Quand le commerce mondial déraille...
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Alaminsk
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Quand le commerce mondial déraille...
Bonjour à tous, je fais une petite parenthèse dans votre aventure Star Wars pour relancer un tout nouveau débat inédit.
Non je rigole.
Contexte, nous sommes en 2013 (). Le Japon lance les premières bases du plan Abenomics dont le principal volet était une relance monétaire sans précédent.
Très médiatisé et ovationné, le grand Shinzo Abe a en effet sorti le pays d'un long marasme économique qui s'est étendu sur plusieurs décennies. Le Japon a pour ainsi dire exporté sa déflation, ce qui n'a pas été sans effet sur l'économie mondiale. La Chine a accusé un nouveau ralentissement sur cette période, ce qui a, à la chaîne, touché de nombreux pays exportateurs de matières premières en direction de l'Empire du Milieu, et avec ça, d'importantes pressions sur les salaires.
Vers Novembre 2013, la Commission Européenne interpelle l'Allemagne sur sa politique économique avec ses excédents commerciaux. Comment peut-on, lorsque l'on est la première économie d'Europe, bâtir une croissance quasi-exclusivement sur les exportations ?
Un an après les événements au Japon, c'est au tour de la BCE de lancer l'offensive monétaire. Depuis avril 2014, l'euro s'est déprécié de 20% face au dollar. Mario Draghi a enfin affirmé qu'il n'était plus indifférent aux évolutions du change face aux difficultés de la zone euro.
Nous arrivons en 2015. Depuis le début d'Abenomics, le Japon a connu de nouvelles périodes de récession (justifiées principalement par la hausse de TVA), mais ça va un peu mieux.
Où en est l'Allemagne ? Après avoir également traversé une période difficile, elle fait un retour à la croissance, tirée par... les exportations. Le marché intérieur allemand est atone, il a progressé 5 fois moins vite que les opérations réalisées avec l'étranger. Au grand dam de la zone euro. Très clairement, le gouvernement Merkel ne fait aucun effort significatif en termes d'investissement, et ce, même quand les taux d'intérêts sont tellement bas que, d'un point de vue réel, ils sont négatifs.
Où en est la Chine ? Elle a enregistré des excédents commerciaux sans précédent. Comment cela est-il possible ? Le yuan s'est apprécié et Pékin n'a fait qu'encaisser les dévaluations monétaires de ses partenaires. En fait, nous parlons bien d'excédents et non pas d'exportations : les importations en Chine se sont littéralement effondrées. En une décennie, l'Empire du Milieu est passé du contrôle de l'inflation aux symptômes caractéristiques de la déflation, avec la baisse des prix à la production de 4,3% sur 2014. Plusieurs raisons peuvent expliquer ces choses : tout d'abord, les Chinois épargnent beaucoup pour la retraite, pour la santé. Et consomment mécaniquement moins sur le présent. Sur ce point-ci, la France pourrait faire une bonne leçon au pays dont on a tant vanté les performances économiques (sans dire que la protection française est parfaite, mais elle est déjà bien plus complète qu'au Royaume-Uni et aux États-Unis). Non officielle, il paraît évident que l'autre raison expliquant ce phénomène de déflation provienne de l'extérieur, avec les pressions monétaires qui menacent la compétitivité de la Chine.
Le scénario le plus à craindre serait que Pékin décide de lancer à son tour les hostilités monétaires, accentuant encore plus la déflation à l'échelle mondiale. Une déflation mondiale signifierait un appauvrissement de la planète.
De leur côté, les États-Unis font bonne forme, mais ce n'est pas pour autant que les salaires augmentent plus que pendant le marasme économique. Au Royaume-Uni, ils reculent. Encore une fois, les fluctuations extérieures n'y sont pas étrangères.
Ainsi, certains feront peut être l'amalgame avec le libre-échange : il faut fermer les frontières, le commerce c'est mal, le commerce détruit la richesse nationale. Mais nous parlons bien ici de protectionnisme, un protectionnisme monétaire qui n'a pas encore fini de nous faire payer l'addition (avec la situation difficile en Chine principalement).
