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[√] République française

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Message par Sirda Ven 20 Oct 2017 - 8:27


République française

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La Marseillaise





Carte


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Informations générales


Informations principales

Nom : République française
Nombre d'habitants : 67,6 millions d’habitants
Superficie totale : 672 369 kilomètres carrés
Religion officielle : Aucune
Langue officielle : Français
Capitale : Paris
Monnaie : Euro

Description

................La France, en forme longue depuis 1875 la République française, est un État transcontinental souverain, dont le territoire métropolitain est situé en Europe de l'Ouest, frontalier des Républiques fédérale et démocratique allemandes à l’est, Provinces-Unies au nord, de d’Andorre, la Catalogne et l’Espagne au sud-ouest, et de l’Italie, Monaco et la Suisse au sud-est. Fruit d'une histoire politique longue et mouvementée, la France est une république constitutionnelle unitaire ayant un régime parlementaire. La devise de la République est depuis 1875 « Liberté, Égalité, Fraternité » et son drapeau est constitué des trois couleurs nationales (bleu, blanc, rouge) disposées en trois bandes verticales d'égale largeur. Son hymne national est La Marseillaise, chant patriotique hérité de la Révolution française. Depuis 508, la capitale de la France est fixée à Paris, et le français est la langue officielle de l’Etat à partir de l’ordonnance de Villers-Cotterêts en 1539, à la place du latin. Pays formé pendant l'Antiquité tardive, vingt ans après la chute de l'Empire romain d'occident, la France tire son nom des Francs, peuple germanique qui a institué les premiers fondements de son État sur les bases de la Gaule romaine. C'est au fil des siècles, par des guerres, des mariages politiques et des unions souveraines, que cet État monarchique et catholique va peu à peu constituer autour de lui une véritable fédération de provinces, qui finira par se cristalliser en une nation unique grâce à une politique d'uniformisation administrative et culturelle, portée à son aboutissement par la Révolution française de 1789 et la fin du régime féodal. A la suite de cette Révolution, le pays connaît alors un siècle de bouleversements politiques, économiques et sociaux. A la monarchie absolue succèdent plusieurs régimes républicains pendant la dernière décennie du XVIIIème siècle, avant que le Premier Empire Français ne soit institué par Napoléon Bonaparte en 1804, après cinq ans de Consulat. Les grandes conquêtes napoléoniennes du début du XIXème siècle déboucheront sur de violentes guerres qui affaibliront la France après en avoir fait la première puissance mondiale. Les échecs successifs des Deuxième Restauration et Monarchie de Juillet aboutiront aux journées de février 1848, puis à la proclamation de l’éphémère Deuxième République qui accouchera trois ans après du Second Empire français de Napoléon III, dont la défaite à Sedan, en 1870, conduira à la proclamation de l’actuelle IIIème République.

................Grande puissance mondiale, la France s’est progressivement constituée à partir du XVIIème siècle deux immenses empires coloniaux, ne cessant d’étendre ses possessions sur les autres continents. Si le premier prit fin sous l’époque napoléonienne, le second est toujours d’actualité, et la République y est investie d’une mission civilisatrice qu’elle entend conduire à son terme. Grâce à ses colonies, elle s’étend désormais, outre son territoire métropolitain, dans l’ouest africain ainsi qu’en Asie du sud-est et dans le Pacifique, avec également des possessions dans l’océan Indien, à l’instar de Madagascar, mais aussi quelques îles éparpillées dans les Antilles et en Amérique du Nord. Bien que souvent décriée pour sa sempiternelle instabilité politique, la IIIème République administre ces territoires barbares, et, mieux encore, a su relever tous les défis et toutes les menaces qui pesèrent sur la France, et plus généralement le monde, durant ce XXème siècle sanglant. En effet, la Grande Nation connut la douloureuse épreuve de la Grande Guerre entre 1914 et 1918, battant, au prix de pertes humaines colossales, les empires allemands, austro-hongrois et ottomans. S’imposant comme la première puissance mondiale dans les années suivantes, la France fut durement – bien que moins que ses voisins – frappée par la terrible crise économique et financière de 1929, dont les répercussions furent considérables dans le monde puisqu’elle conduisit à l’émergence d’une nouvelle menace à l’est, celle du nazisme, prôné par Hitler qui parvint au pouvoir dans les années 30 en Allemagne. Impuissante, la République céda en quelques semaines à peine face au régime nazi expansionniste, et collabora honteusement quatre années durant avec celui-ci, avant d’être libéré par le très glorieux Général de Gaulle, et avec le concours des forces supplétives américano-anglaises. A la fin de la Seconde Guerre Mondiale, elle retrouve son indépendance puis, dans les vingt années suivantes, perd la quasi-totalité de son empire colonial, notamment les départements d’Algérie, bien qu’elle conserve un rang international majeur grâce à l’action du Général, qui, pendant cette longue Guerre Froide, plaça dans un premier temps le pays dans une Troisième voie salvatrice, bien que rapidement abandonnée par ses successeurs.

................Seul pays au monde à exercer sa souveraineté sur des territoires répartis sur trois océans et deux continents, elle joue un important rôle géopolitique au niveau mondial, grâce à un réseau d'ambassades et de consulats étendu, le deuxième au monde derrière celui des États-Unis, et elle dispose de bases militaires sur tous les continents. La France possède la deuxième plus grande zone économique exclusive (espace maritime) au monde, à laquelle s'ajoute une extension du plateau continental de 579 000 km² en 2015, et est le premier pays du monde pour la diversité de ses milieux maritimes et leur biodiversité. La France est, à la fin de 2016, la deuxième puissance économique européenne derrière l'Allemagne et devant le Royaume-Uni, et est la cinquième puissance économique mondiale par PIB nominal (neuvième à parité de pouvoir d'achat). Elle affiche un niveau de vie très élevé. Elle figure parmi les leaders mondiaux dans les secteurs de l'agroalimentaire, de l'aéronautique, de l'automobile, des produits de luxe, du tourisme et du nucléaire. Deuxième pays le plus peuplé de l'Union européenne derrière l'Allemagne, la France est aussi le plus vaste de l'Union européenne et le troisième pays le plus vaste d'Europe. Sa culture et sa civilisation sont diffusées par les pays francophones à travers le monde, réunis dans l'Organisation internationale de la francophonie. Traditionnellement utilisé comme langue de la diplomatie, le français est la dixième langue maternelle la plus parlée au monde et une des langues ayant la plus grande diffusion internationale. Il est une des six langues officielles et une des deux langues de travail avec l'anglais de l'Organisation des Nations unies, l'une des deux langues officielles du Comité international olympique, et langue officielle ou de travail de plusieurs organisations internationales ou régionales. Le français est également l'une des trois langues de travail de l'Union européenne — avec l'allemand et l'anglais. Troisième puissance nucléaire mondiale, l'un des cinq membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies et membre de l'OTAN, la France est également membre du G7, du G20, de la zone euro, de l'Espace Schengen, de la Commission de l'océan Indien et abrite le siège du Conseil de l'Europe, du Parlement européen et de l'UNESCO. De ce fait, elle exerce une influence notable en matière politique, économique, militaire et culturelle en Europe et dans le reste du monde.

