Évènements d’Algérie
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Évènements d’Algérie
Évènements d’Algérie
(1954 – en cours)
Contexte du conflit
................Le 25 juillet 1954, dans une modeste villa du Clos Salambier, un misérable quartier musulman d'Alger, vingt-deux Algériens (les « Cinq » du début, Mostefa Ben Boulaïd, Mohamed Boudiaf, Larbi Ben M'Hidi, Didouche Mourad et Rabah Bitat, ont beaucoup recruté) se prononcent « pour la révolution illimitée jusqu'à l'indépendance totale ». C'est de ce jour-là que date véritablement la guerre d'Algérie. Les chefs de régions sont désignés: Aurès-Némentchas : Ben Boulaïd, Département Nord-Constantinois : Rabah Bitat, Kabylie : Krim Belkacem, Algérois-Orléansvillois : Didouche Mourad, Oranie : Larbi Ben M'Hidi. Fin octobre, ces cinq responsables décident de créer l’« ALN » (Armée de libération nationale). Le 15 octobre 1954, le C.R.U.A. se transforme et devient le F.L.N. : « Front de libération nationale ». Les revendications de l'organisation comportent : reconnaissance de la nationalité algérienne, ouverture de négociations, libération des détenus politiques. Les Français demeurant en Algérie pourront choisir leur nationalité, Français et Algériens obtenant des droits égaux. Sont définis les cibles qui devaient être attaqués dans la nuit du 31 octobre au 1er novembre. Ils avaient prévu, en accord avec la Délégation extérieure, d’en faire l’annonce à la radio du Caire le jour du déclenchement de la Révolution. Plus de trente attentats ont lieu, dans la nuit du 31 octobre au 1er novembre 1954, en différents points du territoire algérien. Bilan : huit tués, dont pour moitié des civils, et des dégâts matériels. L'opinion s'émeut surtout de l'attaque du car Biskra-Arris, dans les Aurès, principal foyer de l'insurrection : deux passagers, le caïd Hadj Sadok, ancien lieutenant de l'armée française, et l'instituteur Guy Monnerot sont abattus. Une proclamation diffusée dans la presse revendique ces actions au nom d'un mystérieux groupe : le FLN, Front de libération nationale. Son but : l'indépendance d'un « État algérien souverain démocratique et social dans le cadre des principes islamiques ». Et ce, « par tous les moyens ». Personne, en France ou en Algérie, ne pense qu'une guerre vient de commencer.
................Président du Conseil depuis le 18 juin 1954, Pierre Mendès France est surpris par la révolte algérienne. Il affirme aussitôt avec force que « l'on ne transige pas quand il s'agit de défendre la paix intérieure de la nation, l'unité et l'intégrité de la République » Son ministre de l'Intérieur, François Mitterrand, en visite en Algérie le 12 novembre 1954 réagit brutalement : « l’Algérie, c’est la France !, la négociation avec les rebelles c'est la guerre. » Des renforts sont acheminés, des milliers de nationalistes arrêtés. Mais 99 % d'entre eux n'ont aucun rapport avec le FLN. Car Mitterrand, à l'image de presque tous les responsables, se trompe : il croit que les attentats sont liés au MTLD (Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques), le parti du vieux nationaliste Messali Hadj, et que leur tête pensante est au Caire, autour de Ben Bella. Pierre Mendès France propose aussi un plan de réformes en faveur des musulmans, ce qui occasionne sa chute, le 6 février 1955. Son tombeur est René Mayer, député de Constantine, représentant de la ligne dure des pieds noirs : foin des réformes, d'abord la répression. Alors que la chambre vote la défiance, un Mendès France écarté du pouvoir a ces mots : « en Afrique du Nord... soit il y aura une politique de réconciliation... soit une politique de force et de répression - avec toutes ses horribles conséquences. » Dans les premiers temps, les hommes du FLN visent principalement les musulmans proches des Européens. De novembre 1954 à avril 1955, 414 attentats font 104 tués et 86 blessés par les musulmans. Le but de ces opérations est de terroriser la population indigène francophile et de séparer les deux populations. Les Européens ne sont pas visés en tant que tels, mais en tant que représentants de l'ordre colonial comme les policiers, les élus et les fonctionnaires. Néanmoins, rapidement, des civils sont également victimes des embuscades. Après quelques mois, les rebelles sont en difficulté cernés par des forces de police beaucoup plus nombreuses. En dehors du Nord-Constantinois, le calme règne. S’engage alors un violent conflit.
