Sommet du Grand Trianon
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Sommet du Grand Trianon
République française
● Sommet de Versailles ●
● Sommet de Versailles ●
................A la suite de l’acceptation de Kiev et de Moscou de se rencontrer, dans le cadre de la poursuite des accords de Minsk, au Grand Trianon, Emmanuel Macron a reçu ses deux homologues est-européens à Versailles pour espérer enfin trouver une solution au conflit ukrainien, qui empoisonne les relations entre l’Union européenne et la Russie, mais bien évidemment aussi entre l’Ukraine et cette dernière. Ainsi, le président de la République a reçu ses convives assez chaleureusement, évoquant dans son discours une sorte de « sommet de la dernière chance pour la paix en Europe orientale » et se disant « confiant sur la bonne volonté des deux parties pour régler définitivement ce litige qui n’a que trop duré. » Les quelques mots à la presse prononcés, les poignées de mains serrées pour les photographes, et deux ou trois petits fours avalés, les trois dirigeants se sont enfermés dans les salons dorés et marbrés du plus beau château au monde pour négocier. D’emblée, le président français a proposé une approche globale du conflit, refusant de traiter point par point mais préférant un accord plus global et conciliant entre les deux Etats, avec comme principale philosophie qu’il revenait au peuple de décider de son sort pour mettre fin aux velléités. Pour clarifier la proposition française, un exemple de traité est ainsi proposé aux deux dirigeants.
Accords du Grand Trianon
Le président de la Fédération de Russie et le président de la Fédération d’Ukraine, sous l’égide du président de la République française, résolus à clore les conflits et déterminés à garantir la paix entre leurs deux Etats, signent les présents accords dits du Grand Trianon.Partie I – Du Donbass
Article premier.
1. Est appelée Donbass la région houillère formée par les deux entités administratives présentement sous souveraineté ukrainienne dites oblasts de Donetsk et de Lougansk.
2. Les territoires contrôlés au jour de la signature du présent traité par des mouvements rebelles sont inclus dans cette définition.
Article 2.
1. La Fédération de Russie s’engage à assurer un contrôle plus étroit de ses frontières avec le Donbass pour empêcher son franchissement par des bandes armées de mercenaires en provenance de son territoire et à destination dudit Donbass.
2. De même, elle cesse toute politique de soutien aux rebelles, si celle-ci existe.
Article 3.
1. La Fédération d’Ukraine met en place un référendum d’autodétermination sur le territoire du Donbass d’ici le 1er décembre 2019. Trois choix devront être offerts aux populations ciblées : leur maintien au sein de la Fédération d’Ukraine, leur sécession au profit d’un nouvel Etat, leur rattachement à la Fédération de Russie.
2. Le référendum sera surveillé par des observateurs internationaux, russes et ukrainiens pour garantir son bon déroulement. Les deux Etats s’engagent à respecter son résultat.
3. La date du référendum peut être reportée si la situation du Donbass le nécessite.Partie II – De la Crimée
Article 4.
Est appelée Crimée l’entité administrative présentement sous possession russe éponyme dont les délimitations sont celles fixées par la Fédération d’Ukraine au 26 mars 2014.
Article 5.
1. La Fédération de Russie met en place un référendum d’autodétermination sur le territoire de la Crimée d’ici le 1er décembre 2019. Trois choix devront être offerts aux populations ciblées : leur maintien au sein de la Fédération de Russie, leur sécession au profit d’un nouvel Etat, leur rattachement à la Fédération d’Ukraine.
2. Le référendum sera surveillé par des observateurs internationaux, russes et ukrainiens pour garantir son bon déroulement. Les deux Etats s’engagent à respecter son résultat.Partie III – Des réparations & restitutions
Article 6.
La Fédération de Russie restitue la flotte ukrainienne capturée lors de la prise de possession de la Crimée.
Article 7.
Les deux Etats s’engagent à ne pas se demander mutuellement de réparations pour les dégâts subis du fait de la crise.
Article 8.
En cas de cession d’un des territoires susmentionnés aux parties précédentes à l’autre Etat, icelui ne pourra se voir réclamer par le premier des indemnisations financières au titre d’investissements ou de dépenses réalisés dans l’entité.
Sirda- Modérateur
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Re: Sommet du Grand Trianon
Fédération de Russie
Sommet du Grand TrianonLe Président russe Vladimir Poutine, qui s'est rendu à Paris pour la tenue du sommet du Grand Trianon sur l'Ukraine, tient avant tout à remercier le Président français Emmanuel Macron pour l'organisation de ce sommet.
Après les coutumiers échanges de politesses diplomatiques, le Président russe a énoncé dans le détail la position de la Fédération sur ce dossier sensible.