Politique


Caractéristiques politiques

Type de puissance : Puissance mondiale
Type de gouvernement : Régime semi-présidentiel / semi-parlementaire

Description

................ La crise de mai 1958, déclenchée par le putsch d'Alger mené par une fraction de l'armée, conduit à l'arrivée au pouvoir du général Charles de Gaulle. Nommé président du Conseil le 1er juin 1958, il obtient du Parlement, deux jours plus tard, l'autorisation de faire procéder à la rédaction d'une nouvelle Constitution. Tandis que celle de 1946 avait été préparée par une Assemblée constituante élue à cet effet, la Constitution de 1958 est rédigée sous l'autorité du gouvernement par une équipe conduite par Michel Debré. Le projet est alors approuvé par référendum le 28 septembre 1958, et devient la Constitution du 4 octobre 1958 souvent appelée Constitution de la Cinquième République. Ce nouveau régime républicain réforme profondément la France, qui connaît désormais une période de stabilité politique oubliée depuis des décennies grâce à un exécutif largement renforcé – notamment le Président, qui dispose désormais de véritables attributions politiques –, mais aussi plus largement le gouvernement, par rapport à un législatif qui perd la toute-puissance qu’il avait jadis acquise. Cependant, les réformes constitutionnelles successives, notamment celle de 2008, vont avoir tendance à rationnaliser de nouveau l’équilibre des pouvoirs entre l’exécutif et le législatif, au profit de ce dernier.


Président de la République

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Président de la République : Philippe de Villiers (RPF)

................Le président est élu au suffrage universel direct depuis la réforme constitutionnelle de 1962. Depuis le référendum sur le quinquennat présidentiel demandé par Jacques Chirac en l'an 2000, le président de la République est élu pour cinq ans, contre sept ans antérieurement. Depuis la loi constitutionnelle du 23 juillet 2008, il ne peut exercer plus de deux mandats consécutifs. En cas de vacance du pouvoir, les fonctions de président de la République française sont assurées par le président du Sénat, ce qui est arrivé en 1969, à la suite de la démission de Charles de Gaulle et en 1974, à la mort de Georges Pompidou, tous deux alors remplacés par Alain Poher. L'élection du président de la République au Suffrage universel direct confère à celui-ci une légitimité politique considérable. Mais de plus la Constitution attribue au président de la République des pouvoirs propres qui rompent avec le rôle purement honorifique qui lui était attribué sous la IIIe république et la IVe République. En effet, la Constitution du 4 octobre 1958 prévoit que le président dispose, d'une part de pouvoirs qui sont dispensés du contreseing ministériel, tels que nommer aux fonctions du Premier ministre, mettre fin aux fonctions du Premier ministre sur présentation par celui-ci de la démission du gouvernement (article 8 alinéa 1C), selon une coutume instaurée par les premiers Présidents de la République, organiser un référendum (article 11, C) sur proposition, du gouvernement ou, conjointe des deux assemblées, dissoudre l'Assemblée nationale (article 12), et dans certaines circonstances de menace grave et immédiate (atteinte à l'intégrité du territoire, de l'indépendance de la Nation, interruption du fonctionnement régulier des pouvoirs publics, etc.), celui-ci peut endosser des pouvoirs exceptionnels (article 16) qui lui permettent de cumuler tous les pouvoirs (exécutif, judiciaire, législatif) en vue de mettre un terme à la menace ; et d'autre part de pouvoirs soumis à contreseing, à l’instar de nommer et mettre fin aux fonctions des membres du gouvernement (article 8 alinéa 2), promulguer la loi (article 10), signer les décrets et ordonnances (article 13 alinéa 1), nommer aux emplois civils et militaires (article 13 alinéas 2, 3 et 4), exercer son droit de grâce (article 17), etc. Il est également chef des armées et dispose de la force nucléaire.


Premier-ministre

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Premier ministre : Bruno Retailleau (RPF)

................ La fonction de Premier ministre est créée le 4 octobre 1958, lors de l'adoption de la Constitution de la Ve République. Michel Debré, fidèle du général de Gaulle, fut le premier à occuper cette nouvelle fonction à compter du 8 janvier 1959. Le poste de Premier ministre dans la Ve République appartient au pouvoir exécutif. Ses pouvoirs sont fixés par la Constitution. La Cinquième République est un régime constitutionnel parlementaire à influence présidentielle. Concrètement, cela signifie que le pouvoir exécutif est partagé entre le Président et son Premier ministre. On parle ainsi de régime semi-présidentiel1. C'est un régime typiquement français, car très rare dans le monde ; ce régime a la réputation d'être à la fois stable et souple. Le président de la République nomme le Premier ministre. Il met fin à ses fonctions sur la présentation par celui-ci de la démission du gouvernement. Sur la proposition du Premier ministre, il nomme les autres membres du gouvernement et met fin à leurs fonctions. Le président de la République préside le Conseil des ministres. Le gouvernement détermine et conduit la politique de la Nation. Il dispose de l’administration et de la force armée. Le Premier ministre dirige l’action du gouvernement. Il est responsable de la Défense nationale. Il assure l’exécution des lois. Il exerce le pouvoir réglementaire et nomme aux emplois civils et militaires ; dans certains cas, le passage par le Conseil des ministres est obligatoire.


Conseil des Ministres


................ Le gouvernement de la République française sous la Cinquième République constitue la seconde tête d'un pouvoir exécutif bicéphale. C'est un organe collégial et hiérarchisé. Il détermine et conduit la politique de la France, dispose de l'administration et de la force armée selon l’article 20, alinéa 1, de la Constitution de 1958. Comme toute l'administration est gouvernée par celui-ci, le gouvernement peut créer de nouvelles institutions administratives, il embauche ses agents. Il peut aussi dissoudre ces institutions et exerce le pouvoir hiérarchique. Le gouvernement est nommé par le président de la République et est placé sous l'autorité politique du Premier ministre, qui est le chef du gouvernement.


