ensemble. La cible est encore une fois celle au sommet de la pyramide, le Président Iuliu Maniu qui est la figure unificatrice de la République. Le procédé habituel fut utilisé grâce à une bombe dissimulée qui explosa en pleine rue au cœur de Bucarest et projeta le Président Maniu à plusieurs mètres. Le choc contre le sol le plonge immédiatement dans le coma, c’est pas plus mal, ça l’empêche de constater que son bras droit est déchiqueté et ne tient que grâce à quelques ligaments. Transporter d’urgence vers la résidence présidentielle (l’ancien palais royal, Palatul Cotroceni), les plus éminents médecins du pays prirent en charge son cas gravissime. Son bras droit est totalement amputé, il ne restait plus rien à sauver. Iuliu Maniu parvient à survivre de toutes ses opérations médicales et en un mois, il est de nouveau sur pied. Il est apparu à Bucarest pour l’inauguration d’une statue à l’effigie du dernier roi dace, Décébale. Iuliu rappela que bons nombres d’empereurs romains étaient des Daces, bien plus grands que n’importe quel empereur grec. Mais le discours est anecdotique, puisqu’il n’échappa à personnes durant la cérémonie, que Iuliu avait une prothèse pour son bras droit. Puisant son énergie dans les antidouleurs qu’il prend quotidiennement à cause de la douleur fantôme à la place de son bras perdu, Iuliu a eu la chance d’avoir une prothèse sur-mesure par le chirurgien Themistocles Gluck. Fabriquée à base d’ivoire africain et de métaux, c’est un objet qui parait assez luxueux pour un simple professeur devenu Président, mais suscite la fascination des masses qui voient en ce choix un « retour à la nature ». Ce qui est primitif, plaît en Roumanie. Il fallu d’ailleurs un mois de recherche pour retrouver Codreanu et trois de ses disciples dans une forêt. Le jugement fut sans appel, ils sont tous condamnés à la peine à perpétuité. Ils purgeront cette peine dans la prison de Doftana, officieusement connu comme étant le pénitencier politique du pays. Le Parlement a également voté l’interdiction du mouvement des Légionnaires de Codreanu, devenant illégal. Attentats et crimes antisémites devant cesser, la police a effectué plusieurs arrestations, démembrant la majorité de l’organisation. Le reste des membres fuient dans l’organisation rivale de Cuza, qui partage une ligne similaire à Codreanu, mais joue le jeu démocratique. L’action forte contre l’extrême-droite terroriste (qui existe cela dit toujours, Cuza entretenant sa propre milice violente comme l’était la Légion) entreprise par la Roumanie semble en tout cas être assez unique en Europe, submergée par la haine. Codreanu laisse derrière lui sa partenaire et son mouvement qui sombre dans l’anonymat.

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Le Président Iuliu Maniu mutilé par la haine, mais vivant

........Enfin, le déclenchement de la guerre civile bulgare constitue le premier défi sécuritaire de la République Populaire. Une réorganisation rapide de l’armée est devenue impérative tant sur le plan qualitatif que sur le plan de la loyauté. Bien que l’intervention de l’armée fut décisive dans la révolution roumaine, la fidélité de certains est questionnée par le gouvernement paysan. Après tout, il pourrait toujours y avoir des officiers royalistes dans les rangs militaires. Le SSI (Serviciul Secret de Informații) s’occupera de les identifier s’ils existent, et de mener une surveillance étroite pour éviter tout incident. Plus important que ces affaires secrètes, Ion Mihalache a judicieusement décidé de renouveler la hiérarchie militaire, en nommant Constantin Prezan comme nouveau chef de l’État-major. Militaire extrêmement populaire, il eut déjà ce rôle durant la Grande Guerre et accomplit des succès remarquables sur le champ de bataille. Il amène avec lui comme second son favori, Ion Antonescu. Plus qu’un mentor, c’est une amitié entre les deux hommes. Assez particulière dans un sens, puisqu’il s’avère que Prezan est un cuck, laissant son épouse se faire tringler par son ami Antonescu dans leur résidence d’été en pleine campagne. Bien au courant de la liaison entre sa femme et son protégé, il n’y voit pas d’inconvénients, il a passé l’âge pour tout ça et le bonheur de sa femme compte pour lui. Constantin Prezan est heureux de sa nouvelle fonction, après avoir été mis à l’écart par les libéraux à la fin de la guerre. Il est de nouveau le grand patron, et son rival Alexandru Averescu (l’autre « grande » figure militaire roumaine de la guerre) a été placé dans l’armée de réserve par le gouvernement, soucieux d’avoir la confiance pleine et entière de Prezan. Mieux, Mihalache pour ancrer définitivement cette nouvelle collaboration, a nommé Maréchal le vieux gaillard. C’est le premier homme ne faisant pas partie de l’ancienne famille royale, à en recevoir l’honneur en raison de sa conduite exceptionnelle durant la guerre.

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Retour en fanfare du vénérable Constantin Prezan

........Heureux à la maison comme en service, Constantin Prezan a reçu ses premières instructions en urgence du gouvernement. Pour protéger sa souveraineté, deux corps d’armées sont mobilisés à la frontière avec la Bulgarie, deux autres à la frontière avec la Yougoslavie et un dernier face à la Hongrie et Tchécoslovaquie. Face aux Soviétiques, c’est surtout l’armée de réserve qui est appelée. Concrètement, la Roumanie a mobilisé la majorité de son armée pour être maître de son destin. Parallèlement, les forces armées roumaines sont désormais nommées Armata Republicii Populare Romîne (Armée de la République populaire roumaine) organisé selon trois branches : Forța terestră ; Marina ; et Forțele Aeriene. L’industrie se met au pas de course pour produire munitions et commodités pour les troupes ; la Roumanie se prépare à défendre ses fondations et ses idéaux, guidés par Dieu et la renaissance nationale paysanne.

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Les troupes de l’Armée populaire se mettent en marche dans la joie, bien équipées pour l’hiver et réjouis d’être mobilisés pour la défense des acquis révolutionnaires

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Message par Gosseau Jeu 9 Sep 2021 - 22:32


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Republica Populară Română

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Une foule pro-unioniste à Alba Iulia

Renaştere Mare


......La Grande Renaissance, la révolution verte qui a connu des contrecoups sur le continent parvient à renforcer ses fondations après l’accord entre Iuliu Maniu et Aleksandar Stamboliyski pour unir la Roumanie et la Bulgarie sous une même République populaire fédérale. Des grandes foules se sont rassemblées pour fêter la nouvelle dans les grandes villes roumaines, encadrées par le parti national-paysan. Ce sont des belles images pour les journalistes internationaux, intrigués par l’émergence d’une nouvelle union entre peuples en Europe médiane, après la Yougoslavie. Dans les campagnes, la nouvelle ne suscite pas d’émotions particulières, les plus politisés d’entre eux qui sont encartés au PNT sont ravis, mais pour beaucoup de paysans, ça ne changera rien dans l’immédiat. Cette « Grande Renaissance » est majoritairement enthousiasmante pour la plupart des Roumains, si ce n’est sauf pour la nébuleuse nationaliste d’extrême-droite qui se trouve être aussi monarchiste. Il n’a fallu que vingt-quatre heures pour qu’ils fassent passer leur message en tuant le préfet de Iași, appelant à ce que la Roumanie reste aux Roumains. Les assassins toujours pas retrouvés, cela a mis le ton pour le nouveau régime.

