Négociations commerciales sino-américaines

Négociations commerciales sino-américaines :

Suite aux récentes tensions commerciales entre les Etats Unis et la République Populaire de Chine, marquée par l’instauration de taxes à 25 % sur 50 milliards de dollars de produits chinois entrants aux USA et la riposte chinoise (vente de milliards de dollars de bons du Trésor américain fraglisiant le dollars), les deux parties acceptent la tenue de négociations afin de tenter à nouveau de régler les différends commerciaux.

Les principaux griefs du président Trump à l’encontre de la Chine portent sur l’excédent commercial annuel d’environ 370 milliards de dollars réalisé par la République Populaire vis à vis des Etats  Unis. L’objectif de l’Administration américaine est donc d’obtenir une réduction substantielle de ce déficit commercial afin de rééquilibrer les échanges.

La délégation américaine remet donc tout d’abord sur la table une proposition chinoise avortée il y a quelques mois mais qui pourrait à nouveau servir de base de travail :

-La Chine importera 70 milliards de dollars de biens américains supplémentaires par an (notamment : du soja, du gaz naturel, du pétrole brut et du charbon). Avec cette hausse les importations chinoises depuis les USA atteindraient 200 milliards de dollars par an.

Les Etats Unis demandent également l’ouverture de discussions complémentaires portant sur certaines revendications du patronat américain, relayé par Trump, visant à une plus grande ouverture du marché chinoise pour les entreprises américaines. Pêle mêle :

-libéralisation des services financiers
-réduction des subventions aux entreprises d’État
-baisse des tarifs sur les automobiles importées
-meilleure transparence sur la régulation et la législation chinoise
-fin de l’obligation pour les entreprises américaines de devoir créer des joint ventures avec les entreprises chinoises pour pénétrer le pays (ce qui empêche les américains de détenir la majorité du capital dans les entreprises et les oblige à céder une partie de leurs savoir faire et technologies, sans compter l’espionnage industriel officieux).

En contre partie les Etats Unis n’appliqueraient pas de nouvelles taxes douanières, supprimeraient progressivement les récentes taxes déjà imposées, ne ciblerait pas spécifiquement les entreprises et investissements chinois en terme de défense des technologies américaines dans certains secteurs sensibles (automobiles électroniques, espace, robotioque etc) et abandonneraient définitivement la menace d’une attaque de la Chine sous l’angle de la sous évaluation de sa monnaie.

Le Ministre du Commerce, Monsieur Zhong Shan, se rend au sommet pour négocier une désascalade de la guerre commerciale entre Chine et Etats-Unis.

Monsieur Zhong Shan

La première proposition américaine pourrait être envisagée, si revue à la baisse, et Pékin croit sincèrement que la coopération commerciale notamment en matière agricole est la clef de toute entente. Le Ministère du Commerce trouve en revanche que Washington semble bien disposé à continuer cette guerre et non pas à discuter en période de trève.

Pékin fait remarquer qu'aucune taxation supplémentaire à l'import n'a pour l'instant été appliquée sur les produits américains importés en Chine, alors que Washington continue de taxer les produits chinois et ne semble pas disposé à saisir que le maintien de la taxe sur les produits chinois gangrène le processus de négociation.

Au regard de cette situation déséquilibrée, la Chine annonce augmenter de 25% les taxes à l'import sur les produits suivants :

- produits agricoles non transformés (soja, boeuf cru, poisson, etc...)
- produits fossiles
- véhicules automobiles
- appareils d'aviation civils
- cotton
- aluminium

Ces taxes sont nécessaires face aux taxes américaines toujours non levées. Elles seront levées progressivement si un accord est trouvé.

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Pour en revenir à des discussions relatives à la fin des hostilités commerciales, la Chine trace une ligne rouge :

- aucun compromis sur la souveraineté et la sécurité nationale ne sera effectué par la République Populaire de Chine.