Premier-ministre : Bruno Retailleau (RPF)
Ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur, de l’Immigration et des Cultes : Éric Zemmour (SE)
Ministre d’Etat, Garde des sceaux, ministre de la Justice : Gilbert Collard (RPF)
Ministre d’Etat, ministre de la Défense : Pierre de Villiers (RPF)
Ministre des Affaires Etrangères : Julien Rochedy (RPF)
Ministre des Finances et du Budget : Éric Woerth (RPF)
Ministre de l’Economie, du Commerce, de l’Industrie et du Travail : Henri de Castries (SE)
Ministre de la Santé : Valérye Boyer (RPF)
Ministre de la Culture et de l’Identité Nationale : Henry de Lesquen (SE)
Ministre de l’Education nationale : Henri Guaino (RPF)
Ministre de la Famille : Marion Maréchal Le Pen (RPF)
Ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation : Olivier Vial (RPF)
Ministre de la Ville, de la Ruralité et des Outre-mer : Nicolas Dupont-Aignan (RPF)
Ministre de la Cohésion des territoires : Florian Philippot (RPF)
Ministre de l’Agriculture :Jean Lassalle (RPF)
Ministre de l’Environnement : Rafik Smati (RPF)


Sénat

................ Le Sénat constitue la chambre haute du Parlement français selon le système du bicamérisme et détient le pouvoir législatif avec l'Assemblée nationale. En vertu de l'article 24 de la Constitution de la Ve République, il est le représentant des collectivités territoriales. Il siège au palais du Luxembourg. Lors du vote d'une loi, en cas de positions divergentes du Sénat et de l'Assemblée nationale, le Premier ministre peut donner le dernier mot à l'Assemblée. Cette dernière ne peut donc légiférer qu'avec l'accord du Sénat ou du Premier ministre, mais jamais seule. Dans le cas des révisions constitutionnelles, les deux chambres doivent s’entendre sur le même texte. Le Sénat, qui compte 348 sénateurs depuis le renouvellement de 2011, a subi plusieurs réformes de son mode d'élection. Depuis l'adoption de la loi no 2003-697 du 30 juillet 2003, le mandat des sénateurs est de six ans, et le renouvellement s'effectue par moitié, tous les trois ans depuis 2011. Les sénateurs sont élus au suffrage universel indirect, par 150 000 grands électeurs. Le scrutin est soit proportionnel (52 %), soit uninominal à deux tours (48 %) au niveau départemental. La chambre haute a été dominée par la droite et le centre du début de la Ve République jusqu’à aujourd’hui, la gauche n’ayant détenu la majorité qu’entre 2011 et 2014. Depuis cette dernière date, le groupe majoritaire est le groupe Les Républicains et Gérard Larcher est le président du Sénat.


Groupe Rassemblement Pour la France (LR, FN, DLF, Les Pat, OF & co) : 150 sénateurs
Groupe Union centriste : 60 sénateurs
Groupe La République en marche (LREM) : 21 sénateurs
Groupe socialiste et républicain (PS & DVG) : 78 sénateurs
Groupe du Rassemblement démocratique et social européen (PRG & EELV) : 21 sénateurs
Groupe communiste, républicain, citoyen et écologiste (PC & FI) : 15 sénateurs
Sièges vacants : 3 sénateurs


Assemblée nationale

................L’Assemblée nationale forme, avec le Sénat, le Parlement de la Cinquième République française. Son rôle principal est de débattre, d’amender et de voter les lois. De plus, cette institution a, contrairement au Sénat, le pouvoir de renverser le gouvernement, ce qui implique que celui-ci ne devrait pas être en désaccord avec elle. Elle siège au palais Bourbon à Paris. Depuis 1986, l’Assemblée compte 577 membres appelés « députés », élus au suffrage universel direct au scrutin uninominal majoritaire à deux tours pour une durée de cinq ans. Depuis 2017, début de la XVe législature, le groupe majoritaire est le groupe La République en Marche et François de Rugy est le président de l'Assemblée.

Rassemblement pour la France : 398 députés
Union Centriste : 54 députés
La République en Marche : 20 députés
Nouvelle Gauche (PS) : 67 députés
France Insoumise : 22 députés
Gauche démocrate et républicaine : 16 députés



Économie


Description de l'économie

................La France fait partie des pays fondateurs de l'Union européenne et de la zone euro. Au cœur d’une zone économiquement très développée, son économie a bénéficié de la mise en place du marché commun européen. L'intervention de l'État dans l'économie est traditionnellement importante. Le niveau de dépenses publiques et donc d’imposition est parmi les plus élevés au monde. À partir de 1986, l'État a privatisé un grand nombre d'entreprises publiques mais son influence sur l’économie reste forte. L'économie française est principalement une économie de services : en 2015, le secteur tertiaire occupait 76,7 % de la population active, tandis que le secteur primaire (agriculture, pêche, etc.) n'en représentait plus que 2,8 %, et le secteur secondaire (essentiellement l’industrie) 20,5 %. L'économie française est une économie de plus en plus ouverte, occupant une place importante dans les échanges commerciaux internationaux, principalement au sein de l'Union européenne. La France est le 7e pays pour ses exportations et le 6e pour ses importations. En 2006, les exportations représentent 26 % du PIB et les importations 27 %. La balance commerciale est devenue déficitaire en 2004, et ce déficit s’est accru jusqu'en 2011 avant de décroître légèrement mais de rester important en 2015. Le taux de chômage est plus élevé que la moyenne des autres pays développés à 9,7 % (10 % en prenant en compte l'Outre-mer) en décembre 2016. Le taux d'emploi (63,8 % en 2006), proche de la moyenne européenne (64,8 %), est plus faible que celui de l’UE-15 (66,2 %), et de la moyenne des pays développés, en particulier pour les séniors, les moins de 30 ans, et les personnes faiblement qualifiées. Le traitement fiscal avantageux accordé à la R&D permet à la France de se hisser au 4e rang mondial pour le nombre de brevets délivrés en 2013 et ainsi d'accroître son attractivité économique.