Du sommet de Vidin, en est ressorti une déclaration et un traité, signé par les principaux dirigeants des deux pays, qui crée de facto « l’Union des Républiques Populaires de Kaloyan ». Le nom du nouvel État trouve son origine dans le second et important Tsar du Royaume bulgaro-Valaque, premier pays rassemblant les deux peuples et incarnant en sa personne cette double origine. Un drapeau vert servira temporairement pour la représentation du proto-Etat. Une période de transition d'un an et six mois est mise en place, afin de constituer le nouvel État. La tâche s’annonce rude, si la Roumanie a la chance de pouvoir s’appuyer sur une constitution et une administration moderne, la Bulgarie doit-elle réorganiser de haut en bas son appareil administratif. Aussi, la question épineuse de la religion, comment les Églises orthodoxes s’articuleraient dans la nouvelle fédération ? Beaucoup devra être fait pour tenir les délais espérés. Pour coordonner la fusion des deux États, un pouvoir exécutif temporaire est mis en place, le Directoire de transition composé de trois membres des deux pays. Du côté de la Roumanie, on retrouve le binôme Maniu-Mihalache déjà à la tête du pays, en complément de Ștefan Zeletin, un des idéologues les plus en vue dans le parti. Pour la Bulgarie, Aleksandar Stamboliyski emmène avec lui deux hommes de confiance, Rajko Daskalov et Konstantin Muraviev. Le directoire aura pour principale mission de coordonner l’action des deux républiques populaires, de les représenter sur la scène internationale et de mettre en œuvre la fusion des deux entités étatiques en un État. Un drapeau temporaire, à vocation révolutionnaire et purement vert servira de symbole, le temps que les premières élections démocratiques se tiennent d’ici deux ans. Les deux États fonctionneront ainsi de concert.

Les quatre premières décisions du Directoire sont simples. La première met en place une constituante de huit cents personnes, de Roumanie et de Bulgarie ainsi que de ses minorités. Elle reflète les deux sociétés, elle compte pour beaucoup de paysans et membres des partis paysans, orientant de fait la constante. En outre, un corps de fonctionnaires est créé et spécifiquement dédié à la mise en marche de l’unification, voué à mettre en place les décisions du Directoire. La plupart de ses membres sont issus directement des deux partis paysans au pouvoir, garantissant la loyauté de ce nouveau corps public. La troisième décision concerne la souveraineté menacée de l’Etat révolutionnaire paysan. La Serbie muant en Yougoslavie représentait un espoir pour la Roumanie. Le décès « malencontreux » de la princesse promise par la Reine au souverain serbe, a jeté un froid, mais n’avait pas mené au pic de tension connu maintenant. La tournure autoritaire des Serbes et l’appareil yougoslave a mené à une radicalisation de sa politique étrangère qui voit en la révolution verte, une menace pour son existence même. Si la Bulgarie avait des tensions frontalières avec la Yougoslavie, il en était rien de la Roumanie et son peuple qui considérait les Serbes comme des amis historiques. Ce retournement diplomatique confirme la raison même de l’union entre la Roumanie et la Bulgarie, qui sont désormais directement menacées par un royaume voisin. Le Directoire dissout l’armée envoyée en Bulgarie, et celles de ses frontières orientales et au Nord. Celles mobilisées à la frontière yougoslave depuis quelques mois restent et s’étendent de Roumanie jusqu’en Bulgarie. Les frontières de la République unie doivent être défendues en cas d’offensive yougoslave, scénario jugé crédible vu la nature du régime yougoslave. Les républiques paysannes pourront compter sur le « Serbe » pour incarner le danger numéro un, peuple chauviniste à l’appétit insatiable. Enfin, le dernier point est concernant la reconnaissance diplomatique du nouveau pays. Le Directoire est peu inquiet, l’attention internationale est surtout tournée vers l’Italie qui excise les esprits à l’ouest. Le régime, agraire certes, reste ancré dans le capitalisme international et cette situation devrait perdurer. Les personnels diplomatiques entreprennent dès à présent leurs fusions pour mieux représenter les intérêts pour ses concitoyens à l’étranger et le nouveau régime à l'international.

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Les soldats attendent et s’occupent, faute de Serbes à abattre

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Народна република България

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La capitale Sofia connaît elle aussi des rassemblements unionistes sous l’impulsion du parti

La refondation verte


......De l’autre côté du Danube, on célèbre aussi la nouvelle de l’union apportée par Aleksandar Stamboliyski dans un discours éloquent à Sofia, capitale libérée. C’est un nouvel horizon qui apparaît dans les yeux des Bulgares, qui peuvent avancer dans un idéal qui détache les entraves du lion des Balkans, défaits deux fois successivement et tuant leur rêve national. La déclaration suscite l’hystérie des nationalistes ici aussi, mais celle-ci est contrôlée implacablement par la milice de Stamboliyski (la Garde Orange), qui impose l’ordre par la force dans les régions sous tension. Les nationalistes sont déjà virtuellement décapités, le roi est parti en exil comme son père à Londres et les dirigeants militaires tués lors de la guerre civile ou arrêtés par la garde orange. Toujours est-il que ces groupuscules armés si dispersés, seront écrasés rapidement, le gouvernement compte sur la dénonciation de ces opposants en échange d’argent. Des effets rapides sont attendus, les Bulgares n’attendant plus rien de cette frange nationaliste et monarchiste qui tenta de renverser le gouvernement démocratiquement élu et soutenue par la majorité de la population, ils n’attendront pas longtemps pour prendre leurs chèques contre la vie des traîtres.

La pratique du pouvoir a clairement des accents plus autoritaires à Sofia qu’à Bucarest et Stamboliyski peut compter sur sa Garde Orange pour mettre en place l’ordre et les conditions nécessaires à l’unification de la Bulgarie et de la Roumanie. Elle se voit bien dans la gestion de l’institution militaire. La trahison de celle-ci implique une réponse forte qui se traduit par une purge profonde de ses rangs. Tous les militaires au passé monarchiste ou de droite radicale sont envoyés dans des camps de concentration dans tout le pays, notamment pour reconstruire les dégâts de la guerre civile, mais aussi pour travailler dans des mines de charbon et des coopératives agricoles. Ces mêmes camps, accueilleront aussi les opposants politiques nationalistes les plus véhéments, tout ça avec l’accord de l’assemblée aux mains du parti paysan bulgare (l’Union nationale agraire bulgare). Une bonne moitié de l’armée bulgare devrait être ainsi purgée rapidement, soit dix mille hommes. D’ici le temps que l’union soit pleinement effective, les rangs de l’armée bulgare seront à leur niveau d’avant la guerre civile.

