[X] Seconde République Espagnole
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[X] Seconde République Espagnole
République espagnole
Informations principales
Nombre d'habitants : 25 millions d'habitantsReligion officielle : État laïque
Langue officielle :Castillan
Capitale : Madrid
Monnaie : Peseta
Politique
Chambre des représentants
Gauche : 72 sièges
- Spoiler:
- PCE : 42
Parti Syndicaliste : 18
Divers : 12
Centre : 273 sièges
- Spoiler:
- Gauche républicaine : 90
PSOE : 68
Union Républicaine : 35
Centre : 19
ERC : 18
Lliga : 12
PNV : 11
Divers : 13
Progressistes : 2
Radicaux : 5
Droite : 139 sièges
- Spoiler:
- AP : 42
Lliga Galéguiste : 22
Lliga Catalane : 17
Agrariens : 15
Rénovation espagnole : 13
Communion traditionaliste : 11
PNV : 10
Droite valanciana : 9
Forces Armées de la République Espagnole
Armée populaire
- Spoiler:
- 100 000 hommes
~300 chars
1500 canons d'artillerie
240 chasseurs
100 bombardiers
30 bombardiers légers
250 avions de reconnaissance
Marine
- Spoiler:
- Nada (merci Olda)
Mirage- Grand Consul
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Re: [X] Seconde République Espagnole
Segunda República Española - Seconde République d'Espagne
Affaires intérieuresLa situation politique espagnole dont beaucoup pensaient qu’elle s’arrangerait au sortir de la guerre civile avec la victoire d’un des deux camps sur l’autre s’est en fait empirée. Les élections si elles ont permises à une majorité certes fragile de s’imposer on révélé les fractures toujours ouvertes de la société espagnole. La droite que beaucoup pensaient discrédité par sa tentative de putsch sort comme la véritable gagnante du scrutin et se renforçant dans son vieux bastion carliste du nord ouest de la Vieille Castille de l’est de l’Aragon et de Navarre, l’insurrection de Javier I à Ceuta étant célébré sans opposition par les journaux conservateurs locaux. La radicalisation pourtant bien réelle de la gauche républicaine ne s’est pas traduite dans les urnes, le parti communiste obtient un résultat médiocre, le PSOE si il maintient sa place centrale au sein d’un gouvernement n’existant que par la grâce de la droite républicaine s’effondre et doit faire face à la colère de sa base qui espérait un programme plus ambitieux. La gauche républicaine qui conserve la confiance d’une classe moyenne antifasciste mais apeurée par les idées collectivistes devient un parti de notables à l’image du parti radical français, sans corpus idéologique dans une période où l’idéologie est à la mode, sans présence sur le terrain, faute de réels militants. L’extrême gauche sort malgré tout renforcée du conflit. Le parti communiste devient en terme d’effectifs de très loin le premier parti de masse du pays. Il sort de la guerre fort de 300 000 militants, son aile jeune, l’Union des Jeunesses Communistes d’Espagne compte 500 000 membres et le Parti Socialiste Unifié de Catalogne, son aile dans la région, près de 50 000. L’Union Générale du Travail, historiquement liée au PSOE se voit d’ors et déjà infiltré par nombres de militants communistes qui n’hésitent pas à appuyer sur la politique de collaboration de classe du parti socialiste ouvrier. Finalement, les canards communistes avec en tête Monde Ouvrier organe officiel du parti communiste se distribuent à plusieurs millions d’exemplaires. Alors que la croissance du PCE est phénoménale, son faible résultat électoral est davantage analysé comme l’illustration d’une volontée de stabilité des espagnols au sortir de la guerre que comme celle d’un recul des idées marxisantes dans la péninsule ibérique. Bien qu’ayant profité d’une croissance moins spectaculaire, la Confédération Nationale du Travail, centre du monde libertaire espagnol, a fait grossir ses rangs à la faveur de l’engagement militant massif des ouvriers espagnols au cours de la guerre. Preuve en est, le Parti Syndicaliste, représentant pourtant une fraction très minoritaire du milieu anarchiste obtient l’excellent résultat de 18 sièges au Cortès de Madrid. Dernier acteur de cette extrême gauche en pleine croissance, le Parti Ouvrier d’Unification Marxiste peut se targuer de 25 000 adhérents et d’une présence militante particulièrement massive en Catalogne ainsi qu’en Aragon. Il faut se rendre à l’évidence, les antagonismes de classes, principal problème de cette Espagne des années 30 loin d’avoir été résolue ont été exacerbées par la guerre civile. La victoire surprise des centristes aux élections générales qui pourrait pourtant être une preuve du contraire n’est en fait que le paravent d’une société meurtrie, au même titre que les victoires fades du SPD allemand au cours des années 20 qui n’étaient en fait qu’annonciatrices du pire à venir.
