¤ Mécaniques générales de la Version 1787

Camarades ! Comme vous le savez une V1787 va bientôt être lancée. Vu le contexte historique, la Modération a fait le choix d’une Version quantifiée, c’est à dire de mécaniques de jeu souvent taxées de « comptables ». Le but de ce topic est de vous présenter ces mécaniques élaborées par le Politburo. Rien de sorcier rassurez vous.

Budget :

La base de ce système de jeu est un budget. Celui ci devra être mis à jour annuellement par les joueurs lors du jour de pause. Le budget est alimenté par deux types de revenus :

-les revenus commerciaux, reliés au système de commerce qui sera exposé plus bas ;

-les revenus fiscaux : il s’agit des revenus collectés par l’État via son système fiscal(impôts direct, indirect, taxes etc). Le revenu fiscal est fourni annuellement par la Modération. Celui ci peut être augmenté par les joueurs via leur RP (augmentation des impôts, réformes, amélioration du système de prélèvement etc). Au vu des actions des joueurs la Modération décidera annuellement si le revenu stagne, augmente ou baisse. Facteur sensible, les actions liées aux impôts (notamment les augmentations d’impôt) sont susceptibles d’entraîner des events.

L’addition des revenus commerciaux et fiscaux formera la somme dont dispose le joueur pour se financer. Une partie des revenus devra ainsi financer l’entretien des forces armées (un coût d’entretien vous sera fourni en même temps que vos effectifs par les Modérateurs) et l’entretien de l’appareil d’État.

En début de partie, la Modération se réserve également le droit (au vu de la situation des pays au 1er janvier 1787) d’imposer un service de la dette à régler. Des pays comme la France ou le Royaume Uni sont en effet très endettés à cette époque.

La plupart des pays ne disposant à l’époque pas d’une banque centrale (à l’exception notable de l’Angleterre), la Modération jouera le rôle de banque et pourra accorder aux pays en ayant besoin (pour financer une guerre par exemple) un prêt dont le taux d’intérêt sera défini au vu de la situation IG.

Pour donner une idée des grands postes budgétaires d’un Etat à la fin du XVIII ème siècle vous pouvez vous inspirer de cette infographie résumant l’état des finances françaises en 1788 (même si ce cas est extrême au vu de la lourdeur du service de la dette).

Spoiler:

Vos finances seront surveillées par la Modération. Sous-financer ces armées aura par exemple des conséquences, plus largement mal gérer ses finances pourra entraîner des events négatifs.

Commerce :

A côté de cette partie budgétaire, la Modération a également réfléchi à un système commercial. Ce système s’appuie sur les cartes suivantes (tirées d’Europe Universalis IV).

Carte légendée:

Pour faire simple chaque province de la carte est associée à une production commerciale dominante.

Voici la liste de ces productions :

Ivoire
Tissu
Bétail
Cacao
Fournitures navales
Café
Papier
Cuivre
Sel
Coton
Soie
Colorants
Esclaves
Poissons
Epices
Fourrure
Sucre
Gemmes
Thé
Verre
Tabac
Or
Bois tropical
Grain
Encens
Vin
Fer
Laine

Pour son estimation la Modération considérera que les produits manufacturés (tissu) rapportent le plus devant les produits exotiques et les productions plus « classiques » (minerais, grains etc). Des exceptions existent bien sûr (or).

A l’aide de cette carte la Modération estimera un revenu commercial annuel qui sera à la disposition du joueur. Les pays les mieux pourvus en ressources seront ainsi avantagés, d’autres facteurs seront toutefois pris en compte (guerre ou paix, taille de la marine marchande, influence commerciale etc) et des pays très commerçants comme les Provinces Unies bénéficieront d’un bonus. Le revenu sera mis à jour annuellement par la Modération qui le communiquera lors du jour de pause.

Pour augmenter son revenu commercial un joueur pourra :

-conquérir des territoires et s’approprier les ressources associées ;
-développer son RP ;
-développer son pays en y construisant des « bâtiments ».

Voici une liste indicatives de bâtiments que vous pouvez construire (ils sont associés à une ressource et vous donnent une idée des coûts). Bien entendu il vous est tout à fait possible de construire ce que vous voulez où vous voulez et cette liste n’a rien d’exhaustive. Tout investissement devra toutefois correspondre à une dépense dans le budget. LE CHIFFRAGE SERA PUBLIE AU LANCEMENT DE LA V.