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La vie est dure pour les haineux…

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Message par Gosseau Sam 18 Sep 2021 - 18:09


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Boom sécuritaire 🌈


......Pas de repos pour les Roumains, la haine crache son venin en tuant officiels, civils, tant de dommages collatéraux, qui ne sont rien face à la fixation continue pour les juifs. L’excitation de l’ultra-droite ne s’estompe pas, une union roumano-bulgare d’illuminés agrariens aux idéaux gauchistes est une faute civilisationnelle pour ces gens-là. Les « débordements » de cette droite dont ne veut pas chez les verts, ne peuvent plus durer. Véritables gangs qui sèment la terreur notamment dans les centres urbains de la Transylvanie, le gouvernement a décidé de sortir un véritable arsenal de contre-attaque. Pacification et union articulent la politique verte en Roumanie, ce qui n’est pas sans causer un certain ralentissement administratif, notamment à l’égard de la grande redistribution des terres, qui doit compter sur moins de fonctionnaires. Au moins, la bureaucratie avance, et l’Union de Kaloyan devrait pouvoir tenir ses premières élections générales avant la fin de l’année. L’ordre doit donc revenir, pour cela, les verts peuvent compter sur ses services secrets. Mihail Moruzov a mis en place un service de renseignement à l’efficacité remarquable, son réseau qui s’étend dans toute la Roumanie, entame maintenant son expansion en Bulgarie. Beaucoup de militaires royalistes ont pu passer à la trappe grâce aux investigations remarquables des agents. Ces militaires sont mis en réserve d’abord puis remerciés rapidement pour faire de la place à plus d'officiers. Le recrutement, plus restreint afin de réduire sa taille trop importante pour les besoins nationaux qui n'ont plus à être accoudés à une monarchie puante, est aussi devenu plus ouvert aux minorités nationales. Mesure woke, les autorités ont mis en place un système de discrimination positive à l'égard de ces gens. L'Union pourra ainsi s'appuyer sur des officiers loyaux, favorables dès leurs débuts au régime paysan. C'est aussi une image internationale qui est joliment lustrée, quoi de bon qu'un État qui respecte et fait la promotion de ses minorités nationales ? Cette politique est d’ailleurs étendue à la fonction publique. Les haineux n'apprécieront pas, mais l’Etat-major accepte, sa fidélité augmentant autant que l’influence de ces deux chefs, le duo Prezan-Antonescu qui sont accueillis à bras ouverts dans la nouvelle nomenklatura du régime.

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Un joli look qui s’inspire des rouges pour les agents de la Securitate

Mais passons les mignognneries militaires, puisque la SSI pour Serviciului Secret de Informații croule en fait sous l’attention maniaque du gouvernement, qui cherche tous les bons moyens pour rétablir la paix. Le succès de l'évincement des militaires problématiques, donna des idées merveilleuses aux autorités vertes. Le concours de Moruzov (fondateur et chef des renseignements) et de l’appareil politique paysan pour une solution au problème sécuritaire permet la naissance d’un bébé magnifique, la Securitate ou officiellement le Departamentul Securității Statului. La SSI existe toujours, mais est désormais dévolue entièrement aux opérations extérieures, où l’armée aura aussi son mot à dire sur sa conduite pour le plus grand plaisir du couple P.A (Prezan-Antonescu). Tandis que la Securitate récupère l’ensemble des éléments de la SSI du renseignement intérieur. La toile intérieure pourra mieux se constituer, mais c'est sans compter l'autre pan de la politique répressive, qui s'articulera autour de la coopération opérationnelle entre la Securitate et les militants paysans. Plutôt que de faire intervenir l’armée, le gouvernement pari sur la mise sur pied d’une milice verte roumaine (calquée sur le modèle bulgare de la garde orange de Stamboliyski), rassemblant essentiellement des paysans ayant servis dans l’armée durant les guerres. Le réseau de renseignement intérieur gonfle la capote à Ruquier, avec un service d'ordre et d'action pouvant agir partout dans le pays. Ce sont des unités armées qui serviront à supprimer les cellules de l’ultra-droite roumaine (et bulgare) par les armes. Le sang coule dans les rues, mais les extrémistes sont affrontés frontalement. D’ailleurs, à l’opposé du côté des communistes, le Directoire affirme que les partis communistes roumains et bulgares (qui ont contribué à restauration de Stamboliyski) resteront légaux. Geste amical en direction du voisin soviétique, c’est surtout un moyen de préserver l’ordre social en s’assurant que les gauches restent soudées. Des négociations politiques sont au cours pour mettre en place un front commun officiel entre verts, socialistes et communistes. Ce que les officiels verts appellent déjà la « coalition arc-en-ciel » a toutes les chances de réussir, entre des socialistes bousculés par l’hégémonie politique des paysans depuis le revirement à gauche ; et les communistes roumains à l’autonomie politique remarquable, mais souffrent aussi d’une certaine confidentialité en-dehors des minorités nationales et des ouvriers.

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Il faut célébrer les bonnes traditions

Complément à la répression sur le terrain, il faut aussi des idées. Ou plutôt des informations, beaucoup. Un programme de propagande en fait, qui prendra naissance sur la base de nouvelles subventions massives accordées au secteur du cinéma et à la presse (l’organe médiatique du PNT captant la grande majorité de celles-ci, pour étendre un monopole de l'information). Si l’opposition parlementaire s’indigne, elle ne peut rien faire de concret contre. Concrètement, les différents journaux paysans, bulgares, roumains, et divers partis gravitant autour des formations principales, sont ré-axés de façon à toucher des couches spécifiques de la population (un journal destiné aux ouvriers, un autre traitant des affaires étrangères pour les branleurs de géopolitique, etc). Le contenu idéologique est profondément nationaliste, s’appuyant sur des universitaires du parti matrixées (beaucoup de membres étant des professeurs, comme le Président Iuliu Maniu qu'il l'était). Toutes ces nouvelles idées prennent racine d’un grand discours fleuve tenue par le Président Maniu et son homologue Stamboliyski. L’unification roumaine, la Grande Roumanie, et la Grande union verte roumano-bulgare doit devenir plus grande pour les deux bonhommes. Bucarest devenue une nouvelle Rome, il faut plus de place, les frontières de Kaloyan doivent allées des Carpates jusqu’à Sion parce que tel est la destinée des paysans libres de prospérer dans le jardin d’Eden en cultivant sa terre merveilleuse. Fourre-tout pseudo-historique et religieux, la destinée promise par les verts auront le mérite de donner un horizon. Vague, peut-être, mais tout de même, l’important est encore une fois de combattre l’ultra-droite sur les idées et la notoriété publique. La propagande vise toutes les classes sociales de l’union, ainsi que toutes les nationalités et minorités qui la composent. C’est cette volonté de toucher au plus largement la population, que des investissements sont faits pour construire la première antenne radio du pays à Bucarest. Le projet devrait mettre trois ans à aboutir, pour ce qui devrait donner naissance à la première radio publique roumaine.