Dans un contexte mondialisé, dévaluer sa monnaie n'est guère la meilleure méthode pour relancer la croissance. Au contraire. En Europe, en Asie, en Amérique, le niveau de vie ne progresse pas. En France, Marine Le Pen pourra toujours nous bercer avec son plan de dévaluation du franc qui va tout résoudre. La croissance de l'Hexagone n'est toujours pas là malgré l'importante baisse de l'euro : la dévaluation ne marche pas car il faut regarder un peu autour de soi. Ce que le FN ne fait pas.
En parallèle, cette auto-destruction monétaire empêche l'épanouissement de nouveaux marchés comme l'Inde, l'Afrique ou la Turquie. Et quand je dis empêche l'épanouissement, ça va des petits problèmes économiques pour certains à l'effondrement de l'IDH et de l'espérance de vie pour les autres.
Pour le reste, la plus grande dévaluation monétaire reste une dévaluation non voulue et c'est en Russie que ça se passe. Sous le poids des sanctions, le rouble a perdu presque la moitié de sa valeur, déstabilisant toute la région. Même le tranquille Kazakhstan a arrêté les frais en stoppant les importations d'essence et de gazole. Quant à l'Ukraine, c'est la cessation des paiements. Les timides prêts du FMI et de l'Europe ne lui ont pas permis de faire face à ses emprunts arrivés à échéance, aux coûts liés au conflit et à l'augmentation des factures de gaz. Et la guerre continue...
Non je rigole.
Contexte, nous sommes en 2013 (). Le Japon lance les premières bases du plan Abenomics dont le principal volet était une relance monétaire sans précédent.
Très médiatisé et ovationné, le grand Shinzo Abe a en effet sorti le pays d'un long marasme économique qui s'est étendu sur plusieurs décennies. Le Japon a pour ainsi dire exporté sa déflation, ce qui n'a pas été sans effet sur l'économie mondiale. La Chine a accusé un nouveau ralentissement sur cette période, ce qui a, à la chaîne, touché de nombreux pays exportateurs de matières premières en direction de l'Empire du Milieu, et avec ça, d'importantes pressions sur les salaires.
Vers Novembre 2013, la Commission Européenne interpelle l'Allemagne sur sa politique économique avec ses excédents commerciaux. Comment peut-on, lorsque l'on est la première économie d'Europe, bâtir une croissance quasi-exclusivement sur les exportations ?
Un an après les événements au Japon, c'est au tour de la BCE de lancer l'offensive monétaire. Depuis avril 2014, l'euro s'est déprécié de 20% face au dollar. Mario Draghi a enfin affirmé qu'il n'était plus indifférent aux évolutions du change face aux difficultés de la zone euro.
Nous arrivons en 2015. Depuis le début d'Abenomics, le Japon a connu de nouvelles périodes de récession (justifiées principalement par la hausse de TVA), mais ça va un peu mieux.
Où en est l'Allemagne ? Après avoir également traversé une période difficile, elle fait un retour à la croissance, tirée par... les exportations. Le marché intérieur allemand est atone, il a progressé 5 fois moins vite que les opérations réalisées avec l'étranger. Au grand dam de la zone euro. Très clairement, le gouvernement Merkel ne fait aucun effort significatif en termes d'investissement, et ce, même quand les taux d'intérêts sont tellement bas que, d'un point de vue réel, ils sont négatifs.
Où en est la Chine ? Elle a enregistré des excédents commerciaux sans précédent. Comment cela est-il possible ? Le yuan s'est apprécié et Pékin n'a fait qu'encaisser les dévaluations monétaires de ses partenaires. En fait, nous parlons bien d'excédents et non pas d'exportations : les importations en Chine se sont littéralement effondrées. En une décennie, l'Empire du Milieu est passé du contrôle de l'inflation aux symptômes caractéristiques de la déflation, avec la baisse des prix à la production de 4,3% sur 2014. Plusieurs raisons peuvent expliquer ces choses : tout d'abord, les Chinois épargnent beaucoup pour la retraite, pour la santé. Et consomment mécaniquement moins sur le présent. Sur ce point-ci, la France pourrait faire une bonne leçon au pays dont on a tant vanté les performances économiques (sans dire que la protection française est parfaite, mais elle est déjà bien plus complète qu'au Royaume-Uni et aux États-Unis). Non officielle, il paraît évident que l'autre raison expliquant ce phénomène de déflation provienne de l'extérieur, avec les pressions monétaires qui menacent la compétitivité de la Chine.
