[Fermé] République de Finlande

République de Finlande

Le Président de la République Pehr Evind Svinhufvud lors de son discours radiophonique

Affaires extérieures

Le Ministre des Affaires Étrangères, Aarno Yrjö-Koskinen, salue les nations du Monde et délivre son premier communiqué. Nous souhaiterions créer et renforcer les pactes commerciaux avec nos voisins proches et éloignés. En effet, pour remonter la pente raide de la crise économique globale, nous sommes prêts à développer notre libéralisme et à attirer les capitaux et les ressources diverses : ainsi, la Finlande offre comme matières premières le bois, le fer, le cuivre, le plomb, le zinc, le papier ou encore des objets pour la consommation civile. En échange, les matières énergétiques et les denrées alimentaires sont nos principales priorités demandées. Enfin, nous sommes prêts à améliorer nos relations avec l'Allemagne et la Pologne en y ouvrant des ambassades permanentes.

Top Secret

Alors que la majorité de la population est anticommuniste depuis l’accession au pouvoir de Joseph Staline, le Gouvernement souhaiterait améliorer les relations diplomatiques avec l'URSS. Le Président du Cabinet, Juho Sunila, voudrait en effet que la Finlande et son voisin rouge puissent coexister en paix, mettant de côté les tensions territoriales. C'est pourquoi nous souhaitons échanger vos prisonniers nationalistes finnois en échange de nos prisonniers communistes soviétiques pour au moins apaiser un temps nos populations.

Affaires intérieures

En 1932, la Finlande est à un tournant de son Histoire. En effet, deux problèmes importants font face à la Présidence du Cabinet : le premier, d'ordre financier, résulte de la crise économique de 1929 qui touche les entreprises du pays depuis peu; le deuxième est d'ordre politique et touche maintenant l'intégrité de la République. Ce dernier concerne la montée en puissance du Mouvement de Lapua, groupement de ligues nationalistes et fascistes qui tentèrent aujourd'hui de lancer un coup d'état. Mal préparées et imbibées d'alcool, les troupes révolutionnaires cédèrent après le discours du Président de la République et la contre-attaque d'un général considéré dorénavant comme un héro national, Carl Mannerheim. Voici un extrait du discours du Président :

«Tout au long de ma longue vie, j'ai combattu pour préserver la loi et la justice, et je ne peux pas permettre aujourd'hui que la loi soit piétinée et les citoyens entraînés dans un conflit armé les uns contre les autres.....Agissant aujourd'hui sous ma propre responsabilité, sans dépendre de quiconque, et ayant pris l'initiative de ramener la paix dans le pays, chaque manœuvre secrète sera maintenant considérée comme dirigée non seulement contre l'ordre légal, mais aussi contre moi - moi qui ai moi-même marché dans les rangs des gardes civiques comme défenseur de la paix sociale.....La paix doit être rétablie dans notre pays aussi promptement que possible, et les défauts existant dans la vie de notre nation doivent ensuite être éliminés dans le cadre de l'ordre légal.»

Cet appel à la paix fut donc reçu par les nationalistes ennemis qui rendirent les armes et signèrent la paix avec le Gouvernement, tandis que les principaux instigateurs étaient jetés en prison. Cependant, le Cabinet de Juho Sunila s'inspira de ce mouvement pour prendre plusieurs décision, pour sauvegarder «la paix civile». Ainsi, un corps paramilitaire, nommé Suojeluskunnat (Garde Civique), est fondé et est chargé de garder l'intégrité du territoire et du peuple finlandais par tous les moyens possibles (surtout par l'utilisation de la police civile et secrète). De plus, Carl Mannerheim obtient le titre de Maréchal et possède maintenant une grande influence sur le pays et les forces armées : en tant de guerre, un décret gouvernemental l'autorise à le nommer à la tête de l’État-major, alors qu'en temps de paix il est chargé du réarmement des forces militaires et de commander la Garde Civique.

Top Secret

Le Cabinet s'est réuni avec l'Etat-Major, sous la demande du Maréchal Mannerheim, pour discuter du réarmement de la Finlande après le rétablissement de l'économie qui prendra, selon les estimations, 4 à 5 ans.

