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[X] British Empire

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Message par Sirda Mar 10 Avr 2018 - 14:02


British Empire

« The empire on which the sun never sets »
 
[X] British Empire 640px-Flag_of_the_United_Kingdom.svg


God Save the King





Carte


Spoiler:


Informations générales


Informations principales

Nom : United Kingdom of Great Britain and Ireland / British Empire
Nombre d'habitants : 46,5 millions d’habitants en métropole, ~ 444,9 millions d’habitants dans l’Empire
Superficie totale : ~ 35’500’000 kilomètres carrés
Religion officielle : Eglise anglicane
Langue officielle : Anglais de facto
Capitale : Londres
Monnaie : Livre sterling

Description

................L'unification de l’Angleterre est le fait d'Édouard l'Ancien, roi de Wessex, assisté de sa sœur Æthelflæd, souveraine de Mercie dans les années 910 : l'Est-Anglie est conquise en 917, le royaume d'York en 918 mais à nouveau perdu en 919, la Northumbrie en 918. À la mort de sa sœur, en 918, Édouard annexe également la Mercie. Son fils et successeur Æthelstan cimente cette unification en prenant le titre de « roi des Anglais », une unification parachevée en 954 avec la victoire d’Eadred sur le Norvégien Éric à la Hache sanglante. Au début du XIème siècle, Knut le Grand intègre brièvement l’Angleterre dans un empire qui réunit aussi le Danemark et la Norvège. Plus tard, Édouard le Confesseur restaure la dynastie des Wessex. En 1066, les Normands de Guillaume le Conquérant, depuis le duché de Normandie, s'emparent de l'Angleterre, chassant Harold II, dernier des rois anglo-saxons. Les souverains anglo-normands introduisent le féodalisme et maintiennent l’ordre à travers la figure de barons, qui construisent des châteaux dans toute la région. Les royaumes d'Angleterre et d'Écosse ont cohabité en tant que nations souveraines et indépendantes avec leurs propres monarques et structures politiques depuis le IXème siècle. La Principauté de Galles est intégrée au Royaume d'Angleterre en 1536, après son annexion à la suite du Statut de Rhuddlan en 1284. L'Irlande, conquise à partir du XIIe siècle, est un royaume indépendant mais en 1541, Henry VIII devient roi d'Irlande. À partir de l'Union des Couronnes en 1603, le Royaume d'Écosse partage également le même souverain, mais Angleterre, Écosse et Irlande restent des États distincts. Durant l'interrègne anglais, le Commonwealth d'Angleterre annexe l'Écosse et l'Irlande, mais la situation précédente est restaurée avec la royauté en 1660. La Révolution financière britannique et le développement d'une presse indépendante et de très nombreuses sociétés par action renforcent l'économie anglaise, tandis que l'effondrement de la Compagnie du Darién du financier écossais William Paterson engloutit les économies des Écossais et suscite une grave crise financière. Celle-ci débouche sur l'Acte d'Union en 1707, à travers lequel l'Angleterre – incluant le pays de Galles – et l'Écosse deviennent une union politique sous la forme du Royaume de Grande-Bretagne. L'Acte d'Union de 1800 a unifié le Royaume de Grande-Bretagne et le Royaume d'Irlande, qui est lentement tombé sous contrôle anglais entre 1541 et 1691, pour former le Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande en 1801.

................Le Royaume de Grande-Bretagne – également connu à ses débuts comme les Royaumes Unis de Grande-Bretagne – a joué un rôle important durant le siècle des Lumières, avec une présence forte en philosophie et en sciences ainsi qu'une grande influence dans la tradition théâtrale et littéraire. Tout au long du siècle qui suivit, le royaume a pris une part importante dans le développement des idées occidentales de démocratie parlementaire, avec une remarquable contribution en littérature, en arts et en sciences. La richesse de l'Empire britannique, comme celle des autres grandes puissances, fut aussi en partie générée par l'exploitation coloniale dont l'industrialisation, après 1750, du commerce d'esclaves, avec la flotte britannique du XVIIIème siècle, la plus importante à l'époque. Cependant au début du XIXème siècle, la Grande-Bretagne a voté le Slave Trade Act en 1807 et est devenue la première entité politique à avoir aboli durablement le commerce d'esclaves. Après la Révolution industrielle et la défaite de Napoléon lors des Guerres napoléoniennes, la Grande-Bretagne devint la première puissance mondiale du XIXème siècle. L'Angleterre est la première au monde dans la banque, la sidérurgie, le textile et les chantiers navals. C'est aussi la première nation à vivre un essor rapide de la monnaie de papier grâce à son système bancaire. À son apogée, l'Empire britannique, incluant le Royaume-Uni et toutes les entités dont il est légalement séparé mais qu'il contrôle, s'étendait sur un tiers des terres émergées et englobait un tiers de la population mondiale. L'Empire britannique fut donc le plus grand et le plus peuplé que l'histoire ait connu. Sur tout le XIXème siècle, le pays a joué un rôle prédominant dans le développement de la démocratie parlementaire, en partie par l'émergence d'un système à multiples partis politiques et une expansion du suffrage universel. Le développement des arts et des sciences, avec des personnalités comme Isaac Newton, montre également le rôle moteur du Royaume-Uni dans la construction du patrimoine culturel et scientifique du XVIIIème siècle. À la fin de l'Époque victorienne, le Royaume-Uni a perdu énormément de son monopole industriel. La Première Guerre mondiale remet en cause cette domination, au profit des États-Unis, qui ont surpassé le pays en production et en commerce industriel après l'avoir rattrapé au tournant des années 1890, tout comme l'Empire allemand.


Politique


Caractéristiques politiques

Type de puissance : Superpuissance mondiale
Type de gouvernement : Monarchie constitutionnelle parlementaire unitaire

Description

................Le Royaume-Uni est, comme son nom l'indique, un royaume, mais le pouvoir du monarque britannique est limité : celui-ci règne mais ne gouverne pas. Le souverain possède cependant certains pouvoirs spécifiques qui encadrent cette capacité à régner comme celui de tenir une audience avec le Premier ministre. Ainsi on peut interpréter la capacité juridique du souverain britannique comme un droit d'être consulté, un droit d'encourager et un droit de mettre en garde. Le pouvoir exécutif de cette monarchie parlementaire est exercé, au nom du monarque, par le Premier ministre, et les autres ministres du cabinet. Le Premier ministre est nommé par le roi, il n'est pas élu. Néanmoins en cas de Parlement minoritaire, ce sont des ministres qui conseillent le souverain pour choisir un Premier ministre. Il doit choisir le chef du parti ayant gagné les élections législatives : le gouvernement risque d'être renversé à chaque élection législative. Le cabinet est le gouvernement de Sa Majesté. Comme tout régime parlementaire, ses ministres sont responsables devant le Parlement, qui peut le renverser à tout moment. Le Royaume-Uni est l'un des rares pays au monde ne possédant pas de constitution écrite. Des conventions constitutionnelles et divers éléments issus de coutumes et de la common law en tiennent lieu, formant un ensemble que l'on désigne souvent sous la dénomination de loi constitutionnelle britannique mis en place depuis Guillaume le Conquérant en 1066. Aussi, le gouvernement prend part à la procédure législative. En effet, la Chambre des Communes est disposée de telle sorte que le gouvernement fait face, avec sa majorité, à l'opposition. Le gouvernement peut aussi proposer des textes qui seront débattus et votés par la chambre. Il n'existe pas de loi de séparation entre l'Église et l'État au Royaume-Uni : le monarque est également le chef de l'Église anglicane. Selon l'acte d'établissement de 1701 toujours en vigueur, les catholiques ne peuvent pas accéder au trône et sont interdits de gouverner le Royaume-Uni

Sa Majesté le roi par la grâce de Dieu, du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande et des dominions britanniques par-delà les mers, roi, défenseur de la foi, empereur des Indes

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George V
   
................Le monarque, actuellement le roi George V, est le chef d'État du Royaume-Uni. On dit souvent du roi qu'« il règne mais ne gouverne pas » : bien qu’il prenne très peu part au gouvernement du pays, l'ensemble des pouvoirs provient théoriquement de son autorité. Les pouvoirs exécutifs du monarque font partie de ce qu'on appelle la prérogative royale, c'est-à-dire qu'ils peuvent être exercés sans le consentement du Parlement. De nos jours l'ensemble des pouvoirs n'est exercé par le roi que sur la recommandation du Gouvernement ou par délégation à un des ministres de la Couronne. Le Premier ministre rencontre la reine une fois par semaine. Au cours de ces rencontres confidentielles, le roi est tenu informé des affaires de l'État et peut faire part de ses sentiments, avertissement ou conseil au chef du gouvernement. Les pouvoirs du monarque sont les suivants : nommer et démettre le Premier ministre et les autres ministres, convoquer, proroger et dissoudre le Parlement, donner ou refuser la sanction royale aux projets de loi, nommer les officiers des Forces armées, commander les Forces armées et les déployer outre-mer, nommer les membres du Conseil privé, délivrer les passeports, accorder la grâce, accorder des honneurs, créer des sociétés par charte royale, ratifier et faire les traités, déclarer la guerre et la paix, reconnaitre les États, accréditer et recevoir les diplomates. Le Conseil privé est l'organe formel de conseillers par lequel la reine exerce ses pouvoirs mais de nos jours ses compétences sont exercées par l'un de ses comités, le Cabinet, composé des principaux ministres et présidé par le Premier ministre.

Premier-ministre

[X] British Empire 368px-David_Lloyd_George
 
Premier ministre : David Lloyd George (Parti Libéral)
 
................Du fait de la nature de la constitution du Royaume-Uni, composée d'une multitude de lois ordinaires et de conventions, la fonction et les pouvoirs du Premier ministre ne sont pas définis par un texte précis mais découlent d'une évolution historique. Les relations du Premier ministre avec le monarque, le Parlement et le cabinet sont définies par des conventions constitutionnelles non écrites. Ainsi, le roi choisit comme Premier ministre le chef du parti politique ou de la coalition qui dispose de la confiance de la Chambre des communes, qui est la chambre basse du Parlement. Avant 1902, le Premier ministre pouvait être membre de la Chambre des lords mais, depuis, tous ont été choisis parmi les députés de la Chambre des communes. Lorsqu'un nouveau Premier ministre entre en fonction — que ce soit à la suite d'un changement de majorité après des élections ou parce que le Premier ministre en poste démissionne — le Premier ministre sortant se rend au palais de Buckingham pour remettre sa démission à la reine. Le futur Premier ministre se rend ensuite au palais où le roi lui demande de former un nouveau gouvernement. Avant de pénétrer dans les locaux du 10 Downing Street, le désormais « nouveau Premier ministre » annonce que « Sa Majesté la reine m'a demandé de former un gouvernement, et j'ai accepté ». Le Premier ministre choisit et le roi nomme les ministres du gouvernement dont les plus importants siègent au cabinet, l'organe de décision collective du pouvoir exécutif. Le Premier ministre oriente et coordonne les politiques et l'action des secrétaires d'État — qui sont à la tête des différents départements exécutifs du gouvernement — et des hauts fonctionnaires. Le roi demeure le chef d'État mais l'essentiel de ses prérogatives est exercé par les ministres. Lorsqu'il exerce ses fonctions telles que les nominations à des postes judiciaires, politiques, dans la fonction publique ou l'Église d'Angleterre, l'attribution de pairies, ordres ou décorations, etc. il n'agit que sur le conseil du Premier ministre. À la Chambre des communes, le Premier ministre coordonne le processus législatif avec l'aide du leader de la Chambre et des whips afin de faire adopter le programme de son gouvernement.

