[x] République Démocratique Allemande / Deutsche Demokratische Republik

DEUTSCHE DEMOKRATISCHE REPUBLIK

CARTE

HYMNE NATIONAL

Au sortir de la guerre le Reich est démembré ; il perd de vastes territoires à l’Est rattachés à la nouvelle Pologne, l’Autriche, puis est divisé en 2 zones d’occupations : une à l’extrême-ouest dirigée par les Alliés et une représentant les ¾ de l’Allemagne allant des frontières de la Ruhr à l’Oder-Neisse elle, administrée par les Soviétiques. L’Allemagne est le grand perdant de cette guerre et à sa capitulation n’est plus qu’un champ de ruines. Les soldats de l’Armée Rouge se livrent à des massacres d’Allemands en représailles, les villes sont pillées, les femmes violées. Une véritable purge se met en place afin d’asseoir l’autorité soviétique et dénazifier le pays. Des grands procès ont lieu pour juger les criminels de guerre nazis ou les hauts dignitaires ; la notion de « crime contre l’Humanité » est inventée pour ce qui est de la participation à l’extermination des Juifs.

Peu à peu le communisme est intégré afin d’ouvrir la voie à une reconstruction politique et sociale favorable à l’URSS en s’appuyant sur la résistance antinazie allemande souvent pro-soviétique et le Parti Communiste Allemand en exil jusqu’à présent. Dès la reconstruction du pays des réformes agraires se mettent en place et exproprient les propriétaires terriens. Néanmoins de nombreux Allemands « de l’est » fuient la zone d’occupation soviétique pour rejoindre la zone alliée, en réponse l’URSS bloque le pays dès 1947. En outre les relations entre l’URSS et les Alliés sont très tendues et la frontière entre les deux zones est le point central de ces tensions. Si la zone est administrée par l’URSS, 2 ans après la fin de la guerre la vie politique reprend un rôle central, le Parti Communiste Allemand est le seul du pays et tend vers la constitution d’une nouvelle République Allemande. Cette dernière est décidée le 12 janvier 1949, à l’Hôtel de Ville de Berlin, capitale : la République Démocratique d’Allemagne est proclamée avec à sa tête Walter Ulbricht, secrétaire général du Parti Communiste Allemand. La Stasi est mise en place la même année afin de surveiller au mieux les 50 millions d’allemands de RDA. Cette décision est prise par Staline en réponse de la formation d’une nation allemande par les Alliés au sein de leur conjointe zone d’occupation : la République Fédérale d’Allemagne (RFA) pro-Alliés. A cet instant un peuple se regarde depuis deux pays différents.

L’économie est totalement détruite et n’est plus vouée qu’à la reconstruction, plus de 4 ans seront nécessaires pour que la reconstruction soit achevée bien que la RDA garde de lourds stigmates de la guerre. Son industrie et son agriculture sont rapidement remis en état de marche au service de la reconstruction. L’immigration d’Allemands de Pologne n’arrange pas une pénurie grave de logements et de vivres, 2 millions d’Allemands sont sans logements et l’URSS est obligée d’approvisionner la RDA en vivres. L’Armée Allemande est elle aussi complètement démembrée, les prisonniers sont nombreux et envoyés dans les camps d’emprisonnement soviétiques. Une armée allemande est refondée dès la proclamation de la RDA, constituée d’une force solide mais régulée et encadrée par Moscou qui maintient une présence militaire sur le pays.