Autre point majeur où l’exécutif vert doit se battre, sur le front des affaires diplomatiques. La réception de la naissance de l’union bulgaro-roumaine est assez tiède, notamment du fait de deux pays proches historiquement. D’un côté la Grèce, qui d’une part ne veut pas reconnaître l’union sur la base qu’elle violerait le traité de Neuilly, mais se dit prête en même temps à revoir celui-ci. La politique du « en même temps » grecque n’est pas très bien accueillie par la diplomatie bulgaro-roumaine, l’Union de Kaloyan n’a pas à plier son genou face à une puissance voisine sur la base d’une prétendue violation du traité de Neuilly. La Roumanie à sauver la paix dans les Balkans, elle ne s’engage pas dans des guerres expansionnistes. Reste néanmoins que Bucarest reste réceptive à l'idée d'une rencontre diplomatique, du moment qu'elle ne concernere pas une révision d'un traité international, mais plutôt la prospérité de deux voisins. C’est finalement aussi une partie de cette argumentaire qui est répondu à Paris, où la violation du traité de Neuilly est aussi niée en bloc. La suspension de la coopération militaire rend nerveuse une partie de l’élite roumaine très francophile, toute idée de rétorsion de la part de Bucarest ne ferait qu’envenimer une situation intérieure tendue. Dont acte, la Roumanie se tourne vers l’Orient en voyant tomber l’amitié franco-Roumanie, pour faire renaître ses relations avec le frère russe. Bucarest propose secrètement à Moscou de se réunir dans une ville cozy pour renouveler les relations bilatérales entre les deux nations.

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Message par Gosseau Dim 26 Sep 2021 - 19:16


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Le rêve danubien🧚


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La villa Kertsch à Brașov où se tient le congrès vert

....….La mayonnaise ne prend pas. Ou du moins, pas autant qu’elle devrait. Alors que le processus d’unification de la Roumanie et de la Bulgarie est sur le point de se terminer, l’attitude des populations qui habitent les deux pays sont globalement favorable à l’union, mais elle n'enflamme pas les cœurs pour autant. Le processus politique semble pour beaucoup de gens comme un processus, certes sous l'étiquette verte (légitimité populaire), mais reste loin des besoins réels des gens. Ne fallait-il pas que bulgares et roumains se concentrent sur leurs problèmes avant de s’unir ? La classe politique verte est unanimement derrière l’union, rejetant cet argument sur la base que celle-ci est vitale pour la survie du mouvement agrarien en Europe, jusqu’alors opprimé de toute part (en Pologne et en Yougoslavie notamment, le cas soviétique est passé sous silence). Le Directoire, aussi efficace soit-il et qui est réellement le moteur du processus d’unification, n’est pas spécialement populaire non plus. Le fort ancrage vert, populaire dans son essence et regroupant les intérêts d’une immense partie des populations, n’est pas aveugle face à ces questionnements croissants quant à l’idée même d’une union. Il fallait une solution politique pour endiguer tout doutes, et pour consolider le projet fédéral qui s’apprête à naître. Les dirigeants verts (Maniu, Mihalache et Stamboliyski) entourés de son cercle d’idéologues, d’académiciens et de paysans respectés se sont rassemblés lors d’un long congrès à Brașov pour mettre sur pied un nouveau projet. En plus du constat déjà fait, une autre réalité qui est apparue aux yeux des verts, est qu’ils n’ont pas tenu une des principales promesses des mouvements agrariens, en finir avec les sociétés corrompues et immorales, pour réaliser l’utopie paysanne. Ce qui ressort des verts à Brașov sur cette question, est un point de vue original. L’Occident va mal, l’autoritarisme renaît (Yougoslavie, Pologne en têtes, mais aussi les pays occidentaux libéraux qui vices le processus démocratique en interdisant des pans entiers de leurs peuples à toute représentation politique, ce qui implique la Grèce ou la France par exemples), l’Europe orientale doit prendre ses responsabilités et s’affirmer comme une civilisation réellement démocratique et populaire et ouverte sur le monde, quand les autres ferment les yeux sur les réels besoins de l’être humain. L’État-nation est le cœur de la réflexion verte qui voit en ce concept de l’Ouest une erreur fondamentale dans le développement démocratique des peuples. Et les verts veulent combler les peuples, ils en viennent pour certains (cela dit beaucoup des dirigeants des partis paysans sont des professeurs et autres) et c’est important dans une région si diverse dans sa composition (rien qu’en Roumanie, on trouve une forte minorité hongroise, allemande, mais aussi russe ou turque, sans parler des roms).
L’Europe médiane a trop longtemps été déchiré par les appétits nationalistes, la vision des verts est donc qu’il faut détruire la structure géographique de l’État-nation. Il faut voir plus loin, dans une région caractérisée par sa composition multiethique, c’est impossible pour un seul État-nation de gouverner une population aussi extraordinairement diversifiée. Les paysans s’inspirent, d’une idée provenant de l’austromarxisme (qui répondait aux problèmes de l’Autriche-Hongrie qui était aussi un État très diversifié), et font la promotion de l’idée de plusieurs « nations » au sein du futur État fédéral. Ainsi, tous les peuples de Roumanie et de Bulgarie (dans un ordre de grandeur décroissant : roumains ; bulgares ; hongrois ; juifs ; allemands ; ukrainiens/ruthéniens ; turcs ; russes ; roms ; et enfin les gagaouzes) sont pour les verts des « nations ». Tous les habitants de l’État fédéral devront s’identifier selon l’une des dix nations qui la composera, chaque habitant a donc le choix, c’est un impératif démocratique mais aussi politique, parce que si cette liste regroupe 98% de la population totale, elle occulte plusieurs minorités qui font partie de pays de la région (yougoslaves ; tchécoslovaques ; grecs) qui seront forcés à s’intégrer à l’une des nations. Après tout, la solution de « nation » a pour objectif de neutraliser la flamme nationaliste, quoi de mieux que d’effacer les nationalités des voisins alors qu’ils habitent dans l’État fédéral ? C’est qu’ils rêvent d’un avenir meilleur, pour certains. Pour rentrer dans les détails administratifs, ces « nations » telles que défendues par les verts à Brașov, n’auront pas de frontières géographiques. Ce sont des structures culturelles où n’importe quel roumain, peu importe où il réside dans l’État fédéral, pourra s’identifier à la nation de son choix. Ainsi, chaque année, les nations du pays pourront organiser des conseils dans les régions de l’État fédéral, et tous les ans se rassembleront dans un lieu unique pour prendre les grandes directions. Ces nations pourront mettre en place leurs propres taxes pour se financer et l’État fédéral subventionnera en petite partie celles-ci. Véritables associations culturelles, elles pourront jouir d’une autonomie politique certaine, un véritable partage du pouvoir, faisant d’elles à la fois un corps de l’État fédéral, mais aussi un sujet de celui-ci. L’État fédéral aura toujours des frontières pour bien répartir son action, mais celles-ci seront davantage construites selon la composition culturelle des territoires (ainsi il y aura un État fédéré hongrois, du Dobroudja, de Bucovine pour les ukrainiens et de Transylvanie qui sera moins hétérogène avec plus que des roumains ainsi que des allemands et tant d’autres États.