Conseil des Ministres

................Le Gouvernement du Royaume-Uni (Government of the United Kingdom), officiellement appelé Gouvernement de Sa Majesté (Her/His Majesty's Government, abrégé en HMG ou HM Government), est le gouvernement central du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande. Il regroupe l'ensemble des ministères pour la conduite des affaires nationales, connus sous l'appellation de frontbench. Il est dirigé par le Premier ministre du Royaume-Uni, qui choisit les autres membres du gouvernement. Le Premier ministre et les autres plus importants ministres siègent au Comité suprême de décision, connu sous le nom de Cabinet. D'après la Constitution du Royaume-Uni, l'autorité exécutive appartient au monarque. Cette autorité est exercée uniquement par, ou sur le conseil, du Premier ministre et du Cabinet. Les membres du Cabinet conseillent le monarque en tant que membres du Conseil privé. Ils exercent aussi le pouvoir directement en tant que chefs des départements exécutifs du gouvernement. Les ministres sont tous membres du Parlement3. Le gouvernement est responsable devant le Parlement pour la législation, ce qui implique en pratique que le gouvernement doit demander une réélection au moins tous les cinq ans. Le monarque nomme un Premier ministre en tant que leader du parti le plus à même de commander à la majorité élue du Parlement. Le Parlement britannique utilise le système de Westminster, une démocratie parlementaire qui demeure aujourd'hui le système le plus utilisé dans les différentes politiques nationales à travers le monde. La plupart des nations qui utilisent le système de Westminster sont les nations actuellement ou anciennement membres du Commonwealth.

Premier-ministre : David Llyod George (Parti libéral)
Lord Chancellor :Frederick Edwin Smith (Parti Conservateur)
Lord President of the Council & Leader of the House of Lords : George Curzon (Parti Conservateur)
Lord Privy Seal & Leader of the House of Commons :Bonar Law (Parti Conservateur)
Chancellor of the Exchequer : Austen Chamberlain (Parti Conservateur)
Secretary of State of the Home Department : Edward Shortt (Parti Libéral)
Secretary of State of the Foreign Affairs : Arthur Balfour (Parti Conservateur)
Secretary of State for the Colonies : Alfred Milner (sans parti)
Secretary of State for War and Air : Winston Churchill (Parti Libéral)
Secretary of State for India : Edwin Samuel Montagu (Parti Libéral)
First Lord of the Admiralty : Walter Hume Long (Parti Conservateur)
President of the Board of Trade : Sir Albert Stanley (Parti Conservateur)
Secretary for Scotland : Robert Munro (Parti Libéral)
Chief Secretary for Ireland : James Ian Macpherson (Parti Libéral)
Lord-Lieutenant of Ireland :John French (sans parti)
President of the Local Government Board : Christopher Addison (Parti Libéral)
President of the Board of Agriculture : Rowland Edmund Prothero (Parti Conservateur)
President of the Board of Education : Hebert Fisher (Parti Libéral)
Minister of Munitions : Andrew Weir (Parti Libéral)
Minister of Labour : Sir Robert Horne (Parti Unioniste)
Minister without Portfolio : George Nicoll Barnes (Parti Travailliste)
Minister without Portfolio : Sir Eric Geddes (Parti Conservateur)

House of Lords

................Depuis le XIXème siècle, les pouvoirs de la Chambre des lords ont considérablement diminué et son pouvoir est aujourd'hui nettement inférieur à celui de la Chambre des communes. Elle examine les projets de loi approuvés par la Chambre des communes et peut les modifier mais ne dispose pas, sauf dans des cas limités, du pouvoir d'empêcher leur adoption. Elle peut cependant retarder un projet de loi et ainsi pousser le gouvernement à le reconsidérer. La Chambre des lords telle que nous la connaissons aujourd'hui est instituée en 1707, à la suite de l'acte d'Union, et remplace, par la même, le Parlement d'Angleterre. En 1834, le palais de Westminster, abritant notamment la Chambre des lords, est détruit par un incendie. Il faut attendre 13 ans, jusqu'en 1847, pour que les lords puissent à nouveau y siéger, la chambre ayant été entièrement rénovée. La Chambre des lords prend une responsabilité de cour suprême en 1876 avec la Loi sur l'appel judiciaire (Appellate Jurisdiction Act) qui institue les Law Lords, chargés spécifiquement de ce nouveau pouvoir, autrefois entre les mains de tous les Lords. En 1911, une première loi relative au fonctionnement du Parlement permet que les projets de loi de finances soient adoptés sans le consentement des lords et que leur veto soit limité à deux ans pour les autres projets de loi.

House of Commons

................ La Chambre des communes est la chambre basse du Parlement britannique. Selon le système de Westminster en vigueur au Royaume-Uni, le gouvernement est responsable devant la Chambre des communes. En pratique, cela signifie que le Premier ministre – lui-même toujours membre de la chambre depuis 1963 – ne peut se maintenir au pouvoir s'il n'y dispose pas d'une majorité ou, du moins, si une majorité se forme contre lui. En pratique, à l'issue d'une élection générale, le Leader du parti politique disposant d'une majorité ou, s'il n'y a pas de majorité et qu'une coalition est nécessaire, le Leader du principal parti de la coalition est nommé Premier ministre par le monarque. Le Leader du principal parti qui ne forme pas le gouvernement est le Leader de l'opposition. La Chambre peut refuser la confiance au gouvernement en refusant une motion de confiance ou en adoptant une motion de défiance. Une telle motion peut être rédigée explicitement (« That this House has no confidence in Her Majesty's Government. ») mais certains votes sont également considérés comme des votes de confiance, notamment le vote du budget. Quand un gouvernement perd la confiance de la Chambre des communes, le Premier ministre peut présenter sa démission à la reine, laissant ainsi la place à un nouveau Premier ministre qui peut disposer d'une majorité, ou demander la dissolution du Parlement et la convocation de nouvelles élections.

Parti Conservateur : 382 députés
Parti Libéral : 127 députés
Sinn Féin : 73 députés
Parti Travailliste : 57 députés
Parti Libéral (hors coalition) : 36 députés
Parti National Démocratique : 9 députés


Économie


Description de l'économie

................Au sortir de la guerre, l’économie britannique doit faire face à trois problèmes majeurs intrinsèques, qui menacent grandement sa place de première puissance économique mondiale – en excluant bien sûr les problèmes d’endettements liés à la Première Guerre Mondiale ainsi qu’au rationnement. D’abord, l’agriculture est en crise au Royaume-Uni. En effet, la production agricole, stimulée pendant le conflit, retourne d’ores et déjà à ses tendances d’avant-guerre, le pays préférant acheter à l’extérieur ses produits alimentaires à meilleur prix plutôt que de consommer local. Ensuite, les industries traditionnelles connaissent elles aussi de graves problèmes. Le charbon, base de l’économie au XIXème siècle, subit la concurrence de l’hydroélectricité et du pétrole, mais aussi de la production étrangère moins chère – les houillères anglaises produisant peu, étant trop nombreuses, assez mal équipées, et les ouvriers ayant acquis trop d’avantages – ; en plus d’une stagnation de la sidérurgie, des chantiers navals, des constructions mécaniques textiles, etc. Les causes sont souvent une concentration insuffisante des entreprises, un patronat peu dynamique, un équipement désuet, des charges fiscales élevées et des salaires 40% plus chers qu’en France par exemple. Néanmoins, les industries modernes se développent dans le sud du pays, délaissant le nord et ses vieilles industries. Enfin, le commerce extérieur britannique est en crise lui aussi à cause des coûts de production trop chers, de la ruine des clients européens du Royaume-Uni, et la concurrence des Etats-Unis et du Japon.

Produit Intérieur Brut nominal : ~ 454,643 milliards de dollars (de 1990) [1] [X] British Empire 11px-Increase2.svg
Croissance économique : + ?? % du PIB [X] British Empire 11px-Increase2.svg


Administration de l’Empire


United Kingdom of Great Britain and Ireland

Démographie : 46,5 millions d’habitants

Produit intérieur brut : 5,3 milliards de livres sterling [2], soit 226,640 milliards de dollars (1990)
Croissance économique :
Recettes publiques : 1,8 milliard de livres, soit 33,9% du PIB
Dépenses publiques : 2,8 milliards de livres [3], soit 52,8% du PIB
Solde des finances publiques : – 1 milliard de livres [4], soit 18,9% du PIB
Dette : ~ 135% du PIB, soit 7,15 milliards de livres [4]

Taux d’inflation : 10% [4]
Taux de chômage : 2,5% [4]


British Armed Forces


................ Historiquement, la Grande-Bretagne peut se définir comme une thalassocratie et compte beaucoup sur son statut insulaire pour sa sécurité, d'où la priorité donnée à sa marine de guerre longtemps privilégiée par rapport à son armée de terre qui était « un boulet de canon tiré par la marine » utilisé comme force expéditionnaire. Durant les guerres napoléoniennes, le Royaume-Uni mobilise jusqu'à 750 000 hommes de 1792 à 1815, dont un tiers dans la Royal Navy. Sous le règne de soixante-trois ans de la reine Victoria Ire, il y eut en tout soixante-douze campagnes militaires ; cependant les Forces armées britanniques n'ont représenté qu'environ 0,8 % de la population. En 1898, la British Army (l’Armée de terre) comptait 99 000 soldats professionnels dans les îles Britanniques, 75 000 dans l'Inde britannique et 41 000 dans le reste de l'Empire britannique ; l'armée britannique des Indes était forte de 148 000 hommes tandis que la Royal Navy comptait 100 000 hommes. Le budget de la Défense était alors de 40 millions de livre sterling soit 2,5 % du PNB ; ce montant est faible si l'on tient compte de l'étendue de l'Empire britannique qui est le plus vaste du monde à l’époque. Lors du déclenchement de la Première Guerre mondiale en 1914, la Royal Navy était toujours la plus puissante marine de guerre du monde

Actifs : 4'527’000 d’hommes

British Army

Effectifs : 3'820'000 d’hommes [5]

ÉQUIPEMENT :

Royal Navy

Personnel actif : 407’000 marins

ÉQUIPEMENT :

Royal Air Force

Effectifs : 300’000 hommes [8]

ÉQUIPEMENT :


Relations extérieures


................Grâce à son emprise territoriale sur la planète, le Royaume-Uni est l’une des principales puissances diplomatiques – sinon la première – en ce début de XXème siècle. Depuis des décennies, Londres a noué de solides liens avec de nombreux pays, tandis que ses relations avec d’autres changent en fonction des intérêts britanniques.