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Effectif des forces armées :

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Équipement :

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Friedrich Engels a écrit:"Pour faire du socialisme une science, il fallait d'abord le placer sur un terrain réel"

"Toutes les forces pour la construction du socialisme"
Affiche de propagande en faveur du Premier Plan Quinquennal

Malgré les douleurs, malgré les peines et malgré les souffrances endurés, le peuple allemand est toujours debout. Il est toujours debout et aujourd'hui, il va se lancer dans une fantastique entreprise, une entreprise titanesque. Le pays de Marx & Engels, les pères fondateurs du socialisme scientifique, va se lancer officiellement dans la construction du socialisme en République Démocratique Allemande.  Depuis sa création officielle il y a plus d'un an, la RDA a passé cette longue année à panser ses plaies, à tenter de remettre en marche son économie ruiné, ses réseaux de transports détruits, etc etc. La nécessité de la reconstruction a primé sur une réelle orientation socialiste de l'économie. Certes, dans le domaine agricole les junkers et les propriétaires fonciers ont été expropriés et la majeur partie de l'industrie du pays a été intégralement nationalisé, mais cela n'est pas suffisant. Il s'agit désormais de donner un rythme, d'avoir un tempo efficace afin de commencer la construction du socialisme et de faire de la République Démocratique Allemande un pays à l'économie florissante, capable de subvenir avant tout aux besoin du peuple. Après les phases de nationalistes de la terre et des usines, il s'agit d'entreprendre la phase de collectivisation de ces même terres et ces même usines. Dans le domaine industriel, les unités de productions industrielles sont réformées en Volkseigener Betrieb (Entreprise possédé par le peuple) qui sont elles-même intégré dans de plus vastes structures d'entreprises collectives, les  Vereinigung Volkseigener Betriebe (Association des entreprises possédés par le peuple) que l'on nomme plus simplement des Kombinat. Dans l'agriculture, après la nationalisation et l'expropriation sont mises en place les Landwirtschaftliche Produktionsgenossenschaft (Coopérative de production agricole) ainsi que les Volkseigenes Gut (Propriété du peuple entier) : Les LPG sont des coopératives calqués sur le modèle des kolkhozes soviétiques alors que les VG le sont sur le modèle des sovkhozes. L'objectif lancé par la Deuxième Conférence du Parti en ce mois de janvier 1950 est d'augmenter les quotas et les rendements, d'appliquer partout le modèle d'organisation et de gestion socialiste, ainsi que de favoriser l'émulation socialiste. L'objectif est simple, il s'agit maintenant de poursuivre l'effort de la reconstruction et également de faire décoller à nouveau la production sur les cinq années à venir. Lors de la Conférence du Parti, le Secrétaire Général du SED Walter Ulbricht a rappelé que ces efforts doivent être collectifs, que cette phase dans laquelle entre la RDA va être longue et fatigante, mais qu'elle assura pour tout les allemands et les allemandes un niveau de vie supérieure une fois que les rendements et les objectifs auront été accompli, voir dépassé.

Mais, l'émulation socialiste n'est pas ce qui va permettre de remplir le ventre des nombreux travailleurs et travailleuses de la patrie socialiste. En plus de demander un effort collectif de la part du prolétariat urbain et agricole, il faut aussi être en mesure de pouvoir lui donner un niveau de vie satisfaisant. Les destructions causés par la guerre sont encore nombreuses et le nombre de réfugiés qui n'ont toujours pas de toit reste préoccupants. Les tâches de la reconstruction vont donc nécessairement se tourner vers les besoins du peuple. Ces besoins sont assez simple : Lieux de vies, de cultures et habitations. La remise en état des quartiers détruit et la remise à neuf de nombreuses habitations sont à l'ordre du jour. De nouveaux quartiers résidentiels vont être construit et, pour éviter qu'il n'y ait une trop grande population qui s'agglutine dans les villes en attendant de trouver un logement, le gouvernement a décidé qu'une partie de ce surplus sera plus utile dans les campagnes du pays et pour les travaux des champs. De nombreux citadins sont 'encouragés' à partir à la campagne de manière provisoire, le temps de leur trouver un logement. Une fois sur place et dans les coopératives agricoles, ils auront pour tâche d'aider à la production en échange de quoi leur sera fourni un toit provisoire. Outre l'aspect très matériel de ces mesures, il s'agit aussi de donner de la nourriture spirituel à l'ensemble de la population. Cela ne pourra être possible qu'à travers le théâtre, les films, les arts ou également la musique. Les thèmes de références sont principalement la résistance anti-fasciste et le début d'un réalisme socialiste quelque peu calqué sur le modèle soviétique. Outre les politiques urbaines en faveurs des logements, de nouveaux centres de cultures, des bibliothèques, des lieux de détentes ou encore des gymnases seront aménagés pour le bien être du peuple. Avec cela, le Premier Plan Quinquennal 1950 - 1955 de "Construction du Socialisme" à une fiche de route à suivre qui permettra de jeter au fur et rien mesure les bases de conquêtes toujours plus importantes pour le pouvoir des travailleurs à travers tout le pays?