Bien sur très au fait de cela, le gouvernement du premier ministre Caballero se refuse à prendre tout risque politique et s’acharne à maintenir coute que coute un certain équilibre dans la modération avec pour objectif martelé par le président de la République Manuel Azana la préservation de la deuxième république et de ses acquis. Aux yeux du PSOE et d’IR, la meilleur façon de légitimer la majorité fragile qu’ils auront réussi à bâtir passe par deux réussites : la reprise des Baléares et du Rif aux italiens ainsi que la mise en place du serpent de mer de la vie politique espagnole depuis la proclamation de la république en 1931, une réforme agraire efficace. Des objectifs qui laissent sceptiques leurs alliés du centre droit qui n’ont que pour unique objectif de permettre un climat favorable au retour des affaires en Espagne et qui rejettent donc toute action qui pourrait participer à la déstabilisation du pays.Affaires extérieures
Un télégramme secret à tout de même été envoyé aux chancelleries de Paris et Londres par le ministère des affaires étrangères espagnoles demandant aux deux pays une intervention plus forte que de simples condamnations diplomatiques dans ce conflit qui ne saurait se résoudre sans leur intervention.
Mirage- Grand Consul
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Re: [X] Seconde République Espagnole
Segunda República Española - Seconde République d'Espagne
Affaires intérieuresAlors que les nouvelles des massacres de Tanger et Ceuta par la Regia Aeronautica arrivaient petit à petit en Espagne, les médias de tous bords politiques purent s’occuper de diffuser de manière très rapide les détails de l’évènement au sein de la population espagnole. Il apparut très rapidement que l’opinion publique espagnole encore fragilisée par les horreurs de la guerre civile se trouva particulièrement choquée par les annonces de ces massacres, provoquant un mouvement de récupération politique par divers mouvements politiques.
Par exemple, Mundo Obrero, organe de presse du parti communiste annonçant dès le lendemain des évènement en une de son journal du jour, que ce combat est celui de l’Humanité contre la barbarie, s’appliquant à battre en brèche les thèses centristes qui considéraient la guerre civile comme un événement mineur qu’il fallait déjà enterrer. Le PCE pointant au contraire les « mirages de la fin de guerre » et voulant faire accepter l’idée que la lutte contre l’Italie fasciste n’est que la suite de la lutte contre les fascistes espagnols, martelant que « la mobilisation antifasciste des masses plus qu’une nécessité est désormais, à la lumière des massacres de Tanger et Ceuta, un devoir patriotique pour la sauvegarde du peuple espagnol et de sa Nation ».
Terre historique de gauche, l’Andalousie se trouve en pleine ébullition, les sections locales du PSOE et du PCE ayant fait une croix sur leurs querelles pour organiser le mise en place de missions visant à ravitailler l’enclave de Tanger et d’en évacuer les réfugiés dans les meilleurs conditions. Afin de mener à bien cette mission nombre de militants volontaires affluent de tout le pays, illustrant un rebond d’antifascisme enfièvrant toute l’Espagne. Ce sont malgré tout principalement les pêcheurs qui auront un rôle clé dans la participation à cet élan de solidarité. Nombre d'entre eux ayant en effet accepté de mettre à disposition des volontaires leurs bateaux afin d'acheminer du ravitaillement à l'aller des réfugiés et blessés au retour.
