Conférence de Bombay pour l'indépendance du Raj Britannique

Le Vice-Roi Général des Indes, Lourd Mountbatten, a convié les représentants des différentes confessions religieuses indiennes pour discuter d'un partage national du Raj Britannique, conscient des vives tensions opposant principalement les communautés hindoues et musulmanes de l'Inde.

Plan du partage :

En marron : Union Indienne (hindou) avec pour capitale New Delhi
En vert très clair : Pakistan (musulman) avec pour capitale Karachi, au Pakistan occidental et Dakha au Pakistan oriental
En rose : République du Punjab (sikh) avec pour capitale Lahore
En orange clair : République fédérale du Cachemire (multi-religieuse) avec pour capitale Srinagar
En violet : Etat princier d'Hyderabad avec pour capitale Hyderabad

Le gouvernement britannique estime qu'un tel partage permet aux confessions religieuses de trouver chacune un foyer national, tout en préservant un équilibre convenable entre les Etats qui émergeraient de ce traité. Le respect de l'Etat Princier d'Hyderabad, comme Etat Princier le plus puissant de l'Inde historiquement a été également assuré.

Nous attendons les avis des délégations indiennes vis à vis du plan de partage.

Suite à la lecture du plan Mountbatten de partition des Indes britanniques, les cinq délégations présentes ont annoncées leurs réactions sur la proposition de la puissance colonisatrice.

La délégation indienne critique fortement le plan Mountbatten. Opposés à la division de l'Inde et partisans d'une seule nation, les délégués hindous refusent de ratifier le texte et exigent une renégociation complète du plan sur l'ensemble des points.

La délégation musulmane est plutôt satisfaite du plan proposé par le Vice-Roi, qui écoute enfin les revendications de la communauté musulmane. Un seul point reste pour eux en suspens, l'actuel situation frontalière dans le Nord, avec le Cachemire, puisque ce territoire est multi-religieux. En effet, la délégation musulmane souligne le fait que cette situation pourrait créer des troubles à l'avenir, à moins que le Royaume-Uni ne se porte garant des frontières du Cachemire et du respect des communautés musulmanes de cet État. Néanmoins, ce point ne bloque en rien une ratification musulmane du texte en l'état.

La délégation du Cachemire est pleinement satisfaite des propositions du plan Mountbatten et n'émet aucune réserve à sa ratification.

Les représentants Sikhs ont fait savoir ne reconnaître nullement la légitimité de la proposition de Lord Mountbatten. En effet, selon son plan, la République du Punjab se verrait amputée de toutes ses terres occidentales au profit du Pakistan, ce qui lui semble intolérable. Les délégués Sikhs ont fait savoir qu'ils ne signeraient en aucun cas cette proposition tant que la frontière ne serait pas corrigée.

La délégation de l'État-Princier d'Hyderabad est prête à ratifier le traité proposé par Lord Mountbatten et se dit pleinement satisfaite des propositions faites par la puissance colonisatrice.

Effets : Les représentants musulmans, cachemiriens et d'Hyderabad font savoir qu'ils sont prêt à signer le document présenté lors de la Conférence de Bombay, au grand dam des représentants hindous et sikhs. Les tensions sont donc vives, et seule une main de maître pourra démêler l'imbroglio diplomatique dans lequel la Conférence semble s'enfoncer si un accord satisfaisant tous les délégués n'est pas trouvé. En effet, une limitation de l'accord aux seules délégations satisfaites pourrait s'avérer désastreux à court terme.

Le Royaume-Uni aimerait connaître les oppositions des délégués hindous et sikhs quant au plan proposé en détail, afin de pouvoir rapidement proposer une meilleure solution.

La délégation indienne précise qu'elle reste toujours hostile à toute partition de la Raj britannique. Pour elle, les différents territoires doivent rester unis au sein d'un même Etat multiconfessionnel, tourné vers le fédéralisme, afin de permettre à toutes les communautés religieuses de vivre paisiblement et conformément à leurs lois religieuses ou laïques, tout en respectant les traditions, notamment quant aux diverses principautés, en particulier celles du Cachemire et de l’Hyderabad, qui conserveraient une autonomie accrue au sein de ce nouvel Etat.

La délégation sikhs revendique quant à elle l'ensemble des territoires sikhs du Penjab pakistanais, sous peine de refuser de signer l'accord.