Belligérants
République française
- Forces en présence:
- Armée de terreHommes mobilisés : 470’000 soldats ; 90'000 harkis
Chars de combat :
- 200 M4 Sherman
- 50 M24 Chaffee
Véhicules de transport / de combat :
- 200 Panhard EBR
- 200 AML 60
- 100 AMX 13
- 200 Daimler Ferret
Artillerie :
- Howitzer 105mm M2A1
- Obusier de 105mm TF50
- Obusier de 155mm HM1
Armée de l’airAvions de chasse et bombardiers :
- 12 F-84F Thunderstreak
- 24 F-100 Super Sabre
- 12 Super Mystère B2
- 4 SO 4050 Vautour
- 24 F-86 Sabre
Hélicoptères :
- 12 Sikorsky G-34
- 12 Sikorsky H-19
- 24 Bell 47
Marine nationale- 1 porte-avions nucléaire de classe Shtorm
- 1 porte-avions Arromanches
- 1 cuirassé Jean Bart
- 1 croiseur Montcalm
- 6 escorteurs
- 2 sous-marins
Front de Libération Nationale
- Forces en présence:
- Armée de libération nationaleHommes mobilisés : 90'000 hommes
Evènements notables récents
- 6 février 1959 : lancement du Plan Challe, du nom du général Challe, chargé de l’exécution des opérations.
Sirda- Modérateur
- Messages : 2622
Date d'inscription : 18/09/2011
Re: Évènements d’Algérie
République française
● Opération Trident ●
● Opération Trident ●
................Depuis le 6 février 1959, l’Etat-major français a lancé de vastes actions militaires contre le Front de Libération Nationale, et sa branche armée, désignées dans leur intégralité sous l’appellation du Plan Challe, du nom du Général Maurice Challe, général d'aviation nommé au commandement militaire de l'Algérie. Icelui a entrepris de réduire les forces des wilayas, en mettant fin au partage de facto du territoire algérien entre les régions occupées en permanence par les forces de l'ordre et les prétendues zones interdites servant de refuge aux unités rebelles. Il s'agissait d'alléger le quadrillage des régions déjà pacifiées pour augmenter les réserves générales et de leur faire occuper en force, pendant plusieurs mois, chacun des massifs montagneux où s'abritaient les compagnies et les commandos zonaux de l'ALN. Ces unités étaient obligées de se disperser, et de se cacher, puis de sortir à la recherche des ravitaillements et de s'exposer à des embuscades. Ainsi, leur taille fut réduite à celle de sections, comme c'est déjà le cas aux environs des barrages électrifiés. Pour plus d'efficacité, les réserves générales devaient se concentrer sur chaque massif montagneux en allant de l'ouest vers l'est, de la wilaya la plus faible vers celles qui étaient les plus fortes. Dans un deuxième temps, des commandos de chasse formés par les troupes des secteurs ou par les réserves générales et comprenant une forte proportion de musulmans, souvent des ralliés, continuaient à traquer les restes des unités rebelles. Certaines sections administratives spécialisée dites SAS renforcées prennent ensuite la responsabilité du maintien de l'ordre avec leurs harkas à la place des troupes de secteur dans un quartier de pacification. Dès le lancement des opérations, le gouvernement a prévu de systématiser la mise en œuvre de centres de regroupement des populations situées dans les zones rurales les plus éloignées, à l’initiative des préfets responsables du maintien de l’ordre, afin d'isoler les unités du FLN et de les priver de leur principale source d’approvisionnement et de soutien. Ces habitants étaient alors placés sous la protection de l’armée française ou d’un maghzen dans le cas où le regroupement se faisait à proximité d’une section administrative spécialisé, cela pour vider des régions de leurs habitants afin de priver l’ALN de soutiens, d’approvisionnements, etc. Au total, à l’été 1960, près de deux millions d’algériens sont regroupés dans ces camps, à la merci des conditions d'alimentation prévue par l'administration, et celle-ci est souvent insuffisante, entraînant des carences alimentaires et forte mortalité infantile.
................La première opération, dite Couronne, s’était déroulée du 6 février au 6 février 1959, dans la wilaya V, avant de continuer du 18 avril au 19 juin dans la wilaya IV avec l’opération Courroie, suivie, pour éviter un repli vers l'est des unités kabyles, de l'opération Étincelle, qui traita le mont du Hodna, reliant la wilaya III à la wilaya I, du 8 au 20 juillet, puis l'opération Jumelles s'appesantit sur la wilaya III, du 22 juillet 1959 à la fin de mars 1960. Peu après, les opérations Pierres précieuses, repsectivement Rubis, Saphir, Turquoise, Émeraude et Topaze s’abattirent sur la wilaya II, entre le 6 septembre et le 9 novembre 1959, jusqu'en avril 1960. Dès la fin de ces opérations, le général Challe, accompagné des généraux Jean Crépin et Jacques Massu ainsi que du colonel Yves Godard, a lancé une nouvelle vague d’opérations impliquant plus de deux cent mille soldats accompagnés de cinquante milles harkis dans l’Ouarsenis et sur l’Atlas saharien avec les opérations Cigale et Prométhée, et, après l’opération Flammèches dans les monts du Hodna, a concentré le gros des troupes sur les wilaya I et II avec l’opération Trident, laquelle vise à briser définitivement l’ALN, déjà fortement affaiblie depuis le lancement du Plan Challe, lequel est, jusqu’à présent, une victoire militaire éclatante. La constitution des lignes Morice puis Challe à la frontière tunisienne bloquent désormais tout passage de troupes indépendantistes de l’ancien protectorat français vers les départements français d’Algérie. La mise en œuvre du plan repose sur deux éléments essentiels : le renseignement et la mobilité des troupes. Le renseignement est placé sous la responsabilité du centre de coordination interarmées, représenté, aux échelons régionaux, par les dispositifs opérationnels de protection, qui travaillent avec les officiers de renseignements des unités. Les informations obtenues lors des interrogatoires de prisonniers permettent d'étudier minutieusement les zones de déplacement et de refuge des unités de l'ALN. Les troupes d'intervention seront alors envoyées dans les délais les plus rapides, notamment par hélicoptère, tandis que les commandos de chasse constitués par les harkis - Algériens musulmans engagés aux côtés de l'armée française régulière - pourront traquer l'adversaire dans les terrains les plus difficile. Les ordres sont évidemment clairs : il faut purifier cette région de ses éléments nuisibles, regrouper les populations dans des camps, raser les villages, torturer autant que nécessaire, voire tuer, pour obtenir des renseignements, et répéter indéfiniment ce mode opératoire jusqu’à ce que le FLN soit définitivement vaincu dans la région.