Mirage- Grand Consul
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Re: [X] Seconde République Espagnole
Segunda República Española - Seconde République d'Espagne
Affaires intérieuresLa Fédération Nationale des Travailleurs de la Terre, puissante fédération de l’Union Générale du Travail représentant les ouvriers agricoles et grande supportrice de la redistribution des terres, lassée d’attendre un signe favorable du gouvernement Caballero a appelé à l’organisation d’une grande manifestation à Madrid afin de forcer l’exécutif à prendre ses responsabilités sur le sujet de la réforme agraire. Rapidement, cette manifestation devint un point de clivage pour l’ensemble de la gauche espagnole. Si Izquierda Republicana rejeta rapidement des méthodes jugées déstabilisatrices pour la république, le PCE appela rapidement ses militants à participer à la manifestation. Le PSOE, soucieux de renouer avec son militantisme historique et de se rapprocher de sa base annonça dans la foulée qu’il participera lui aussi à la manifestation. Une position rapidement rejointe par l’ensemble des syndicats, communistes, socialistes ou libertaires qui appelèrent la classe ouvrière à exprimer sa solidarité avec les sin tierras, les paysans sans terres qui sont légion en Espagne. Une journée de grève générale fût finalement appelée à l’initiative de la CNT et de l’UGT au vu de l'engouement provoqué par l’enjeu. Le sujet de la réforme agraire revint sur le devant de la scène politique espagnole.
Le jour de manifestation la mobilisation fût très importante, les ateliers, les usines et bien sur les exploitations agricoles se retrouvèrent vides et un cortège massif et ordonné s’engagea dans les rues madrilènes avec en son sein des militants de tous bords de la gauche espagnole dans une ambiance chaleureuse. Tant est si bien qu’au cours de la journée, des militants communistes et socialistes finirent par s'inviter pour quelques minutes en tête de cortège aux côtés des membres de la FNTT derrière une banderole commune appelant à la réforme agraire aux cris de ¡ Viva el Frente popular ! et autres ¡ Viva la Republica !.
Le matin même, Hidalgo de Cisnero général d’aviation de l’armée espagnole, membre du parti communiste atypique s’il en est, puisque issu d’une famille carliste et très catholique, et représentant de la pénétration du parti communiste au sein des classes sociales moyennes et supérieures, se fendait d’une tribune dans Mundo Obrero. Il y évoquait que si « Nous communistes sommes bien sur pour la collectivisation, nous sommes avant tout pour notre Patrie. », précisant plus loin que « mener aujourd’hui une entreprise de collectivisation des terres fragiliserait la précieuse unité patriotique et antifasciste qui rassemble aujourd’hui le peuple espagnol », rappelant finalement en fin de texte la nécessité d’une réforme agraire ambitieuse.
El Debate, journal conservateur et catholique interdit en 1936 au déclenchement de la guerre civile pour sédition et refondé à la fin de celle-ci autour d’une ligne plus modéré a quand à lui publié un article ayant fait grand bruit titré « Javier de Bourbon-Parme n’est pas un fasciste » appelant d’un côté le roi autoproclamé à se rendre à la république au nom de l’union nationale se développant autour de la lutte contre l’Italie, et de l’autre la justice espagnole à ne le condamner qu’à une faible peine symbolique afin de saluer son courage dans la lutte au nom de l’Espagne entière et plurielle contre l’envahisseur fasciste.
Affaires extérieures
Dans la suite de la visite de Léon Blum en Espagne et de son discours historique au Cortès de Madrid, le premier ministre Francisco Caballero a tenu une importante prise de parole au même endroit. Rappelant les liens intimes avec la république soeur en France et donc par extension avec le Royaume-Uni ainsi qu’avec l’Union Soviétique, principal allié de l’Espagne durant la guerre civile. Il y théorisa que l’Espagne était porteuse d’un rôle historique de par cette position diplomatique unique ainsi qu'au nom de son histoire récente de fer de lance de la lutte contre le fascisme en Europe. Le premier ministre conclu, accompagné par une standing ovation des représentants élus sur la nécessité de la formation d’un front antifasciste large à l’échelle continentale regroupant du Royaume-Uni à l’URSS, dont la France et l’Espagne serait les éléments centraux.
