[✔] Empire ottoman

par **Sirda** Mer 27 Nov 2019 - 19:58

Devlet-i Âliye-i Osmâniyye

Informations générales

Capitale : Constantinople
Devise : Devlet-i Ebed-müddet, « L'empire éternel »
Régime politique : Monarchie absolue
Population : 26 millions d’habitants
Courte description du pays : Fondé en 1299, l'Empire Ottoman était à son apogée au XVeme siècle. A la suite de nombreuses protestations, l’Empire devint le 23 décembre 1876 une monarchie constitutionnelle avant de sombrer dès 1878 à nouveau dans une monarchie absolue. En proie à une décadence et à des tensions permanentes entre les différentes minorités qui réclament leur indépendance, l’Empire est plus que jamais l’homme malade de l’Europe et menace d’imploser à tout moment. En outre, la récente guerre contre la Russie et le honteux Traité de San Stefano, ont dépossédé la Sublime Porte d’une partie de son territoire mais aussi de son prestige d’antan. Depuis le début du XXème siècle, le pays est secoué par des coups d’Etat réguliers, portant soit à réinstaurer un régime constitutionnel, soit à restaurer l’ordre ancien.

Démographie

Religions : Islam sunnite (officiel & majoritaire), minorités chiites, chrétiennes, juives.
Description : L’Empire Ottoman ne cesse de voir sa population décroître depuis 1856. Si à cette époque, la Sublime Porte régnait encore sur près de 35 millions d’âmes, elles ne sont plus qu’un maigre 26 millions désormais, bien que la tendance soit vraisemblablement à la croissance, bien que faible. La population est également très diverse : contrairement à de nombreux pays, il n’existe pas un peuple mais des peuples au sein de l’Empire, contribuant à l’instabilité de l’Etat à cause des innombrables revendications nationalistes.

Population : 26 millions d’habitants
Répartition ethnique :
10 millions de turcs
3 millions d’arabes
3 millions de bulgares
3 millions de grecs
1,5 million de kurdes
2 millions d’arméniens
0,7 million d’assyriens
1 million d’albanais
1,3 million de serbes
0,3 million de juifs

Economie

Description : L’économie de l’Empire Ottoman est des plus moribondes. En effet, si la Sublime Porte était jadis l’une des plus grandes puissances économiques mondiales, elle périclite dorénavant depuis des décennies et ne pèse plus que pour 2 % de la production mondial. A cela s’ajoute un retard considérable sur l’Occident, le pays n’étant guère industrialisé pour la plupart de ses régions, qui sont encore très rurales et pauvres. De surcroît, le pays est l’un des plus endetté au monde, ses créances envers les pays étrangers et les banques s’élevant à près de deux fois sa richesse annuelle.

Monnaie : livre turque
Croissance économique : ?
Produit Intérieur Brut nominal : ?

Recettes publiques : ?
Dépenses publiques : ?
Solde des finances publiques : ?

Dette publique :

Politique

Description : En 1876, l’accession au trône d’Abdülhamid II avait fait espérer l’avènement d’une monarchie constitutionnelle dans l’Empire ottoman. Si les deux premières années du règne du Sultan allèrent dans ce sens, icelui changea rapidement de comportement dès la défaite de l’Empire face aux russes, plongeant le pays dans une ère autoritaire. Au début du XXème siècle, plusieurs mouvements, à commencer par celui des Jeunes-Turcs, commencèrent à s’impliquer davantage en politique, parvenant à renverser le Sultan afin de le déposer au profit de son parent Mehmed V, jugé plus faible. Si jusqu’alors le Committee of Union and Progress dirigeait le pays, il a été renversé par le Freedom and Accord Party le 17 juillet 1912 lors d’un coup d’état.

Calife : Mehmed V
Grand Vizir : Ahmed Muhtar Pasha

Armée impériale ottomane

Description : Pays qui faisait jadis trembler l’Occident lorsqu’il élançait ses armées aux portes des capitales européennes, l’Empire Ottoman est désormais un clochard qui doit se battre contre la Grèce pour espérer remporter des victoires militaires. Malgré un nombre important de soldats, l’armée ottomane est mal équipée, ne disposant que de peu de matériel moderne, alors que son organisation reste à désirer. Le budget militaire est extrêmement important dans les finances impériales mais ne permet toutefois pas de mettre fin à cette décadence militaire, tout comme la Marine, de plus en plus obsolète malgré l’acquisition récente de nouveaux bâtiments de guerre.

