[√] République portugaise

................Le Portugal, en forme longue la « République portugaise », est un pays du sud de l'Europe, situé à l'ouest de la péninsule Ibérique. Cette nation, la plus occidentale de l'Europe continentale, est délimitée au nord et à l'est par l'Espagne et au sud et à l'ouest par l'océan Atlantique. Il comprend également les archipels des Açores et de Madère, situés dans l'hémisphère nord de l'océan Atlantique, et un empire ultramarin conséquent. Le Portugal, pays avec une longue histoire qui a connu de nombreuses influences de civilisations étrangères, abrite des bâtiments à l'architecture remarquable, des arts, ameublements et collections littéraires qui sont des miroirs des événements qui ont forgé ce territoire et ses habitants, tandis que les territoires d'outremer recèlent de richesses naturelles grandioses. Lisbonne, capitale du Portugal, est la plus grande ville du pays et reste le principal pôle économique, possédant le plus grand port maritime national. C'est aussi la ville la plus riche du Portugal. Porto est la seconde ville en terme d'habitants, mais aussi de production et d'importance politique. La métropole est aussi complétée par plusieurs territoires au-delà de l'océan Atlantique : ce sont les Açores, Madère, le Cap-Vert, la Guinée, São-Tomé, l'Angola, le Mozambique, le Timor et Macao. Parlant le portugais et à majorité catholique, le Portugal est dirigé depuis 1932 par António de Oliveira Salazar, chef du gouvernement aux idées conservatrices et chrétiennes. Cette nation fière est attachée à ses racines historiques et aux peuples civilisés ultramarins, membres du plus vieil empire d'Europe. Elle est en outre l'une des économies les plus dynamiques du monde, organisée par un système corporatiste : plusieurs conglomérats, les « sept magnifiques », se partagent les plus grandes parts de la production nationale, coopérant avec les petites et moyennes entreprises familiales au niveau local. Les territoires ultramarins jouent alors un rôle clé puisqu'ils exportent leurs produits bruts en métropole, en recevant en contrepartie les biens et les investissements nécessaires à leur développement. Malheureusement, malgré cette organisation particulière et les valeurs fortes du Portugal, la nation reste en retard par rapport à ses voisins, tout en connaissant quelques troubles dans ses dépendances.

Composition de l'Assemblée nationale



Personnage de l’État principal

Président du Conseil des ministres : António de Oliveira Salazar (União Nacional)

República Portuguesa

Affaires militaires

................On peut dire que la perte de Goa causa un véritable traumatisme pour la population civile portugaise, mais c'est peu dire pour les militaires qui le vivent comme une véritable humiliation. Des proches du pouvoir font reposer la perte de Goa, territoire qui était l'un des joyaux de l'empire colonial portugais, sur l’armée portugaise. Les généraux imputent cette perte en grande partie à leur matériel vieillissant et a une trop grande souplesse dans la défense des territoires outre-mers. L'armée étant l'un des socles de l'Estado Novo, le gouvernement ne pouvait pas se permettre de négliger les besoins d'hommes si valeureux. Le plus urgent est le renouvellement de l'armement personnel des troupes totalement obsolète. Plusieurs commandes furent transmises à des gouvernements étrangers, tels que les États-Unis d’Amérique pour l’acquisition de 5000 fusils AR-10, de l’État d’Israël concernant l’achat de 15 000 pistolets-mitrailleurs UZI ou encore la République fédérale d'Allemagne pour acquérir la licence du Walther P38 tout comme l'acquisition de 30 000 exemplaires de MG 1A1 et enfin le Royaume de Belgique afin d'obtenir la licence du FN FAL pour le compte de la Fábrica de Braço de Prata dans l’espoir que ce dernier devienne le fusil réglementaire de l’armée portugaise. Dans le même temps, un appel d'offres est lancé pour l'acquisition de plusieurs frégates, destroyers et sous-marins, les facilités de payement proposées par les gouvernements se lançant dans la compétition, seront fortement appréciés par Lisbonne. Enfin, afin de disposer d’effectifs plus importants dans les colonies, le service militaire est prolongé pour atteindre une durée totale de 2 ans. Dans le principe, António de Oliveira Salazar est d’accord avec tout cet ensemble, mais tient à l’organisation de discussions pour faire passer toutes ces mesures dans le budget.