Très bonnes relations : Belgique, Etats-Unis d’Amérique, France, Japon, Pays-Bas
Bonnes relations : Espagne, Italie, Portugal
Relations neutres : Reste du monde
Mauvaises relations : Russie bolchévique
Très mauvaises relations : Allemagne, Autriche, Empire Ottoman

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Sources :
[1] Données du Saint Excel sur le Royaume-Uni (226'640), l’Inde (210'730), l’Irlande (7'212), le Sri Lanka (6'041) et la Malaisie (4'020) – en millions de dollars de 1990. Toutes les autres colonies ne sont pas prises en compte, manque de données.
[2] https://www.measuringworth.com/datasets/ukgdp/result.php
[3] https://www.ukpublicspending.co.uk/spending_chart_1919_1939UKm_F0t
[4] https://www.economicshelp.org/blog/5948/economics/uk-economy-in-the-1920s/
[5] https://en.wikipedia.org/wiki/British_Army_during_World_War_I
[6] http://www.navypedia.org/retro_view/1920/united_kingdom_1920.htm
[7] https://fr.wikipedia.org/wiki/Histoire_de_la_Royal_Navy#Le_d%C3%A9clin_(1905-1945)
[8] https://en.wikipedia.org/wiki/History_of_the_Royal_Air_Force#Formation


Dernière édition par Sirda le Lun 16 Avr 2018 - 20:13, édité 5 fois
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Message par Shikkoku Ven 13 Avr 2018 - 23:00

Effectifs d'Armée : 4 millions
PIB à changer pour le PIB des îles britanniques -> 213 milliards de dollars de 1990
Effectifs armée de l'air : 114 000
Avions :
https://en.wikipedia.org/wiki/Royal_Flying_Corps#Aircraft (tu t'arranges pour détailler un peu, on demande pas une précision absolue mais un truc minium potable)
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Message par Jhe Sam 14 Avr 2018 - 12:14

Validé.
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Message par Sirda Sam 14 Avr 2018 - 13:37

A venir.
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Message par Sirda Sam 14 Avr 2018 - 13:37

A venir bis (FN 1919)
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Message par Sirda Sam 14 Avr 2018 - 16:25


British Empire

« The empire on which the sun never sets »

[X] British Empire 640px-Flag_of_the_United_Kingdom.svg


Affaires intérieures


................En ce début d’année 1919, et cela alors que plusieurs conflits font encore rage sur la surface de la planète, mobilisant encore plusieurs dizaines – sinon centaines – de milliers de britanniques sur divers continents, principalement en Asie, le Gouvernement de Sa Majesté est fortement préoccupé par la situation irlandaise. En effet, depuis 1912, les tensions ne cessent de croître entre Londres et Dublin à propos de l’autonomie de la deuxième île principale l’archipel, qui, dès son rattachement à la couronne anglaise, n’a jamais véritablement cessé de prouver son rejet de la monarchie britannique et sa volonté de s’en séparer, à quelques occasions près. La principale cause de ce nouveau conflit est l’adoption de la Third Home Rule Bill, par la Chambre des Communes, qui, après avoir été rejetée par la Chambre des Lords, fut finalement signée et promulguée par le roi George V grâce à un tour de passe-passe juridique admirable. Ledit texte prévoyait sobrement le renforcement de l’autonomie irlandaise au sein de la Couronne, ce qui n’était guère du goût de tous les irlandais puisque la population protestante de l’île, principalement regroupée dans l’Ulster – région industrialisée –, s’est rapidement indignée et s’est en partie regroupée au sein de la Ulster Volunteer Force, force paramilitaire qui depuis sept ans menace d’employer les armes pour résister face à l’application du Third Home Rule Bill ainsi qu’à l’autorité du Parlement de Dublin. En réaction, les irlandais catholiques du sud de l’île – principalement agricole – s’étaient à leur tour regroupés au sein des Irish Volunteers dont l’objectif était « de protéger les droits et les libertés communs à toute la population d’Irlande. » Débuta dès lors la Home Rule Crisis, qui se manifesta notamment par de violentes et meurtrières grèves à Dublin d’août 1913 à janvier 1914, durant lesquelles s’affrontèrent près de 20'000 ouvriers et 300 industriels et chefs d’entreprises, soutenus par les forces de l’ordre ; mais également l’incident de Curragh du 20 mars 1914 où le gouvernement impérial, face aux menaces de plusieurs membres de l’armée britannique en Irlande, fut contraint de repousser l’application du Home Rule, provoquant en réaction du côté autonomiste – voire indépendantiste – une colère dangereuse. Les 485 morts, tant militaires britanniques qu’insurgés irlandais que simples civils, de l’insurrection de Pâques 1916 et la crise de la conscription de 1918 finirent, avec les autres évènements, par tout naturellement déboucher, le 14 décembre dernier, à la très large victoire du parti indépendantiste Sinn Féin en Irlande, qui obtint 73 sièges, contre seulement 22 sièges pour le parti unioniste et 6 sièges pour l’Irish Parliamentary. Un véritable camouflet pour l’Empire.

................Pis encore que cette débâcle électorale du mouvement unioniste, ou même celui en faveur de la Home Rule, un second camouflet fut infligé à Londres dans la foulée puisque les 73 députés du Sinn Féin, menés par Éamon de Valera, ont annoncé leur refus de siéger au sein de la Chambre des Communes – ce qui ne constituait en soi pas un véritable problème pour le bon fonctionnement de la monarchie parlementaire anglaise, qui pouvait se passer d’une telle abstention sans remettre en cause la stabilité de régime, loin s’en faut – cela au profit de l’érection d’une nouvelle chambre sans aucune valeur juridique, la Dáil Éireann, assemblée nationale irlandaise – ce qui, là, était déjà bien plus problématique pour le gouvernement de David Lloyd George. Dès lors, à Londres, et alors que courent les premiers bruits d’une déclaration d’indépendance de l’Irlande, le Cabinet s’est réuni en toute urgence en ce début de mois de janvier 1919 pour prendre les « mesures qui s’imposent pour la sauvegarde de l’autorité impériale sur l’île d’Irlande », selon les mots du premier-ministre britannique devant ses pairs de la Chambre des Communes. Et d’ajouter que « Face à cette poussée du nationalisme irlandais – lequel méconnaît gravement des véritables intentions britanniques, c’est-à-dire non pas la destruction de la culture irlandaise ainsi que l’asservissement de ce louable peuple, qui s’est vaillamment battu à nos côtés durant cette tragique guerre qui vient de s’achever, mais la volonté de développer les terres irlandaises et d’y apporter la prospérité qu’elles méritent –, il est apparu comme nécessaire à mon gouvernement, et après conseil de nombreux loyaux sujets de Sa Majesté d’Irlande, de procéder à une partition entre d’une part l’Ulster et d’autre part l’Eire, qui toutes deux resteront au sein de la Couronne mais qui seront régies par des lois différentes. » Evidemment, il apparaît comme tout à fait hors de question que le Royaume-Uni perde ne serait-ce qu’un acre de terrain en Irlande, mais le gouvernement sait pertinemment que maintenir l’intégralité du territoire sous la domination directe de Londres risque de poser de sérieux problèmes à l’avenir, à cause de cette montée du nationalisme. Aussi, cette partition n’est pas censée être définitive mais temporaire, puisqu’elle ne doit que permettre de calmer les tensions dans l’Irlande du sud – désignée comme étant l’Eire par le premier-ministre – avant de procéder à une réunification de l’île et à sa réintégration totale sous la souveraineté britannique dans les années, ou au pire dans les décennies, à venir.

................Ainsi, la Chambre des Communes puis la Chambre des Lords ont toutes deux successivement approuvé le Government of Ireland Act, promulgué dans la foulée par le roi George V dès le 12 janvier 1919, d’exécution immédiate, qui change ainsi profondément la politique britannique en Irlande, et par la même occasion la géographie administrative et politique de l’île aussi. Ainsi, deux entités rattachées à la Couronne anglaise vont désormais cohabiter en Irlande. Au nord, l’Ulster, qui intègre les neuf comtés de la province historique, à savoir l’Antrim, l’Armagh, le Cavan, le Donegal, le Down, le Fermanagh, le Londonderry, le Monaghan et le Tyrone. Sa capitale est fixée à Belfast. L’Ulster regroupe ainsi la quasi-totalité des irlandais protestants, souvent fidèles à la monarchie britannique, et la région, principalement industrielle, se voit dotée d’un Parlement constitué d’une Chambre des Communes de cinquante-deux sièges ainsi que d’un Sénat – composée de vingt-six sénateurs. Le baron James Craig, membre du parti unioniste, fut désigné premier-ministre par intérim le temps de l’organisation de nouvelles élections pour les cinquante-deux sièges de députés. Ce Parlement sera essentiellement consultatif, puisqu’il donnera son avis au gouvernement de Sa Majesté sur les grandes affaires nord-irlandaises, mais possèdera également un pouvoir d’enregistrement des lois britanniques pour confirmer leur application dans l’Ulster. En outre, le gouvernement nord-irlandais aura quelques compétences, notamment la gestion des finances locales, de la sécurité intérieure, etc., le tout sous la supervision, bien évidemment, du gouvernement central britannique. Quant au reste de l’île, icelui sera sous la direction de l’Eire, constituée de tous les autres comtés irlandais. L’Irlande du Sud sera dotée elle aussi d’un Parlement – composée également d’une Chambre des communes et d’un Sénat – d’un gouvernement, mais aussi d’une cour d’appel, et d’une haute cour de justice. Ses compétences seront néanmoins bien plus étendues que sa voisine. En effet, l’Eire peut connaître de toutes les affaires habituelles d’un gouvernement, à l’exception de l’armée, de la diplomatie et de la monnaie. Le gouvernement possède cependant un droit de veto sur toute décision prise par les pouvoirs législatifs ou exécutifs sud-irlandais, tandis que la Chambre des Lords peut, en tant que cour suprême britannique, casser les arrêts des cours inférieures irlandaises. Un Lord-Lieutenant, charge occupée par le catholique unioniste Valentine Browne, représentera les intérêts de la Couronne auprès des deux Irlande et jouit des compétences britanniques susmentionnées sur ces territoires.


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Message par Sirda Lun 16 Avr 2018 - 12:13


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Question caucasienne


................Bien que la Grande Guerre soit déjà finie depuis cinq mois désormais – du moins en considérant que l’armistice vaut fin dudit conflit, ce qui ne saurait être que dans une demi-mesure vrai puisque seule la conclusion du Traité de Versailles peut véritablement, et juridiquement, consacrer la paix –, les zones de tensions sont encore multiples dans le monde, et souvent bien plus complexes que ce conflit qui fut le plus meurtrier de l’histoire de l’humanité. En effet, en ancienne Russie tsariste, de violents combats auxquels participe pour l’instant l’Empire britannique ne cessent de ravager le pays, après qu’il ait été confronté à la violence et à la dureté de la guerre face aux allemands, et se caractérise par la présence d’un nombre incalculable de factions diverses et variées, allant de fiers défenseurs du défunt régime impérial à de vils anarchistes ou encore aux terribles bolchéviques, sur lesquels le ministre de la Guerre et de la Marine, Winston Churchill, déclara notamment que « Il n'y a pas de raison d'exagérer la part jouée dans la création du Bolchevisme et l'apport réel à la Révolution Russe par ces Juifs internationaux et pour la plupart, athées. Elle est certainement très grande ; elle dépasse probablement en importance toutes les autres. À l'exception notable de Lénine, la majorité des personnages dirigeants sont des Juifs. Plus encore, l'inspiration principale et le pouvoir dirigeant viennent des dirigeants juifs. » Autre grande source de conflit, et qui intéresse particulièrement le Royaume-Uni du fait de sa forte présence militaire dans la région, le Moyen-Orient, divisé entre un Empire ottoman à bout de souffle et militairement occupé dans certaines de ses régions – notamment à Constantinople, où anglais, français et italiens pavanent dans les rues de la Deuxième Rome –, mais également démantelé territorialement avec la perte de la Cilicie, du Liban et de la Syrie au profit de Paris ainsi que de l’Irak, de la Jordanie, du Koweït, du Kurdistan et de la Palestine au profit cette fois de Londres. A côté de ce démantèlement dans les règles de l’art, quelques Etats – ou parfois proto-Etats – tentent de subsister tant bien que mal, à l’instar des différentes entités dans la Péninsule arabique qui ne soient d’ores et déjà pas sous protectorat britannique, mais également le nouvel Etat impérial d’Iran ainsi que, point de jonction entre le Moyen-Orient et le vaste empire russe, le Caucase et ses trois Etats nouvellement fondés à la suite de l’effondrement de Moscou, et qui se sont pour la plupart placés sous la protection anglaise ou française, mais dont deux d’entre eux – l’Arménie et l’Azerbaïdjan – se livrent d’ores et déjà bataille.