Armée de terre ottomane

Effectifs totaux : 600’000 militaires
Infanterie : 560’000 fantassins
Cavalerie : 40'000 cavaliers
Artillerie : 3’000 canons

Marine impériale ottomane

Cuirassés : 2 navires
Croiseurs : 10 navires
Destroyers : 20 navires
Autres : 20 navires

Relations internationales

Description : De par ses tensions avec ses voisins russes, iraniens, grecs, austro-hongrois et roumains, l’Empire Ottoman est un pays assez isolé. Il entretient néanmoins de bonnes relations avec certaines puissances européennes à l’instar du Royaume-Uni mais également de l’Allemagne, pays important pour la diplomatie ottomane vu les liens noués entre Berlin et Constantinople depuis plusieurs années désormais.

Très bonnes relations :
Bonnes relations : Allemagne, France, Royaume-Uni
Relations neutres : Reste du monde
Mauvaises relations : Autriche-Hongrie, Iran, Roumanie
Relations conflictuelles : Grèce, Russie

[✔] Empire ottoman 200px-Osmanli-nisani.svg

par **Bureau** Sam 7 Déc 2019 - 18:29

Validée.

par **Sirda** Sam 7 Déc 2019 - 19:24

Devlet-i Âliye-i Osmâniyye

● Affaires étrangères ●

................L’ultimatum adressé par le roi Nikola I Petrović-Njegoš du Monténégro a été reçu avec un certain mépris par la Sublime Porte, qui, consciente de l’imminence d’une agression de la part de ses voisins des Balkans, se prépare depuis plusieurs semaines à cette agression, bien que la guerre face au Royaume d’Italie occupait principalement l’attention du Grand Vizir et des siens. S’il est évident que de telles conditions sont tout à fait inacceptables pour Constantinople, le Grand Cabinet tente une feinte diplomatique. En effet, lorsque l’ultimatum sera presque arrivé à son terme, dans la dernière semaine de septembre, le Monténégro recevra une réponse ottomane selon laquelle la Sublime Porte est ouverte à la négociation avec les différents Etats balkaniques afin de discuter des modalités d’une éventuelle évacuation ottomane de certains territoires européens, ainsi que de la libération des peuples chrétiens de ladite région encore sous domination ottomane. De la sorte, Constantinople propose à ses homologues balkaniques de se réunir, et notamment pour que le partage des terres ottomanes dans la région puisse se faire paisiblement, entre tous les Etats concernés, pour qu’aucune guerre n’éclate. Cependant, Constantinople ne sera pas cédée. De même, un délai sera demandé au Monténégro afin de procéder à cette évacuation, qui devrait être totale d’ici le 1er janvier 1913 selon la lettre de réponse au roi.

................En réalité, le Grand Cabinet cherche uniquement à gagner du temps afin de se préparer. Ainsi, les quelques 40'000 soldats déployés en Libye sont rapatriés en urgence, avec l’aide italienne acceptée, afin d’être amenés autour d’Edirne. Faignant de débuter l’évacuation des troupes des régions européennes, la Western Army entame un repli stratégique en direction de la Macédoine, abandonnant ainsi les positions albanaises et serbes afin de concentrer ses 154'000 soldats dans la région et pouvoir affronter efficacement les assauts bulgares et grecs, et éventuellement serbes. En Thrace, cette fois, la Eastern Army est elle aussi en mouvement, également pour se préparer à l’affrontement. Forte de 170'000 soldats, plusieurs régiments de la première étant dépêchés, elle sera chargée de défendre la région, et surtout de bloquer tout accès vers Constantinople. En outre, 2’318 pièces d'artillerie et 388 mitrailleuses sont réparties entre les différentes divisions. En Asie, l’ordre de mobilisation générale est sonné. Ce sont plus de 400'000 soldats qui devraient prendre la route ou le train vers l’Europe afin de défendre l’Empire. Pour les acheminer le plus rapidement possible, la Marine impériale va être mobilisée dès à présent afin de transporter les troupes, tandis que plusieurs bâtiments de guerre, à commencer par les cuirassés et les croiseurs, épaulés par quelques destroyers, vont être chargés de patrouiller dans la mer Egée.