Le scénario le plus à craindre serait que Pékin décide de lancer à son tour les hostilités monétaires, accentuant encore plus la déflation à l'échelle mondiale. Une déflation mondiale signifierait un appauvrissement de la planète.
De leur côté, les États-Unis font bonne forme, mais ce n'est pas pour autant que les salaires augmentent plus que pendant le marasme économique. Au Royaume-Uni, ils reculent. Encore une fois, les fluctuations extérieures n'y sont pas étrangères.
Ainsi, certains feront peut être l'amalgame avec le libre-échange : il faut fermer les frontières, le commerce c'est mal, le commerce détruit la richesse nationale. Mais nous parlons bien ici de protectionnisme, un protectionnisme monétaire qui n'a pas encore fini de nous faire payer l'addition (avec la situation difficile en Chine principalement).
Dans un contexte mondialisé, dévaluer sa monnaie n'est guère la meilleure méthode pour relancer la croissance. Au contraire. En Europe, en Asie, en Amérique, le niveau de vie ne progresse pas. En France, Marine Le Pen pourra toujours nous bercer avec son plan de dévaluation du franc qui va tout résoudre. La croissance de l'Hexagone n'est toujours pas là malgré l'importante baisse de l'euro : la dévaluation ne marche pas car il faut regarder un peu autour de soi. Ce que le FN ne fait pas.
En parallèle, cette auto-destruction monétaire empêche l'épanouissement de nouveaux marchés comme l'Inde, l'Afrique ou la Turquie. Et quand je dis empêche l'épanouissement, ça va des petits problèmes économiques pour certains à l'effondrement de l'IDH et de l'espérance de vie pour les autres.
Pour le reste, la plus grande dévaluation monétaire reste une dévaluation non voulue et c'est en Russie que ça se passe. Sous le poids des sanctions, le rouble a perdu presque la moitié de sa valeur, déstabilisant toute la région. Même le tranquille Kazakhstan a arrêté les frais en stoppant les importations d'essence et de gazole. Quant à l'Ukraine, c'est la cessation des paiements. Les timides prêts du FMI et de l'Europe ne lui ont pas permis de faire face à ses emprunts arrivés à échéance, aux coûts liés au conflit et à l'augmentation des factures de gaz. Et la guerre continue...
Eindes- Premier Ministre
- Messages : 1408
Date d'inscription : 15/04/2012
Re: Quand le commerce mondial déraille...
Toujours à cause des japonais.
Sinon je me demande pourquoi on publie pas plus de monnaie (racheter de la dette des Etats) pour détruire cette déflation? Tout le monde seront content
Sinon je me demande pourquoi on publie pas plus de monnaie (racheter de la dette des Etats) pour détruire cette déflation? Tout le monde seront content
Skorm123- Boulet Indiscipliné
- Messages : 2026
Date d'inscription : 30/10/2011
Age : 31
Re: Quand le commerce mondial déraille...
C'est à cause des sionistes de toute façon
Aigracier- Gratte-papier
- Messages : 29
Date d'inscription : 25/02/2015
Age : 74
Localisation : North Korea
Re: Quand le commerce mondial déraille...
Skorm fdp tu m'as coincé avec une phrase
En fait, cette pratique de l'assouplissement quantitatif est déjà largement utilisée. En Europe on pourrait le faire (et la BCE l'envisage) mais on a d'un côté les pays qui pourraient vite se "laisser-aller" et de l'autre côté, l'Allemagne qui refuse de mettre la main à la poche pour relancer son marché intérieur et les investissements.