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Programme du Parti Ouvrier Français a écrit:

"[...] Qu'une pareille organisation doit être poursuivie par tous les moyens dont dispose le prolétariat, y compris le suffrage universel transformé en d'instrument de duperie qu'il a été jusqu'ici en instrument d'émancipation [...]"

"Nous votons pour le candidat du Front National de l’Allemagne Démocratique"
Affiche électoral durant les élections générales de 1950

Les élections de Février 1950 ont tenues toutes leurs promesses quand aux attentes démocratiques de l'ensemble de la classe travailleuse de la République Démocratique Allemande, ainsi que des nombreux partis et organisations qui ont pris part à cette consultation électorale. Cette élection doit prouver à l'instar de ce que disait Engels, que le suffrage universel sous le capitalisme n'est qu'un indice de la conscience de classe du prolétariat et que sous le socialisme, il représente exactement le contraire, c'est à dire le taux d'implication du prolétariat dans la construction d'une société nouvelle. Pendant plusieurs semaines, une intense campagne électorale a été organisé par le Front National de l'Allemagne Démocratique et tout les partis et organisations qui y sont représentés. Ces élections doivent enfin doter la République Démocratique Allemande d'un gouvernement stable, ainsi que d'une chambre législative fonctionnelle. Comparé à l'Union Soviétique, la République Démocratique Allemande a fait le choix de n'avoir qu'une seule chambre afin que cette dernière puisse être le relai de la volonté du peuple entre les différentes institutions démocratique dans le pays. Les cinq partis politiques ont participé à la consultation électorale, ainsi que six organisations de masses importantes dans la vie culturelle et politique de l'Allemagne nouvelle. Le taux de participation a atteint des sommets, plus de 90% de la population a décidé de se rendre aux urnes afin de prendre part à cette véritable renaissance démocratique dans le pays. La Volkskammer a 466 sièges à pourvoir et suite au résultat du scrutin, en voici la composition en ce début de Ière Législature de Février 1950 :

Ce résultat a provoqué une certaine amertume du côté des "partis démocratiques" (CDU, LDP, NPDP) qui espéraient avoir une position confortable au sein de la Volkskammer, mais qui se retrouvent en minorité face au SED et à de gros scores de la part des organisations de masses. Quelles sont-elles d'ailleurs, ces fameuses organisations de masses qui font leur entrée en fanfare dans la chambre législative du pays ? Tout d'abord le Freier Deutsche Gewerkschaftsbund (FDGB - Fédération Libre des Syndicats Allemands) qui comme son nom l'indique, regroupe l'ensemble des syndicats à travers tout le pays. Viennent ensuite le Demokratische Bauernpartei Deutschlands (DBD - Parti Démocratique des Paysans Allemands) et le Vereinigung der Gegenseitigen Bauernhilfe (VDGB - Association d'Entraide des Paysans) qui sont les principaux représentants des paysans, fermiers et du prolétariat agricole dans le pays. La Freie Deutsche Jugend (Jeunesse Libre Allemande) est le mouvement de jeunesse à travers le pays pour les 14 à 25 ans et la Demokratischer Frauenbund (DFD - Ligue Démocratique des Femmes d'Allemagne) est le mouvement de masse pour les femmes allemandes, qui promeut des droits élargies pour les femmes ainsi que leur participation plus large dans les institutions du pays. Enfin le Komitee der Antifaschistischen Widerstandskämpfer (KAW - Comité de Résistance des Combattants Antifascistes) regroupe quand à lui d'anciens combattants, internés ou résistants contre le nazisme et cherchant avant tout à combattre les restes du nazisme dans le pays. L'ensemble de toutes ces organisations de masses occupent une large partie de la Volkskammer et seront très certainement à l'avenir, les instigateurs de profondeurs réformes sociales et politiques qui trouveront une oreille attentive de la part du SED. Outre les 90% de participation, les listes communes du NF ont été approuvé à plus de 95% et seulement 5% des votants les ont systématiquement rejetés. Après plus d'une dizaine d'année de régime fasciste et anti-démocratique, ces élections sont là pour prouver que le renouveau démocratique en Allemagne n'est pas qu'une vaine promesse, mais qu'il est surtout générateur de nouvelles perspectives politiques et d'émancipations radicales. Suite à ces élections, l'ancien Président de la Volkskammer Johannes Dieckmann du LPDP a été remercié pour sa brève intérim et son poste échoit désormais à Fritz Ebert, le fils de l'ancien Président du Reich Friedrich Ebert au tout début de la République de Weimar. Ces élections sonnent comme une revanche sur l'histoire...