- Carte:
Sirda- Modérateur
- Messages : 2622
Date d'inscription : 18/09/2011
Re: Évènements d’Algérie
[/quote]Modération
Les opérations françaises en Algérie mises en œuvre dans le plan Challe sont d’ores et déjà un succès global. De nombreux insurgés algériens sont tués ou blessés dans les combats tandis que des armes sont massivement saisies dans les maquis. Le potentiel militaire de l’ALN est donc sérieusement atteint dans l’ensemble des wilayas par ces opérations de l’armée française tandis que le moral de ses hommes baisse assez sensiblement.
Toutefois les algériens ne restent bien entendu pas sans réagir. Les combats sont féroces et il est souvent nécessaire pour les français d’engager de très forts effectifs pour ratisser les wilayas. De plus, les combattants de l’ALN s’adaptent bien souvent aux techniques françaises. Cette adaptation passe notamment par la formation de groupes de combat beaucoup plus restreints ( quelques hommes seulement ) et mobiles ainsi que par divers techniques de dissimulation et de contournement. Parfois, les algériens remportent même quelques succès ponctuels notamment basés sur l’infiltration par des membres du FLN des forces auxiliaires autochtones combattant auprès des français, cette infiltration menant parfois à la prise très temporaire d’un poste avancé ou autre point de contrôle permettant notamment de récupérer armes, matériels et munitions, choses dont les partisans de l’ALN manquent souvent cruellement.
Dans les régions déclarées pacifiées le FLN parvient également difficilement mais tout de même réellement à reconstituer quelques petits groupes combattants et des réseaux clandestins, preuve de l’adaptation des insurgés aux nouvelles méthodes françaises. Ces petits groupes se signalent parfois par quelques coup de main poncutels. A terme il sera ainsi sans doute nécessaire à la France de lancer de nouvelles campagnes de pacification, et à court terme il est clair que seul un déploiement massif permanent de troupes françaises en Algérie permettra de tenir les départements algériens. Malgré l’affaiblissement global du FLN dont les capacités militaires sont sensiblement réduites, ce dernier est en effet désormais profondément ancré dans le pays et il sera très difficile de l’en extirper totalement.
De toute manière les opérations françaises se poursuivent dans le cadre du plan Challe, au moins jusqu’en 1961.
Sur le plan plus humain les regroupements forcés de population dans des conditions précaires et les exactions des forces françaises jouent également en défaveur des troupes françaises. Nombre d’algériens éprouvent en effet de la sympathie pour les résistants au vu de leur sort et leur rancœur envers la France n’en sort que grandie, sapant en grande partie le travail engagé par le colonisateur depuis le début des « évènements » pour se donner une bonne image dans les régions reculées ( construction de quelques infrastructures, aide médicale etc ). En France même de nombreuses familles désapprouvent également cette guerre lointaine dans laquelle de nombreux appelés du contingent sont sacrifiés.
Pertes algériennes : environ 20,000 tués à l’heure actuelle, environ 7,000 prisonniers, plus de 15,000 armes récupérées.
Pertes françaises : environ 5,000 tués
Jhe- Administrateur
- Messages : 1135
Date d'inscription : 25/04/2015
Re: Évènements d’Algérie
المَمْلَكَةُ المَغْرِبِيَّة
Al Mamlaka al Maghribya
Le Royaume du Couchant
Le Roi se dit grandement touché par la violence employée dans la province d'Alger. Bien que le Maroc ait de grande revendication sur certaines villes, il est insoutenable d'observer des amis et un peuple frère se heurter à de violent combats sanglant.
Le Royaume du Maroc espère vivement la mise en place de dialogue à fin de trouver une solution à ce problème d'envergure et appel à ce que les pays réagissent de même.
Al Mamlaka al Maghribya
Le Royaume du Couchant
Le Roi se dit grandement touché par la violence employée dans la province d'Alger. Bien que le Maroc ait de grande revendication sur certaines villes, il est insoutenable d'observer des amis et un peuple frère se heurter à de violent combats sanglant.
Le Royaume du Maroc espère vivement la mise en place de dialogue à fin de trouver une solution à ce problème d'envergure et appel à ce que les pays réagissent de même.
Invité- Invité
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