République de Finlande

Ligne d'assemblage aéronautique à Vyborg

Affaires extérieures

Le nouveau Ministre des Affaires Étrangères, Rudolf Holsti, salue la victoire électorale d'Adolf Hitler en Allemagne, poussant le peuple allemand sur la voie de la prospérité. L’État finlandais est aussi enchanté du rapprochement soudain de l'URSS et de la Pologne avec notre nation : l'échange de prisonniers avec le régime soviétique fut très bien perçu par notre population et la création d'une ambassade à Varsovie fut un évènement majeur dans l'Histoire finno-polonaise. En outre, une autre annonce fut faite par le Ministère : la Finlande a décidé de rompre toutes les relations commerciales inutiles avec ses partenaires lointains, mis à part les grandes puissances d'Europe (Royaume-Uni, France et Allemagne) et ses voisins (URSS, Suède et Norvège). Tout autre pays qui souhaiterait entretenir des liens financiers avec nous devra passer par l’État, dans le cadre de la nouvelle politique protectionniste instaurée par le Gouvernement de l'Alliance pour la Convention Nationale. Enfin, la Finlande souhaiterait nouer des relations économiques fortes avec l'URSS concernant la fourniture de biens de consommation contre des matières énergétiques; avec la Suède et la Norvège, nous souhaiterions voir la déclaration officielle de notre amitié tripartite qui serait un signe fort aux yeux des autres nations de ce monde.

Top Secret

Après deux ans d'exportations de matières premières en direction de Berlin, il est temps pour Adolf Hitler d'honorer le traité commercial signé avec le Gouvernement, notamment concernant la clause secrète. En effet, pour relancer l'économie finnoise, il a été décidé de passer par une politique commerciale protectionniste, une politique sociale des Grands Travaux et enfin une politique économique du complexe militaro-industriel (couplée à la production de biens de consommation). C'est pourquoi nous souhaiterions acquérir les futurs plans de fabrication du Walther P38, Karabiner 98k, Maschinengewehr 34, Panzer I, Messerschmitt Bf 109, Junkers Ju 87 et du Heinkel He 111 pour développer l'armement de nos forces militaires et donner de la matière à nos usines.

Affaires intérieures

Après l'agitation politique que la Finlande connut en 1932 et le soulèvement des nationalistes à travers tout le pays la même année, le Gouvernement devait trouver un nouveau moyen de rallier la population derrière l’État et éviter ainsi au maximum les troubles sociaux qui touchent le Monde. Ainsi, suite au soulèvement de Lapua, le Président Pehr Evind Svinhufvud décida d'organiser de nouvelles élections anticipées pour décider de l'avenir de la Finlande par la voix démocratique. C'est ainsi que quatre principaux blocs se détachaient (par ordre d'importance) : le premier étant la coalition de la droite conservatrice et du centre-droit agrarien au pouvoir depuis 1919: le deuxième étant l'extrême-droite du soulèvement de Lapua, rebaptisé Mouvement de Lapua; le troisième est le Parti Social-Démocrate de centre-gauche qui est l'opposition officielle; le dernier et quatrième bloc est le Parti Communiste, déclaré illégal depuis peu. Après plusieurs semaines de flottement, c'est la Coalition nationale (droite et centre-droit) qui est déclarée majoritaire à l'Eduskunta avec 42% des voix. Pour acquérir une majorité, le Parti décida de s'allier avec l'extrême-droite du Mouvement de Lapua pour former l'Alliance pour la Convention Nationale (LSK) qui regroupe donc tous les partis politiques du centre-droit aux fascistes. Fort de cette légitimité, un nouveau Gouvernement fut formé (majoritairement de droite), un Président de la République (Kyösti Kallio, centre-droit) et un Président de l'Eduskunta (Vilho Annala, extrême-droite) élus puis un Président du Cabinet choisi (Edwin Linkomies, droite).

Suite à cela, plusieurs décisions furent prises pour stabiliser le pays : la Garde Civique, police paramilitaire ayant pour rôle de protéger le territoire, vit ses effectifs fixés à 60 000 hommes; les forces armées vont bénéficier d'une augmentation des troupes par l'enrôlement de deux brigades d'artillerie sol-sol de 150mm kanon H/40 pour 4.5 de CI; enfin, une série d'usines furent créées pour améliorer la capacité industrielle du pays (3.87 milliards disponibles) : deux complexes sidérurgiques pour 468 millions de $, deux usines d'avions pour 284 millions de $, trois usines d'explosifs pour 210 millions de $, deux usines de munitions pour 144 millions de $, un chantier naval pour 105 millions de $, quatre usines d'armes légères pour 288 millions de dollars, une usine de textile pour 67 millions de $, une usine de d'artillerie pour 84 millions de $, une raffinerie de carburant pour 114 millions de $, une usine de blindés pour 134 millions de $, un réseau ferré militaire de 1400 km du nord au sud à 200 km de la frontière soviétique pour 42 millions de $, un autre réseau ferré de Vyborg à Helsinki de 300 km pour 9 millions $, trois gares nationales pour ces lignes ferrées pour 156 millions de $, un aéroport civil et un opéra national à Helsinki pour 68 millions de $, trois aérodromes pour 36 millions de $, trois bases d'appoint pour la flotte (à Mariehamn, Espoo et Pechenga) pour 60 millions de $, 400 km de la ligne Mannerheim pour 1 200 millions de $ et 8 fortifications de secteur répartis le long de la frontière soviétique pour 312 millions de $, tout ça en 3 ans.