................Le premier-ministre britannique est pleinement conscient de la véritable poudrière sur laquelle est assis le Moyen-Orient, traversé par la montée des nationalismes arabe et turc, mais également azéri, arménien et géorgien, ainsi que par la multiplicité des intérêts occidentaux sur la région – à commencer par les siens – mais également russes, le chef du gouvernement de Sa Majesté se doutant bien que tant une Russie tsariste que bolchévique souhaitera tout naturellement récupérer ses territoires caucasiens, qui profitèrent de l’implosion de l’Etat russe pour proclamer une indépendance bien fragile. Ainsi, le commandement militaire britannique a décidé de prendre directement en main les affaires caucasiennes afin de stabiliser le plus rapidement possible la situation dans laquelle près de trente mille soldats britanniques, principalement de l’Armée des Indes, stationnent, notamment pour protéger le chemin de fer transcaucasien ainsi que pour empêcher, du moins à l’origine, toute nouvelle ingérence ottomane dans les affaires locales, ainsi que pour en bouter les armées au-delà du mont Ararat. Le chef commissaire de Transcaucasie, Sir John Oliver Wardrop, ainsi que le gouverneur militaire de Bakou, le lieutenant-général William Montgomery Thomson – lequel imposa sur tout l’Azerbaïdjan la loi martiale dès sa prise de pouvoir sur place – se sont rencontrés pour définitivement partager les frontières du Caucase entre les trois Etats, et ainsi mettre fin aux différents conflits – du moins l’espèrent-ils – qui rongent la région depuis plusieurs mois désormais. Le conflit le plus urgent à traiter, en ce qu’il est le plus sanglant avec des épurations ethniques régulières de part et d’autre, est évidemment celui qui oppose l’Arménie à l’Azerbaïdjan concernant plusieurs territoires frontaliers. A ce sujet, les deux britanniques susnommés ont déclaré « s’en remettre aux quatorze points de feu le président Wilson afin de trancher en toute impartialité ce litige, et notamment en son cinquième point » relatif à l’autodétermination des peuples et à leur prise en compte dans la gestion de leurs affaires. En ce sens, Londres, par l’intermédiaire de ses deux administrateurs civil et militaire, a annoncé reconnaître la souveraineté arménienne sur l’intégralité du plateau du Karabakh, et tout naturellement la région du corridor de Lachin pour permettre aux arméniens d’y accéder, ainsi que les raions de Kalbajar, Lachin, Qubadli, et Zangilan ; de même que l’exclave anciennement azérie de Nakhchivan est bien confirmée comme relevant de la souveraineté d’Erevan et non de Bakou. La raison avancée est la majorité d’arméniens dans ces territoires relevant jusqu’alors de l’Azerbaïdjan et désormais de l’Arménie.

................Malgré ce découpage entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan, les britanniques sont pleinement conscients qu’un tel partage ne se fera matériellement pas sans une intervention militaire directe afin d’enrayer la hausse des tensions et d’assurer l’effectivité de la décision. Si Londres laisse le glorieux commandant arménien Drastamat Kanayan, qui défit l’armée ottomane en mai 1918 dans la ville de Bash Abaran, affrontant treize mille turcs avec seulement six mille soldats – dont un millier et demi périt, contre sept mille mahométans –, reprendre militairement la région de Nakhchivan, en proie à une révolte depuis que Londres l’avait d’ores et déjà attribué à Erevan l’année passée, l’Empire décide de prendre les devants concernant les autres régions bordant le Karabakh, au bord duquel stationnent déjà plusieurs milliers de soldats arméniens depuis plusieurs semaines. Ainsi, le lieutenant-général William Montgomery Thomas a expressément demandé à son homologue arménien, le général Andranik Ozanian, qui s’était emparé en janvier de Zangezur et souhaitait avancer jusqu’à Shusha, capitale du Karabakh, de poursuivre sa route vers ladite ville et de prendre possession de tous les territoires – mais seulement ces territoires – cédés à l’Arménie par le gouvernement militaire britannique de Bakou. Pour les y aider, ce sont cinq mille soldats britanniques qui sont spécialement affectés à la mission de sécuriser eux aussi ces territoires montagneux et peu peuplés, aidés en cela par plusieurs avions de reconnaissance Bristol F.2 Fighter ainsi qu’une dizaine de bombardiers Airco DH.9 – destinés à frapper d’éventuels rebelles azéris. Les troupes britanniques ont reçu comme ordre d’engager les hostilités avec tout groupe militaire ou paramilitaire qui tenterait d’obstruer leur passage ou celui des arméniens, et le gouvernement militaire de Bakou se dit prêt à doubler les effectifs militaires déployés sur place pour assurer l’application de la partition du Caucase entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan dans le sud des deux pays, mais également dans leur frontière nord où Londres décide de céder le raion de Qazax à l’Arménie, puisqu’il lui appartenait légitimement au temps où cette dernière était un royaume, et que la région est peuplée notamment d’arméniens, en échange de quoi elle impose à Erevan de céder son enclave d’Artsvashen. Enfin, concernant les litiges frontaliers entre l’Azerbaïdjan et la Géorgie sur les territoires de Balakan, Qakh et de Zaqatala, les deux administrateurs britanniques ont unanimement reconnu la souveraineté azérie dessus, et appelé Tbilissi à cesser ses revendications. En attendant, dix mille soldats britanniques restent déployés à Bakou et dans les principales villes afin de prévenir tout trouble.


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Message par Sirda Mar 17 Avr 2018 - 13:37


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Affaires extérieures


................Le comte de Balfour, Arthur James Balfour, Secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères, a annoncé au nom de Sa Majesté le roi George V, que le coupe royal espagnol était le bienvenu à Londres, et que cette venue était attendue avec le plus grand enthousiasme de la Couronne britannique, qui espère en profiter pour renouveler l’alliance entre les deux monarchies par un nouveau mariage entre des membres des familles royales respectives. Dans une lettre diplomatique à la Grèce, le ministre a accepté la demande d’Athènes pour dépêcher des troupes pour soutenir l’occupation de la Thrace et de Constantinople, tout en limitant cependant leurs effectifs actuels à cinq milles hommes afin d’éviter de froisser le sultan ottoman. Enfin, Balfour a adressé ses condoléances à l’émirat afghan pour la mort de l’ancien souverain, mais a affirmé que « L’Afghanistan doit respecter ses engagements pris lors du traité de Gandomak. Londres se réserve la possibilité de le faire appliquer à la lettre si jamais Kaboul venait à violer cet accord. » Conscient de la situation qui pourrait être explosive, le ministre de la Guerre et de la Marine, Winston Churchill, a secrètement mis en état d’alerte les Northern et Western Command en Raj britannique, et ordonné aux quelques deux cent soixante mille soldats concernés de se tenir prêt à un nouveau conflit face à l’Afghanistan. En attendant, 1st Peshawar Division et la 4th Quetta Division sont d’ores et déjà déployées à proximité des frontières, tandis que l’aviation britannique effectue des vols de reconnaissance frontaliers et se tient prête à frapper si Kaboul ne retirait pas sa proclamation d’indépendance nationale, intrinsèquement contraire avec le traité susnommé.


Affaires militaires


................Avec la signature du Traité de Versailles, Londres espère enfin que les grands engagements militaires qu’elle doit supporter depuis plusieurs années désormais vont prendre fin, même si la situation internationale ne se prête point encore à une concrétisation de ces espoirs, les foyers de tensions et de guerres étant encore trop nombreux en mars 1919. Cependant, la nette diminution des risques, avec la défaite finale du Reich, ainsi que les conférences à venir pour la reconnaissance de l’implosion de l’Autriche-Hongrie et la partition de son empire, ainsi que de l’Empire ottoman, permettent au ministre de la Guerre et de l’Air, l’honorable Winston Churchill, de présenter devant le Committee of Imperial Defence son projet sobrement intitulé Ten Year Rule. Durant son discours, icelui affirma, quasi-péremptoire, que le Royaume-Uni allait drastiquement diminuer le nombre de ses soldats « en supposant que l’Empire britannique ne sera engagé dans aucun conflit majeur pour les dix années à venir », ce qui, certes, peut paraître assez optimiste, mais qui correspond à une partie de la pensée britannique au lendemain de cette Grande Guerre qui vit près de sept cent mille britanniques être tués ou portés disparus, et au moins un million trois cent mille autres être plus ou moins gravement blessés. Si le projet initial était de diminuer les troupes britanniques à quatre cent milles soldats au lieu de quatre millions et demi actuellement, le ministre dut revoir à la baisse ses intentions à la suite d’un débat l’opposant au Secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères Arthur Balfour et à une partie du gouvernement. Ce dernier avait notamment déclaré que « Nul ne peut prétendre à aucun moment qu’aucune guerre n’aura lieu dans les dix années à venir. Nous ne devons pas rester dans un état d’impréparation à cause d’une supposition. Il serait dangereux de suggérer que nous serons préparés convenablement dans neuf ans et demi. » L’objectif affiché par le ministre de la Guerre était également de réaliser de vastes économies, le budget britannique ayant explosé avec la guerre, pour afficher un déficit net d’un milliard de livres chaque année – soit un septième de la production intérieure brute. Le budget militaire voté pour 1919 est en effet estimé à 766 millions de livres, soit le plus gros poste de dépenses, et devrait atteindre plus sobrement les 200 millions de livres pour 1920, et être reconduit pour les années à venir à ce montant. Ces économies de plus de 560 millions de livres permettront de réduire assez drastiquement le déficit britannique, au plus grand bonheur du chancelier de l’Echiquier et de la colossale dette britannique.

................Cette Ten Year Rule, véritable loi de programmation militaire décennale avant l’heure, « prend nécessairement en compte les nombreux défauts dont souffre la British Army, qui est principalement visée par ce projet, et qui ont été presque macabrement mis à la lumière du jour lors du début de la Grande Guerre », a affirmé le ministre de la Guerre devant les membres du Comité, avant de détailler plus en avant les principales propositions qui seront appliquées dans les semaines à venir par les différents services des trois armées impériales britanniques. Ainsi, le premier enseignement tiré de la guerre est le problème posé par le statut uniquement volontaire de la British Army. En effet, contrairement à ses homologues allemandes et françaises, l’armée britannique était exclusivement basée sur le volontariat et méconnaissait la conscription, rendant les levées de masse plus difficile d’autant plus que les effectifs militaires étaient considérablement inférieurs du côté anglais que du côté continental. Sans aller jusqu’à maintenir la conscription, désormais abolie, – une mesure qui serait tout à fait impopulaire et absurde au regard du contexte interne au Royaume-Uni, marqué par un vaste ras-le-bol quasi-généralisé des appelés, Winston Churchill a annoncé la professionnalisation de la British Army afin de disposer d’une armée stable, suffisamment entraînée, et aux effectifs maîtrisés par le ministère. Le deuxième enseignement est la nécessité d’une armée numériquement importante, car la Grande Guerre fut le théâtre de batailles entre plusieurs centaines de milliers de troupes, rendant du nombre de soldats déployés l’un des facteurs majeurs des opérations militaires. En cela, la British Army emploiera désormais en permanence un million de soldats – l’Armée des Indes inclues –, la Royal Navy trois cent milles et la Royal Air Force cent mille soldats, ce qui permettra à l’Empire de maintenir une forte présence militaire pour les années à venir dans ses colonies « le temps que les derniers conflits prennent définitivement fin », selon les mots de Churchill, qui envisage après quoi une nouvelle réduction des effectifs militaires. Le gros de ces soldats seront des britanniques encore engagés sous les drapeaux, avec leur consentement évidemment, le gouvernement étant conscient que leur retour au travail sera compliqué étant donné que leurs emplois sont désormais pris. Il limite ainsi l’explosion du chômage à venir avec le retour à la vie civile de tous les autres mobilisés. Pour l’armée des Indes, là encore, ce sont des indiens qui seront recrutés, encadrés par des britanniques mais aussi par d’anciens indiens vétérans et chevronnés.

