[Égypte, Éthiopie, Soudan] Question du Nil

Alors que les pourparlers trainent depuis que le région du Tigrée est une zone de guerre, le régime climatique lui reste constant. Les crues du Nil commenceront d'ici quelques semaines. La vitesse du remplissement du barrage de la renaissance, et donc l'écrémage des eau des crues estivales est toujours floue.
Les réclamations de l’Égypte sont toujours les mêmes, à savoir qu'assez d'eau circule pour assurer l'agriculture et l’accès à l'eau des égyptiens.
Évidement, comme lors des derniers pourparlers, l’Égypte sait que la défense acharnée de ses intérêts ne mène à rien.

L'Égypte propose donc pour dépasser les intérêts particuliers, des méthodes pour augmenter la quantité d'eau du Nil, à partir de la réduction de l'évaporation.
Premièrement, l’Égypte est prêt à réduire le volume du lac Nasser, se situant en zone désertique et dont on s’imagine que beaucoup plus d'eau est perdu que si cette eau était stocké en Éthiopie. Il pourra se remplir plus tard une fois le réservoir du millénaire rempli. L’Égypte demande cependant une condition, que durant la période de transition, l’électricité perdu par la perte d’énergie potentielle de gravité du fait de l’abaissement de la hauteur de la colonne d'eau soit payé par l’Éthiopie, sous la forme de transfert gratuit d'électricité à l’Égypte . Il faudra pour cela connecter le réseau égyptien au réseau soudanais déjà connecté au réseau Éthiopie. Puisque l'absence de connexion est le long du lac Nasser, l’Égypte s'en chargera. 1/4 du volume du lac Nasser (33km3 soit 45% du réservoir du millénaire de 73km3 ou 8 mois d'écoulement du Nil) pour 500 MW de capacité est le maximum pour des raison techniques de chauffage des fils.
Cette réduction se fera en laissant l’Éthiopie larguer uniquement la part soudanaise, le réservoir sera utilisé pour la part égyptienne jusqu'à qu'il atteigne les 100km3 sur les 132km3 total, ce qui durera environ un an.
Une autre voie de gagner de l'eau est le dragage des cataractes et autres obstacles sous marin qui ralentissent ou rendent superficiel le Nil , et donc ayant en proportion plus de perte du à l'évaporation. 10% du débit pourrait être gagné avec la réduction du lac Nasser, ce qui correspond à une durée de 5 ans de remplissage des 55% restants sans altération du flux comparé à actuellement , en plus d’améliorer la navigabilité du Nil, et donc le commerce entre Assouan et Bameza, c'est à dire en majeur partie le long du Soudan. L’Égypte considère que cette partie profitant surtout au Soudan et à l’Éthiopie, les travaux devront être entrepris par ces deux pays principalement.

Le durée totale du remplissage du réservoir du millénaire est de 6 ans et cela sans réduire le débit du Nil comparé à 2020, à partir du moment où les aménagements sont réalisés, ce qui selon l’Égypte, est largement assez rapide.

La proposition éthiopienne de développer l’exportation de son électricité est favorablement accueilli par l’Égypte, qui a la possibilité de lier très facilement son réseau au Maghreb via la Libye et au levant via à l’Arabie saoudite puis la Jordanie.
L'Égypte n'est pas non plus contre une conférence ultérieure étendue à tous les riverains du Nil sous l'égide de l'Union Africaine.

Il n'est pas possible d'avoir des royalties sur un transfert d’énergie gratuit, concernant une compensation du volume du lac Nasser induisant une baisse de la production électrique du barrage d'Assouan.
De même, l'achat d’électricité se faisant par marché national, l'idée de royalties est absurde: Le Soudan achète aux prix du marché l'électricité éthiopienne et la revend à ses voisins aux prix du marché aussi. Il n'a pas besoin de commissions. Autrement dit, si il advient que l’Égypte aie besoin d'électricité, le pays devra acheter au Soudan qui lui même, pour répondre à une demande accrue, achètera à l’Éthiopie par exemple.
Si le Soudan ne veut pas désengorger lui même le Nil, qu'il en soit ainsi. Il y aura donc une répartition 1/3 chacun du travail de dragage. Le Soudan ne devra par contre pas s’attendre à recevoir les pondéreux (cailloux, sable) excavé par l’Égypte ou l’Éthiopie. Ces matières premières, certes d'une faible rentabilité, seront une fois dans les navires dragueurs portant respectivement un pavillon égyptien ou éthiopien, la propriété du dit pays.

Le traité final est donc:

-Remplissage partiel (33m3) du réservoir du Millénaire en sacrifiant la même quantités d'eau au lac Nasser.
-L’Éthiopie garantie un transfert d’énergie "gratuit" proportionnel au niveau du lac Nasser (il sera rerempli vers 5 ans après le remplissage du réservoir du Millénaire lui même rempli 6 ans après la fin des travaux)
-L’Égypte se charge de faire la connexion de son réseaux à celui du soudan pour rendre possible le transfert.
-L’Égypte financera aussi via une taxe de transfert aux soudan pour qu'il puisse étendre et entretenir le réseau électrique la partie soudanaise.
-Chaque partie devra fournir 1/3 du travail de dragage entre Assouan et Bameza. Les pondéreux récoltés sont la propriété de la partie qui l'a récolté.
-Les futurs achats d’électricité se feront via la loi du marché.
-L’Égypte s'engage a améliorer ses connexions vers la Jordanie, la Libye et en créer une vers l'Arabie Saoudite pour favoriser les exportations électriques éthiopiennes.
-Une conférence ultérieure étendue à tous les riverains du Nil sous l'égide de l'Union Africaine sera ultérieurement convoqué.

La délégation égyptienne signe et invite les deux autres délégations a faire de même.