República Portuguesa

Affaires économiques

……….L'économie portugaise est organisée sous le régime corporatiste, aussi bien en métropole que dans les territoires ultramarins. Plusieurs grands conglomérats organisent en effet les structures productives du Portugal, entreprises étroitement contrôlées par l'administration publique par le biais des permis de construire par exemple. Ces groupes, au niveau global, sont soutenus et coopèrent avec les petites et moyennes entreprises familiales qui pullulent sur le territoire. Ce système particulier en Europe mais que l'on retrouve par exemple au Japon est la clé d'un fort développement économique que connaît la patrie depuis les années 1950 (Lisbonne devenant la vitrine de cette croissance), et qui pourrait s'accélérer dans les années 1960. En effet, plusieurs proches du pouvoir estiment que la décennie qui arrive pourrait être la clé du décollage économique et commercial du pays, de par les conjonctures internationales et la capacité du Portugal à offrir des produits réputés et une main-d’œuvre bon marché. Un problème réside cependant en la personne même du Président du Conseil des ministres, António de Oliveira Salazar : ce dernier tient en effet depuis les années 1930 à un respect strict de l'équilibre budgétaire. De ce fait, le Portugal ne doit aucune dette nationale ou à l'étranger et engrange un surplus de 6.3 milliards d'escudos pour cette année (233 millions de dollars américains). Cette orthodoxie budgétaire fut cependant balayée dans l'esprit de Salazar par deux événements consécutifs : d'une part, la prise de Goa poussa les grands cadres de l'armée à faire pression sur lui pour renouveler l'armement national grâce aux revenus publics de cette année (Salazar leur accorda, face à l'influence de l'état-major dans la société lusophone), et d'autre part les exemples européens comme l'Allemagne ou la France prouvèrent aux proches du dirigeant, au sein du gouvernement, que tout développement économique ne pouvait s'enclencher que grâce à une politique de relance. De ce fait, Salazar annonça dans la presse en décembre 1960 qu'effectivement la rigueur budgétaire serait remise en cause les prochaines années dans le but de provoquer un boom économique pour la nation : les militaires en bénéficient d'abord (par l'achat d'armement et le renouvellement des infrastructures), ensuite ce seront les civils. Les territoires ultramarins joueront bien évidemment un rôle clé dans cette affaire.

Affaires étrangères

……….Le gouvernement d'António de Oliveira Salazar fut marqué en cette année 1960 par plusieurs évolutions majeures sur le plan diplomatique. Dans un premier temps, la situation indienne a malheureusement dégénéré et ce dans le mauvais sens, la République indienne ayant décidé de lancer une offensive illégale et désastreuse pour les populations civiles à l'encontre du territoire ultramarin de Goa, après avoir mis sous blocus pendant plusieurs années les cités lusophones du Gujarat. Malgré une résistance héroïque, le commandement local dut capituler et des négociations de paix doivent s'ouvrir à Washington sous l'égide des États-Unis d'Amérique dans le but de trouver une solution pacifique à ce conflit : nous attendons toujours la réponse de notre adversaire. Après le théâtre asiatique, c'est l'Occident qui demanda l'attention du Président du Conseil. Tandis que la péninsule Ibérique est isolée diplomatiquement depuis la fin de la Seconde Guerre Mondiale pour ses positions radicales mais nécessaires face au bolchévisme, l'année 1960 est vue comme une période de réchauffement des relations avec les divers partenariats européens : l'achat d'armement par le ministère de la Défense nationale à la Belgique, à l’État d'Israël et à l'Allemagne sont des premiers pas qui permettraient une normalisation des relations intraeuropéennes. Des discussions sont aussi à l’œuvre avec la République française pour rénover la Marine lusophone. En ce qui concerne le plus vieil ami du Portugal, le Royaume d'Espagne, António de Oliveira Salazar accepte bien entendu l'entrevue proposée par Francisco Franco : le développement d'un esprit commun entre nos deux nations, sur tous les plans (diplomatique, économique, politique, militaire, ...), est capital pour Lisbonne dans le cadre de la lutte face à l'hydre rouge et nous avons hâte d'en discuter avec vous. Enfin, en ce qui concerne le théâtre africain, les événements à Conakry en République de Guinée sont la preuve pour notre gouvernement de l'instabilité générée par les idéaux marxistes et l'indépendance trop rapide des anciennes colonies ; nous espérons toutefois que le président Sékou Touré est en sécurité et pourra rétablir la paix dans son pays. Face à ce drame, la Guinée portugaise accueillit plusieurs centaines de réfugiés fuyant la guerre civile, tandis que le détachement local des forces armées est mobilisé, en attendant que la situation se rétablisse définitivement à Conakry. Secrètement, Bissau confirma à Salazar la récupération du général Bodjola et d'autres éléments clés du putsch manqué ; tandis qu'ils sont entretenus et surveillés par des agents de la PIDE et de l'armée, le gouvernement portugais prend contact avec son homologue guinéen (toujours secrètement) pour tenter de trouver un terrain d'entente sur les éléments séditieux dont nous disposons mutuellement.