Malgré cette grande opération de décentralisation culturelle et politique, le centre de gravité du nouvel État doit toujours se reposer sur une base fédérale. Il y aura donc trois pouvoirs, un exécutif, un législatif et l’autre judiciaire (avec à sa tête une cour suprême). Concernant le pouvoir législatif, il y aura désormais deux chambres parlementaires (et non plus une seule). Le premier, le Sfatul Țării (conseil du pays) déjà existant, restera une chambre parlementaire issue du suffrage populaire universel. La chambre haute, le Corpul Ponderator (corps modérateur) sera élu 2/3 par les représentants des nations et l’autre tiers réservé à l’Etat fédéral directement, derrière l’idée que celui-ci nommerait des membres sur la base méritocratique (mais en réalité, servira à renforcer l’hégémonie verte pour verrouiller le pouvoir parlementaire). Le Premier ministre sera responsable politiquement que devant le Sfatul Țării, la plus grande chambre démocratique élue au suffrage direct. Pour réguler les relations entre l’exécutif et le législatif, un fort pouvoir judiciaire est organisé. Ainsi, en cas de conflits le gouvernement fédéral ou le Parlement avec une majorité au 2/3 pourra envoyer une requête constitutionnelle à la cour suprême. Elle réglera aussi les conflits entre nations et les États (régions administratives du gouvernement). Enfin, elle protégera les droits fondamentaux des citoyens de la fédération. Le pouvoir exécutif est quant à lui très classique d’un régime fédéral, avec un Président essentiellement symbolique et un Premier ministre responsable devant le gouvernement qui met en place la politique de celui-ci. Le futur État comptera deux capitales, l’une économique et politique (siège de l’exécutif et législatif) avec Bucarest ; et l’autre judiciaire qui sera Sofia. Les deux villes possèderont deux districts spéciaux afin de gérer les deux poumons du pays (Sofia jouant aussi un rôle économique majeur). Il est important aussi de mentionner le cas du pays sicule où vivent une grande majorité de la minorité hongroise. Celle-ci possède aussi un statut autonome comme Bucarest et Sofia, sous la forme d’une région autonome (et non un district, vu sa surface bien plus importante). Plus qu’une simple union bulgaro-roumaine, le nouvel État repose sur son caractère multiethnique, où les hongrois (troisième plus grande minorité) font partie prenante du nouveau projet politique vert.

Carte administrative de la fédération danubienne avec ses dix-sept États fédérés et ses trois régions autonomes:

À ce stade, les idées qui circulent et mises au vote au congrès de Brașov représentent les pièces qui forment l’ensemble de la constitution pour le futur État bulgaro-roumain. Un autre souci majeur des verts présents est l’image internationale du futur État. Déjà écornée par la révolution roumaine assez sanglante puis par l’intervention militaire en Bulgarie pour sauver le régime paysan démocratiquement élu qui déboucha sur une union contestée internationalement (par la Grèce, la Yougoslavie et la France notamment). S’ensuit l’amalgame récurrent qui assimile le mouvement agrarien aux communistes. Pourtant, Roumains et Bulgares s’appuient sur un système de coopératives capitaliste, bien loin de l’idéologie rouge. Mais il faut reconnaître que l’événement révolutionnaire de la république en Roumanie puis le nom choisi pour le nouvel État (l’Union des Républiques Populaires Kaloyan) peuvent porter à confusion pour les chancelleries mal informées par la situation dans une région oubliée du monde. Ainsi, l’idée est de faire table rase de ce passé malfaisant et d’afficher une image internationale plus reconnaissable, ce qui doit passer par un changement du nom du nouvel État ainsi que de son drapeau aux connotations révolutionnaires. Le nouveau nom choisi après de longues discussions entre roumains et bulgares notamment est la « Fédération danubienne » (Federația Dunării). Une monnaie unique sera également mise en place le lei (ou lev) danubien. Le roumain, le bulgare et le hongrois sont les trois langues administratives du pays, les autres langues des minorités sont bien entendu reconnues. L’éducation sera une prérogative fédérale avec quelques délégations aux nations du pays, qui pourront enseigner leurs propres langues et cultures dans leurs communautés. Concernant les forces armées, elles sont unifiées, mais une quatrième branche préservera l’organisation de l’armée bulgare de vingt milles hommes. L’idée étant d’en faire une grande troupe de montagne visant à défendre les frontières bulgares. Cette spécificité accordée est aussi une garantie politique pour que la nation bulgare préserve son propre moyen de défense (même si théoriquement, la constitution ne prévoit pas le cas de la sécession d’une partie de son territoire ou de ses nations). Enfin, concernant le volet de la religion, les politiciens roumains ont toujours su réduire l'Église orthodoxe comme un suborné soumis et loyal. En Bulgarie, ils sont totalement divisés depuis 1915, où aucun dirigeant n’a pu être élu. Cette position de faiblesse doit être utilisée pour fusionner l’exarchat de Bulgarie avec l'Église orthodoxe roumaine, élevée il y a quelques années au rang de patriarcat. La carotte donnée aux têtes religieuses est que l’orthodoxie deviendra la religion officielle de l’Etat bulgaro-roumain.

Drapeau de la fédération danubienne:

Ces jours de travail acharné pour sortir une proposition constitutionnelle et crédible débouchent sur une proposition soumise à la grande constituante de huit cents personnes de toutes les régions de l’union. Celle-ci, majoritairement acquise à la cause verte, valide le projet constitutionnel qui met fin à des mois d’incertitudes sur la forme du nouvel État. Kaloyan est jeté dans les poubelles, une vieille figure historique quasi-inconnue ne valant rien face au Danube, véritable marqueur géographique commun auquel tous les citoyens pourront s’identifier. C’est une nouvelle étape historique pour la naissance du « nouvel homme danubien » dont la constitution fait directement mention et s’appuyant sur les théories déjà en vue en chez les agrariens roumains depuis quelques temps. Ne restent plus que les élections générales très prochainement, qui entérineront la naissance de la fédération danubienne.