Le risque de déflation plane surtout depuis la Chine maintenant. Une dévaluation du yuan, et voilà la nouvelle guerre des changes.
En fait, cette pratique de l'assouplissement quantitatif est déjà largement utilisée. En Europe on pourrait le faire (et la BCE l'envisage) mais on a d'un côté les pays qui pourraient vite se "laisser-aller" et de l'autre côté, l'Allemagne qui refuse de mettre la main à la poche pour relancer son marché intérieur et les investissements.
Le risque de déflation plane surtout depuis la Chine maintenant. Une dévaluation du yuan, et voilà la nouvelle guerre des changes.
Eindes- Premier Ministre
- Messages : 1408
Date d'inscription : 15/04/2012
Re: Quand le commerce mondial déraille...
Oui c'est vrai, voilà pourquoi il fallait pas accepter autant de monde dans l'UE, notamment les pays incapable comme la Grèce (qui n'a pas de cadastre et donc qui n'a pas d’impôts sur les terres).
Skorm123- Boulet Indiscipliné
- Messages : 2026
Date d'inscription : 30/10/2011
Age : 31
Re: Quand le commerce mondial déraille...
Même la France ne ferait pas d'effort si la BCE achèterait sa dette, et elle serait en fin de compte perdante. Oui je comprends. Mais là il y a risque de déflation, et rien n'est pire que la déflation.
Skorm123- Boulet Indiscipliné
- Messages : 2026
Date d'inscription : 30/10/2011
Age : 31
Re: Quand le commerce mondial déraille...
Avec Syriza au pouvoir en Grèce, ça me paraît risqué d'aller racheter les dettes. A la base, ça ne doit avantager personne, puisque le rachat doit se faire au prorata du PIB et non pas du niveau d'endettement. Mais comme la Grèce utilise l'euro comme les autres, un laisser-aller dans les finances publiques menacerait encore l'ensemble de la zone.
Si on sert de cet outil, ce serait avant tout pour améliorer la solvabilité des États de l'UE. Diminuer la déflation par l'outil monétaire serait profitable à court terme, mais reste à voir comment réagirait la Chine, mais aussi les USA et le Royaume-Uni avec une nouvelle dépréciation de l'euro. En fait ceci ne serait qu'un nouvel épisode de ma liste d'événements sur mon premier post qui ont amené à la situation actuelle.
Pour vraiment diminuer la déflation, la meilleure chose à faire serait d'augmenter les salaires.
Si on sert de cet outil, ce serait avant tout pour améliorer la solvabilité des États de l'UE. Diminuer la déflation par l'outil monétaire serait profitable à court terme, mais reste à voir comment réagirait la Chine, mais aussi les USA et le Royaume-Uni avec une nouvelle dépréciation de l'euro. En fait ceci ne serait qu'un nouvel épisode de ma liste d'événements sur mon premier post qui ont amené à la situation actuelle.
Pour vraiment diminuer la déflation, la meilleure chose à faire serait d'augmenter les salaires.
Eindes- Premier Ministre
- Messages : 1408
Date d'inscription : 15/04/2012
Re: Quand le commerce mondial déraille...
Ils lancent des guerres économiques perpétuel contre les pays de l'UE, ce serait que retour des choses.
Les US protègent leur marché (pire que l'UE et son PAC par exemple)
Le Royaume-Uni aussi
la Chine fait du dumping social et n'hésite pas à utiliser sa monnaie pour faire chier.
L'UE ne fait rien.
Les US protègent leur marché (pire que l'UE et son PAC par exemple)
Le Royaume-Uni aussi
la Chine fait du dumping social et n'hésite pas à utiliser sa monnaie pour faire chier.
L'UE ne fait rien.
Skorm123- Boulet Indiscipliné
- Messages : 2026
Date d'inscription : 30/10/2011
Age : 31
Re: Quand le commerce mondial déraille...
La Chine n'a pas dévalué sa monnaie depuis un moment, depuis que Jinping est au pouvoir, voire déjà avant. A la base c'était pour limiter l'inflation et relancer le marché intérieur.