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Vladimir Illitch Oulianov a écrit:

"Ceux qui entendent résoudre le problème de la transition du capitalisme au socialisme au moyen de lieux communs sur la liberté, l'égalité, la démocratie en général, l'égalité de la démocratie du travail, etc. (comme le font Kautsky, Martov et autres héros de l'Internationale jaune de Berne) ne font que révéler leur nature de petits bourgeois, de philistins, de gens bornés qui, sur le plan idéologique, se traînent servilement à la remorque de la bourgeoisie."

Étendard des Kampfgruppen der Arbeiterklasse

Depuis la création de la République Démocratique Allemande, il n'existe officiellement pas d'armée. Ce sont les troupes de l'Armée Rouge qui servent de force de défense à l'ensemble de l'Allemagne socialiste, dans un esprit de paix, de justice et de fraternité entre les peuple. Seul les unités de la Volkspolizei (Vopo en abrégé) sont des forces actives avec la Stasi et chargés de protéger le pays de ses ennemis intérieurs comme de ses ennemis extérieurs. Aujourd'hui, le Politburo du SED a décidé de faire passer par la Volkskammer une proposition visant à mettre en place les Kampfgruppen der Arbeiterklasse (KdA - Groupes de Combat de la Classe Ouvrière). Cette force paramilitaire composé de volontaires sera formé par des instructeurs soviétiques ainsi que des instructeurs de la Vopo, afin de doter la classe ouvrière allemande d'éléments de défense sur ses lieux de travail et ses lieux de vies. Les membres des KdA seront recrutés dans les entreprises, les ateliers, les fermes coopératives, subiront un entrainement militaire sommaire et auront comme tâche principale d'être une force de milice populaire, devant défendre l'État et la stabilité de la république. La nécessité d'avoir une telle force paramilitaire peut s'expliquer par l'histoire récente de l'Allemagne depuis la fondation de la République de Weimar. Dans les années 20, l'extrême-gauche avait fondé les  Proletarische Hundertschaften (Centuries Prolétariennes) comme force d'auto-défense pendant la période d'agitation révolutionnaire dans le pays. Au moment du Putsch de Kapp, un soulèvement s'était produit dans la Ruhr et la Rote Ruhrarmee (Armée Rouge de la Ruhr) s'était formée, atteignant pas loin de 60 à 70 000 hommes et s'était faîte écraser peu de temps après. C'est le KPD, l'un des ancêtres actuel du SED qui a été à l'origine de cette organisation et qui continuera tout au long des années 20 et le début des années 30, de fournir des organisations de masses et de défense pour la classe ouvrière. L'on peut donc légitiment dire que les KdA sont les successeurs spirituels de cette courte mais forte tradition d'organisation ouvrière, d'armement du prolétariat pour la défense de l'intérêt de la révolution. Une dizaine de milliers de volontaires se sont déjà présentés dans les casernes pour effectuer leurs incorporations. Au moment de leur intégration, ils doivent lire un serment où ils jurent de défendre la légalité socialiste, l'État et les acquis de la révolution, ainsi que de la classe ouvrière. Il s'entraînera au tir, au combat urbain mais recevra également une formation politique poussée : Un soldat du prolétariat doit avoir conscience de pourquoi il tient un fusil, sinon il n'est qu'un criminel en puissance. Dans l'avenir, les KdA pourraient sans doute fournir les premiers contingents de la nouvelle armée démocratique allemande, mais cette question n'a pas encore été soulevé. Les attentes de la population et de l'ensemble du prolétariat, est d'abord de pouvoir assurer sa défense, tant physique que symbolique.