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Message par Gosseau Mar 28 Sep 2021 - 13:20


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Ziua Marii Uniri


....….La fédération danubienne est née. Les premières élections démocratiques de celles-ci se font enfin tenues ce 2 janvier 1926. Les bureaux de votes furent incroyablement fréquentés avec un taux de 78% de participation. Le scrutin destine à élire le premier Président de la fédération, ainsi qu’à la constitution du Parlement et des Nations du pays. Les formations agrariennes du pays se sont rassemblées derrière une bannière commune nommée le Frontul Plugarilor (Front des laboureurs). Ces politiciens roumains et bulgares sont en symbolise, derniers survivants de l’agrarisme de gauche. La plateforme commune repose sur une politique plus ambitieuse que jamais : de finir le partage des terres dans toute la fédération avant 1930 ; de nouveaux droits sociaux ; stimuler les exportations ; modernisation économique (paysanne et industrielle) ; modernisation des forces armées pour assurer de l’Etat paysan ; et enfin de stabiliser la fédération face au terrorisme de l’ultra-droite nationaliste. La plateforme convainc tout l’appareil paysan, uni derrière le trio de choc Maniu-Mihalache-Stamboliyski qui dirigent fermement les rangs. Tellement que fut aussi entériné lors d’un nouveau congrès à Craiova, une résolution bannissant toutes factions ou courants internes. Les discussions et débats, toujours possibles, seront reportés aux bureaux politiques, qui les feront taire bien entendu dans la plupart des cas. Le FP est donc uni et fort, balayant les flous qui pouvaient persister. La plateforme commune, quasi-unanimement adoptée, propulsa Iuliu Maniu comme le candidat des verts pour la présidence de la fédération. L’artisan de la révolution verte et fondateur de la République Populaire de Roumanie fait consensus et impose le respect bien au-delà de la base du parti. Grâce à son aura et suite à de longues discussions, il réussit à mettre autour de la même table le Front des laboureurs, les sociaux-démocrates et communistes de tout le pays. Un rapide état de ces deux dernières formations est à faire. Les premiers sont vraiment faibles, quasi-inexistants en Bulgarie et en Roumanie, ils ne sont jamais remis de la scission des maximalistes majoritaires. Les communistes sont eux dans une position particulière. En Roumanie, ils restèrent longtemps clandestins sous la monarchie, et après la révolution verte, ils purent retrouver leurs libertés politiques, mais le succès n’a jamais été au rendez-vous entre la concurrence verte, la distance avec Moscou et le faible nombre d’ouvriers. Par contre en Bulgarie, les communistes furent les premiers et plus importants partenaires de Stamboliyski. Ils défendirent ce dernier et aidèrent donc à la préservation de la démocratie bulgare. Le régime bulgare reposait sur cette alliance très concrète entre paysans et ouvriers, alors qu’en Roumanie, les deux sphères restaient assez éloignées. Pour en venir au fait, il est apparent que sociaux-démocrates et communistes ont toutes les raisons de coopérer avec les verts pour assurer leur existence et représentation politique. La finalité étant que les trois grandes formations de gauche de la fédération, se sont mises d’accord pour former la fameuse coalition « arc-en-ciel » dont les rumeurs parlaient depuis des mois. Le Front des laboureurs (FP) ; le Parti social-démocrate danubien (PSDD) ; et le Parti communiste unifié (PCU, bulgares et roumains ayant fusionné en une formation unique pour préserver les intérêts du communisme dans la fédération naissante) forme une grande coalition politique regroupant la gauche, sous le nom officiel de Front national démocratique. Coalition qui ne devrait être que parlementaire, il n’est pas question pour les agrariens de lâcher des postes ministériels, mais plutôt un bon nombre de sièges au Sfatul Țării (conseil du pays), la chambre basse du parlement et quelques villes. Les deux partis soutiendront la candidature de Maniu ainsi que la future politique gouvernementale des verts (il n’y a pas de doutes quant à l’issue du scrutin) sans pour autant y participer. Une gauche merveilleusement unie, en arc-en-ciel, mais cloisonnée. Les gains des agrariens sont intéressants puissent qu’ils jouent d’une pierre, deux coups : ils rassemblent derrière eux les forces de gauche ce qui donne une légitimité supplémentaire de rassemblement ; mais en plus, ils s’ancrent définitivement dans les centres urbains contestés par l’ultra-droite. Avec la Fédération danubienne qui voit le jour, il était important d’avoir une majorité sur le terrain, dans les villes.

L’étau se resserre autour du champ politique conservateur et nationaliste. Les règles démocratiques leur permettent pourtant de se présenter à l’élection générale. Ils sont toutefois divisés en deux grands groupes : d’une part les restes des monarchistes qui se remettent lentement des vagues révolutionnaires. Ils sont surtout en Roumanie, et ne sont pas nécessairement contre la fédération bulgaro-roumaine, mais ne la conçoivent pas sans roi à sa tête pour son unité. Ils ne sont pas extrémistes et proposent un conservatisme très classique, voulant revenir en arrière de l’économie coopérative jugée comme une abomination. Ils ont toutes leurs chances de faire un score respectable, surtout avec comme candidat le général de réserve Alexandru Averescu. Il n’avait pas su se faire une place après la guerre sur la scène politique, puis le retour en grâce de son rival Prezan qui a pris la tête de l’État-major militaire n’a fait que l’enfoncer (empêchant même sa promotion au rang de maréchal). Beaucoup n’ont malgré tout pas oublié le général Averescu, qui dénonce la décadence morale des agrariens « obsédés par la terre, ces connards de communistes….. ». Le discours plaît bien à la bourgeoisie qui résiste à la foudre verte. D’autant plus que la candidature d’Averescu est poussée par l’ancien Premier ministre paysan Alexandru Vaida-Voevod, qui a quitté le navire agrarien après l’éclatement de la révolution. Il n’a jamais digéré la fin de la monarchie roumaine et espérait qu’avec son départ, le parti national-paysan s’effondrerait (non). Les conservateurs et la bourgeoisie bulgare sont également derrière Averescu. Certains évoquent même là d’émergence des libéraux, opportunistes qui souhaitent une rédemption par tous les moyens. Enfin, l’autre courant est l’extrême-droite nationaliste. La Légion de l’Archange Michel est toujours clandestine et violemment réprimé par les autorités, elle perd de plus en plus d’influence et devrait disparaître selon les derniers rapports qui sont optimistes. Codreanu croupit dans une prison insalubre dans une solitude totale. Le médecin de la prison de Doftana a également rapporté qu’il a attrapé une pneumonie dans sa cage. Oups. Néanmoins, la plupart de l’extrême-droite se cache derrière Alexandru C. Cuza qui dirige Ligue de défense national-chrétienne. Derrière son parlementarisme de façade, il a depuis l’unification décidé de prôner l’action directe. Il prend toutefois soin de n’organiser que des coups de force qui ne résultent jamais avec des morts, contrairement au sauvage Codreanu. Il est lui-même candidat pour la présidence, avec un programme similaire à Averescu, à la différence de Cuza qui insiste très lourdement sur le thème nationaliste pensant que la « race roumaine » est incompatible avec la « race bulgare ». Le nationaliste bulgare Kimon Georgiev qui a échoué à ce présenter par peur d’être lui-même réprimé, c’est ranger derrière Cuza par intérêt politique, de fait, le reste des quelques séparatistes bulgares le suivent. Bref.