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Message par Sirda Jeu 19 Avr 2018 - 11:24


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Question d’Orient


................Les récents troubles survenus en Egypte inquiètent profondément Londres, qui craint perdre la mainmise qu’elle avait durement acquise au fil des décennies, tout ceci « à cause de quelques pouilleux en djellaba » selon les doux mots du Secrétaire d’Etat aux Affaires Coloniales, Alfred Milner, tenus lors de la réunion du Gouvernement de Sa Majesté. Dans un télégramme confidentiel envoyé depuis le Caire à la capitale de l’Empire, le Haut-Commissaire en Egypte et Gouverneur-Général du Soudan Sir Francis Reginald Wingate avertit le Cabinet qu’au moins cinquante morts sont à dénombrer du côté des manifestants, à cause des ripostes de l’armée britannique déployée sur place, et que le bilan ne cesse de s’alourdir au fur et à mesure des manifestations et émeutes qui se produisent quasi-quotidiennement dans les principales villes du pays des pharaons. Ainsi, une option s’offre à l’Empire pour rétablir l’ordre et la sécurité en Egypte, et éviter de graves débordements dans d’éventuels protectorats anglais voisins. Soit une répression sanglante est mise en œuvre par les troupes impériales sur place, ce qui conduirait probablement à des milliers voire des dizaines de milliers de morts – ou plus si affinités –, des déportations de masse, des exils, des assassinats ou encore des emprisonnements arbitraires au nom dudit maintien de l’ordre, qui en définitive devrait véritablement l’être grâce à la peur qui serait créée dans l’esprit des quelques douze millions d’égyptiens ; soit l’Empire paraît davantage conciliant et propose à l’Egypte un statut à l’australienne, la canadienne ou la sud-africaine, c’est-à-dire la mise en place d’un dominion sous suzeraineté britannique, Londres conservant certaines prérogatives régaliennes extérieures et militaires principalement, et l’Egypte obtiendrait quant à elle de très larges compétences dans la gestion des affaires intérieures du pays. Dans le premier cas, l’ordre serait maintenu pour au moins dix à vingt ans, mais de nouveaux troubles surgiraient certainement bien assez tôt, à moins que la quasi-totalité de la population ne fût massacrée à cette occasion, et remplacée par des peuples plus déférents à l’égard de la toute-puissance Britannia, voire directement par des colons de race blanche et de confession judéo-anglicane, seul moyen d’éviter une révolution. A contrario, le second cas présente l’avantage de relations pacifiées, mais devrait également conduire à terme à l’indépendance de l’Egypte, comme le montre l’exemple du Canada, qui se détache de plus en plus de la politique britannique, au grand dam de Londres. Cependant, cette seconde solution permettrait de maintenir de bonnes relations avec le pays et probablement le conserver plus longtemps dans l’Empire.

................Néanmoins, d’un autre côté, ce second cas risque d’envoyer un message assez dangereux pour toutes les autres colonies de l’Empire, en ce sens où il suffirait de quelques troubles pour mettre à bas l’autorité de Londres et obtenir une très large autonomie, ce qui pourrait intéresser des colonies à l’instar de la Raj britannique, où des négociations sont toujours en cours avec Mohandas Karamchand Gandhi et le Congrès national indien quant à l’avenir de la région au sein de l’Empire. Par voie de conséquence, c’est une politique mixte qui va être mise en œuvre par le Gouvernement de Sa Majesté afin d’une part rétablir l’ordre en Egypte et d’autre part satisfaire les attentes du peuple. Ainsi, Sir Francis Reginald Wingate et le Field Marshall Edmund Henry Hynman Allenby sont tous deux chargés par le premier-ministre de faire cesser les troubles par l’instauration d’une loi martiale couvrant l’intégralité de l’Egypte, le déploiement des trente-cinq mille soldats britanniques dans les principales villes égyptiennes mais aussi dans des villes de taille moindre, ainsi qu’une surveillance accrue du territoire grâce à l’aviation, notamment les Bristol F.2, qui pourraient se révéler être d’une grande utilité pour prévenir des débordements dans des villages plus reculés d’Egypte. De même, les forces de l’ordre plus traditionnelles sont également déployées à cet effet. Le Haut-Commissaire en Egypte a pour mission d’arrêter et d’interner toute personne qui participerait à ces troubles afin d’y mettre fin le plus tôt possible. Mais, d’un autre côté, le meneur de la révolte, Saad Zaghloul, est invité à Londres avec les principaux meneurs du parti Wafd afin de discuter de la mise en place d’une nouvelle constitution égyptienne. En effet, Londres propose l’établissement d’un dominion en Egypte, laquelle aurait une très large compétence dans l’ensemble des domaines relevant de la gestion interne de l’Etat – à l’instar de l’économie, des transports, etc. – mais resterait dépendante de l’Empire quant à ses relations étrangères et sa défense, impliquant le maintien des troupes britanniques au sein du territoire, et notamment dans le Canal de Suez qui resterait, avec le Sinaï, sous administration britannique directe. Un parlement égyptien serait alors élu, dans un mode permettant la représentation des minorités égyptiennes, notamment la minorité copte, selon le type de suffrage souhaité par l’Egypte, qui disposerait également de son propre gouvernement – dont les actes pourraient néanmoins être invalidés par la Chambre des Lords, prise en sa formation de Cour Suprême, s’ils venaient à enfreindre le droit impérial constitutionnel. Si un tel accord venait à être accepté, alors il pourrait être mis en place d’ici début 1920 et permettre la tenue des élections.

................Toujours en Orient, c’est cette fois la question de la Palestine qui connaît un regain d’intérêt pour le Gouvernement de Sa Majesté. En effet, les récents pogroms en Russie sont une aubaine pour la Commission sioniste, installée depuis plusieurs années désormais à Jérusalem, qui appelle officiellement « ses coreligionnaires de Russie bolchévique et tsariste à faire l’Aliyah et rejoindre l’Eretz Israël offerte par Elohim au peuple Elu. » Cette annonce n’est évidemment pas sans créer de fortes tensions avec la communauté arabe installée sur place depuis plusieurs siècles désormais, qui représente 589'177 habitants selon un recensement récent, alors que les juifs ne sont que 83'790 et les chrétiens environ 71'464. Toutefois, l’Empire tient à tenir son engagement auprès des Rothschild, et des juifs en général, en permettant l’établissement d’un « foyer national juif en Palestine » selon les mots de Lord Balfour en 1917, ce qui nécessite par voie de conséquence de composer avec la forte présence arabe dans la région, qui fait savoir son hostilité nette au retour des juifs. En effet, il existe une quarantaine d’associations arabes nationalistes qui, outre réclamer l’indépendance vis-à-vis de l’Empire, s’opposent farouchement à l'établissement d'un foyer juif et exigent un arrêt de l'immigration et une interdiction de tout achat de terres. Face à ce profond antagonisme entre ces deux peuples, le gouvernement a mis en place une conciliation, se résumant matériellement à plusieurs rencontres entre d’une part Chaim Weizmann, responsable de la délégation sioniste, et Fayçal ben Hussein al-Hachimi Eljai, général en chef des révoltés arabes qui cherche depuis plusieurs mois à obtenir un royaume. Le 3 juin 1919, ces deux hommes singèrent, sous le regard attentif et satisfait des britanniques, un accord reconnaissant du côté arabe « le droit immémorial du peuple hébreu sur la terre de Palestine » tandis que les britanniques s’engagent de leur côté à concéder à Fayçal « un royaume arabe vaste et indépendant dans les limites du mandat reçu par l’Empire britannique au Moyen-Orient. » Dès lors, la porte est ouverte pour le retour des juifs en Palestine, et le gouvernement britannique appelle la Commission sioniste, l’Organisation Sioniste Mondiale, mais également Lord Lionel Walter Rothschild, à financer massivement la construction de kibboutz et de nouvelles habitations destinées à accueillir des juifs revenant au pays, à acheter des terres, etc., tandis que le gouvernement finance de telles choses en Jordanie et en Irak pour y accueillir les populations arabes qui devront nécessairement être déplacées de Palestine, le tout avec l’accord de Fayçal qui devient Roi d’Irak et de Jordanie.


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Message par Sirda Mar 24 Avr 2018 - 11:55


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Affaires étrangères


................A la suite de l’intervention militaire contre l’Empire ottoman – du moins ce qu’il en reste –, mené conjointement par Athènes et Londres, le premier-ministre britannique a pris la parole devant ses pairs de la Chambre des Communes, un discours retranscrit dans les principaux journaux de l’Empire, afin de défendre sa politique au Moyen-Orient, et principalement, donc, pour justifier ladite intervention militaire – tout de même relativement massive eût égard aux moyens déployés – face à la Sublime Porte – néanmoins bien en ruines. En effet, David Llyod George a déclaré, devant des parlementaires séduits pour une partie d’entre eux – notamment les conservateurs et les libéraux coalisés –, que « Cette nouvelle expédition militaire ne marque pas le retour de la Grande Guerre que nous venons de clore par le juste Traité de Versailles, mais en réalité sa lente fin, car si un armistice fut signé avec Constantinople, les agissements de celle-ci, c’est-à-dire l’envoi de sa soldatesque aux alentours de Smyrne alors occupée par l’armée régulière grecque dans le cadre dudit armistice constitue immanquablement une grave violation des clauses de ce dernier. Par conséquent, nous serions bien lâches de ne pas venir en aide à notre allié grec qui, par sa décision d’appliquer l’article 7 de l’armistice de Moudros, cherchait uniquement à assurer la sécurité des Alliés, comme nous le faisons depuis novembre en Thrace et à Constantinople. Nous devons, pour assurer notre propre sécurité et celle du monde en général, intervenir en Anatolie, ce que nous faisons par ailleurs en ce moment-même, par le déploiement de forces militaires conséquentes qui appartiennent toutes à notre armée régulière et permanente, c’est-à-dire qu’il n’y a aucun risque d’une nouvelle levée en masse de nos troupes pour venir combattre la menace ottomane. Je vous le dis et je vous le confirme : cette expédition, dont les réussites sont incontestables au regard de la fulgurante progression de nos troupes dans le territoire ottoman, sera des plus brèves, et la Conférence de Sèvres, à laquelle je participerai dans les jours à venir, ne manquera pas de la conclure par la victoire de la paix, de la justice, du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, et de la protection des intérêts britanniques. » Les principales idées avaient été transmises lors du discours, dont les six derniers mots résumaient peut-être en réalité le mieux les véritables intentions britanniques dans cette intervention militaire, que le gouvernement espère courte.

