¤ V1787 ¤ Revue de presse

REVUE DE PRESSE

• La revue de presse est un topic spécial uniquement animé par les modérateurs, servant à renseigner les joueurs des évènements spontanés d’échelle nationale ou mondiale survenant au grès de l’actualité sans pour ce faire encombrer le topic officiel
• La revue de presse doit être suivie par les joueurs qui y trouveront informations, défis, conséquences de leurs politiques, opportunités à saisir, etc.
• La revue de presse ne servira pas de support aux simulations demandées ni ne sera une gazette hebdomadaire et stylisée. Les joueurs peuvent toutefois dans la mesure où l'événement n'aura pas pour eux un avantage direct et ne tiendra pas d'un autre outil (modération des secrets, simulation publique) demander à ce qu'un article soit publié.

• En cela, elle peut aussi bien concerner des pays joués ou non, se construire par des brèves rapides et courtes ou des descriptions plus développées, selon le bon vouloir des modérateurs qui en profitent ainsi pour donner de l'énergie et de la spontanéité à la version, partout dans le monde.

• Les plus gros événements pourront être développés plus en détail sur le Topic Officiel, mais une trace en sera toujours conservée ici.

Voir aussi : les comptes Facebook et Twitter de Chacun Son Pays.

Fiche indicative que peuvent utiliser les modérateurs :

ZONE CONCERNÉE (Monde / Région / Pays / ...)
Nature du texte (Brève / Article / Interview / ...)
Dynamique de jeu (Evénement / PNJ / Défi / Conséquence)

Développement.

Exemple :

ETATS-UNIS
Brève
Evénement

Un séisme en Californie fait 300 morts.

Monarchie Habsbourg
Brève
Evénement

En ce mois de janvier 1787, une certaine agitation secoue les Pays-Bas autrichiens. En effet, depuis l'avènement de Joseph II sur le trône autrichien en 1780, d'une trentaine de déclarations et décrets ont été faites ou promulgués à destination de ce territoire assez éloigné des pays dominés par la dynastie Habsbourg. Ces actes portent aussi bien sur l'organisation générale de la justice que sur la place des juifs, les dispenses de mariage, les enterrements, mais également sur la place de l'Eglise et les relations entre Etat et Eglise dans les Pays-Bas. Profondément marqué par l'esprit des Lumières et la volonté de gouverner en despote éclairé, et en même temps de centraliser l'administration de ses nombreux Etats, Joseph II agace particulièrement dans cette région où il remet régulièrement en cause l'autonomie politique naguère acquise par ces territoires plutôt prospères ; tout comme les atteintes récurrentes à l'Eglise, notamment la volonté de la subordonner au pouvoir temporel, choque, voire révolte, profondément les autochtones, indécrottables bigots, qui se rangent derrière le clergé dans sa lutte face à l'ingérence impériale dans des affaires spirituelles, ce qui avait déjà provoqué en 1786 plusieurs révoltes sans grande gravité, sinon pour l'orgueil impérial, au sujet de séminaires gérés par l'Etat et qui étaient seuls autorisés à former le futur clergé.

Durant la première semaine de janvier 1787, une série de quatre décrets fut promulguée et fit s'embraser les Pays-Bas. D'abord, au Nouvel An, deux décrets vinrent d'une part établir une nouvelle forme de gouvernement aux Pays-Bas, divisant le territoire en neuf cerclés représentés par un intendant au sein d'un conseil présidé par le chef dudit conseil ; et d'autre part supprima les tribunaux locaux et seigneuriaux pour les remplacer par des tribunaux impériaux. Ces deux premiers décrets provoquèrent naturellement l'ire des féodaux ainsi que des bourgeois. Ensuite, le 4 janvier, un nouveau décret concernant le dénombrement des biens du clergé et des bénéfices, offices et fondations ecclésiastiques quelconques aux Pays-Bas entra en vigueur, accroissant ainsi la colère d'un clergé. Enfin, ce dernier fut de nouveau visé le 8 janvier suivant, puisqu'un décret maintenant la défense portée par l'édit du 16 octobre 1786 d'enseigner la théologie dans les séminaires et étendant cette défense aux presbytères épiscopaux entra lui aussi en vigueur. Ainsi, en l'espace d'une semaine, les trois ordres traditionnels furent durement impactés par les réformes centralisatrices de Joseph II, celles-ci violant expressément la constitution des Pays-Bas que l'empereur s'était engagé à respecter lors de sa Joyeuse Entrée en 1781, tandis que le bruit de nouveaux décrets courrait dans les rues des principales cités du pays.

Par conséquent, les différents Etats constituant les Pays-Bas autrichiens, celui de Brabant en tête, ont décidé de se rebeller face à l'autorité impériale. En effet, Charles Van den Berghe, comte de Limminghe et représentant de la ville de Bruxelles, a, dans un discours, déclaré que « Les Temples du Dieu vivant fermés tout-à-coup, ou pour être dépouillés par des mains profanes, ou pour rester éternellement interdits ; de nouvelles violences contre de paisibles & édifians Religieux ; de nouvelles profanations de tous les genres ; des Impôts qui emportent la moitié de nos possessions ; un empyrisme qui soumet le produit de nos terres & de nos champs, toutes les richesses territoriales & nationales, aux spéculations de l'impéritie & de la sottise ; des vexations qui détruisent notre commerce de fond en comble ; un espionage qui intercepte toute liberté ; un Code qui substitue aux loix de l'honneur & de l'équité, l'infâmie du fouet & du knout ; une conscription qui condamne l'enfant sortant du sein de la mere, à l'esclavage & à la corruption du soldat... » , entraînant l'adhésion de ses confrères. Après plusieurs autres discours enflammés, les Etats ont reconnu la violation de la constitution par Joseph II et ont déclaré qu'ils refusaient l'application desdits décrets dans leur intégralité et refusaient également de payer l'impôt annuel à Vienne jusqu'à ce que la situation juridique soit rétablie telle qu'elle était avant l'intronisation de Joseph II.