Concernant le Donbass, le Président russe tient à rappeler qu'il n'a jamais été prouvé que l'armée ou le gouvernement aient soutenu, de quelque manière que ce soit, les rebelles du Donbass. Cette parenthèse terminée, Vladimir Poutine a approuvé les propositions françaises pour cette région, estimant qu'il était nécessaire de mettre un terme au conflit armé dans la zone.
Sur la Crimée, le Président de la Fédération a été beaucoup plus frileux et mesuré. Il souhaite, avant toute chose, éclaircir la situation du port militaire russe de Sevastopol en cas de vote favorable à l'Ukraine - même si cela est très peu probable, Vladimir Poutine ne souhaite pas attendre pour préparer toute éventualité. En effet, il n'est pas question pour la Russie d'abandonner cette base navale si la Crimée venait à voter son indépendance ou son retour dans la Fédération ukrainienne. De plus, quel que soit le résultat, le Président tient à souligner la nécessité de maintenir le statut de République Autonome à la Crimée si celle-ci votait son maintien dans la Russie ou son rattachement à l'Ukraine. Enfin, sur la question des observateurs internationaux, la Russie souhaiterait connaître les nations qui seraient parties prenantes dans la gestion du référendum. Le Président russe souligne son refus de voir des observateurs de l'OTAN sur le territoire de Crimée ou du Donbass, et propose que les observateurs internationaux soient pour un tiers Français, pour un tiers Finlandais et pour un tiers Suisses.
Gungauss- Chef de Département des Nations Unies
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Re: Sommet du Grand Trianon
Ukraine
la délégation ukrainienne accepte les grandes lignes du plan proposé par la France, difficile en effet de s’opposer à une proposition mettant en avant la solution référendaire pour trancher un conflit territorial.
Kiev s’oppose toutefois au choix permettant aux territoires votants de choisir l’indépendance, de peur de voir la Russie pousser à ce choix pour se ménager des états fantoches à sa solde et ce à moindre coût via une influence indirecte.
-Les milices du Donbass devront être désarmées avec le concours de la Russie qui les a soutenues (affirme la délégation ukrainienne) ;
-L’Ukraine refuse, en cas de vote criméen en faveur d’un rattachement à l’Ukraine, d’y autoriser le maintien de la base navale russe de Sebastopol qui a servi en 2014 de véritable point d’appui à l’opération militaire russe d’annexion de la Presqu’île ;
-Un statut d’autonomie sous contrôle de Kiev sera toutefois garanti à la Crimée en cas de vote favorable pour le retour à l’Ukraine ;
-L’Ukraine est favorable aux propositions russes concernant les nationalités des observateurs, des observateurs ukrainiens devront toutefois être eux aussi partie prenante du processus de contrôle qui pourrait être supervisé par l’OSCE ;
-En cas de fraudes le gouvernement ukrainien ne reconnaîtra bien entendu pas le résultat de ces référendums ;
-L’Ukraine demande à ce qu’au terme du processus de nouvelles garanties visant au maintien de son intégrité territoriale soient prises, si celles ci étaient suffisamment fortes l’Ukraine pourrait renoncer à continuer à demander une intégration à l’OTAN ;
Bureau- Vox Bureauli
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Re: Sommet du Grand Trianon
Fédération de Russie
Sommet du Grand TrianonLa Fédération de Russie, par la voix de Vladimir Poutine, condamne les accusations lancées par les représentants ukrainiens d'une soit-disant volonté russe de créer des fantoches sur le sol ukrainien. "Nous ne sommes plus à l'époque de Jozef Staline, ni à celle de la guerre froide, contrairement à ce que certains souhaiteraient faire croire", affirme le Président de la Fédération avec vigueur. Autre affirmation ukrainienne vivement dénoncée, celle de la collusion entre les forces armées russes et les milices du Donbass. De part ces deux accusations, il semblerait que l'Ukraine souhaite profiter de ce sommet pour accuser la Russie de tous les maux qui touchent le territoire ukrainien, sans même vouloir remettre en cause sa propre politique intérieure depuis le putsch dit de l'EuroMaïdan, ce qui ne va pas aider à la réalisation d'un accord serein.
Concernant le port militaire de Sevastopol, il n'est pas question pour la Fédération de l'abandonner, quel que soit le résultat du référendum criméen, même si les résultats ne font pas de doutes compte tenu de la proportion de la population de nationalité russe ou d'ascendance russe sur ce territoire. "Il est évident qu'au sujet du référendum, tout résultat est possible, et c'est pour cela que la Russie préfère prévoir en amont les résultats potentiels. Il n'est donc pas question, dans ces négociations, de revoir le statut de la base navale de Sevastopol, qui est vitale dans le dispositif de sécurité de la Fédération. Aucun abandon de cette base n'est, ou ne sera, à l'ordre du jour.".