................Pour preuve que l’Empire britannique n’est pas dans une optique purement impérialiste ou militariste, le Secretary of State of the Foreign Affairs, Lord Arthur Balfour, a annoncé le retrait des quelques sept milles soldats britanniques actuellement déployés dans différentes régions de la Russie, cela en application d’un accord secret signé avec les bolchéviques, dont les clauses seront progressivement mises en œuvre des deux côtés, du moins espère-t-on, dès lors que ce sera possible pour certaines d’entre elles qui sont davantage un pari sur l’avenir qu’une chose certaine. Officiellement, pour l’opinion publique britannique, le gouvernement a déclaré que « La présence des troupes britanniques en Russie constituait un coût considérable dont il était fort peu probable qu’il soit rentabilisé à terme étant donné la victoire de plus en plus certaine des factions bolchéviques dans le pays, et qu’il était préférable d’essayer de nouer un dialogue au minimum cordial avec celles-ci plutôt que d’entrer dans une absurde opposition stérile avec l’un des plus grands pays au monde. » Le contribuable anglais comprendra ce raisonnement purement cupide et cette vision purement commerciale des relations internationales, tandis que le citoyen français s’émouvra au choix soit du sort des communistes dans les régions tenues par Koltchak s’il est sympathisant de feu Jaurès, soit du massacre de la famille impériale s’il préfère lire Action Française à l’Humanité – ce qui se comprend largement. Dès lors, l’intégralité des troupes britanniques quittent séance tenante le pays des Tsars, emportant avec eux vivres et matériels apportés sur place, et laissant au passage quelques milliers de morts civils et militaires, un résultat globalement bon par rapport au faible nombre de tués. Cependant, la folle aventure anglaise en Europe orientale ne s’achève pas ici. En effet, à la suite de la déclaration d’indépendance des Etats Baltes, Londres s’empresse d’y déployer, de gré ou de force, la 1st Infantry Division ainsi que la 12th Infantry Division, en plus d’une présence navale non-négligeable, l’Empire affirmant que ces troupes seront maintenues tant que persistera une menace sur l’intégrité territoriale desdits Etats, afin d’en assurer la protection. Le ministre Balfour a assuré les nouveaux Etats Baltes que ce déploiement n’était pas une occupation mais une protection face aux menaces bolchéviques et tsaristes. Enfin, Londres accepte également d’envoyer des instructeurs militaires en Yougoslavie, et valide la commande, qui sera livrée dans les plus brefs délais aux nouvelles forces armées yougoslaves. Londres propose également l’envoie de fonctionnaires pour l’organisation de l’Etat.


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Message par Sirda Lun 30 Avr 2018 - 22:29


British Empire

« The empire on which the sun never sets »

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Affaires intérieures


................Depuis près de quatre mois, le Royaume-Uni est paralysé par de nombreuses manifestations à l’encontre du gouvernement du premier-ministre David Lloyd George, dont la politique à l’international interroge grandement, de part les différentes actions et les différents accords qui sont, hélas pour lui, parus dans les grands médias britanniques alors qu’ils étaient censés rester secrets. Ainsi, la plèbe d’outre-Manche accepte assez mal le soutien massif, tant financier que militaire, que Londres aurait fourni, selon les journaux anglais, aux différents Freikorps désormais établis dans les pays Baltes où trente milles soldats stationnent dorénavant, dépêchés sur place quelques jours seulement après la proclamation d’indépendance des trois Etats vis-à-vis de la Russie tsariste, le tout sous fond d’accord avec la Russie bolchévique. Evidemment, ces quelques actions rien que sur une seule zone ont de « quoi déconcerter bon nombre de sujets de Sa Majesté, qui n’entendent pas grand-chose à la stratégie de long terme » – selon les mots du premier-ministre devant quelques proches –, mais hélas pour lui, tout dévoiler risquerait de définitivement le pousser à la sortie, chose qu’il refuse catégoriquement, alors même que la démission d’Austen Chamberlain, chancelier de l’Echiquier, a créé un véritable flottement au sein des conservateurs qui composent très largement la majorité gouvernementale, et dont certains meneurs appellent à la sécession vis-à-vis des libéraux de Lloyd George et à la constitution d’un gouvernement exclusivement conservateur, ce qui est théoriquement possible puisque les tories ont, à eux seuls, la majorité absolue à la House of Commons, disposant de 382 députés sur 354 nécessaires. Dans les tabloïds, les titres s’enchaînent inlassablement pour démonter le gouvernement de Lloyd George, mais surtout le premier-ministre lui-même dont la conception de la gouvernance, c’est-à-dire une personnalisation du pouvoir poussée à l’extrême avec un cercle restreint de cinq proches lui permettant d’intervenir à tous les échelons, aide à épargner d’autres ministres. Ainsi, The Times titra notamment, et assez vulgairement « Le bouc compte-t-il baiser autant de pays que de femmes ? », faisant référence ainsi à son surnom et à sa réputation de grand séducteur – et pas que –, tandis que le journal dénonçait en même temps sa relation avec sa secrétaire depuis 1913, alors qu’il est marié et père de plusieurs enfants. A Westminster, les députés du Labour agitent, euphoriques, ce journal pourtant classé conservateur depuis des décennies, poussant le premier-ministre à quitter la séance sans pouvoir traiter des dossiers du jour, dont le déploiement militaire en Anatolie tant critiqué.

................Courant février, la situation semblait commencer à se calmer, malgré la récurrence des manifestations ainsi que la survenue de plusieurs grèves ponctuelles d’un ou deux jours en signe de protestation face à la politique étrangère du gouvernement, qui passe mal auprès de l’opinion publique d’autant plus que peu de réformes ont été entreprises pour mettre fin à l’actuelle situation économique et financière de l’Empire et restaurer. Toutefois, un nouvel article du Times vint porter un coup de grâce inattendu au premier-ministre Lloyd George. En effet, après une discrète enquête de plusieurs députés et ministres conservateurs, il fut enfin avéré que le chef du gouvernement vendait des titres de chevaliers ainsi que de pairs – plus largement de nobles – en échange d’une rétribution financière dans l’objectif de trouver les fonds nécessaires à la constitution d’un nouveau parti libéral plus modéré. Un exemple flagrant fut celui de Maundy Gregory, richissime homme d’affaires britanniques et récemment anobli baron en échange d’une coquette somme de dix mille livres sterling. Ce fut le coup de grâce porté au premier-ministre. L’après-midi même de la parution de ce scandale, il fut convoqué par l’empereur-roi Georges V afin de s’entretenir de ces accusations, et au même moment, le populaire ministre de la Guerre, Winston Churchill, annonçait devant la House of Commons son ralliement aux conservateurs ainsi que sa démission du gouvernement, suivi par l’ensemble des ministres tories et le retrait dudit parti de la coalition, le tout entraînant mécaniquement la chute de l’exécutif puisqu’une motion de censure fut adoptée dans la foulée par la très large majorité des députés. Une véritable crise de succession se déroula alors chez les conservateurs, qui ne savaient qui désigner à la tête du Cabinet. En effet, si le candidat légitime paraissait être Andrew Bonar Law, ce dernier ayant conduit les conservateurs lors des élections générales de 1918, l’annonce de son cancer de la gorge en phase terminale changea totalement la donne et ouvrit une véritable lutte interne entre différentes grandes figures, à l’instar du Lord Chancellor, Sir Frederick Edwin Smith, 1st Baron of Birkenhead, Sir Joseph Austen Chamberlain, premier conservateur à démissionner il y a quatre mois pour dénoncer la politique de Lloyd George alors qu’il était Chancellor of the Exchequer, Stanley Baldwin, qui remplaça ce dernier à cette charge sur demande du premier-ministre, et enfin, le très controversé Winston Leonard Spencer-Churchill, qui, par sa récente démission du ministère de la Guerre et son ralliement aux tories, fut l’élément déclencheur de la chute finale de Lloyd George alors qu’il l’appréciait encore et songeait à le soutenir jusqu’au bout.

................Parmi les quatre candidats en lice, Stanley Baldwin fut le premier à abandonner la compétition. En effet, ses confrères tories acceptèrent mal sa nomination comme Chancellor of the Exchequer, certains l’accusant d’opportunisme et de vouloir se préparer à une éventuelle accession au 10 Downing Street en profitant de la crise politique majeure que traverse le pays. Face à la polémique principalement nourrie par ses trois opposants ainsi que certains journaux, l’homme fut contraint de céder sa place, se rangeant derrière Sir Frederick Edwin Smith, un soutien qui, certes, apportait quelques voix supplémentaires, mais n’était, au regard du contexte, guère des plus bienvenus pour le jeune homme prometteur du parti, à tel point qu’il était le numéro deux du gouvernement de Lloyd George ainsi que le plus jeune Lord Chancellor depuis plusieurs décennies sinon siècles, nomination qui avait fait couler beaucoup d’encre, d’aucuns y dénonçant « une blague allant au-delà des limites de la plaisanterie. » Malgré ses grands talents d’orateurs, qualité qui le rapproche en cela de son rival Winston Churchill – par ailleurs l’un de ses plus proches amis –, Frederick Edwin Smith fut à son tour contraint de mettre de retrait ses ambitions à cause des flots de critiques de l’opposition mais aussi de certains conservateurs, se ralliant pour sa part à Churchill, qui se retrouva face à un Sir Joseph Austen Chamberlain résolument déterminé à s’emparer de la tête du gouvernement britannique. La lutte entre les deux hommes était des plus difficiles à suivre. En effet, tous deux partageaient des points de vue assez similaires sur une large partie des points majeurs de la politique générale de l’Empire, à l’exception près que si Churchill était libre-échangiste, Chamberlain était pour sa part davantage favorable à un protectionnisme modéré mais selon lui nécessaire pour garantir la compétitivité de l’économie britannique face aux puissances économiques émergentes. Si cela lui garantissait un large soutien des conservateurs, cela l’enfermait paradoxalement face à d’autres partis alors que Churchill, certes moins populaire sur ce point parmi ses nouveaux pairs, pouvait encore rallier nombre de libéraux dissidents qui soutenaient Lloyd George, ce qui n’était certes pas essentiel car les tories avaient la majorité à la House of Commons, mais pouvait s’avérer utile pour éviter d’être isolés ainsi que panser les blessures entre les formations politiques. Si la compétition était interne aux conservateurs, plusieurs members of parliament libéraux annoncèrent dans la deuxième semaine de février leur soutien à Churchill, renforçant sa position pourtant défavorable au départ à cause de sa réputation assez sulfureuse au sein de la classe politique.