Ainsi ces constructions, étalées sur 3 ans, engloutissent la totalité du budget accumulé depuis les troubles politiques de 1932. Aussi, ces usines, clairement axées sur le côté militaire, vont permettre de réduire grandement le chômage, d'améliorer et de rendre autonome les forces armées finlandaises tout en exportant des produits à l'URSS ou à la Suède.

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Enfin, après la période électorale tendue de 1934 et la victoire de l'Alliance pour la Convention Nationale, le maréchal Mannerheim, meilleur ami du Président du Cabinet Edwin Linkomies, aura les mains libres pour réformer les forces armées finlandaises en 1937 d'après un décret gouvernemental gardé secret et signé par la totalité du Cabinet, son Président, le Président de la République, le Président de l'Eduskunta et l’État-major entier.

République de Finlande

Soldat armé d'un Suomi KP/-31, prouesse de la technologie finnoise

Affaires extérieures

Le Ministre des Affaires Étrangères, Rudolf Holsti, est prêt à entretenir des relations plus approfondies avec son voisin qu'est le Royaume de Norvège. Nos deux pays se sont toujours trouvés en tant qu'amis et alliés, c'est pourquoi la mise en place d'une déclaration officielle d'amitié qui nous serait plus que profitable. Notre Gouvernement aimerait aussi voir l'amplification des échanges entre la République Française, le Royaume-Uni, la République de Pologne et la République de Finlande par la création d'accords commerciaux importants (échanges de ressources, investissements bilatéraux dans l'industrie). Quant à l'Union des Républiques Socialistes Soviétiques, nous acceptons la proposition concernant la création d'ambassades. Enfin, nous annonçons rompre nos principaux liens commerciaux avec l'Allemagne car nous ne voyons plus l'intérêt d'entretenir de telles relations; nous souhaitons toutefois garder une bonne entente avec le peuple germanique et son Gouvernement.

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Ainsi, l'annonce de la rupture des liens économiques avec Berlin implique l'arrêt des livraisons de matières premières en direction du Reich; bien sûr la clause secrète qui annonçait la livraison d'armes pour nos forces armées est caduque. Pour Moscou, nous acceptons de réautoriser le Parti Communiste Finnois contre le renvoi des nationalistes sur notre territoire au lieu de finir dans les geôles d'une prison. Cependant, nous refusons votre offre concernant la livraison en pétrole car nous ne souhaitons pas dépendre d'un pays avec lequel nous entretenons des relations encore mitigées. Enfin, deux corps diplomatiques furent envoyées en direction de Paris et Londres dans le cadre de la nouvelle politique diplomatique finnoise. Ainsi nous acceptons l'offre britannique concernant la vente de pétrole et des licences du fusil Lee-Enfield No. 4, de la mitrailleuse légère BREN , de la grenade Mills, du mortier de 3 pouces et de la mitrailleuse Vickers .50 puis du réarmement total des forces aériennes et maritimes pour les prochaines années contre la licence du Suomi KP/-31 et la somme de 250 millions de marks finlandais. En outre, nous espérons la même nouvelle amitié, que nous entretenons dorénavant avec le Royaume-Uni, avec la République Française, notamment sur le point de l'armement.

Affaires intérieures

Pour relancer la puissance industrielle finlandaise, l’État-major, le Maréchal Mannerheim et les têtes dirigeantes de l'Alliance pour la Convention Nationale décidèrent, en coopération avec le nouveau complexe militaro-industriel qui sera finalisé en 1937 et le Gouvernement, de lister toutes les armes et la totalité des véhicules qu'utiliseront les forces armées pour les dix prochaines années. Ainsi, les nouvelles licences britanniques acquises permettent d'uniformiser l'équipement militaire finnois : le fusil Lee-Enfield No. 4 est dorénavant le fusil de base, avec un nombre de 750 000 unités; le pistolet Lahti L-35 devient le pistolet des officiers haut-gradés ainsi que des tankistes, avec 15 000 unités; le pistolet-mitrailleur Suomi KP/-31 (chargeur rond de 70 balles) devient lui l'arme des officiers de terrain ainsi que de certains tankistes, avec 80 000 unités; la mitrailleuse légère BREN, le mortier de 3 pouces ainsi que la mitrailleuse Vickers .50 sont affilés à certaines sections, avec 30 000, 20 000 et 25 000 unités chacuns; enfin, la grenade Mills devient l'explosif de base de l'infanterie, chaque soldat en disposant de deux. Pour l'uniforme des soldats, il en existera trois : un de base, de couleur grise; un second pour les régions boisées du centre et du sud, de type camouflage; enfin un troisième pour les régions arctiques du nord et la période hivernale, entièrement blanc et confectionné spécialement pour les températures glaciales. Les premières machines qui furent opérationnelles l'année dernière commencent déjà la production des armes et des vêtements pour les forces armées, augmentant la demande en ouvriers (baissant donc le chômage) et lançant à plein régime l'industrie finnoise. Concernant la politique, sous la pression de l'URSS, le Parti Communiste Finnois est réautorisé, provoquant de nombreux heurts entre fascistes et marxistes dans la capitale, Helsinki.