Produit Intérieur Brut nominal : 2296,3 milliards d’euros (2018)[√] République française  11px-Increase2.svg
Croissance économique : + 1,6 du PIB[√] République française  11px-Increase2.svg
Importations : 463,8 milliards d’euros[√] République française  11px-Increase_Negative.svg
Exportations : 429,2 milliards d’euros[√] République française  11px-Increase_Negative.svg
Balance commerciale : – 34,6 milliards d’euros[√] République française  11px-Increase_Negative.svg
Taux de chômage : environ 9%[√] République française  11px-Increase_Negative.svg
Taux de pauvreté : 5,7%
Taux d'inflation : + 1% [√] République française  11px-Increase2.svg

Recettes de l’Etat : 247,719 milliards d’euros (hors dégrèvements, dotations aux collectivités & à l’UE) [√] République française  11px-Increase2.svg
Dépenses de l’Etat : 322,466 milliards d’euros (idem)[√] République française  11px-Increase2.svg
Solde des finances publiques : + 63,984 milliards de dollars
Déficit budgétaire : 69,320 milliards d’euros[√] République française  11px-Increase_Negative.svg
Dette publique : 2'245 milliards d’euros[√] République française  11px-Increase2.svg


Forces armées françaises

Budget des Armées : 42 milliards d’euros
Chef d'État-Major des Armées : Général François Lecointre
Âge militaire : 17 ans avec le consentement pour le service militaire
Disponibles au service militaire : 23 750 000 hommes
Actifs : 365 835 hommes
Troupes régulières : 215 019 + 98 000 (Gendarmerie Nationale)
Réservistes : 27 680 + 25 000 (Gendarmerie Nationale)
Garde Nationale : 72 000


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Armée de Terre

Chef d'État-Major de l'Armée de Terre : Général d'armée Jean-Pierre Bosser
Effectifs : 209 470 hommes

ÉQUIPEMENT :


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Marine Nationale

Personnel actif : 36 500 hommes

Chef d'État-Major de la Marine : Amiral Christophe Prazuck
Effectifs : 36 500 militaires et 2 800 civils

ÉQUIPEMENT :


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Armée de l'Air

Chef d'État-Major de l'Armée de l'Air : Général d'armée aérienne André Lanata
Effectifs : 42 607 hommes

ÉQUIPEMENT :


Relations extérieures


................

Très bonnes relations : Corée du Sud, Etats-Unis, Japon, Union Européenne
Bonnes relations : Arabie Saoudite, République Populaire de Chine, Taïwan
Relations neutres : Reste du monde
Mauvaises relations : Corée du Nord, Syrie
Très mauvaises relations :

Alliances et Organisations membre : ONU, OMC, FMI, UE, OIF, etc.

[√] République française  Armoiries_r%C3%A9publique_fran%C3%A7aise


Dernière édition par Sirda le Mer 1 Nov 2017 - 23:19, édité 3 fois
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Message par ZcommeZorro Ven 20 Oct 2017 - 23:40

Validée.
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Message par Sirda Dim 22 Oct 2017 - 0:02


République française

[√] République française  640px-Flag_of_France_with_RF.svg


Affaires intérieures


[1] http://www.gouvernement.fr/sites/default/files/styles/plein-cadre/public/ministre/image/2017/05/960_1.jpg?itok=oKk9UBkM
[2] http://cdn1-europe1.new2.ladmedia.fr/var/europe1/storage/images/europe1/politique/christophe-castaner-en-marche-on-nest-pas-en-train-de-distribuer-des-pins-pour-les-legislatives-3325286/41062313-1-fre-FR/Christophe-Castaner-En-Marche-!-On-n-est-pas-en-train-de-distribuer-des-pin-s-pour-les-legislatives.gif
[3] http://www.parti-socialiste.fr/wp-content/uploads/2016/01/olivier-faure-500-360x360.png
[4] http://cdn-europe1.new2.ladmedia.fr/var/europe1/storage/images/le-lab/bruno-le-maire-a-vu-le-moment-ou-il-allait-tout-perdre-mais-ca-va-mieux-3344423/41403005-1-fre-FR/Bruno-Le-Maire-a-vu-le-moment-ou-il-allait-tout-perdre-mais-ca-va-mieux.jpg
[5] http://md1.libe.com/photo/799827--.jpg?modified_at=1439817793&width=960
[6] http://cdn1-europe1.new2.ladmedia.fr/var/europe1/storage/images/le-lab/pour-pierre-laurent-marine-le-pen-entrainera-la-france-dans-une-logique-de-guerre-2984900/33088406-1-fre-FR/Pour-Pierre-Laurent-Marine-Le-Pen-entrainera-la-France-dans-une-logique-de-guerre.jpg
[7] https://www.lyonmag.com/medias/images/16819443130_8e3bd77679_o5.jpg
[8] http://g8fip1kplyr33r3krz5b97d1.wpengine.netdna-cdn.com/wp-content/uploads/2017/05/GettyImages-681422404-1160x773.jpg
[9] http://france3-regions.francetvinfo.fr/normandie/sites/regions_france3/files/styles/top_big/public/assets/images/2017/02/03/dsc_0714-3008x2000-2885691.jpg?itok=PJtpF0tv


................« – Je nie catégoriquement que mon gouvernement, sous mon autorité, ait supprimé l’impôt de solidarité sur la fortune en tant que tel » déclara Edouard Philippe [1], premier-ministre de la République, devant un parterre de journaliste dans la Salle des Quatre Colonnes de l’Assemblée Nationale, à la sortie du vote des députés lors des débats portant sur le projet de loi de finances pour l’année 2018. « – Toute la propagande faite par l’opposition à ce sujet n’est qu’un honteux tissu de mensonges et de contre-vérités, dont l’unique objectif est de discréditer l’action salvatrice pour la France du Président et de mon gouvernement, en usant lâchement des passions populaires pour manipuler nos honnêtes citoyens qui voient depuis cinq mois leur quotidien s’améliorer de jour en jour. Ces quatre cents millions d’euros qui ne seront plus récupérés chaque année par l’Etat seront très rapidement rentabilisés par l’impact économique positif que cette transformation de l’impôt sur la fortune en un impôt sur le patrimoine va créer, puisque les exilés fiscaux reviendront sans hésiter investir dans l’économie de notre pays, en achetant des actions et des obligations afin de financer nos entreprises qui, plus que jamais, nécessitent de liquidités pour accompagner la reprise. » Nonobstant tous les efforts de communication consentis par le premier-ministre, mais aussi ses principaux ministres, la réforme de l’ISF continue de faire grandement polémique, et il ne se passe pas un jour sans que les médias n’abordent cet épineux sujet, aidés en cela par une cohorte d’experts et de politiques venant exposer leur science, ou leur vacuité, sur ce dossier, aidés en cela par un Christophe Castaner [2] particulièrement prolixe sur la question, qui n’hésite pas à enchaîner les radios et studios pour défendre la mesure, notamment en affirmant que « – La totalité des Etats occidentaux qui avaient mis en place un tel impôt injuste sur les grandes fortunes est revenue sur cette décision en mettant fin à cet impôt, ce qui eût à chaque fois des effets bénéfiques sur l’économie du pays », argument qui, à ne point en douter, ne fait guère l’unanimité tant parmi ces mêmes experts que les représentants des partis politiques – dont ceux de droite avouent à demi-mots être ravis que Macron ait commencé la suppression de l’ISF qu’ils n’ont jamais osé faire, alors même qu’elle n’avait jamais eu de mots assez durs pour condamner cet impôt.