................Il est peu dire que Winston Churchill soit véritablement un homme du compromis, ou incarne même une figure assez appréciée au sein des hommes politiques britanniques, voire auprès de l’opinion publique. En effet, la catastrophe des Dardanelles lui colle encore à la peau dans le subconscient collectif, même si l’enquête parlementaire l’exonéra de toute responsabilité, au détriment du Premier ministre Asquith. Néanmoins, sa démission de 1915, suivie de son départ au front, avait largement contribué à réhabiliter sa réputation, l’alors colonel Churchill passant pour un homme politique – il était encore député de Dundee – hors pair, puisqu’il l’un des seuls assez couillus pour passer des sièges confortables des ministères londoniens pour les tranchées infâmes et la dureté de la vie au front. Depuis ce malheur épisode, l’homme s’était refait une meilleure réputation grâce à ses actions comme Ministre de l’Armement, démocratisant l’utilisation des chars, puis Ministre de la Guerre, avec l’adoption de la Ten Years Rule, mais également – et assez paradoxalement – les nouvelles guerres qu’il eût à mener. En effet, si celles-ci sont hautement impopulaires, la personnalisation du pouvoir à l’excès par Lloyd George fit passer les responsabilités de Churchill largement au second plan, l’homme se contentant d’affirmer qu’il était généralement en accord avec ces opérations militaires, et retenant principalement ses succès militaires éclatants, à l’instar – comme un bras d’honneur à l’Histoire – sa brillante réussite de la prise des Dardanelles et de la côte occidentale anatolienne aux côtés des grecs. Ce côté belliqueux qui lui est souvent, à raison, attribué, est là encore atténué par sa vision de la géopolitique actuelle, défendant par exemple une Grèce limitée à ses possessions insulaires égéennes ainsi qu’à ses terres européennes, prônant l’abandon des territoires anatoliens d’Athènes, source de conflit inutile pour lui, mais aussi son anticommunisme primaire concernant la question moscovite, bien qu’il affirme rejeter toute nouvelle opération militaire sur place. Autre avantage majeur pour Churchill : son soutien à l’Irish Home Rule de 1912 et de 1919, tandis que Chamberlain s’opposa violemment aux deux. Cela permit au député de Dundee de faire jouer l’éventuel retour des députés irlandais, moins défavorables à son égard qu’à l’encontre de son concurrent, au sein du Palais de Westminster, laissant entrevoir une possible résolution de la crise. La conséquence logique de ce désavantage de Sir Joseph Austen Chamberlain est la nomination, le 24 février 1920, de Winston Leonard Spencer-Churchill à la charge de premier-ministre du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande et des dominions britanniques par-delà les mers.


Affaires étrangères


................Le principal dossier devant être traité dans les plus brefs délais est bien évidemment le scandale international provoqué par l’annonce, dans différents journaux, de la découverte d’un soutien britannique aux différents Freikorps, lequel pose, tout à fait logiquement, certains problèmes à Londres vis-à-vis de ses alliés, à commencer par ceux de l’Entente Cordiale, au premier chef desquels la République française, celle-ci ayant notamment envoyé une missive au gouvernement britannique pour connaître sa position quant à l’Allemagne. Si, de prime abord, Lloyd George n’avait pas souhaité répondre, du fait de son embarras, et qu’il avait même boudé la conférence de Trianon, ce qui avait également fait scandale sur l’archipel, il en est tout autrement pour le nouveau premier-ministre et son gouvernement. En effet, Sir Joseph Austen Chamberlain, tout fraîchement nommé Secretary of State for Foreign Affairs – Arthur Balfour, bien que conservateur, n’ayant pas été reconduit dans ses fonctions à cause de sa trop grande proximité avec « Le Bouc –, a répondu à Paris dans une déclaration copiée à l’ensemble des alliés. Il y déclare notamment que « la politique diplomatique du Royaume-Uni envers la République de Weimar est celle d’un pays souhaitant renouer des relations saines avec un ancien ennemi vaincu, dès lors qu’icelui fait amende honorable de ses errements d’antan en payant les sommes dues, au titre de réparations, à chaque Etat lésé par la Grande Guerre, ce qui, selon nous, est l’unique moyen d’apaiser les tensions en Europe et d’éviter que ce désastre ne se reproduise une nouvelle fois dans les années à venir. Cette volonté d’apaisement s’oppose naturellement à tout expansionnisme ou tout militarisme germain, ce que Londres a déjà prouvé en demandant des limitations militaires assez strictes. » Evidemment, le ministre ne s’est guère attardé sur le cas précis des germano-baltes, qualifiant cela « d’une bien hasardeuse aventure à la fin programmée comme étant funeste pour ces quelques volontaires en quête d’un rêve dont la précédente tentative de réalisation fut un échec absolu. » En guise de signe de bonne volonté, Londres accepte la vente des deux croiseurs à Varsovie, et lui propose de surcroît des chars Mark IV, exemplaire de char d’assaut le plus fabriqué et utilisé durant la guerre, des camions de différentes marques tels que Vulcan, ainsi que BL 9.2-inch howitzer pour les canons lourds, et des Ordnance QF 18-pounder pour les canons d’artillerie plus légers, le tout pouvant être livré dans les plus brefs délais par le Royaume-Uni à l’allié polonais.


................L’ambassadeur britannique auprès des Etats-Unis, Sir Edward Grey, premier vicomte Grey of Fallodon, a transmis ce matin aux autorités américaines une demande qualifiée de « quasi-vitale pour la survie financière de l’Empire britannique » selon les propres mots du diplomate londonien. Cette requête, que Londres espère être acceptée par Washington D.C, porte en effet sur la dette contractée par le Royaume-Uni tant envers les Etats-Unis qu’envers ses divers organismes banquiers qui lui ont permis de tenir financièrement tout au long de la Grande Guerre, provoquant au passage l’explosion de son taux d’endettement, passé d’environ 50% de la production intérieure brute aux alentours de 1910 à près de 135% actuellement, c’est-à-dire, en valeur nette, un passage de 2,65 milliards de livres sterling à près de 7,4 milliards de livres, la quasi-totalité de cette dette étant évidemment détenue par les sociétés américaines ou l’Etat fédéral américain lui-même. D’une part, un tel taux d’endettement fait peser une véritable menace sur l’économie britannique car si les américains venaient à réclamer d’un coup le paiement entier de la dette, Londres entrerait immédiatement en cessation de paiement – alors même que la ville est à la tête du plus vaste empire au monde, et aussi du plus riche. D’autre part, cette dette a un coût pharamineux puisque près de la moitié des dépenses prévues dans les années 1920 lui seront exclusivement consacrées – ce qui fait peser une charge considérable sur le contribuable britannique, alors même que les prévisions économiques indiquent un futur passage du budget en excédent dès 1920 avec la fin de la guerre. Or, l’Etat britannique est désormais créancier de sommes considérables sur l’Allemagne, l’Autriche et la Bulgarie, dont le montant s’élève au total à cinq milliards de livres, soit grosso modo le montant des dettes anglaises envers les américains, taux d’intérêts certainement inclus. Dès lors, Londres propose à Washington D.C ainsi qu’à ses banques de leur échanger les créances britanniques sur lesdits pays en échange de la suppression des dettes britanniques à leur égard. Pour eux, rien ne changerait puisqu’ils possèderaient toujours des créances d’un montant équivalent, voire légèrement supérieur à celui dont il disposait sur le Royaume-Uni, mais pour Londres, cela permettrait de se redresser financièrement bien plus rapidement, l’empire nécessitant davantage de voir ses dettes être supprimées par cet échange plutôt que d’attendre dix ou quinze ans pour être remboursés par les puissances vaincues, qui, assure-t-on, payeront sans aucun doute, quitte à devoir les occuper partiellement pour se rembourser comme l’avait proposé Washington à Versailles.


Question d’Orient


................Depuis la Déclaration de Balfour en 1917 et plus encore les récents évènements à travers le monde, et notamment en Palestine avec l’accord entre Chaim Weizmann et Fayçal ben Hussein al-Hachimi Eljai, dont le frère a finalement reçu le trône d’Irak et de Jordanie sous protectorat britannique, les demandes de visas ne cessent de croître de la part des membres de la communauté organisée afin d’effectuer leur Aliyah. Le Yichouv, terme utilisé par les Juifs, pour désigner l'ensemble des Juifs présents en Palestine, ne cesse lui aussi de s’agrandir, tout comme les territoires prévus pour l’implantation des israélites, sur lesquels les bâtiments ne cessent à leur tour de sortir de terre. Malgré cette affluence en hausse, les objectifs britanniques ne sont toujours pas atteints, alors que le gouvernement Lloyd George avait secrètement décrété qu’il fallait au moins cinquante mille juifs par an, voire cent mille si possible, pour efficacement peupler la Palestine, et ainsi réaliser la promesse britannique envers le peuple Elu de Dieu. Ainsi, dans les différents consulats à travers le monde, des services sont spécifiquement mis en place pour gérer les afflux d’immigrants juifs, tandis que les personnels diplomatiques tentent de nouer des liens forts avec les autres juifs locaux afin d’essayer de les attirer en Palestine. De même, Londres garantit le transport des émigrés ainsi que de leurs biens matériels de leur pays – plus précisément du port le plus proche de chez eux – jusqu’en Palestine, le tout gratuitement – le trésor impérial russe ainsi que les financements des Rothschild et d’organisations assez fortunées et sionistes aidant ici largement. Un éventuel succès de cette politique n’effraie pas le gouvernement britannique qui poursuit la politique du Cabinet, tandis que de nouveaux kibboutz ne cessent d’être construits. Preuve de la volonté de Londres, un premier gouvernement a été créé en Palestine. Ainsi, Chaim Weizmann prend la tête d’un pouvoir exécutif, entouré de sionistes de la deuxième Aliyah tels que David Ben Gourion, Vladimir Jabotinsky ou encore Joseph Trumpeldor, c’est-à-dire d’ardents sionistes convaincus, certes, mais issus d’idéologies différentes, nationalistes ou socialistes, afin de fédérer le plus de juifs possibles ; le tout sous l’étroit contrôle, bien évidemment, du gouverneur général de Palestine, le Field Marshall Sir Mark Sykes, directement chargé par Londres de mettre en œuvre, avec lesdits sionistes, la politique britannique en Palestine mandataire. Selon les chiffres gouvernementaux officiels, Londres souhaite qu’un million de juifs soit installé d’ici 1930, sachant qu’ils sont environ cent mille à l’heure actuelle, ce qui devrait être possible avec la conjoncture internationale.

................La situation en Anatolie, désormais partagée depuis le Traité de Sèvres, lequel fut la seule véritable note positive de la fin de mandat de Lloyd George puisque malgré un recul sur la frontière grecque dans la région de Marmara et en Thrace bulgare, Londres parvint à obtenir toues les clauses qu’elle souhaitait, est également des plus préoccupantes. En effet, les populations ottomanes locales – tant turques que kurdes – sont entrées dans une véritable résistance, parfois démesurée par rapport à la poignée d’indigènes au sein de régions très majoritairement arméniennes et grecques. Le premier-ministre a, malgré son côté belliqueux, conscience que le peuple britannique ne veut plus de guerre de cette taille, et, concernant le dossier ottoman, est en accord avec celui-ci, bien qu’il menât, avec un certain enthousiasme incontestable, l’offensive britannique de l’automne dernier face aux dernières milices ottomanes. Par conséquent, Winston Churchill a annoncé un important redéploiement du dispositif militaire britannique dans la région. En effet, la 5th Infantry Division, qui s’était emparée avec succès des Dardanelles ainsi que de toute la côte anatolienne du Bosphore, a officiellement cédé les régions qu’elle occupait à la Grèce – à l’exception de celles devant constituer la zone internationale des détroits –, ainsi que la Thrace orientale et la ville de Constantinople, lors d’une grandiose cérémonie où l’ancienne capitale de l’Empire byzantin fut confiée à l’administration d’Athènes. De même, la Royal Navy fut leva l’ancre de Smyrne et du Bosphore, rejoignant, comme la 5th Infantry Division, leurs installations militaires à côté de Constantinople, où elles continuent tout deux d’être déployées en permanence. Les 3rd Mechanised Division et 4th Infantry Division, dépêchés depuis l’Angleterre pour renforcer le corps expéditionnaire britannique en Anatolie, sont également rapatriées. Du côté de la Mer Noire, les quinze mille hommes de la 48th Division organisent pour leur part méthodiquement le déplacement des populations grecques pontiques et arméniennes vers d’une part la Thrace et d’autre part la nouvelle République arménienne avant de lever définitivement le camp, avec la Royal Navy, et rejoindre leurs bases respectives d’origine en Géorgie. Au Kurdistan, Londres envoie un ultimatum assez clair : soit les kurdes abandonnent leur conflit et se voient dotés d’un Etat qui deviendra indépendant à terme, soit la British Army matera comme il se doit cette rébellion de pécores. En Arménie, enfin, la 23rd Division se déploie à la frontière avec l’Empire ottoman et dans les nouvelles régions conquises, épaulées par l’aviation qui a pour ordre de raser au gaz moutarde et à la bombe tous les villages turcophones.