En outre, le Ministre du Commerce et de l'Industrie, Juho Sunila, décida de la création de deux usines de radios et d'une usine de téléphone pour compléter le programme d’industrialisation national, pour 373 millions de marks finlandais (+ 1.5 de CI). De plus il a été décidé d'améliorer le potentiel défensif et logistique finnois par la création d'un réseau militaire et civil qui vient compléter celui lancé en 1934. Ainsi, pour 270 millions de marks finlandais, 3 000km de voies ferrées, d'autoroutes et de réseau téléphonique ont été construit pour former un triangle stratégique en cas de guerre avec nos voisins. Enfin, 100km de la ligne Mannerheim ont été construit pour la somme de 300 millions de marks finlandais, tandis que la zone industrielle de Carélie (80% de la puissance industrielle finnoise, notamment autour de Vyborg) se voit dotée d'une batterie antiaérienne lourde fortifiée et une autre légère pour 55 millions de marks. Enfin, la construction d'un port national utilisé pour le commerce est lancée à Espoo pour 58 millions de marks.

Les forces armées se voient bénéficier d'une augmentation des effectifs avec l'enrôlement de deux brigades d'infanterie alpine et une brigade d'artillerie sol-sol 150mm H/40 pour 6.75 de capacité industrielle.

Top Secret

En ce milieu d'année 1935, le Gouvernement, l'Etat-Major et le Présidence de la République ne s'entendaient plus : lors des dernières élections, l'alliance des agrariens, des conservateurs et des fascistes plaisaient à chacun, surtout pour atteindre la victoire; maintenant, de ce qui était de prendre des décisions pour l'intérieur ou l'extérieur, chaque parti proposait ses idées et aucuns ne s'entendaient. Heureusement, un homme réussissait à chaque fois à réunir les différents hommes d’État autour de ses idées : le maréchal Mannerheim. Ainsi, au fil des réunions et des mois, l'influence du militaire s'étendait au sein du Cabinet ainsi que de l’État-major, grâce notamment à la Conférence de Tamminiemi qui réunit l’État-major (chefs de l'armée de terre, de la marine et de l'armée de l'air), le Gouvernement (Ministres de l'Intérieur, de la Défense, de la Justice, des Finances et des Affaires Étrangères), le Président de la République, le Président du Cabinet, le Président de l'Eduskunta, les commandants de la Garde Civique et le Maréchal Mannerheim.

Lors de cette conférence, il a été décidé de mettre sur papier la position internationale de la Finlande, la gestion de la politique intérieure, l'organisation du volet militaire en coopération avec le renouveau économique du pays, tout ça suivant les idées du maréchal Mannerheim. Ainsi, premièrement, la Finlande se définit comme étant une barrière au communisme en Europe et usera de tous les moyens pour éviter une propagation de l'hydre rouge sur le continent. Pour ça, il a été décidé de se rapprocher au maximum de la République Française et du Royaume-Uni afin de s'assurer un soutien à l'étranger au cas où, tout en entretenant des relations amicales avec la Pologne, la Suède, la Norvège et l'Allemagne puis des relations neutres avec l'URSS. A l'intérieur, la Garde Civique est chargée de surveiller la population pour éviter toute dérive envers un radicalisme de gauche : pour ça, les membres du Parti Communiste Finnois sont étroitement surveillés par le corps paramilitaire de la police et, en coopération avec le Ministère de la Justice, sont condamnés très sévèrement s'ils commettent des crimes. En outre, les nationalistes finnois venant de l'autre côté de la frontière reçoivent directement un logis et un travail, s'assurant d'avoir des votes supplémentaires pour les prochaines élections. Ainsi, la Finlande préfère les démocraties à l'étranger, garde des relations neutres avec l'URSS et surveille avec assiduité les membres du PCF. Concernant la politique militaire et économique, le complexe militaro-industriel est le cœur des réformes financières du pays : en coopération avec le Royaume-Uni et peut-être la République Française le pays se relève de l'impact du Krach de 29 tout en améliorant ses effectifs militaires et son autonomie. Ainsi, les principales idées, regroupées dans les Cahiers de Tamminiemi (dont chaque intervenant dispose d'un exemplaire), définissent les projets et actions de la Finlande pour les 15 prochaines années.