................Cependant, si la droite semble plutôt en faveur de cette suppression, bien que partielle, de l’impôt de solidarité sur la fortune, et est en retrait du débat public – sinon pour proposer, sans succès, que ce nouvel impôt ne concerne pas les résidences principales des assujettis –, la gauche est vent debout face à cette mesure, ô combien emblématique du quinquennat du chef de l’Etat, qui, désormais, « traînera son sobriquet de Président des riches comme un boulet tout le long de son mandat », déclara Olivier Faure [3], Président du groupe Nouvelle Gauche à l’Assemblée Nationale, un tacle qui provoqua de nombreux rires dans l’hémicycle, au détriment du gouvernement qui ne trouva mieux de répondre, par la voie du ministre de l’économie, Bruno Le Maire [4], qui rétorqua sèchement que « – Ce sobriquet sera un boulet moins difficile à porter que celui de la gauche et du piteux héritage de François Hollande », s’attirant les applaudissements de sa majorité, mais aussi des Républicains. Pis encore que le Parti Socialiste, qui s’oppose ardemment à cette suppression, le leader charismatique de la France Insoumise, Jean-Luc Mélenchon [5], a déposé avec ses camarades plusieurs amendements au projet de loi de finances afin d’annuler cette réforme de l’ISF, tout en proposant une hausse du plafond de la première tranche d’impôt pour « éviter d’assujettir à cette ignominie des prolétaires n’ayant pas les moyens de boucler leurs fins de mois », propositions qui ont été automatiquement rejetées en vertu de l’article 40 de la Constitution, au terme duquel il est interdit aux parlementaires des amendements ayant pour effet de diminuer les recettes de l’Etat ou créer une nouvelle charge publique. Evidemment, les insoumis avaient pleinement conscience de l’inconstitutionnalité de leurs amendements et escomptaient s’en servir pour porter leur traditionnel message hostile aux élites et à la Vème République, ce que fit à perfection le grand timonier Mélenchon en criant scandale et dénonçant « Une dictature républicaine et capitaliste dont l’unique objectif est l’asservissement des honnêtes travailleurs la composant ainsi que de privilégier ces répugnants bourgeois qui s’enrichissent sur leur dos, au mépris de toute considération humaniste », avant d’appeler une énième fois à un changement de constitution pour la mise en place d’une sixième République, appel repris en boucle par les médias pour être critiqué, ainsi que par Castaner qui affirma que cette nouvelle république ne serait qu’une dictature digne du Venezuela – entraînant l’ire des insoumis, et de nouveaux reportages télévisés sur le pays.

................En grand tacticien politique, Jean-Luc Mélenchon appela dès le soir-même du 21 octobre à une grande manifestation populaire, entre la Bastille et la République, le mardi 24 suivant, afin d’opposer d’une part au coup d’Etat social que constituent les ordonnances, bien que promulguées, contre lesquelles France Insoumise ainsi que les principaux syndicats cryptocommunistes n’ont de cesse de s’opposer, mais également d’autre part face à la suppression partielle de l’ISF, que le principal opposant autoproclamé au Président décrit volontiers comme « – Un énième cadeau de plusieurs milliards d’euros chaque année offert au grand patronat qui s’engraisse sur le dos des travailleurs. » Une fois n’est pas coutume, les syndicats – principalement Force Ouvrière et la CGT – ainsi que le Parti Communiste acceptèrent de défiler avec France Insoumise, nonobstant leur dégoût pour ce nouveau parti, et principalement son meneur, contre lequel Pierre Laurent [6] n’avait pas de mots assez durs il y a peu encore. Toutefois, cette magnifique union de l’extrême-gauche fut très rapidement ébranlée par une décision forte, ferme, inattendue et très certainement inédite sous la Vème République puisque le Préfet de Police de Paris, Michel Delpuech [7], annonça dans un communiqué avoir refusé l’accorder l’autorisation de manifester, avançant « de graves menaces pour l’intégrité physique des participants à cette manifestation en raison des menaces pesant sur plusieurs personnalités ayant prévues de participer à cet événement », faisant ici référence au projet d’attentat – certes déjoué – qui avait été prévu à l’encontre de Jean-Luc Mélenchon, lequel ne tarda point à dénoncer « – Une lâche et vaine tentative de faire taire cette rue qui chassa les rois et les nazis, face à cet ignoble coup d’Etat social que conduit M. Macron et ses amis financiers de Rothschild contre cette même rue, et qui n’empêchera pas le peuple de défiler face à cette dictature. » Evidemment, les raisons invoquées par le Préfet ne tenaient pas la route et avaient été avancées par l’Elysée, dont le locataire, Emmanuel Macron [8], donna son avis sur la question le jour-même, lors d’une visite le lundi 23 octobre dans une entreprise de la Corrèze, déclarant que « – Tout sera fait en sorte pour permettre à la contestation de s’exprimer librement et démocratiquement », se donnant par là une image plus démocrate, bien que le tout avait été minutieusement calculé pour faire monter les tensions et dresser auprès des français Mélenchon comme le seul opposant crédible à son mandat, afin d’asseoir son autorité sur la totalité de la gauche et de la droite, les extrêmes exclus.

................Dans l’après-midi même, le Préfet de Police de Paris revint sur sa décision et accepta finalement que la manifestation se tienne à Paris le lendemain, à partir de 14 heures, tandis que la totalité des préfets provinciaux acceptèrent eux aussi la tenue de diverses manifestations dans des villes telles que Lyon, Marseille, Bordeaux, Rennes, Caen, Lille ou encore Limoges. Le jour venu, ce furent un peu plus de deux cent mille personnes qui défilèrent à travers la France, bien que le ministère de l’Intérieur n’en annonça laconiquement que cent mille, quand France Insoumise et les autres organisateurs revendiquaient fièrement « – six cent mille fervents défenseurs de l’égalité et du vrai travail face aux actionnaires et aux spoliateurs de richesses », un chiffre que Christophe Castaner ironisa le soir-même sur BFM TV en affirmant que « – Jean-Luc Mélenchon aurait bien eu besoin de ces six cent mille personnes annoncées pour être au second tour des élections », faisant référence ici à la déclaration après le premier tour des élections présidentielles du candidat vaincu, qui, selon les rumeurs, n’a toujours pas digéré sa seconde défaite aux élections suprêmes du pays. Cette mobilisation, assez importante tout de même puisqu’elle marque un regain de mobilisation – laquelle s’était amoindrie au fil des semaines –, est une réussite pour Mélenchon, qui, néanmoins, espérait au moins le double de manifestants pour véritablement asseoir sa légitimité de premier, et seul, opposant à Emmanuel Macron en ce début de quinquennat. De surcroît, la tête de file de la France Insoumise a également marqué des points dans le monde politique, puisque la Nouvelle Gauche devient inaudible au sujet de l’ISF et des ordonnances, tandis que selon un sondage IFOP, plus de soixante-quinze pourcents des français sont hostiles à cette suppression partielle de l’impôt, une hostilité qu’incarne Mélenchon. Cependant, c’est véritablement dans les rangs de La République en Marche que le leader communiste a vraiment marqué des points puisqu’il a, en menant cette opposition, fragilisé l’aile gauche du parti, qui, déjà, avait été fébrile sur le sujet des ordonnances, et qui sent le Président mener une politique de plus en plus libérale, de toute évidence contraire à l’idéologie portée par les principaux députés appartenant à cette mouvance. Ainsi, plusieurs voix se sont élevées dans la majorité pour appeler l’exécutif à « –donner des signes positifs en faveur de l’aile gauche de LREM », des déclarations qui confirmèrent les rumeurs de tensions colportées depuis plusieurs jours déjà par les médias, et accentuées par la volonté d’Alain Tourret [9], député girouette du Calvados, de fonder un groupe parlementaire LREM – aile gauche à l’Assemblée.