L'euro s'est déjà déprécié de 20% face au dollar, c'est franchement conséquent sur 10 mois.
L'euro s'est déjà déprécié de 20% face au dollar, c'est franchement conséquent sur 10 mois.
Eindes- Premier Ministre
- Messages : 1408
Date d'inscription : 15/04/2012
Re: Quand le commerce mondial déraille...
Je suis contre les propositions de Skavian consistant simplement à relancer, dans certains cas, l'économie grippée par l'augmentation des salaires ou en injectant des milliards d'investissement. Pour faire simple, ça sert à rien de donner du Pomerol à un alcoolique. Investir des milliards dans les infrastructures, la recherche, plus globalement dans une économie mise à mal, ça sert à rien. Augmenter les salaires des fonctionnaires et/ou le salaire minimum, ça sert à rien. Car dans les deux cas, il y a aura une fuite de cette masse de moyens car ils seront mal employés. Pour développer, d'un point de vue personnel, je mets dans le panier des réformes conjoncturelles toutes les mesures attenantes à la pensée keynésienne, c'est-à-dire celles citées par Skavian : ce sont des mesures pragmatiques prises en temps de crise, pour tenter de colmater la brèche. Or, comme le montre les précédentes crises depuis à peu près les chocs pétroliers, ce sont pas des problèmes de conjoncture qui sont à la racine des crises mais des problèmes de structure (un simple exemple, le fonctionnement de l'UE aujourd'hui est la cause de la crise de la zone euro, de la dette, ...). Et c'est là le point que je veux montrer : faire des réformes conjoncturelles (dans la plupart des cas, des mesures de relance), ça ne sert à rien sans des réformes structurelles. Donc donner du Pomerol à un alcoolique, ça sert à rien ; faut être sobre pour profiter du Pomerol.
Alaminsk- Grand Consul
- Messages : 2826
Date d'inscription : 17/09/2011
Age : 28
Localisation : Paris, France.
Re: Quand le commerce mondial déraille...
J'ai pas lu mais ça a l'air intéressant donc je vais lire.
(Message inutile bonsoir )
(Message inutile bonsoir )
Von Mises- Chef de Département des Nations Unies
- Messages : 3397
Date d'inscription : 22/08/2011
Localisation : Paris
Re: Quand le commerce mondial déraille...
Le problème Alaminsk, c'est qu'ici nous sommes confrontés à un risque de déflation. Il ne s'agit pas d'une relance ordinaire, il s'agit de combattre avant tout un des pires scénarios qui pourraient toucher la zone euro. C'est pourquoi je parle ici d'augmenter les salaires, même pas tellement des investissements (ceci dit, l'Allemagne pourrait effectivement en réaliser davantage).
Relancer les investissements pour combattre la déflation, ou tout simplement la croissance, ça n'a pas marché. La BCE a beau pratiquer les taux directeurs les plus bas qui soient, on ne saurait faire boire un âne qui n'a pas soif. Un investissement, ça reste coûteux qu'importe les taux d'intérêts, ça reste un pari sur l'avenir. Pourquoi parier là où la consommation ne fait que stagner ?
Pour en revenir aux salaires, on peut toujours craindre l'idée que cela affectera la compétitivité de la zone euro. C'est vrai mais il faut une nouvelle fois rappeler le contexte : la Chine importe moins (elle exporte également moins, mais la baisse des exportations ne vaut pas l'effondrement des importations), et malgré tout, les salaires tendent à augmenter. L'Allemagne, quant à elle, accumule les excédents commerciaux avec des exportations en bonne forme. Malgré l'instauration du SMIC là-bas, la consommation n'évolue presque pas.
A force de geler les salaires par-ci par là, il faut pas s'étonner que la consommation soit aussi faible au sein de l'UE et que le risque de déflation soit aussi important.