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Message par Sirda Mar 1 Mai 2018 - 22:35


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Affaires extérieures


................A la suite de l’annonce française de mise en place d’un « blocus total du prétendu Duché balte uni », selon les mots du président du Conseil Paul Deschanel, le nouveau Secretary of State for Foreign Affairs a appelé Paris, dans une lettre ouverte, à « respecter ses engagements pris lors du Traité de Versailles quant à la conduite des relations internationales. » En effet Sir Joseph Austen Chamberlain a tenu à rappeler à la Gueuse que selon l’argumentation française, la constitution de cet Etat balte unifié affecterait directement la paix du monde en ce qu’il serait une atteinte au traité susnommé, lequel consacre bel et bien cette nouvelle paix – certes encore assez fragile. « Dès lors, il revient, et cela conformément au Pacte de la Société des Nations, signé et ratifié par les autorités françaises, et plus précisément en son article 4 paragraphe 4, au Conseil de ladite Société de connaître de cette question ; d’autant plus qu’une demande de mise sous embargo a d’ores et déjà été formulée par la Rzeczpospolita Polska, en cours de traitement par les membres de la Société. » Fondamentalement, Londres ne rejette pas la finalité de l’opération française, qui est d’empêcher le retour d’une Allemagne puissante et militarisée, bien que sur ce point précis, la vision britannique diverge grandement de celle française puisque, selon le ministre des Affaires étrangères de Sa Majesté, « l’assimilation de ces Freikorps indépendants à l’armée du Reich est une erreur tant juridique que factuelle. Rien ne prouve que ces corps sont dirigés, de près ou de loin, par les autorités officielles allemandes, et comme nous avions l’occasion de le souligner dans notre précédente lettre, ces quelques dizaines de milliers d’anciens combattants en retraite prématurée semblent davantage d’être lancés dans ce que nous appelions une « hasardeuse aventure » plutôt que dans un réel projet politique et militaire lié au Reich, qui serait bien incapable de financer cette expédition, tout comme de tenir ces régions. Somme toute, les errements de ces hommes nous font davantage penser à ces aventuriers un peu fortunés et doués d’intelligence qui conquirent des royaumes, plus ou moins stables, à commencer par les Hauteville en Sicile puis à Naples, ou à ces condottieri tels que les Sforza qui s’emparèrent de Milan. » Loin de défendre le Duché Balte Uni, contrairement à ce que pourrait affirmer la France, Londres tient en réalité seulement à rappeler le droit et éviter de tomber dans les raccourcis français.

................Sir Joseph Austen Chamberlain appelle avant toute chose son allié français à la modération concernant la situation en Baltique. En effet, selon lui, le comportement français tient davantage « à une angoisse perpétuelle du retour de l’Allemagne victorieuse, naturellement fondée sur la défaite de Sedan, mais qui doit être maîtrisée pour ne pas sombrer dans une paranoïa qui risque d’envenimer les relations internationales en Europe, et créer des tensions propices à l’éclatement d’une nouvelle guerre qui serait probablement fatale pour notre continent. » Le ministre rappelle très logiquement la volonté britannique de mettre un terme aux différents conflits en Europe, à commencer par le plus inquiétant d’entre eux, celui en Russie, dont la situation des pays Baltes découle directement, mais prône pour cela la diplomatie plutôt que des actions militaires hasardeuses et elles aussi assez aventurières, de surcroît illicites eu égard au nouvel ordre juridique international. Ainsi, Chamberlain demande à Paris de mettre immédiatement fin au blocus naval et de saisir le Conseil de la Société des Nations, afin que l’ensemble de la communauté internationale puisse débattre de la situation du Duché Balte Uni ainsi que décider des mesures appropriées. « Si d’aventure, la France venait à refuser d’agir conformément à ses engagements internationaux pris sur son propre territoire, et pis encore, dans ce lieu qui vit pendant deux siècles s’écrire l’une des pages les plus glorieuses de son histoire – au grand dam du Royaume que nous représentons –, alors il est assuré qu’aucun autre Etat n’aura confiance dans ce nouveau système que nous avons bâtis et qui, pourtant, est, nous en sommes intimement convaincu, à même d’apporter la paix dans le monde. » En attendant, Londres tient à préciser qu’étant donnée la présence sur le territoire balte de près de trente mille soldats et la nécessité de les ravitailler régulièrement au minimum en vivres, mais également en armes et en munitions – usure oblige –, la Royal Navy continuera d’utiliser les ports baltes, jugeant le détour par Gdańsk et par la Pologne bien trop long ainsi qu’inutile puisque Paris n’a aucun raison de douter de son allié britannique, sauf à vouloir commettre un affront. Comme d’habitude, une dizaine de navires de transport partiront, escortés par deux cuirassés de classe Queen Elizabeth, deux croiseurs classe Monmouth et un classe Hawkins, trois destroyers classe Yarrow M, six de classe Admiralty M, 2 dragueurs de mine de classe Hunt et deux sous-marins de classe British L, avec pour ordre de refuser tout arraisonnage.


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Message par Sirda Mer 2 Mai 2018 - 11:12


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Affaires extérieures


................Le Secretary of State for Foreign Affairs tient à rappeler à son homologue français que le Pacte de la Société des Nations n’exclut en aucun cas le recours à l’option militaire en cas d’échec de l’arbitrage ou des nouvelles méthodes de règlement des différends internationaux institués par cette organisation internationale. En ce sens, l’article 4 n’est pas le seul à pouvoir s’appliquer en l’espèce, puisque l’article 13, prévoyant une solution diplomatique en cas d’impossibilité du recours à l’arbitrage – ce qui correspond à l’actuelle situation, du point de vue français –, mais également à l’article 15 qui permet de recourir directement à la guerre, après une maigre et expéditive procédure. Dès lors, Sir Joseph Austen Chamberlain réitère, dans une lettre cette fois-ci privée, son appel précédent de revenir sur la voie du respect du droit diplomatique pour le règlement de cette affaire, qui, selon le ministre britannique, « semble de plus en plus relever d’une simple vengeance personnelle et orgueilleuse de Paris afin de laver l’humiliation infligée par les Freikorps à l’ancien président du Conseil et désormais de la République, plutôt que d’une réelle volonté d’empêcher un prétendu militarisme allemand qui, comme nous l’avons relevé, n’existe en l’espèce pas. » Et Chamberlain d’ajouter que « de surcroît, il apparaît que ces germano-baltes pourraient être d’une utilité non-négligeable face à la menace bolchévique en Russie impériale, au regard des effectifs qu’ils sont parvenus à mobiliser, tandis que leur avenir paraît des plus incertains puisque ce projet va immanquablement échouer par lui-même comme il y a deux ans. » Ainsi, Londres essaie de raisonner, avec un pragmatisme quasi-déconcertant, son allié français vraisemblablement assez porté sur les confrontations, alors que l’époque se veut être de plus en plus pacifiée. Quant à la proposition française, le ministre note que « celle-ci relève d’une insulte assez basse à l’égard de notre Empire, et témoigne d’un intolérable manque de confiance. L’on ne gouverne que très rarement un territoire aussi vaste depuis tant de décennies, et l’on ne fonde encore moins souvent un tel empire prospère, sans disposer de connaissances assez sommaires en arithmétique. » Plus clairement, la Royal Navy ne fera pas de petit détour par Gdańsk pour que les français inspectent la cargaison de ses navires, et ira à Riga pour ravitailler le corps expéditionnaire déployé dans les Pays Baltes. Les officiers des bâtiments ont reçu ordre d’accomplir leur mission coûte que coûte, incluant une riposte en cas d’attaque.


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Message par Sirda Jeu 3 Mai 2018 - 22:21


British Empire

« The empire on which the sun never sets »

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Affaires extérieures


................Le Secretary of State for Foreign Affairs a vivement condamné l’incendie de l’ambassade britannique à Varsovie, dénonçant dans un communiqué adressé au président de la République polonaise « un vil acte indigne de la nation polonaise, et plus encore du soutien que lui a toujours apporté Londres pour sa renaissance à la suite de la Grande Guerre. » Pis encore, l’annonce de rupture des relations diplomatiques est qualifiée de « pitoyable capitulation du gouvernement de M. Piłsudski face à une pression populaire infâme, voire son soutien implicite mais réel à cet acte d’agression à l’encontre du Royaume-Uni. » En conséquence, la livraison des croiseurs HMS Shannon et du HMS Cambrian est reportée sine die, pour ne pas dire annulée, seule véritable contremesure prise à destination de Varsovie pour le moment, le ministre britannique sommant les autorités polonaises de « revenir à la raison, renouer le dialogue avec le Royaume-Uni, indemniser ce dernier pour les dégâts, et châtier comme il se doit les criminels qui causèrent ce dommage, à moins que le gouvernement dans son entièreté ne fût lui-même le lâche complice de cette attaque envers une représentation officielle du Royaume-Uni. » Quoi qu’il en soit, Londres est consciente que sa proximité dévoilée dans la presse internationale avec le Duché balte uni – qui reste en réalité assez relative dérange ses alliés, et en premier lieu Paris, dont l’épreuve de force sciemment voulue par le Royaume-Uni était nécessaire selon le premier-ministre pour calmer les ardeurs françaises. Dès lors, Sir Joseph Austen Chamberlain a annoncé le retrait des 1st Infantry Division ainsi que la 12th Infantry Division jusqu’alors stationnés depuis plus d’un an dans les pays Baltes, afin d’une part de calmer les membres de l’Entente, et d’autre part de réduire le déploiement international du Royaume-Uni, lequel fut principalement la raison de la chute de l’ancien premier-ministre David Lloyd George. Ainsi, la flotte envoyée, initialement pour ravitailler ce corps expéditionnaire chargé de protéger les Etats Baltes d’une éventuelle invasion bolchévique, sera chargée de rapatrier ces mêmes hommes au pays, où ils regagneront leurs casernes respectives, en attente, peut-être d’un déploiement futur. Toujours dans le rapatriement de troupes, cette fois en Perse, la 54th Infantry Division est envoyée en Arménie tandis que la 52nd Infantry Division rallie Bagdad et que la South Persia Rifles est, à l’instar du Persian Command, dissoute, cela conformément à la demande de Téhéran, le Royaume-Uni estimant sa mission accomplie avec succès dans le pays.


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Message par Sirda Sam 5 Mai 2018 - 12:26

A venir (FN 1920)
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Message par Sirda Lun 7 Mai 2018 - 11:03

Abandon au profit de Galx.
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Message par Jhe Sam 12 Mai 2018 - 14:49

Fiche considérée comme abandonnée d'ici à ce que Galx se signale.
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