Concernant les garanties demandées par l'Ukraine, il est évident que face à la situation depuis 2014, la Fédération de Russie n'accepterait pas une adhésion de Kiev à l'OTAN. Le Président russe rappelle toutefois que c'est les propos du nouveau gouvernement en faveur d'un rapprochement avec l'Union Européenne et l'Organisation Atlantique qui ont mené aux événements dans le Donbass, ainsi qu'à la tenue d'un référendum en Crimée organisé par le gouvernement autonome de Simféropol.
Il devient évident pour la Fédération de Russie que l'Ukraine ne souhaite pas trouver de solution pacifique ou de compromis, mais purement et simplement d'imposer un choix binaire aux régions concernées par les négociations, de part son exigence de supprimer la possibilité d'une indépendance formelle pour la Crimée et le Donbass en cas de refus des populations de se rattacher à Kiev ou à Moscou. Le Président russe Vladimir Poutine s'oppose au retrait de cette option dans le référendum. Dans le même temps, il souhaite éclaircir la méthode de décomptes des voix et les citoyens éligibles au droit de vote dans ces référendums. Concernant la méthode de décomptes, il serait nécessaire de fixer les règles de victoire d'un des choix, soit à la majorité absolue, ce qui nécessiterait potentiellement deux tours de vote, soit à la majorité relative. Au sujet du droit de vote à ces référendums, le gouvernement russe souhaite fixer comme limite à l'accès à ce droit aux personnes résidant sur le territoire concerné depuis plus de cinq ans, pouvant justifier de cette présence en tant que lieu de résidence principale et non secondaire, et instaurer la présence d'une frontière maintenue par des observateurs pendant toute la durée du référendum afin de ne pas fausser les résultats par des déplacements fâcheux de population non-résidente sur zone.
Le Président russe souhaite toutefois réaffirmer sa volonté de trouver une issue à ce conflit, afin de restaurer une situation pacifique et stable dans la région. Néanmoins, il n'est pas question que seule la Russie réalise des compromis et des retraits de ses intérêts au profit de l'Ukraine. Si accord il doit y avoir, et nous pensons que c'est le cas, alors les compromis doivent être répartis pour qu'aucune situation de ce genre ne puisse se reproduire.
Gungauss- Chef de Département des Nations Unies
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Re: Sommet du Grand Trianon
UkraineEvènement
Avril 2020, cela fait maintenant 6 ans que l’Ukraine est plongée dans une grave crise qui a pris à l’est du pays, dans le Donbass, la forme d’une véritable guerre civile entre les forces gouvernementales et les rebelles pro-russes. Depuis 2015 et les accords de Minsk la situation était plus ou moins figée malgré la continuation d’un conflit larvé faisant épisodiquement quelques victimes. Les régions du Donbass rebelles que Kiev n’avait pu reconquérir du fait du soutien russe aux rebelles sont elles devenues des « républiques populaires » autoproclamées permettant à Kiev de maintenir ce conflit gelé, des troubles en Ukraine bloquant de facto de potentielles candidatures du pays au sein de l’UE et de l’OTAN et affaiblissant gravement le pays.
En 2018 le Kremlin a toutefois fait des gestes. Le soutien russe s’est grandement réduit et le président Poutine a accepté de participer à un processus, dit de « Trianon » puisque se déroulant au petit Trianon à Versailles sous l’égide de la France, destiné à trouver une solution définitive au conflit. L’Ukraine elle aussi a envoyé une délégation à ces négociations encouragées par la communauté internationale. Pendant des mois la France a tenté de faire émerger une solution de compromis acceptable par les deux camps sur les différents sujets (cf topic de la conférence de Trianon). Les exigences du Kremlin et celles du nouveau pouvoir ukrainien, présidé par Iulia Timochenko, fervente opposante de la Russie élue en 2019 présidente sont toutefois restées inconciliables, les deux camps campant largement sur leurs positions.
Ne voulant pas signer une capitulation face à la Russie qui lui coûterait cher, la présidente a donc ordonnée à la délégation ukrainienne de quitter le sommet de Trianon, l’élaboration d’un compromis étant selon elle « impossible du fait des appétits expansionnistes sans limites de Poutine ». Comptant sur un soutien de la communauté internationale et de son socle électoral anti-russe, la présidente a ordonné le lancement d’une opération militaire, visiblement préparée de longue date, visant à reprendre le contrôle du Donbass rebelle. Malgré des difficultés et des pertes l’armée régulière a vite remportée des succès face à des rebelles bénéficiant d’un soutien russe bien moindre depuis quelques mois. L’Ukraine a demandé le soutien des puissances occidentales (matériel, financier etc) pour l’aider à « restaurer son unité nationale ». Aucune opération n’a été lancé contre la Crimée. Selon les spécialistes, sans aide extérieure, l’armée ukrainienne devrait reprendre le contrôle du Donbass d’ici quelques mois au plus même si l’œuvre de stabilisation et de réintégration de régions en roues libres depuis 6 ans prendra du temps.
Bureau- Vox Bureauli
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