Une gravure représentant la fameuse 'Guerre des Paysans'

Asseoir la légitimité culturelle, politique et idéologique du socialisme en Allemagne n'est pas chose facile. Certes, il est facile pour le SED de pouvoir s'appuyer sur deux figures nationales principales que sont Karl Marx et Friedrich Engels, ainsi que sur la solidité du marxisme-léninisme tel qu'il a été théorisé et appliqué par Lénine et Staline en URSS. Mais, il s'agit aussi de trouver des attaches dans l'histoire nationale allemande, aussi loin qu'elle puisse remonter. C'est dans les tumultes de la Réforme avec l'apparition du protestantisme qu'ont eu lieu au milieu du XVIème siècle, une longue période de soulèvements révolutionnaires de la part de la paysannerie et d'éléments plébéiens. La Deutscher Bauernkrieg (Guerre des Paysans Allemands) dure de 1524 à 1526 et enflamme le Saint-Empire Romain Germanique par ses violences et ses volontés profondes de réformes morales, sociales, religieuses mais aussi politiques. Engels y a consacré un ouvrage et la République Démocratique Allemande peut se référer sans problème à cette glorieuse épopée : Joß Fritz, Thomas Muntzer, Florian Geyer ou encore Michael Gaismair sont des noms et des leaders qui ont donné souvent leurs vies dans des insurrections armées, en tant que chef religieux, politique ou militaire. Chacun à leur façon, ils ont réclamé outre des réformes religieuses des réformes radicales en matière politique, sociale et économique. Ils ont été en leur temps, des précurseurs du socialisme tel que l'on peut le connaître actuellement. Plusieurs historiens allemands se sont penchés sur la possibilité de pouvoir éditer une œuvre intégrale qui retracerait les desseins révolutionnaires des masses paysannes et plébéiennes de cette période, afin qu'elles servent d'introduction au socialisme en Allemagne. Dans la période actuelle de lancement du Premier Plan Quinquennal qui a pour mot d'ordre "Construire le Socialisme", cette mobilisation idéologique, politique et quasi spirituelle peut et doit permettre d'ancrer encore davantage dans les mentalités que le socialisme ne serait pas un "accident" en Allemagne, mais bel et bien une trajectoire historique qui a du passer par l'écrasement du nazisme.  Ce retour aux sources permet également de pouvoir poser la question religieuse au sein de la République Démocratique Allemande : Thomas Muntzer puis les deux dirigeants de la ville soulevé de Munster étaient des anabaptistes, c'est à dire des croyants. En RDA, l'Église est séparé de l'État et ce dernier diffuse librement de la littérature athéiste, devant combattre le superstitions religieuses à l'aide du matérialisme dialectique. La possibilité de s'appuyer sur des figures révolutionnaires qui de leur temps critiquaient déjà l'Église, est un atout supplémentaire pour l'appareil idéologique du Parti mais également de l'État qui trouve une fois de plus une porte ouverte pour asseoir sa politique.