Après tout ce contexte, il n’y a aucun suspens puisque Maniu a remporté les suffrages (avec 69% des voix, un second tour n’était ainsi pas nécessaire) et devient le premier président de la Fédération danubienne pour un mandat de quatre ans. Averescu s’écrase lamentablement avec 9% des votes, l’humiliation est dure, mais pire encore pour eux de voir Cuza devant avec 22% des bulletins pour lui. Averescu ne devait manifestement pas être assez raciste, dommage. Dans les Nations, les différents peuples danubiens ont su se mobiliser pour élire leurs représentants. Nul doute que les prochains mois d’existence de la fédération seront excitants avec la plus vaste application du programme agrarien existante.

Iuliu Maniu prend serment de supporter et de défendre la constitution et la Fédération danubienne devant le Sfatul Țării:

Un gouvernement de combat est mis sur pied, par Maniu qui nomme le premier cabinet danubien.

  • Premier ministre : Gheorghe Mironescu
  • Ministre de l’Intérieur : Ion Mihalache
  • Ministre des Affaires étrangères : Nicolae Titulescu
  • Ministre des finances : Virgil Madgearu
  • Ministre de la Justice : Aleksandar Stamboliyski
  • Ministre de l’Instruction publique : Onisifor Ghibu
  • Ministre des Affaires religieuses : Petru Groza
  • Ministre des Affaires culturelles : Konstantin Muraviev
  • Ministre de la Guerre : Ion Antonescu
  • Ministre de l’Agriculture et de la Propriété : Constantin Stere
  • Ministre de l’Industrie et du Commerce : Rayko Daskalov
  • Ministre du Travail : Sofia Nădejde
  • Ministre de la Coopération des Nations : Pantelimon Halippa
  • Ministre de la Santé publique et de la Sécurité sociale : Ioan Cantacuzino
  • Ministre des Travaux publiques et des Communications : Grigore Iunian
Comme Premier ministre, on retrouve Mironescu « l’ange vert de Chișinău » qui sauva les Soviétiques de la famine en livrant des surplus de céréales à Moscou. C’est un homme de confiance de Maniu et du reste des chefs verts, qui a déjà prouvé sa compétence comme ministre des affaires étrangères il y a quelques années ; à l’intérieur, c’est Mihalache, le bras droit de Maniu qui compte bien faire plier les haineux ; aux affaires étrangères, Titulescu à ce poste est une surprise. C’était l’un des membres de la délégation roumaine à la Société des Nations, sans aucun doute le plus proéminent. L’homme a aussi su se forger une solide réputation à Londres comme ambassadeur. Il sera l’un des pivots du gouvernement, homme d’action, mais aussi vrai figure pour que Bucarest redore son blason à l’international ; aux finances, Madgearu jouera aussi un rôle clé, lui qui est l’idéologue principal de l’agrarisme radical ; à la justice, le bulgare Stamboliyski travaillera étroitement avec Mihalache pour stabiliser la fédération. Avec ce poste, il préserve intégralement son influence sur les verts bulgares ; l’instruction publique est confiée à un professeur roumain, qui devra mettre sur pied un programme national pour l’éducation des jeunes danubiens, tout en respectant les coutumes de toutes les minorités ; Petru Groza aux Affaires religieuses devra tenir en laisse les orthodoxes notamment, il a l’avantage d’être un laïc depuis quelques années, lui conférant une influence croissante dans l'Église orthodoxe unifiée du Danube ; Muraviev est le neveu de Stamboliyski, ce n'est pas top, mais il fut déjà ministre de la guerre, et son physique de BG devrait plaire à l’intelligentsia danubienne ; Antonescu, le protégé de Prezan profite d’une promotion extraordinaire. Les verts comblent l’armée, au prix de quelques contradictions, après tout, c’est un homme qui commença à se faire connaître pour avoir participé à la répression des paysans en 1907. Mais de l’eau a coulé sous les ponts ; Constantin Stere est l’autre grand idéologue du parti et devra en finir avec la répartion des terres avant 1930 comme promis par Maniu au peuple ; Daskalov est un solide agrarien bulgare, qui devra donner un coup de fouet à l’industrie et au commerce danubien qui doivent prendre tous les deux un nouveau souffle ; Sofia Nădejde est l’autre grande surprise du gouvernement, puisque la Roumanie et la Bulgarie n’avaient jamais eu de femme à un poste ministériel. C’est même en Europe assez inédit une femme avec une responsabilité aussi importante. C’est l’une des féministes roumaine (danubienne maintenant) les plus proéminentes, elle saura faire avancer le travail et la condition des femmes ; Pantelimon Halippa est le seul Moldave du gouvernement et devra gérer les relations entre l’Etat fédéral et les différentes Nations du pays ; Ioan Cantacuzino, le « Pasteur roumain » est le biologiste de référence du pays, aux nombreuses initiatives sanitaires qui ont prouvé leur efficacité ; et enfin Grigore Iunian qui devra mettre sur pied un ambitieux plan d’infrastructures et de projets publiques à venir.
Gouvernement de combat, Etat multiethenique, ça fait du boulot. Le premier axe de la politique gouvernementale est la mise en place d’une bureaucratie fédérale compétente et suffisamment nombreuse. Bucarest a la chance d’avoir des milliers d’étudiants sortant des facs roumaines surdimensionnés pour l’ancien petit Etat roumain, qui sont bien contents d’avoir un poste dans la fonction publique danubienne. Des agences fédérales commencent à être mises sur pied pour s’adosser à l’administration danubienne. Maniu espère grâce à cette vaste administration (qui n’apparaîtra pas en un claquement de doigts), pouvoir gouverner efficacement la fédération si diversement peuplée.

Si on fête en fanfare l’union enfin finie, les autorités danubiennes doivent déjà faire face à un événement régional majeur avec le déclenchement de la cinquième guerre gréco-turque par Constantinople. Ce conflit inquiète grandement Bucarest, déjà méfiante des autorités grecques qui voulaient modifier le traité de Neuilly et pire encore avec l’idéologie panhellénique qui s’enracine dans les esprits de la classe politique grecque. Toutefois, les autorités grecques ne semblent pas avoir mobilisé de troupes à ses frontières face au territoire bulgare. Bucarest en fait de même, en renforçant uniquement ses contrôles aux frontières avec la Grèce. Officiellement, Nicolae Titulescu transmet aux chancelleries européennes son « inquiétude la plus vive » face à l’expansionnisme militariste grec qui a déjà « balayé des générations entières de peuples ».