Mirage- Grand Consul
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Re: [X] Seconde République Espagnole
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Affaires intérieuresL’impatience et la colère des paysans sans terres espagnols augmente de semaine en semaine, menaçant de faire à nouveau sauter la cocotte minute sociale. Beaucoup d’entre eux s’étaient engagés aux premières heures de la tentative de putsch mené par Franco au sein de milices antifascistes aux quatre coins du pays. Ils se sentent aujourd’hui abandonnés par la même république pour laquelle ils ont pourtant versé leur sang. Le premier ministre PSOE Francisco Caballero qui avait juste là temporisé sa politique intérieure dans des objectifs de politique extérieure : l’alliance antifasciste qu’il avait appelé de ses voeux. Face à l’inaction des démocraties occidentale face aux avancées nazis en Europe centrale et, plus grave du point de vu de l’Espagne, fascistes en Méditerranée, ce vieux baroudeur de la vie politique républicaine a décidé d’avancer ses pions afin de stabiliser sa majorité et de débuter de nécessaires travaux afin de défendre l’Espagne face aux menaces auxquelles elle fait face. C’est pour cela qu’il a décidé d’accepter la nécessité d’une crise politique afin d’atteindre cet objectif. En cette fin d’année 1938 le gouvernement a décidé de proposer au Cortès une réforme agraire majeur. L’Espagne fait face, dans ses campagnes, à une situation ubuesque pour un pays se voulant moderne, seuls 20 000 grands propriétaires possèdent en effet plus de la moitié de la superficie espagnole, alors que le pays compte deux millions de paysans sans terre. D’ici la fin de l’année la loi prévoit la tenue d’un large inventaire afin de préparer une redistribution des terres qui se fera au cours des années 1939 et 1940. Les grands propriétaires n'obtiendront qu’une réparation minimale et sont appelés à un effort patriotique. Une fois nationalisées, ces terres seront le plus souvent revendues accompagnées d’un crédit à 0% d'intérêt aux paysans sans terres soient dans des cas plus rares loués à ces mêmes paysans en échange d’un loyer au départ très faible qui augmentera d’année en année pour encourager le paysan qui l’exploitera à l’acheter définitivement.Le gouvernement compte ainsi mettre fin à des siècles d’une situation de quasi-servage pour des ouvriers agricoles espagnoles maintenus dans une situation misérable. Pour Caballero, l’idéal du citoyen républicain que tous les républicains veulent construire en Espagne depuis la révolution de 1931 nécessite la fin de ce système, la redistribution des richesses, l’épanouissement de la petite propriété. Ce sont les objectifs que portent cette réforme.
Cet événement est évidemment un séisme pour la majorité parlementaire et en particulier pour la droite de celle-ci représentante de ces mêmes grands propriétaires terriens que leurs alliés de gauche veulent désormais exproprier. En s’opposant clairement au gouvernement, le centre droit, représentant 36 sièges au sein de la majorité sort de celle-ci et place le gouvernement Caballero en minorité. avec uniquement 217 sièges sur les 464 que compte le Cortès de Madrid.
Le PCE considéré comme un pestiféré après la fin de la guerre civile a paradoxalement réussi à s’imposer comme une boussole au centre la vie politique espagnole, n’hésitant pas à infléchir opportunément ses politiques quitte à rejeter la collectivisation et à s’imposer comme le parti des patriotes opposés à l’occupation italienne de terres espagnoles. La percée effectuée au sein de la classe moyenne mais aussi de secteurs clés comme l’armée entamée pendant la guerre civile s’est confirmée. Grands soutiens de la réforme agraire, les députés communistes ont donc logiquement été appelés à rejoindre la majorité par le premier ministre Caballero à la suite de courtes négociations lors desquelles les communistes ont dit oui à tout, fidèle à la politique de fronts populaires menée par l’internationale communiste, quitte à accepter de ne pas envoyer de ministres au gouvernement espagnol, une ligne rouge qu’avait invoqué l’Union Républicaine, parti de centre gauche qui aurait lui aussi quitté la majorité le cas échéant. Le frente popular qui semblait ne pas avoir résisté à la guerre civile se reforme donc sur les contradictions du front républicain qui voulait le remplacer tant bien que mal. Cette annonce a bien sur provoqué des manifestations de joie collective dans nombres de quartiers ouvriers mais aussi dans les centres urbains de Madrid, Barcelone, Séville ou Oviedo.
Mirage- Grand Consul
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