En revanche, la Chine est prête à :

- meilleure transparence sur la régulation et la législation chinoise
- baisse des tarifs sur les automobiles importées (passant de 100% à 75% pour les marques américaines)

Négociations commerciales sino-américaines:

La délégation américaine a été très déçu par la réaction chinoise, incompréhensible vu que les Etats Unis ont gelé le programme de nouvelles taxes prêt dans les cartons du département du Commerce et que la Chine a d’ores et déjà entrepris une attaque contre le dollar. Pékin joue visiblement à l’escalade ce qui a déplu à Donald Trump, fort heureusement les conseillers de celui ci lui ont fait raison garder et les Américains ne prennent pas ombrage de la réaction chinoise : la délégation continue de négocier et aucune riposte n’est pour l’instant annoncée. Donald Trump est de plus convaincu de pouvoir arriver à un deal, sur le papier le rapport de force est en effet assez favorable aux Etats Unis puisque l’économie chinoise reste très dépendante des exportations, la réciproque n’étant pas vrai.

Du reste, la délégation américaine rappelle qu’un accord qui permettrait une désescalade commerciale immédiate reste possible. Pour l’administration américaine la réduction du déficit commercial reste une priorité, celle ci fait savoir aux Chinois que dans le cadre du présent accord elle ne descendra pas en dessous de 50 milliards en terme de hausse des importations chinoises depuis les Etats Unis (la Chine semblant réticente plus sur les montants que sur le principe).

Concernant les mesures qui permettraient une meilleure ouverture du marché chinois, la délégation américaine salue les propositions chinoises sur la législation et une baisse des taxes automobiles. Pour le reste il est fait savoir à Pékin que si celle ci persiste dans cette voix de stricte protection de sa « sécurité nationale »  celle ci devrait alors cesser de jouer la vierge effarouchée dès lors que les Etats Unis parlent de mieux défendre leur propriété intellectuelle au pays vis à vis des investisseurs chinois. Si la Chine ne transige pas sur ses barrières non tarifaires celle ci ne devra donc pas s’étonner de découvrir en face des barrières non tarifaires américaines.

La délégation américaine fait enfin entrer dans la balance le cas de l’entreprise ZTE, ce géant chinois des télécoms est en effet actuellement sanctionné par les Etats Unis mais ces derniers mois l’Administration a ouvert la voie à un assouplissement de celles ci. Il va sans dire que des concessions chinoises pourrait faciliter grandement un vrai vrai retour de ZTE aux Etats Unis tandis qu’un blocage produirait sans doute l’effet inverse…

La Chine se montre ouverte à la mise en place d'un quota de 35 milliards de commandes commerciales annuelles qui seront effectuées par des entreprises chinoises à des firmes américaines, notamment en matière agricole.
Si Washington se tient disposer à accepter ce chiffre, alors la Chine sera prête à entrer dans la phase finale de négociations et à commencer la rédaction d'un accord commercial qui sera gravé dans le marbre.

Négociations commerciales sino-américaines :

Les Etats Unis d’Amérique sont prêts à se satisfaire de ce chiffre de 35 milliards si :

-La Chine maintient ses promesses précédentes (meilleure transparence sur la régulation et la législation chinoise, baisse des taxes sur les importations automobiles).
-La RPC met fin à l’obligation pour les entreprises américaines de devoir créer des joint ventures avec les entreprises chinoises pour pénétrer le pays.
-Pékin procédera à des modifications pertinentes de ses lois et règlements, demande en lien avec la question précédente puisque les Etats Unis entendent par là spécifiquement la législation se rapportant à la propriété intellectuelle (les joint venture sont en effet un moyen pour les Chinois d’imposer des transferts technologiques).

La République Populaire de Chine approuve la proposition américaine et se dit ravi qu'un compromis soit trouvé entre nos deux puissances.

Une fois la signature du traité par Washington, la Chine annonce une période de 90 jours où les sanctions seront progressivement levées, et annonce déjà la fin de la mise en vente des bonds de dette américaine.

A la fin de ces 90 jours, une nouvelle législative commerciale concernant les Joint Ventures sera publiée qui satisfera monsieur Trump.

Négociations commerciales sino-américaines :  

Les Etats Unis d’Amérique signent l’accord. Les taxes imposées en 2018 seront retirées sous une période de 90 jours et les programmes douaniers contre la RPC du département du Commerce sont également jetés aux oubliettes. En gage de bonne volonté, les Etats Unis poursuivront leur politique d’allégement des sanctions contre le géant des télécoms ZTE sur le marché américain. Le président Trump s’est félicité de ce « very good deal » par tweet et a félicité le secrétaire général Xi pour ses concessions qui « seront profitable à nos deux nations ! ».

La Chine signe l'accord et salue ce sommet.