DIPLOMATIE

- La République Démocratique Allemande confirme la commande militaire faîtes par le Royaume d'Afghanistan, vis à vis de l'acquisition de surplus militaire en équipement en tout genre. (Casques, bottes, manteaux, etc etc)

- La République Démocratique Allemande confirme sa participation au Congrès de Budapest. La délégation sera mené par le Secrétaire Général du SED Walter Ulbricht.

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Iossif Vissarionovich Stalin a écrit:

"La nation est une communauté stable, historiquement constituée, de langue, de territoire, de vie économique et de formation psychique, qui se traduit dans la communauté de culture. Et il va de soi que la nation, comme tout phénomène historique, est soumise aux lois de l'évolution, possède son histoire, un commencement et une fin."

Dans l'esprit de la RDA, la RFA n'est que temporairement détachée de la seule et unique Allemagne

La reconstruction économique, sociale et politique de la République Démocratique Allemande bat son plein. Après avoir mis en route son premier plan quinquennal, après avoir intégralement nationalisé puis entrepris une collectivisation de l'industrie et de l'agriculture, après avoir organisé des élections libres et parfaitement démocratiques pour la Volkskammer, la République Démocratique Allemande se tourne vers un d'autres réformes internes. Sur quelle base doit être composée la nouvelle Allemagne socialiste ? Faut-il garder la structure fédérale historique du pays, ou alors avancer vers un centralisme plus important ? Le Comité Central du SED a eu une longue discussion à ce sujet, opposant les "fédéralistes" aux "centralistes". Ce sont finalement les fédéralistes qui l'ont emportés, souhaitant s'inspirer du modèle fédératif de l'Union Soviétique en matière d'organisation politique. La RDA continuera donc d'avoir des Länder sur l'ensemble de son territoire, chacun disposant de pouvoirs locaux/régionaux qui seront directement en liaison sur le principe du centralisme démocratique avec Berlin. La principale interrogation et peur de la part du gouvernement serait de raviver des particularismes régionaux et séparatistes, alors que l'Allemagne souffre déjà d'un ravage dû au nazisme et à la guerre qui s'en est suivi. Fort de son passé révolutionnaire au cours de ces trente dernières années, la République Démocratique Allemande peut célébrer par exemple la mémoire de la Bayerische Räterepublik (République des Conseils de Bavière), de la Bremer Räterepublik (République des Conseils de Brême) ainsi que de la proclamation de la République par Karl Liebknecht ou encore la mutinerie de Kiel. C'est à travers cette multitude d'épisodes révolutionnaires, que le passé doit servir dès maintenant le présent et renforcer la structure fédérale de la République Démocratique Allemande. Bien évidemment, les souvenirs des insurrections de la Ruhr ne sont pas oublié, bien que cette zone soit pour le moment au sein de la République Fédérale Allemande. A travers cette organisation donc, il s'agit de niveler les tentations séparatistes et de célébrer l'histoire vivante de l'Allemagne révolutionnaire. De nouveaux emblèmes et drapeaux pour les différents Länders sont en cours de préparation et seront bientôt officiellement hissé sur les bâtiments administratifs pour marquer une rupture entre l'ancien fédéralisme bourgeois et le nouveau fédéralisme prolétarien. Encore plus que sous le régime bourgeois ou sous le nazisme, qui sanctifiait un esprit "völkisch" qui était loin de la réalité concrète, la reconnaissance des langues et cultures régionales dans la nouvelle Allemagne doit être un gage d'exemple dans l'épanouissement de la nation allemande, réuni sous la bannière du socialisme.

