[Rencontre] Sommet de Bissau
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[Rencontre] Sommet de Bissau
República Portuguesa
Sommet de Bissau
……….Au mois de janvier 1961, le gouvernement d'António de Oliveira Salazar connut un événement déterminant et malheureux. En effet, Amílcar Cabral, secrétaire général du Parti africain pour l'indépendance de la Guinée et des iles du Cap-vert fondé en 1956 avec Luís Cabral, Aristides Pereira, Abilio Duarte et Elisée Turpin, a annoncé le début de la lutte armée à l'encontre du pouvoir portugais pour la « libération » de la Guinée portugaise (ou Guinée-Bissau, du nom de la capitale de ce territoire ultramarin) ainsi que des îles du Cap-vert. Cette formation politique d'inspiration marxiste, considérée comme illégale au Portugal depuis 1959 suite aux manifestation de Pijiguiti, a donc décidé d'arrêter complètement les négociations en cours vis-à-vis des compétences des territoires ultramarins pour se jeter dans la lutte armée : au mois de janvier, plusieurs centaines de rebelles en provenance de la République de Guinée (ou Guinée-Conakry, du nom de la capitale de cette nation indépendante) ont commencé leur lutte dans le sud du pays, s'emparant par surprise de la ville de Quebo, ville faiblement peuplée située dans le sud du pays, et possédant un aéroport de piètre qualité. En plus de cette attaque directe, le PAIGC met en œuvre une campagne de propagande qui emporte aujourd'hui l'adhésion de près de 50 000 citoyens habitant dans les campagnes méridionales, principalement d'ethnies peul et mandingue. Tandis que le Portugal contrôle la majorité du territoire, et est soutenu par les colons blancs, les mestiços et l'ethnie manjaque, la situation risque très rapidement de dégénérer, et ce notamment à cause du soutien évident du voisin guinéen.
……….Cependant, l'administration salazariste était déterminée à tenter la voie pacifique avant toute évolution du conflit dans le mauvais sens. Actuellement, le Portugal est dans une posture confortable : une majorité extrême de la population soutient le gouvernement de la métropole et l'autorité ultramarine à Bissau, le pays connait un développement économique sans précédents et la sécurité est assurée dans la province africaine par les forces de police, les effectifs de la Garde nationale (la gendarmerie portugaise), les agents de la PIDE et le détachement des forces armées présent en permanence sur place. Malheureusement, toute opposition frontale et armée serait un frein à cette expansion lusophone. La Guinée-Conakry joue alors un rôle déterminant pour Lisbonne : radicalement opposée politiquement à l'idéologie de Salazar, la République du président Touré soutient sans hésitation la guérilla du PAIGC, entrainant peu à peu la province ultramarine dans la guerre civile. Toutefois, les récents événements subis par Conakry, notamment le blocus de la République française, montrent que la position du jeune État africain, qui est dans une phase formidable de développement grâce à l'économie dirigée, reste fragile. En conséquence, il est clair pour Lisbonne qu'une solution pacifique peut être trouvée : d'un côté, le Portugal veut trouver la paix immédiate en Guinée-Bissau ; de l'autre, un élargissement des partenaires diplomatiques et économiques de la Guinée-Conakry lui permettrait d'éviter à l'avenir des épisodes désastreux tel que le blocus de 1961. Ainsi, c'est par une entrevue secrète menée à Bissau en ce mois de décembre 1961 que Salazar espère trouver un terrain d'entente avec le président Touré. Avant tout développement de nos relations dans le sens d'une troisième voie louable, il est clair pour l'administration lusophone que des marques de bonne foi permettraient de rétablir la confiance : de ce fait, nous proposons dans un premier temps un transfert des éléments perturbateurs entre nos nations. D'un côté, le Portugal redonnerait à la justice guinéenne le général Bodjola et ses fidèles pour qu'ils soient jugés pour leurs crimes ; de l'autre, Conakry arrêterait son soutien militaire au PAIGC et organiserait le retour des cadres de ce parti en territoire ultramarin, pour qu'ils soient réintégrés dans un processus pacifique de paix. Si une entente est trouvée sur ce point, des négociations plus longues pourraient déboucher sur un accord de coopération économique pour garantir un développement puissant et indépendant de l'Ouest africain.
