[Rencontre] Sommet de Sanaa

Российская Федерация

Rencontre de Sanaa

Arrivé à accompagné de deux avions-cargo de l'armée russe chargés à ras-bord de denrées alimentaires destinées au peuple yéménite, Sergueï Lavrov arrive à Sanaa dans ce qui est une véritable opération séduction. Alors que le gouvernement reconnu internationalement a accepté - avec quelques demandes supplémentaires - les propositions de vente d'armement russes, le sujet majeur est l'exploitation des ressources en hydrocarbures de l'état arabe.

Tout d'abord, concernant les demandes yéménites concernant les équipements militaires, Moscou accepte de fournir la licence de production des AKM et du BTR-80A à Sanaa, mais pas celle du BTR-82A, jugé encore trop moderne. Pour ce qui est de l'entraînement commun entre les forces spéciales yéménites et les Spetsnaz, la proposition est bien évidemment acceptée et permettra, selon la Russie, d'assurer à Sanaa les moyens d'une défense efficace et indépendante de son territoire. Secrètement, concernant les drones Luch Korsar, Moscou a indiqué que durant la phase de tests la Russie attendait que ceux-ci soient opérés par des Russes, tout en précisant que l'utilisation de ceux livrés après le début de la production en série seront bien évidemment à la disposition pleine et entière de l'armée yéménite.

Concernant le point le plus rentable, Lavrov, accompagné de représentants de Rosneft et Gazprom, est venue porter auprès de Sanaa un projet d'investissement des deux entreprises dans la Société Nationale Yéménite des Energies à hauteur de 49,9% en cumulé. En contrepartie, les deux géants énergétiques russes apporteraient leur savoir-faire dans la continuation de la prospection puis l'exploitation des ressources en hydrocarbures offshore du gouvernement yéménite. Afin d'aider à lutter contre la piraterie, Moscou propose également l'établissement d'une petite base navale de ravitaillement à Aden opérée par la marine russe dans le but de lui permettre d'opérer dans les eaux d'Arabie du Sud. De manière secrète, Moscou a ajouté à cette offre la mise à disposition de mercenaires russes afin de sécuriser l'ensemble des installations pétrolières au Yémen, tant dans les terres où les résidus de guerre civile risquent la sécurité des infrastructures, qu'en mer du fait de la piraterie qui sévit dans le golfe d'Aden

République du Yémen - ﺍﻟﺠﻤﻬﻮﺭﯾّﺔ اليمنية

Le Yémen salue chaleureusement l'arrivée de la délégation russe et son aide humanitaire envers le peuple yéménite.

Sur le plan militaire, l'état-major yéménite valide l'acquisition des licences de l'AKM et du BTR80A. Soucieux de fortifier rapidement ses forces armées, la Russie est invitée à donner un échéancier concernant la livraison du matériel convenu plus tôt à savoir :

- 50 000 AK-74M
- 500 mitrailleuses PKP Pecheneg
- 400 missiles anti-char Kornet
- 250 missiles sol-air Igla
- 2 systèmes sol-air S-300
- 40 T-72 issus des réserves de l'armée russe
- 200 BTR-82A
- Autant de camions que nécessaire
- 50 drones de reconnaissance Orlan-10
- 12 MiG-29

Secrètement ; les modalités voulues par les Russes concernant le maniement de leurs drones sont acceptées, toutefois on est en droit d'espérer des prix de vente attractifs une fois la production vouée à l'export lancée. Là aussi l'état-major yéménite se pose la question des délais.

Pour ce qui est du coeur de cette rencontre, al-Machat s'il est d'accord sur le principe tient à préciser les volontés du peuple yéménite. La SNYE sera autorisée à ouvrir ses capitaux aux entreprises russes, à hauteur de 49.9% comme voulu. En échange, les prospections américaines doivent reprendre le plus vite possible. La SNYE devra respecter un quota d'emplois locaux, à savoir une obligation d'embaucher une majorité d'ouvriers yéménites en plus d'assurer la formation des cadres du pays travaillant dans le secteur, notamment via un partenariat universitaire avec la Russie. Si des gisements exploitables sont révélés par les prospections, c'est là aussi la SNYE qui s'occupera de l'extraction du pétrole ou du gaz ainsi que de leur transformation, qui devra également se faire sur le territoire national. Ensuite, si les estimations s'avèrent fondées, le gros de la production des gisements sera destinée à l'export.
En revanche, l'établissement d'une base étrangère à Aden est pour le moment exclu. Le Yémen veut se donner les moyens de défendre ses eaux territoriales lui-même, et serait bien intéressé par l'achat de navires militaires destinés majoritairement à assurer la sécurité des zones de pêche et lutter contre la piraterie.