Otto Strasser (à gauche) et Ernst Niekisch (à droite)

Au moment de la libération de l'Allemagne par les troupes de l'Armée Rouge guidé par le génial Staline, de violentes purges ont eu lieu à travers tout le pays. Il s'agissait d'un signal pour en finir avec tout les collaborateurs zélés, tout les zélotes du national-socialisme où ils se trouvaient. De vastes procès populaires ont condamnés à de lourdes peines des dirigeants locaux, des figures militaires ou industrielles du pays. Une véritable dénazification a eu lieu jusque dans les plus hautes sphères. Mais, les personnes les plus indécises et qui ont fait preuve de bonne fois dans leur reniement de leur passé nazi, ont une chance dans la nouvelle Allemagne. Mais d'abord, ils doivent démontrer qu'ils sont réellement prêt à servir le peuple : C'est dans cette optique qu'ils ont envoyés défricher des terres, envoyer reconstruire des villes qui ont été détruites. C'est par le travail et par l'étude du marxisme-léninisme qu'ils pourront dépasser leur tentation passé envers le national-socialisme. Après avoir décapité la plus large partie des idéologues et des racines même de cette pensée, il a été possible de pouvoir les intégrer au développement futur de la République Démocratique Allemande. Deux personnalités ont attirés l'attention du gouvernement. La première est Otto Strasser, frère de Gregor Strasser, ponte du NSDAP qui a été tué par Hitler en 1934. Otto Strasser a décidé de fuir hors d'Allemagne et à fondé le Schwarze Front (Front Noir), clamant être le seul et uniquement mouvement réellement "national-socialiste". La deuxième personnalité est Ernst Niekisch, un des fondateurs du courant "national-bolchévique" et qui a toujours été selon ses dires, un fervent opposant à Hitler. Il a été incarcéré en 1939 et n'a dû sa liberté qu'à l'arrivée des forces soviétiques. Ces deux personnalités ont ouvertement admises avoir été dupé par ce que représentait réellement le national-socialisme, ainsi que son pendant hitlérien. Elle souhaitent désormais en tant que socialiste, pour s'intégrer au sein de la nouvelle Allemagne et continuer à pouvoir œuvrer pour le bonheur de leur peuple. Strasser comme Niekisch refusent d'adhérer au NDPD (Parti National-Démocrate d'Allemagne), jugeant que ce Parti est trop conservateur et qu'il ne représente en aucun cas leurs visions révolutionnaires. Niekisch a fait le vœux de pouvoir intégrer au SED, mais sa demande n'a pour le moment pas été accepté. Quand à Otto Strasser, il souhaite faire revivre le Front Noir sous une autre terminologie. La reconversion politique d'anciens proches du courant national-socialiste, n'est pas du goût de tout le monde. Le KAW (Comité de Résistance des Combattants Antifascistes) présent au sein de la Volkskammer s'est dors et déjà exprimé sur le tort qui serait causé aux combattants antifascistes si Strasser et Niekisch avaient la possibilité de pouvoir à nouveau participer à la vie politique en RDA. Plusieurs partis et organisations ont également fait part des doutes au même titre que la KAW. Malgré leurs prétentions à apparaître sous une peau neuve, les nombreux "repentis" auront du mal à se faire une place dans une Allemagne qui n'oubliera pas de sitôt tout le mal qu'ils ont pu y commettre.

DIPLOMATIE

- La République Démocratique Allemande souhaiterait s'entretenir au plus tôt avec la République Française, au sujet des tensions aux frontières, de la nécessité d'éviter une escalade militaire dans la région frontalière et également de pouvoir entamer un processus de normalisation entre les deux pays. La République Démocratique Allemande espère que leurs homologues Français accepteront cette humble demande, afin de préserver la paix en Europe, une paix dont les peuples ont actuellement bien besoin après le terrible conflit mondial qui vient de se terminer il y a peu.

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MISE A JOUR 1951

Statistiques :
- Croissance : +4.10%
- Produit Intérieur Brut : 133.125 milliards $
- Population : 51.357 Millions d'Habitants
- Programme de nationalisation et de collectivisation de l'ensemble de l'économie du pays. Mise en place du premier Plan Quinquennal "Construire le Socialisme".

Forces armées :
- Fondation des Kampfgruppen der Arbeiterklasse

Diplomatie :

- Adhésion au Pacte de Budapest