……….Cependant, l'administration salazariste était déterminée à tenter la voie pacifique avant toute évolution du conflit dans le mauvais sens. Actuellement, le Portugal est dans une posture confortable : une majorité extrême de la population soutient le gouvernement de la métropole et l'autorité ultramarine à Bissau, le pays connait un développement économique sans précédents et la sécurité est assurée dans la province africaine par les forces de police, les effectifs de la Garde nationale (la gendarmerie portugaise), les agents de la PIDE et le détachement des forces armées présent en permanence sur place. Malheureusement, toute opposition frontale et armée serait un frein à cette expansion lusophone. La Guinée-Conakry joue alors un rôle déterminant pour Lisbonne : radicalement opposée politiquement à l'idéologie de Salazar, la République du président Touré soutient sans hésitation la guérilla du PAIGC, entrainant peu à peu la province ultramarine dans la guerre civile. Toutefois, les récents événements subis par Conakry, notamment le blocus de la République française, montrent que la position du jeune État africain, qui est dans une phase formidable de développement grâce à l'économie dirigée, reste fragile. En conséquence, il est clair pour Lisbonne qu'une solution pacifique peut être trouvée : d'un côté, le Portugal veut trouver la paix immédiate en Guinée-Bissau ; de l'autre, un élargissement des partenaires diplomatiques et économiques de la Guinée-Conakry lui permettrait d'éviter à l'avenir des épisodes désastreux tel que le blocus de 1961. Ainsi, c'est par une entrevue secrète menée à Bissau en ce mois de décembre 1961 que Salazar espère trouver un terrain d'entente avec le président Touré. Avant tout développement de nos relations dans le sens d'une troisième voie louable, il est clair pour l'administration lusophone que des marques de bonne foi permettraient de rétablir la confiance : de ce fait, nous proposons dans un premier temps un transfert des éléments perturbateurs entre nos nations. D'un côté, le Portugal redonnerait à la justice guinéenne le général Bodjola et ses fidèles pour qu'ils soient jugés pour leurs crimes ; de l'autre, Conakry arrêterait son soutien militaire au PAIGC et organiserait le retour des cadres de ce parti en territoire ultramarin, pour qu'ils soient réintégrés dans un processus pacifique de paix. Si une entente est trouvée sur ce point, des négociations plus longues pourraient déboucher sur un accord de coopération économique pour garantir un développement puissant et indépendant de l'Ouest africain.
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Alaminsk- Grand Consul
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Re: [Rencontre] Sommet de Bissau
République de Guinée
Le premier ministre Ismaël Touré s'étant déplacé à Bissau pour l'occasion exprima tout d'abord sa joie face aux tentatives de discussion du Portugal, cependant Mr Touré trouve choquant le fait que à aucun moment dans le préambule de cette rencontre la questions de l'indépendance de la Guinée-Bissau et du Cap-vert n'est mentionnée. Il rappel alors que les considérations économiques Portugaise n'intéresse nullement la Guinée et que le président Touré n'acceptera jamais un accord sans la garantie de l'indépendance de ces territoires car l'exploitation est plus grave que la pauvreté. Le Portugal doit bien comprendre que c'est une nation coloniale qui n'est plus au niveau de son ancienne grandeur et que donc elle ne peut plus contrôler toutes ses colonies, le conflit de Goa l'ayant bien démontré.
Aussi la trahison du PAIGC ne sera jamais entreprise par la Guinée, seul l'indépendance réglera tout cela ce qui montrerait une envie Portugaise d'effectuer un dialogue.