República Portuguesa

Affaires étrangères

……….Le gouvernement d'António de Oliveira Salazar connut un événement déterminant et malheureux il y a plusieurs semaines, en ce début d'année 1961. En effet, Amílcar Cabral, secrétaire général du Parti africain pour l'indépendance de la Guinée et des iles du Cap-vert fondé en 1956 avec Luís Cabral, Aristides Pereira, Abilio Duarte et Elisée Turpin, a annoncé le début de la lutte armée à l'encontre du pouvoir portugais pour la « libération » de la Guinée portugaise (ou Guinée-Bissau, du nom de la capitale de ce territoire ultramarin) ainsi que des îles du Cap-vert. Cette formation politique d'inspiration marxiste, considérée comme illégale au Portugal depuis 1959 suite aux manifestation de Pijiguiti, a donc décidé d'arrêter complètement les négociations en cours vis-à-vis des compétences des territoires ultramarins pour se jeter dans la lutte armée : au mois de janvier, plusieurs centaines de rebelles en provenance de la République de Guinée (ou Guinée-Conakry, du nom de la capitale de cette nation indépendante) ont commencé leur lutte dans le sud du pays, s'emparant par surprise de la ville de Quebo, ville faiblement peuplée située dans le sud du pays, et possédant un aéroport de piètre qualité. En plus de cette attaque directe, le PAIGC met en œuvre une campagne de propagande qui emporte aujourd'hui l'adhésion de près de 50 000 citoyens habitant dans les campagnes méridionales, principalement d'ethnies peul et mandingue. Tandis que le Portugal contrôle la majorité du territoire, et est soutenu par les colons blancs, les mestiços et l'ethnie manjaque, la situation risque très rapidement de dégénérer, et ce notamment à cause du soutien évident du voisin guinéen. De ce fait, l'administration salazariste décida de procéder à une tentative de dialogue ultime (et secrète) avec Conakry : nous pensons profondément qu'une nouvelle relation peut se créer entre nos deux puissances, basée sur les principes de la troisième voie, et l'échange potentiel de nos éléments perturbateurs permettrait de débuter ce partenariat inédit, tout en pacifiant la situation en Guinée-Bissau qui risque rapidement de dégénérer, au grand dam des civils et de l'Etat portugais qui se retrouverait obligé d'intervenir.

República Portuguesa

Affaires militaires

................Grâce aux licences d'armes acquises, l'armée portugaise peut débuter son processus de modernisation. La Fábrica de Braço de Prata met ses machines en branle dans le but de produire en 5 ans, 160 000 FN FAL et 180 000 Walther P38 pour le compte des forces armées. Malgré un appel d’offres adressé à l’ensemble du globe, seule la République française a répondu en partie aux attentes du gouvernement portugais. En effet, les finances du pays ne permettent pas l’acquisition d’un porte-avions ou de navires de premier rang comme proposés amicalement par la France. Lisbonne s’en tiendra donc à une commande ferme de 4 sous-marins de classe Daphné et de 4 frégates de classe Commandant Rivière avec pour seule exigence que cet ensemble soit adapté aux conditions tropicales. La modernisation des forces aériennes étant devenue urgente, une commande de 40 chasseurs-bombardiers Fiat G.91R/3 est adressé à la République italienne.

................C’est un mystère pour personne au sein de l’état-major portugais, tôt ou tard des conflits armés apparaîtront dans les colonies du pays, et lorsque cela arrivera, il faudra que les troupes soient prêtes à endurer ces confrontations durement redoutées. Deux directives furent publiées en ce sens, la première concerne la création d’un nouveau régiment d’infanterie (le 9e) d’élite. Similaires, aux SAS britanniques ou à la Delta Force américaine, ils seront spécialisés dans les opérations en lignes ennemies et surtout en contre-insurrection (grâce à l’appui d’instructeurs ayant reçu des formations à l’étranger). Trois compagnies sont créées à Lamego, recevant évidemment ce qui se fait de plus moderne dans l’arsenal portugais pour accomplir au mieux leurs missions. L’autre directive, étend le recrutement dans l’armée aux locaux noirs et métis. Ce choix pragmatique fut fortement porté par les officiers blancs dans les colonies, voyant ici un moyen efficace pour rallié les populations à la cause portugaise.