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Message par Sirda Dim 22 Oct 2017 - 19:08


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Affaires intérieures


[1] https://static.ladepeche.fr/content/media/image/large/2017/06/21/20170621193001119-0.jpg
[2] http://www.lopinion.fr/sites/nb.com/files/styles/w_1000/public/styles/paysage/public/images/2016/09/gerard_larcher_sipa.jpg
[3] https://www.lyonmag.com/medias/images/mercier.jpg
[4] https://img.20mn.fr/S81KbixbQHeUCtdHzrH0lA/1200x768_georges-fenech-2017
[5] http://cdn3-europe1.new2.ladmedia.fr/var/europe1/storage/images/le-lab/bruno-le-maire-se-vante-de-maitriser-tinder-et-en-fait-un-argument-de-campagne-2748797/27150104-1-fre-FR/Bruno-Le-Maire-se-vante-de-maitriser-Tinder-et-en-fait-un-argument-de-campagne.jpg
[6] http://resize1-lejdd.ladmedia.fr/rcrop/710,355/img/var/europe1/storage/images/lejdd/politique/edouard-philippe-nous-devons-saisir-ce-moment-et-cet-espoir-3337016/41266928-1-fre-FR/Edouard-Philippe-Nous-devons-saisir-ce-moment-et-cet-espoir.jpg


................Dans l’aile Montpensier du Palais-Royal, siège du Conseil Constitutionnel, sacro-sainte institution para-juridictionnelle française – bien que, selon la lettre de la Constitution, ainsi que l’esprit, il devait rester un simple Conseil et non une Cour suprême comme il tend tristement à le devenir –, les huit sages commençaient à s’impatienter de connaître le nom de leur neuvième collègue, dont le siège était, depuis le départ de Nicole Belloubet [1], nouvelle ministre de la Justice, vacant. Il revenait à Gérard Larcher [2], éminent président du Sénat, de procéder à cette nomination, chose qu’il avait déjà fait cet été en proposant Michel Mercier [3], ancien Garde des Sceaux et sénateur de centre-droit, lequel avait été contraint à renoncer à ce poste en raison d’un scandale qui avait éclaté pendant le mois d’août, provoqué par l’ouverture d’une enquête pour détournement de fonds publics à la suite de révélations du Canard enchaîné sur l’embauche de ses deux filles comme assistantes parlementaires alors qu’elles vivaient toutes deux à Londres. Ainsi, le deuxième personnage de l’Etat dût à nouveau procéder à la nomination d’une personne qu’il estimait suffisamment neutre et compétente pour occuper une telle fonction. Evidemment, rares étaient les conseillers constitutionnels nommés pour leur compétence et leur impartialité, loin de là, puisque la fonction était éminemment politique en ce qu’elle permettait un strict contrôle de l’action de l’exécutif via les lois qu’il faisait voter par sa majorité, et en période d’opposition, il était toujours bon de contrôler le Conseil Constitutionnel. Or, sur les neuf membres dudit conseil, quatre étaient plutôt favorables à Macron – puisque nommés par Hollande, à commencer par Laurent Fabius, président de l’institution –, quatre étaient de droite, et restait le neuvième siège, vacant, que devait pourvoir Gérard Larcher. A ce titre, la nomination de Michel Mercier, centriste de renom, avait fait grincer des dents rue de Vaugirard, et le parti fit pression sur le sénateur des Yvelines afin qu’il nomme George Fenech [4], ancien magistrat et avocat, député battu en 2017, et félon en chef, meneur de la fronde anti-Fillon au printemps. Si le président du Sénat refusa un premier temps, du fait de la trahison envers Fenech, il fut néanmoins contraint, à force de pressions de la part de son camp, de procéder à cette nomination, acceptée à 24 voix sur 29 par la Commission des lois du Sénat, qui entérina ainsi l’accession de l’ancien député du Rhône à cette charge hautement importante. L’intéressé s’empressa de prêter serment le lendemain de sa nomination.

................La nomination à cette date n’était pas désintéressée pour Les Républicains, puisque en effet, le projet de loi de finances allait être adopté dans les jours à venir. Ce fut le cas dès le mardi 14 novembre, où après une séance solennelle pendant laquelle une très large majorité des députés était présente, le texte présenté par le gouvernement, et après quelques amendements ponctuels et légers, fut adopté à trois cent quatre-vingt-quinze voix pour, cent quarante-huit voix contre et trente-quatre absentions ou vote non-prononcés pour absence du député. D’emblée, le ministre de l’Economie et des Finances, l’élégant et charismatique Bruno Le Maire [5], s’est félicité de « – la très large adoption de cette loi de finances emblématique de ce début de quinquennat qui marque incontestablement une rupture par rapport aux pratiques précédentes, ainsi que le renouveau économique français », formule habituelle des ministres lors de l’adoption desdites lois, bien que celle de 2018 soit particulièrement importante en ce qu’elle contient un début de suppression de la taxe d’habitation, la suppression partielle de l’ISF et une hausse de la CSG pour permettre la suppression des cotisations salariales maladie et chômage. Et, à l’accoutumée, l’opposition contesta la loi de finances devant le Conseil Constitutionnel, saisit d’un côté par Gérard Larcher, en sa qualité de Président du Sénat, et d’un autre côté par une soixantaine de députés et sénateurs Les Républicains qui firent tous un nombre assez importants de remontrances et d’objections concernant le texte, à commencer par la suppression de la taxe d’habitation, que le parti de droite juge « – anticonstitutionnelle en ce qu’elle viole le principe de libre-administration des collectivités territoriales posée à l’article 72 alinéa 3 de la Constitution de 1958 », s’attaquant aussi à d’autres mesures à l’instar de la hausse de la CSG, notamment sur les retraites – les personnes âgées étant un électorat chéri par la droite –, qui est qualifiée de « – rupture de l’égalité des charges publiques et d’atteinte au principe d’égalité » par les parlementaires de droite. Le Conseil Constitutionnel s’empressa alors de se réunir, comme traditionnellement en fin d’année, afin de valider ou d’annuler partiellement – voire parfois totalement – le projet de loi de finances.