par **Sirda** Dim 8 Déc 2019 - 15:05

Devlet-i Âliye-i Osmâniyye

● Affaires étrangères ●

................Alors que la guerre fait rage dans les Balkans, avec une issue assez certaine, malgré la perte de territoires conséquents pour la Sublime Porte, désormais contrainte à protéger Constantinople d’une invasion bulgare, le Grand Cabinet reprend les devants diplomatiques afin de tenter de provoquer des scissions au sein de la Ligue balkanique, de sorte à réduire la pression militaire exercée contre l’Armée impériale. Ainsi, des diplomates sont dépêchés auprès de l’Albanie, le Monténégro et la Serbie, des puissances certes mineures dans ce conflit, mais dont le retrait pourrait redonner un grand espoir aux ottomans. A ces trois pays, l’offre suivante est faite : la reconnaissance par l’Empire ottoman des conquêtes qu’ils ont effectué lors de ce conflit, et s’agissant de l’Albanie, de son indépendance, en échange de leur retrait de la coalition. L’argument est assez simple : ils ont rempli leurs objectifs de guerre, et Constantinople n’est plus vraiment une menace pour eux, contrairement à la Bulgarie qui s’est emparée d’un vaste territoire peuplé de grecs et de serbes – ainsi que de turcs. Plutôt que de continuer à participer à des combats dans lesquels ils ne peuvent plus rien gagner, sinon un peu de prestige militaire contre d’énormes pertes financières, les diplomates ottomans conseillent vivement à ces trois pays de signer une paix séparée avec l’Empire, qui est prêt à abandonner toute revendication sur leur territoire.

par **Sirda** Mar 10 Déc 2019 - 20:01

Devlet-i Âliye-i Osmâniyye

● Affaires intérieures ●

................Alors qu’à l’extérieur, la Sublime Porte connait enfin une période de paix, après plus d’un an de guerre face au royaume d’Italie puis aux Etats balkaniques, la situation politique interne est des plus désastreuses. En effet, le 17 juillet dernier, à la faveur de la débâcle en Libye, le Freedom and Accord Party s’était emparé du pouvoir, renversant le gouvernement du Committee of Union and Progress issu des élections parlementaires du mois d’avril précédent. Depuis lors, le Grand Vizir Ahmed Muhtar Pasha tenait le pays, parvenant à conclure la paix avec les italiens, au prix de l’abandon des revendications ottomanes sur la Libye, et la cession d’icelle au profit de Rome ; avant d’être confronté à la guerre balkanique et à la perte des territoires ottomans situés en Europe, à l’exception d’une partie de la Thrace, préservée de toute présence ennemie grâce à la bravoure des soldats ottomans. Bien qu’héritier d’une pathétique situation l’ayant contraint à de telles compromissions, puisque le Maréchal avait dû se battre face à des ennemis mieux entraînés et organisés que son armée, en loques depuis des années de mauvaises décisions prises par les Jeunes Turcs, Ahmed Muhtar Pasha s’est retrouvé acculé par ces derniers, l’accusant de brader l’Empire aux occidentaux, de forfaiture, de trahison, etc. Aussi, le maintien au pouvoir du Gazi, épithète obtenue en raison de ses nombreuses victoires militaires contre les russes lors de la guerre de 1877-78, était plus qu’incertain, alors que les Jeunes Turcs multipliaient les coups de couteaux contre le Grand Cabinet et son chef, responsable désigné de la défaite ottomane.

................Désireux de prendre leur revanche sur les libéraux, les Jeunes Turcs tentèrent* ainsi un coup d’Etat, vers le milieu du mois de décembre, afin de renverser le Maréchal Ahmed Muhtar Pasha et son Grand Cabinet. En effet, plusieurs milliers de militaires sympathisants furent réunis et entamèrent une marche vers les différents bâtiments gouvernementaux. Si les débuts du coup d’Etat étaient plutôt prometteurs, la détermination du vieux maréchal à se maintenir au pouvoir et à écarter les Jeunes Turcs des affaires publiques l’emporta sur ces scélérats, principalement grâce au soutien des différents régiments loyaux au Grand Vizir, notamment dirigés par les Halâskâr Zâbitân, les officiers du Sauveur, lesquels avaient permis sa prise de pouvoir six mois auparavant, et qui s’étaient ainsi vu confier la protection de Constantinople. Les principaux meneurs du coup d’Etat furent arrêtés et fusillés, mais, nonobstant les désirs du gouvernement, aucune purge ne put être véritablement menée, du fait de la situation politique plus que complexe. En effet, de nombreuses armées restent fidèles aux Jeunes Turcs, et une purge directe provoquerait très certainement davantage de complications, et de risques pour la stabilité du gouvernement. Ce sursis accordé aux libéraux est désormais leur seule chance de prouver leur habilité à gouverner et redresser l’Empire, et, peut-être, qui sait, Make Ottomany Great Again, bien que cette probabilité reste plus qu’incertaine, tandis que d’autres rumeurs de coups d’Etat circulent dans les couloirs des palais impériaux, preuve du risque qui pèse sur le Maréchal.

Chances de succès du coup d’Etat : 40% ; jet de dés : 55

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