-Manufacture textile
-Développement des enclosures
-Manufacture de fournitures navales
-Papeterie
-Mines (de fer, de cuivre, d’or, de sel etc)
-Plantations (coton, sucre, tabac etc)
-Verrerie


Précision : ce n’est pas car chaque province est associée à une ressource qu’elle ne produit que cela. Peu de provinces sont ainsi associées à une production agricole alors qu’il s’agit de la production majeure de l’époque. Ainsi, imaginons qu’aucune case de votre pays n’est indiquée comme produisant des produits agricoles, cela ne signifie pas que vous n’avez pas d’agriculture à améliorer (au contraire).

Les Compagnies des Indes

L’expression « compagnie des Indes » est un terme générique pour désigner toute compagnie gérant le commerce entre une métropole européenne et ses colonies. Alors que l'Espagne et le Portugal s'étaient réservés l'exploitation de l'Amérique, à la suite des découvertes de Christophe Colomb tout au long du XVIème siècle, au XVIIème siècle les autres puissances européennes s'engagent dans une compétition acharnée pour constituer des empires coloniaux qui pourront alimenter leur économie et leur puissance. Le commerce entre une métropole et ses colonies était souvent contrôlé par une compagnie à qui l’État conférait un monopole, et qui portait le nom de Compagnie des Indes. Sous le vocable mythique des Indes, on recensait alors tous les territoires nouveaux qui pouvaient être atteints en prenant la route de l'Est – les Indes orientales – et ceux qu'on rejoignait par la route de l'Ouest, dite du Nouveau Monde – Indes occidentales.

En 1787, plusieurs compagnies de ce genre existent et se battent pour le commerce dans différentes régions du monde. Les deux plus puissantes sont d’une part la British East India Company, laquelle prospéra largement avec la Guerre de Sept Ans et l’éviction de sa concurrente française avec la perte des colonies indiennes jusqu’alors détenues par la France – bien qu’elle connaît elle aussi un léger déclin depuis lors, tout en disposant d’un très fort potentiel qui sera exploité par la suite – et d’autre part la Vereenigde Oostindische Compagnie, incontestablement la compagnie des Indes la plus puissante de l’époque puisque disposant d’une flotte de commerce – mais aussi de guerre – considérable, alignant des effectifs dignes d’Etats souverains, et ayant transporté pour plus de 1,6 milliard de florins de marchandises au cours du XVIIIème siècle. En troisième position vient la Compagnie française des Indes Orientales, qui malgré la perte de la plupart des comptoirs asiatiques, reste économiquement viable et réalise des bénéfices de 7 millions de livres pour 12 millions de livres de chiffre d’affaires.

Bien que toutes ces compagnies tendent à décliner plus ou moins vite, leur âge d’or étant désormais quasiment révolu en cette fin de XVIIIème siècle – sauf pour la britannique – à cause des incessantes guerres entre les grandes puissances européennes que sont l’Angleterre, la France et les Pays-Bas, elles continuent cependant de jouer un rôle majeur dans l’administration des territoires et le développement de la colonisation – pour les compagnies qui détiennent encore ces privilèges. Ainsi, elles constituent un atout majeur de ces pays, grâce à leur puissance navale et financière, qui procèdent ainsi à la colonisation de nouveaux territoires, principalement en Asie, par l’établissement de nombreux comptoirs et parfois la conquête militaire de régions pour s’approvisionner en ressources, cela sans que la métropole n’ait à dépenser trop d’argent. Cependant, elles ne participent que peu ou prou aux conflits qui secouent la planète, sinon lorsqu’elles sont directement visées, et tant leurs hommes d’armes que navires de guerre ne peuvent être mobilisés dans des conflits, à moins qu’iceux soient expressément mus par une volonté de les agresser.

Ci-joint, les effectifs des trois principales compagnies des Indes :

• Vereenigde Oostindische Compagnie, 150'000 employés dont 50'000 mercenaires, 40 navires de guerre, 500 navires de transport
  
• British East India Company, 67'000 employés dont 20'000 mercenaires, 20 navires de guerre, 300 navires de transport
  
• Compagnie française pour le commerce des Indes orientales, 40'000 employés dont 12'000 mercenaires, 10 navires de guerre, 150 navires de transport.