Relancer les investissements pour combattre la déflation, ou tout simplement la croissance, ça n'a pas marché. La BCE a beau pratiquer les taux directeurs les plus bas qui soient, on ne saurait faire boire un âne qui n'a pas soif. Un investissement, ça reste coûteux qu'importe les taux d'intérêts, ça reste un pari sur l'avenir. Pourquoi parier là où la consommation ne fait que stagner ?
Pour en revenir aux salaires, on peut toujours craindre l'idée que cela affectera la compétitivité de la zone euro. C'est vrai mais il faut une nouvelle fois rappeler le contexte : la Chine importe moins (elle exporte également moins, mais la baisse des exportations ne vaut pas l'effondrement des importations), et malgré tout, les salaires tendent à augmenter. L'Allemagne, quant à elle, accumule les excédents commerciaux avec des exportations en bonne forme. Malgré l'instauration du SMIC là-bas, la consommation n'évolue presque pas.
A force de geler les salaires par-ci par là, il faut pas s'étonner que la consommation soit aussi faible au sein de l'UE et que le risque de déflation soit aussi important.
Eindes- Premier Ministre
- Messages : 1408
Date d'inscription : 15/04/2012
Re: Quand le commerce mondial déraille...
Un sujet dont je ne comprends absolument rien.
(Aurevoir)
(Aurevoir)
Veers- Le Colon
- Messages : 1185
Date d'inscription : 28/03/2013
Re: Quand le commerce mondial déraille...
Pourquoi continuer d'entretenir, de trouver des solutions, essayer de faire perdurer ce système économique mondiale ?
Vous ne voyez pas que le système actuel est à bout de souffle ? D'une certaine façon je soutien Ala' dans ses idées de réformes structurelles mais ça ne permettra que de tenter de sauver notre système qui sur la durée ne tiendra toujours pas ( a t'il tenu un jour ? je parle pour la majorité, pas pour la minorité ) car il n'en vaut pas la peine.
Déjà depuis un siècle il détruit notre réalité, notre environnement direct et nous en formate un faux, des apparats pour nous détourner des vrais préoccupations de notre monde, qui sont celle de l'environnement, des inégalités et de la déconstruction économique, sociale et culturelle. Arrêtons la spéculation sur des théories faussement mondialiste et prenons nous en charge localement et bâtissons un monde altermondialiste égalitaire et positif.
Je sais je suis qu'un *****d\' que gaucho mais j'vous emmerde néolibéral de merde.
Vous ne voyez pas que le système actuel est à bout de souffle ? D'une certaine façon je soutien Ala' dans ses idées de réformes structurelles mais ça ne permettra que de tenter de sauver notre système qui sur la durée ne tiendra toujours pas ( a t'il tenu un jour ? je parle pour la majorité, pas pour la minorité ) car il n'en vaut pas la peine.
Déjà depuis un siècle il détruit notre réalité, notre environnement direct et nous en formate un faux, des apparats pour nous détourner des vrais préoccupations de notre monde, qui sont celle de l'environnement, des inégalités et de la déconstruction économique, sociale et culturelle. Arrêtons la spéculation sur des théories faussement mondialiste et prenons nous en charge localement et bâtissons un monde altermondialiste égalitaire et positif.
Je sais je suis qu'un *****d\' que gaucho mais j'vous emmerde néolibéral de merde.
VLAD- Ministre d'État
- Messages : 948
Date d'inscription : 30/08/2012
Age : 80
Localisation : La Havane, Cuba
Re: Quand le commerce mondial déraille...
Faut arrêter avec le cannabis à Cuba hein
Eindes- Premier Ministre
- Messages : 1408
Date d'inscription : 15/04/2012
Re: Quand le commerce mondial déraille...
Vlad a écrit:Pourquoi continuer d'entretenir, de trouver des solutions, essayer de faire perdurer ce système économique mondiale ?
Vous ne voyez pas que le système actuel est à bout de souffle ? D'une certaine façon je soutien Ala' dans ses idées de réformes structurelles mais ça ne permettra que de tenter de sauver notre système qui sur la durée ne tiendra toujours pas ( a t'il tenu un jour ? je parle pour la majorité, pas pour la minorité ) car il n'en vaut pas la peine.