................Les débats furent, pour une fois, assez virulents, et les accusations de partialité devinrent rapidement reines dans ce palais des sages, puisque d’une part, les conseillers constitutionnels de droite étaient en faveur des contestations, tandis que ceux de gauche y étaient plutôt opposés. Finalement, si la hausse de la CSG ne put être invalidée, au regard du peu de sérieux du recours, il en fut tout autrement pour la taxe d’habitation sur laquelle les conseillers ne lâchèrent rien et parvinrent à emporter son invalidation, un coup politique monumental pour la droite qui inflige un premier revers conséquent pour le gouvernement, et conserve sous son giron les mairies qui s’inquiétaient d’une perte importante de financement. Immédiatement, le premier-ministre Edouard Philippe [6] fut contraint de se plier à la décision du Conseil Constitutionnel et abandonna la suppression progressive de la taxe d’habitation, ne pouvant néanmoins s’empêcher de tacler la juridiction en affirmant que « – La décision rendue n’est en rien une décision motivée par des arguments de droit, mais uniquement par de petits calculs politiques cyniques qui assassinent depuis des décennies la République », une déclaration qui ne manqua pas de créer un véritable tollé, déjà au Conseil, mais également parmi le personnel politique et judiciaire, qui, d’une voix unanime, critiqua ces propos considérés comme « – indignes d’un chef de gouvernement ». Quoi qu’il en soit, l’exécutif est désormais en difficulté et sait qu’en plus du Sénat, chambre d’opposition par excellence qui sait faire bouger les lignes lorsqu’il le faut, nonobstant tous les clichés circulant à son endroit, il devra dorénavant faire également face à un Conseil Constitutionnel qui, s’il a plutôt été clément envers François Hollande, sera de plus en plus virulent, d’autant plus que le mois précédent, il a invalidé les référendums d’entreprises de la loi El Khomri, faisant ainsi peser une lourde menace sur les ordonnances relatives au Code du travail promulguées en septembre dernier par le gouvernement – ce qui n’était cependant pas du fait de la droite parlementaire puisque l’invalidation dudit référendum d’entreprise avait été voté alors que la droite n’était pas encore majoritaire au sein du Conseil Constitutionnel.


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Message par Sirda Lun 23 Oct 2017 - 18:38


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Affaires intérieures


................En ce début de mois de décembre 2017, la population française vaquait à ses occupations traditionnelles de cette période hivernale mais festive. Pendant que les étudiants angoissaient à l’approche des partiels se tenant généralement avant les vacances – permettant pour les plus chanceux de pleinement profiter des beuveries durant celles-ci –, les parents, eux, s’affairaient à préparer les présents ainsi que les repas pour cette fête d’origine chrétienne mais dont le sens fut perverti par le grand Capital au fil des décennies, et, lorsqu’ils avaient le temps, prenaient place dans leur canapé pour regarder un téléfilm de Noël dont ils connaissaient toute l’histoire, pour l’avoir vu au moins trente fois, mais l’oubliaient – car la vacuité du scénario tombait dans le vide intersidéral de leur cerveau. Ainsi, nul ne pensait véritablement politique en cette période de fin d’année, à l’exception des adhérents Les Républicains, qui étaient appelés aux urnes afin d’élire leur nouveau président de parti, une charge qui était vraisemblablement maudite puisqu’en l’espace de cinq ans, pas moins de quatre personnes s’étaient succédées – sans compter le triumvirat des anciens premier-ministres. Ainsi, à la suite de la défaite de 2012, Jean-François Copé [1], qui n’était « – pas là pour enfiler des perles », avait été élu lors d’un scrutin très contesté face à François Fillon [2], qui, un an et demi après, laissait sa place à ce dernier ainsi qu’à Alain Juppé et Jean-Pierre Raffarin [3], une troïka de choc pour redresser le parti après l’imbroglio catastrophique qu’il avait connu. De ce fou triumvirat renaquit alors Nicolas Sarkozy [4], ancien Président de la République, qui géra le parti pendant un peu plus d’un an, avant de démissionner à son tour en août 2016 afin de se consacrer pleinement aux primaires de la droite et du centre, espérant là faire son retour christique à l’Elysée l’année suivante. Alors vice-président du parti, Laurent Wauquiez [5] lui succéda donc encore plus brièvement, puisqu’il fut exclu de la direction du parti dès la victoire de François Fillon, qui, conformément aux statuts, pouvait réorganiser à sa guise le mouvement afin d’en faire un véritable appareil de campagne, et nomma à sa tête son fidèle acolyte Bernard Accoyer [6], qui, depuis, assure la direction, tant bien que mal, d’un paquebot devenu rafiot à la dérive, le temps que soient organisées de nouvelles élections internes devant permettre l’élection du nouveau président du parti, censé le redresser, le réorganiser et le ressouder, afin de pouvoir véritablement et utilement s’opposer au Président de la République, dont le dessein est de voir cette formation politique être détruite et intégrée à En Marche. Le coquin.

