Sommet sino-arménien de Pékin

République d'Arménie / Hayastani Hanrapetut'yun





Sommet de Pékin


Reçu par les autorités chinoises, le ministre des affaires étrangères arméniennes, Mr. Eduard Nalbandyan, expose lors de la rencontre de Pékin le contexte caucasien, la situation commerciale de l’Arménie et les possibles débouchés communs liés à la route de la soie. Ensuite, il intègre le projet arménien à la discussion.





Contexte : En l’état, l’Arménie ne commerce qu’indirectement avec son voisin turc au travers de la Géorgie et de même qu’elle ne commerce que par cet intermédiaire pour atteindre le reste du monde. Enclavée, l’Arménie paye sa victoire militaire de 1994 sur l’Azerbaïdjan dans le cadre de la guerre du Haut-Karabagh. Elle s’est retrouvée soumise à un embargo somme toute relatif de la part de la Turquie et de l’Azerbaïdjan, c’est pourquoi le transport aérien a connu un essor important en Arménie. Mais il est devenu évidement souhaitable, dans le cadre d’une Géorgie constamment soumise aux pressions et influences de ses deux voisins opposés à l’Arménie, de renouer des liens solides avec l’Iran ainsi qu’avec la Géorgie dans le cadre de la route de la soie que lance la République Populaire de Chine.

Offre : L’Etat Arménien met en avant la possibilité de joindre la capitale Iranienne, Téhéran, à Poti, principal port Géorgien au travers de l’Arménie en passant par Erevan (Capitale) et Tbilissi (Géorgie et Capitale). L’axe ferroviaire permettrait d’assurer les échanges entre ces trois pays (Iran – Arménie – Géorgie) de façon accrue et intégrer ces pays au commerce de la Mer Noire et de la Route de la Soie, voir remonter jusqu’à Rostov sur le Don, si la Fédération de Russie et la Géorgie y souscrivent. Un tracé limité peut se contenter de la première partie, à savoir lier Téhéran à Erevan dont la rentabilité a été assurée par trois études, une de l’Arménie, une de la Chine et une des EAU.

Tracé : Initialement, le tracé incluait l’Azerbaïdjan en ce qui concerne le Nakhitchevan, mais l’Azerbaïdjan étant de facto en étant de trêve (et donc de guerre) avec l’Arménie, le tracé n’est clairement pas réalisable. En revanche, la ligne Tabriz-Erevan traverserait la frontière à Meghri, ville arménienne frontalière avec l’Iran. Pour la seconde partie envisageable, d’Erevan à Poti, il est question de moderniser le chemin de fer existant. La partie Arménienne soutien qu’en l’état il est préférable de procéder à la construction du tracé Téhéran-Tabriz-Erevan et postérieurement, avec l’accord de la partie Géorgienne, développer le réseau Arméno-Géorgien liant de ce fait Poti à Téhéran

Financement : Le coût total du projet a été estimé entre 3 milliards et 3,5 milliards, la partie arménienne disposera d’un total de 1,25 milliards de dollars (dont 400 millions à crédit grâce à l’Iran) en 2023, elle dispose actuellement de 850 millions de dollars pour soutenir le début du projet. La partie Iranienne, financée par Pékin, dispose d’une somme minimale de 750 millions pour soutenir le projet. La prise en charge des 1,5 milliards de dollars restant est répartie entre les EAU (500 millions de dollars) et la Chine (1 milliard de dollars). Au travers de ses divers prêts, la Chine semble fournir 60% du cash nécessaire au projet … Le consortium qui construirait et opérerait le chemin de fer serait donc détenu par les participants. La marge de surcoût serait prise en charge collectivement et distribuée selon les participations initiales.


Résumé :


Arménie : 850 millions (2020) puis 1,25 milliards (2023).
Chine : 1 milliards (2020).
Iran : 750 millions (2020)
EAU : 500 millions (2020)


Espérant que ce sommet sera le moment de discuter d'autres sujets, la partie Arménienne maintient quelques propositions dans ses fiches et attend l'aboutissement de cette première offre pour en faire une suivante.