Déjà depuis un siècle il détruit notre réalité, notre environnement direct et nous en formate un faux, des apparats pour nous détourner des vrais préoccupations de notre monde, qui sont celle de l'environnement, des inégalités et de la déconstruction économique, sociale et culturelle. Arrêtons la spéculation sur des théories faussement mondialiste et prenons nous en charge localement et bâtissons un monde altermondialiste égalitaire et positif.
Sinon Skavian, faut pas encore s'inquiéter de la déflation : elle est alarmante uniquement si elle est sur le moyen-long terme (plus de deux, trois ans) et que les agents économiques, notamment les ménages et les entreprises, remettent à plus tard leurs achats immédiats. A l'heure actuelle, ce n'est pas le cas et le fait que la présidence socialiste agite quand même le drapeau rouge, c'est pour bénéficier d'investissements européens et infléchir sur la politique de rigueur que Hollande ne peut pas respecter. Par contre, si la déflation est durable, je suis d'accord que relancer par l'investissement, c'est le mal (voir mon précédent commentaire). A la place, faut des réformes structurelles et notamment appliquer deux trois mesures du consensus de Washington, la principale étant d'alléger le poids porté sur les entreprises.
Alaminsk- Grand Consul
- Messages : 2826
Date d'inscription : 17/09/2011
Age : 28
Localisation : Paris, France.
Re: Quand le commerce mondial déraille...
Certes, ce n'est pas encore la débandade, mais le problème c'est que, mis à part les taux d'intérêts très faibles, on ne fait rien en Europe pour pallier un tel risque. On s'obstine avec le taux directeur le plus faible qui soit, jusqu'à 0,05% en espérant que ça s'améliore.
Aujourd'hui des pays qui ont relancé l'économie via les exportations, et qui ont donc surveillé de près leur coût du travail, à l'image de l'Espagne sont vraiment menacés.
Le Royaume-Uni avait connu un niveau d'inflation satisfaisant en amont de sa reprise avec l'immobilier mais aussi grâce à l'arrêt des mesures d'austérité. Sauf qu'avec la réduction des salaires, il plonge aussi dans la désinflation.
En France, la loi de finances de 2015 privilégie nettement les entreprises par rapport aux ménages. Ces derniers bénéficieront certes du nouveau barème progressif (et donc de la suppression de la première tranche) de l'Impôt sur le Revenu, mais en contrepartie on prévoit une hausse de la taxe carbone et autres mesures limitant le gain de pouvoir d'achat. Tout ceci au profit des crédits d'impôts pour les entreprises.
Aujourd'hui des pays qui ont relancé l'économie via les exportations, et qui ont donc surveillé de près leur coût du travail, à l'image de l'Espagne sont vraiment menacés.
Le Royaume-Uni avait connu un niveau d'inflation satisfaisant en amont de sa reprise avec l'immobilier mais aussi grâce à l'arrêt des mesures d'austérité. Sauf qu'avec la réduction des salaires, il plonge aussi dans la désinflation.
En France, la loi de finances de 2015 privilégie nettement les entreprises par rapport aux ménages. Ces derniers bénéficieront certes du nouveau barème progressif (et donc de la suppression de la première tranche) de l'Impôt sur le Revenu, mais en contrepartie on prévoit une hausse de la taxe carbone et autres mesures limitant le gain de pouvoir d'achat. Tout ceci au profit des crédits d'impôts pour les entreprises.
Eindes- Premier Ministre
- Messages : 1408
Date d'inscription : 15/04/2012
Re: Quand le commerce mondial déraille...
Et dire que la Russie qui encaisse des sanctions économiques et qui possède une corruption digne d'un pays africain, avec une surévaluation du coût du travail présente moité moins de chômage que la France.
Aetius- L'Alexandre du Nord
- Messages : 2085
Date d'inscription : 03/09/2012
Age : 83
Re: Quand le commerce mondial déraille...
J'ai pas lu mais je sais très bien que je ne comprends rien.
Veers- Le Colon
- Messages : 1185
Date d'inscription : 28/03/2013
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