[Rencontre] Sommet de Nicosie

Fédération de Russie


Syrie


Il est temps de discuter de l'avenir de la Syrie avec recul, la Fédération de Russie soutient l'Etat Syrien dans sa lutte incessante pour le triomphe de l'ordre sur l'anarchie contre les rebelles et terroristes, mais il est temps de composer et de trouver une solution à ce conflit qui n'a que trop longtemps duré. Voici la proposition russe :

La Syrie sera conduite vers une fédéralisation suite à un cessez le feu et une période de transition, son centre de gravité demeurera Damas, renforcé par la guerre civile. Une constitution accordant une place à chaque ethnie et confession dans le nouvel Etat garantira par le droit la bonne tenue d'une réforme progressive de l'administration alors squelettique ainsi que la tenue d'élections suite à la période de transition nécessaire à la réorganisation et la pacification du pays alors encore troublé par des éléments terroristes. Les participants reconnaîtrons l'intégrité de l'Etat Syrien et de ses frontières nationales, écornées par l’interventionnisme de l'occident et de la Turquie. Le bail des bases russes sera reconduit par le gouvernement élu suite aux élections prochaines et les gouvernement suivants, la famille Assad en son intégralité sera protégée par la Russie et l'Etat Syrien contre son retrait du pouvoir. La Russie se portera garante de son allié Syrien.

Fédération de Russie


Syrie


Un territoire Autonome Kurde est acté avec l'accord de la Syrie depuis quelques jours déjà, en ce sens il disposera d'une situation très favorable à son épanouissement. Concernant la Constitution, la Russie accepte sur un principe relativement symétrique que si les chrétiens disposent de 20% des sièges au Parlement il en va de même pour les courants chiites et les alaouites qui disposeraient d'une représentation de 25%. Sur ce principe, les sunnites disposeraient de 45% des sièges, 10% des sièges serraient octroyés au parti, qu'importe son orientation et sa confession, qui parviendrait en première place aux élections. Toutes les confessions seraient reconnues et défendues, sur le principe d'un Etat laïque. Les élections seront organisées en toute légalité et soumises au contrôle de l'ONU, des observateurs internationaux parmi lesquels des américains y seront mandatés.

Néanmoins, la Russie ne peut considérer la Syrie sans considérer ses bases et donc sa position au Moyen Orient. Ainsi, elle se réservera à agir dans le cadre d'un appel officiel d'un gouvernement de l'Etat Syrien à agir pour préserver la stabilité du territoire et l'intégrité de ses bases. Enfin, la guerre n'étant plus une issue au conflit mais la source de tous les maux, l'Iran ne peut que souscrire, dans notre optique, à une stabilisation de la région, trop longtemps exposée aux conflits inter-confessionnels. Pour autant, notre ligne diplomatique ne sera pas dictée à ce sommet, le cas syrien est momentanément séparé du reste du monde puisqu'il s'agit pour l'heure du seul sujet abordé. La question des réfugiés est une question fondamentale, ces gens campent dans l'Europe et le Moyen-Orient, leur détresse est équivalente à celle de la société syrienne dans son ensemble, ravagée par la guerre. Aussi, la Russie mettra en place un mécanisme de soutien au développement pour la Syrie et agira directement pour relever les territoires ravagés.

................ « – Aucun plan de paix ne peut être trouvé si toutes les parties du conflit ne sont pas représentées autour d'une même table, à commencer par la Syrie ainsi que les différents mouvements rebelles » , a déclaré Jean-Yves Le Drian, ministre de l'Europe et des Affaires étrangères de la République française, avant de poursuivre en affirmant que « – Toute solution qui pourrait être trouvée sans l'accord expresse de ces différentes entités n'aurait de facto aucune valeur juridique, et ne pourrait ni lier le régime de Damas, ni les groupes rebelles. La Fédération de Russie n’a, hélas, aucune délégation de la part de Bachar Al-Assad pour négocier en son nom, tout comme ni les Etats-Unis d’Amérique, ni la France, n’ont reçu une telle délégation des groupes rebelles, et le résultat de ce sommet ne saurait être considéré que comme une déclaration d’intention, et rien de plus. » Nonobstant ces quelques considérations, la France a salué l’initiative russe, qualifiée de nécessaire par la délégation française, puisque malgré les détails soulevés, la situation en Syrie ne saurait être résolue qu’avec un véritable accord des principales puissances intervenants dans ce conflit, tant du côté syrien que rebelle, pour pousser ces derniers à adopter les comportements adéquats pour que cesse enfin de conflit meurtrier et dévastateur. Si l’idée de fédéralisation et d’établissement d’un régime similaire à celui pratiqué au Liban intéresse grandement Paris, le ministre des affaires étrangères a toutefois tenu à défendre une vision davantage nationaliste, en expliquant que « – Les guerres au Moyen-Orient sont majoritairement liées à l’absence de tout Etat-nation, à l’exception d’Israël, dans la région, provoquant ainsi des conflits armés entre les différents peuples qui composent chaque Etat, diversifiés dans leur ethnie et leur religion, bien plus que de simples combats en faveur de la démocratie ou de dictatures islamiques. La solution la plus viable au long terme est, selon Paris, l’éclatement de la Syrie en quatre nouveaux Etats homogènes : le Rojava – territoire des kurdes –, le territoire des Alaouites, le territoire des Druze et une Syrie sunnite. »

Spoiler:

................Cependant, la France est consciente qu’un tel projet serait très difficile à mettre en œuvre, d’autant plus qu’il occulterait les chrétiens d’Orient, qui se retrouveraient dès lors sans Etat-nation – bien que Paris estime que le Liban est leur patrie historique, et qu’il faudrait déplacer ces chrétiens dans ce pays, en échange du déplacement des sunnites et des chiites s’y trouvant vers les Etats correspondants au Moyen-Orient. Ainsi, face à ces problèmes, le ministre des affaires étrangères a également proposé une fédéralisation de la Syrie, sur le modèle de la partition du pays susmentionné, lesdits territoires devenant alors des provinces largement autonomes, et Damas, quant à elle, devenant une ville franche syrienne, directement dépendante du pouvoir fédéral. Evidemment, le Parlement serait composé de représentants de chaque grande province autonome, proportionnellement à leur importance démographique dans le pays, tandis qu’un certain pourcentage serait réservé aux chrétiens afin de permettre leur représentation. De même, il serait nécessaire de réserver certaines charges à certaines religions ou ethnies, comme au Liban, par exemple la présidence de la République à un sunnite, le poste de premier-ministre à un chiite – Druze ou alaouite –, la présidence de la chambre haute à un kurde et la présence de la chambre basse à un chrétien.