Le premier ministre Ismaël Touré s'étant déplacé à Bissau pour l'occasion exprima tout d'abord sa joie face aux tentatives de discussion du Portugal, cependant Mr Touré trouve choquant le fait que à aucun moment dans le préambule de cette rencontre la questions de l'indépendance de la Guinée-Bissau et du Cap-vert n'est mentionnée. Il rappel alors que les considérations économiques Portugaise n'intéresse nullement la Guinée et que le président Touré n'acceptera jamais un accord sans la garantie de l'indépendance de ces territoires car l'exploitation est plus grave que la pauvreté. Le Portugal doit bien comprendre que c'est une nation coloniale qui n'est plus au niveau de son ancienne grandeur et que donc elle ne peut plus contrôler toutes ses colonies, le conflit de Goa l'ayant bien démontré.
Aussi la trahison du PAIGC ne sera jamais entreprise par la Guinée, seul l'indépendance réglera tout cela ce qui montrerait une envie Portugaise d'effectuer un dialogue.
Mopper- Haut Commissaire
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Re: [Rencontre] Sommet de Bissau
République de Guinée
Le premier ministre Ismaël Touré après consultation des résultats économiques Guinéen, se dit près à négocier avec le gouvernement portugais pour la pacification de la Guinée-Bissau et du Cap-vert sous les termes suivant :
- Réintroduction du PAIGC comme partie politique légal au Portugal.
- Livraison du Général Bodjola aux autorités Guinéennes.
- Livraison d'Amilcar Cabral aux autorités Portugaises.
Pour sceller cette accord et ce tournant des relation entre la Guinée et le Portugal le premier ministre Ismaël Touré aimerais l'implantation du usine d'alumine à Conakry.
Le premier ministre Ismaël Touré après consultation des résultats économiques Guinéen, se dit près à négocier avec le gouvernement portugais pour la pacification de la Guinée-Bissau et du Cap-vert sous les termes suivant :
- Réintroduction du PAIGC comme partie politique légal au Portugal.
- Livraison du Général Bodjola aux autorités Guinéennes.
- Livraison d'Amilcar Cabral aux autorités Portugaises.
Pour sceller cette accord et ce tournant des relation entre la Guinée et le Portugal le premier ministre Ismaël Touré aimerais l'implantation du usine d'alumine à Conakry.
Mopper- Haut Commissaire
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Re: [Rencontre] Sommet de Bissau
República Portuguesa
Sommet de Bissau
……….Le gouvernement d'António de Oliveira Salazar est heureux de voir que le chef du gouvernement guinéen, Ismaël Touré, sut prendre la bonne décision en cette année 1962. Comme convenu lors de ces accords secrets, les éléments perturbateurs sont échangés à l'heure actuelle à la frontière guinéenne, dans la ville de Buruntuma dans le nord-est du territoire ultramarin portugais. Le général Bodjola et ses lieutenants sont ainsi remis aux autorités de Conakry, tandis que la République guinéenne cède de même Amilcar Cabral et ses soutiens à Lisbonne, dans le but d'une réintroduction du Parti africain pour l'indépendance de la Guinée et du Cap-Vert dans le processus démocratique lusophone. Comme le veulent l'usage et le caractère secret de cette entente, aucun autre pouvoir autres que les exécutifs guinéen et portugais n'est informé de ces tractations, aussi bien en interne qu'à l'étranger. Ces échanges nécessaires étant faits pour la paix, une nouvelle relation s'établit alors entre nos deux nations qui prendra un bon supplémentaire en janvier 1963 lorsque les premiers accords économiques entre nos pays pourront être scellés officiellement par le biais d'un traité ; mais déjà, le gouvernement a ordonné aux corporations portugaises opérant à l'étranger de réunir les capitaux nécessaires à la construction d'une usine d'alumine à Conakry.
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Alaminsk- Grand Consul
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