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Message par Gosseau Jeu 30 Sep 2021 - 19:12


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Pétrole et modernisation militaire


....….La Fédération danubienne est un Etat paysan. Cela ne veut pas dire que l’industrie est négligée, loin de là. Le secteur jouit de trois avantages : des ressources naturelles exploitées en abondance ; une production en forte croissance ; et la plus grande population de toute l’Europe orientale. Les choses vont bien, mais le gouvernement veut donner un coup de pouce au secteur. L’économie danubienne tend vers un système mixte, entre système classique et coopératives. Ces dernières sont favorisées par l’Etat qui les taxes moins. En l’occurrence, le problème pour les agrariens est de rendre l’industrie utile au peuple. Évidemment, il y a des raisons plus pragmatiques, notamment pour pouvoir produire et exporter plus, l’économie danubienne, essentiellement agricole a grand besoin d’une économie plus diversifiée. L’agriculture roumaine couplée à l’activité respectable bulgare, font de la Fédération danubienne l’un des greniers de l’Europe, exportant sa production mondialement. La modernisation des terres continue grâce au micro-crédit accessible aux paysans. Concernant l’industrie, elle est en croissance et se trouve être la seconde plus importante d’Europe orientale, mais peine à rattraper la production tchécoslovaque qui reste de loin la première. La fédération peut néanmoins compter sur son importante production de pétrole pour générer des revenus massivement. La loi minière adoptée il y a quelques années porte déjà ses effets et les investisseurs internationaux injectent de plus en plus d’argent dans le secteur pétrolier danubien. Le pétrole danubien a un défaut, c’est qu’il est aussi l’un des plus lourdement taxés au monde, certes les exportations marchent assez bien, mais c’est surtout devenu une ressource tournée vers une consommation domestique. Le gouvernement agrarien veut faire évoluer cette situation qui n’est pas profitable, la Fédération danubienne a besoin de générer plus de revenus et de recevoir d’avantages de devises étrangères (le lei danubien ne devant être mesure de se stabiliser que d’ici un an ou deux). Cela étant d’autant plus faisable, que l’Etat fédéral a le monopole sur les exportations de ce pétrole. La taxation de l’or noir diminuera de 20% (10% par an) sur les deux prochaines années afin de stimuler encore et toujours la prospection et l’exploitation des gisements danubiens. Mais aussi, l’Etat fédéral fait un effort financier en s’endettant sur les marchés internationaux afin de moderniser les infrastructures du pays. Cet argent est injecté dans la construction de 150 km de nouveaux oléoducs pour relier les puits de Munténie et les ports danubiens (Constanța en premier lieu, mais aussi d’autres sur le Danube). L’autre moitié du financement proviendra des entreprises privées étrangères, qui profiteront allègrement de l’augmentation de la production, de la marge et des transports plus efficaces. La géographie danubienne est avantageuse sur ce dernier point, puisque Bucarest peut s’appuyer à la fois sur la mer noire avec Constanța, mais aussi sur le Danube qui traverse toute l’Europe médiane. Quatre nouveaux navires-citernes seront construits dans les chantiers navals danubiens (Constanța et Galați) pour suivre l’augmentation des exportations.

Des jolis puits de pétrole en Roumanie:

L’autre grande partie de la dette contractée cette année, est consacrée la modernisation des forces armées danubiennes. L’énième conflit greco-turque et l’attitude menaçante de la Yougoslavie à l’égard de Bucarest, justifient des investissements massifs en termes de défenses. La Fédération compte s’appuyer sur une solution mixte pour moderniser ses forces armées en : achetant du matériel neuf en Occident ; et en faisant l’acquisition de licences pour élargir la taille de l’industrie militaire dans le pays. L’État-major danubien mise sur du matériel robuste plutôt que des choses à la pointe de la technologie. Bucarest se dirige vers la Belgique et l’entreprise FN Herstal pour acquérir : 60 000 fusils FN Modèle 24 (+ licence afin d’en produire 240 000) ; 20 000 mitrailleuses légères BAR (dont FN Herstal possède les droits pour l’Europe, + licence pour 20 000 à produire) ; 20 000 mitrailleuses lourdes M1919 Browning (idem pour les droits) ; 40 000 pistolets FN Modèle 1910 (+ licence pour 80 000 exemplaires). L’armée danubienne en profite pour adopter le calibre 7.92×57mm Mauser pour ces fusils et mitrailleuses afin d’uniformiser la logistique des munitions qui seront produites localement. Le nouveau fusil deviendra aussi celui réglementaire pour les soldats danubiens, qui profiteront d’un fusil plus maniable et plus mortel.
L’autre volet est sur le plan aérien. L’industrie aéronautique roumaine était déjà importante avec deux entreprises (IAR et SET), l’Etat danubien pourra aussi compter sur l’entreprise bulgare DAR, qui compte déjà plusieurs avions fonctionnels et basés sur des modèles allemands de la grande guerre. Cette étonnante et impressionnante diversité doit être une force, les trois entreprises devront présentées l’année prochaines leurs prototypes pour trois nouveaux appareils : un avion de reconnaissance (avec capacité de support aérien léger) ; un bombardier ; et un chasseur. Les entreprises danubiennes pourront compter sur leurs précédents travaux et le démontage des appareils étrangers ( d’origine française ainsi qu’allemande, qui sont parmi les meilleurs comme le chasseur Fokker D.VII) pour nourrir leurs prototypes. Toutes ces connaissances sont aussi secrètement partagées avec l’ami soviétique, en vertu du traité de Yalta. Le concours sera aussi ouvert aux appareils étrangers. Pour renouveler une première partie de l’aviation danubienne, 50 avions DAR Uzunov-1 (copie du DFW C.V allemand) seront construits et livrés d’ici deux ans. Ils serviront pour des missions de reconnaissance mais aussi de support aérien.
Enfin, pour la marine, il n’y a tout simplement rien. Les caisses ne sont malheureusement pas assez remplies pour s’occuper de cette branche. Toutes les acquisitions d’armements furent validées sans encombre au parlement.

Le nouveau fusil réglementaire FN Modèle 24:

Il est intéressant que ce soient les questions de défense de la fédération qui animent la vie politique interne, puisque les restes de la Légion de l’Archange Michel ont tenté un coup de force en déclenchant une insurrection dans la ville de Sibiu. L’état d’urgence a été déclaré après que les légionnaires se soient violemment emparés de la mairie. Dernière démonstration de force d’un mouvement qui s’effondre, l’armée danubienne a violemment réprimé l’insurrection nationaliste en moins de deux jours. Il n’y a pas eu de prisonniers à faire, les ordres étant de couper directement le mal. La Légion, est considérée comme décapitée par l’Etat, mais Dieu sait que la nature a horreur du vide, des prétendants pourraient lorgner sur cet espace politique vacant, notamment Cuza, le grand rival de Codreanu.

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Message par Gosseau Jeu 7 Oct 2021 - 20:07

Abandon pour changement de pays.
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