................A l’origine, huit candidats étaient en lice. Seulement, la dure loi de la sélection naturelle fit que quatre d’entre eux furent contraints d’abandonner, faute de parrainages militants et parlementaires : Laurence Saillet [7], Julien Aubert [8] et deux africains dont le nom est introuvable sur internet depuis que Les Républicains l’ont retiré de leur site. L’ancien président de la région PACA, et de nouveau maire de Nice, « ville la plus sûre de France », Christian Estrosi [9], refusa d’y aller, bien que candidat pressenti pour la présidence d’un parti dont il semble désapprouver la tournure. Ainsi ne restèrent vaillamment que Florence Portelli [10], jeune maire de Taverny et porte-parole du parti et de François Fillon, Maël de Calan [11], juppéiste et candidat perdant aux législatives qui souhaite une collaboration avec le gouvernement, Daniel Fasquelle [12], député du Touquet et trésorier du parti, et enfin, Laurent Wauquiez, grand favori des sondages, à la ligne présentée comme ultradroitière, voire « FNisante » par les médias. La campagne, officiellement débutée en septembre, fut suivie de loin par les français, qui, globalement, se désintéressaient du parti, à commencer par les militants eux-mêmes qui n’étaient guère emballés par ce scrutin, dont ils n’avaient en réalité que faire et ne savaient pas pour qui voter, aucun des candidats ne parvenant véritablement à les convaincre, excepté quelques groupuscules de militants fanatisés de Wauquiez et de Calan. Un débat fut d’ailleurs organisé le mercredi 6 décembre sur BFM TV et CNews, longuement demandé par Florence Portelli, durant laquelle cette dernière fit honneur à sa réputation de « snipeur de la droite » en multipliant les injectives et les punchlines à l’encontre de ses adversaires, notamment le favori, Wauquiez, accusé « – D’avoir une scoliose idéologique », ou encore « – D’avoir abandonné les lignes alors que l’ennemi chargeait sur nos positions », et, le meilleur pour la fin, « – D’être un résistant de 45. » Nonobstant toute la puissance rhétorique qu’elle pouvait déployer, cela ne fut guère suffisant pour lui permettre de renverser la table et être élue présidente, puisque ce fut bel et bien le président de la région Rhône-Alpes qui, au soir du dimanche 17 décembre, après un second tour l’opposant à la maire de Taverny, remporta le scrutin avec près de 66,6% des suffrages, un score annoncé par Anne Levade [13], chargé de l’organisation de l’élection – après avoir su gérer avec brio les primaires de l’année passée. Tous les candidats reconnurent la victoire de Laurent Wauquiez, et saluèrent une élection s’étant démocratiquement déroulée, sans incident majeur ni bourrage d’urne comme cela avait pu être le cas en 2012.

................Le lendemain même de son élection, prouvant ainsi sa volonté de se mettre au travail dès son élection ainsi que permettre, comme son slogan l’indiquait, un véritable « – Retour de la droite », le nouveau président des Républicains procéda à la nomination de Virginie Calmels [14], prise de guerre juppéiste dont il était plus que fier, au poste de vice-présidente du parti, ainsi que d’Eric Ciotti [15], député du Var, à la même fonction. Poste-clef pour la gestion du parti, Eric Woerth [16] est nommé Trésorier national, tandis que l’autre fonction majeure de Président du Conseil National est attribuée à Geoffroy Didier [17], qui, bien qu’il n’est pas un soutien de la première heure de Laurent Wauquiez, a su mobiliser la région parisienne, pourtant plutôt favorable à Florence Portelli, en faveur du nouveau leader de la droite. De même, Guillaume Larrivé [18], député de l’Yvonne, est nommé président du Conseil National des Investitures, dernier poste stratégique au sein d’un parti politique digne de ce nom. Ainsi, la direction générale du parti est, il faut le dire, clairement à droite, une prise de position cohérente étant donné la ligne de Laurent Wauquiez, mais qui, à l’évidence, déplaît fortement à nombre de personnalités plutôt centristes du parti, à l’instar de Valérie Pécresse et Xavier Bertrand [19], qui, conformément aux propos qu’ils avaient tenu précédemment, ont réitéré leur scepticisme sur la ligne politique des Républicains et n’excluent désormais plus de quitter le parti, ce qui provoquerait des conséquences majeures pour la droite, qui risquerait ainsi de perdre les régions des Haut-de-France et d’Ile-de-France, pourtant si durement acquises face au Front National pour la première et à la gauche pour la seconde, ce à quoi le principal intéressé rétorqua que « – Les querelles d’égo dans lesquelles se sont lancées madame Pécresse et monsieur Bertrand doivent cesser immédiatement. S’ils avaient un projet à porter, ils pouvaient le défendre face aux adhérents Les Républicains », une réaction qui est mal passée et qui, en réalité, ne faisait qu’esquisser la suite des événements puisque dans la journée du 18 décembre, le maire de Bordeaux, Alain Juppé, rassembla ses troupes, parmi lesquelles Nathalie Kosciusko-Morizet, Maël de Calan, Hervé Gaymard et Benoist Apparu, pour annoncer collégialement leur départ des Républicains, laissant courir le bruit de fonder un parti centriste entre eux, ou avec Les Constructifs et l’UDI ; un schisme qui ne semble guère avoir d’impact au sein des Républicains puisque les électeurs centristes ont déserté depuis un an déjà le parti, « – dans lequel ils n’avaient rien à faire » selon Wauquiez.


Affaires étrangères


................Sur le plan international, Emmanuel Macron [20], « Nôtre Raïs à nous », s’est exprimé une nouvelle fois au sujet de l’Union Européenne, un mois après l’élection du gouvernement conservateur et eurosceptique en République Tchèque ainsi que du gouvernement également conservateur en Autriche, deux élections fortement marquées – à l’instar de l’élection allemande – par une forte montée de l’extrême-droite, qu’il appelle « – de tous mes vœux à combattre le plus farouchement possible pour que cette idéologie nauséabonde retourne dans les entrailles de l’Enfer d’où elle vient », dans une allocution quelque peu enflammée par son orgueil envahissant la salle. Alors qu’il avait déjà exposé son projet pour l’Europe, lequel différait d’ailleurs du président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, l’été dernier, le Président de la République a réitéré ses idées pour « – permettre à l’Union Européenne de ne cesser d’avancer, d’apporter la paix et la prospérité dans les pays qui en sont membres, et de permettre la défense des droits de l’homme. » Pour ce faire, Emmanuel Macron a proposé « – la mise en place d’une Union Européenne à deux vitesses, constituée d’une part de pays souhaitant accentuer et accélérer leur intégration par l’instauration d’institutions communes, à l’instar d’un ministère de la défense, des affaires étrangères ainsi que de l’économie et des finances, et d’autre part, des pays souhaitant prendre leur temps pour pleinement intégrer le processus fédéral européen », des propos qui, bien évidemment, n’ont pas manqué de créer un véritable scandale en France, Marine Le Pen dénonçant ici l’abandon total de la souveraineté française aux mains de la finance et de Bruxelles, tandis que Jean-Luc Mélenchon ne sut trouver mieux à dire à ce sujet. « – Cette avancée dans la fédéralisation de l’Union devra nécessairement passer par la mise en commun des dettes souveraines des différents Etats, étable préalable et vitale, ainsi qu’à un rapprochement conséquent des différentes législations nationales, notamment en matière sociale et économique. » Le Président de la République a ainsi proposé que d’ici 2020, plusieurs réunions aient eu lieu entre les différents pays intéressés par ce processus, étant principalement visés les membres originels de l’Union, c’est-à-dire le Bénélux, l’Allemagne et l’Italie, mais également l’Espagne et le Portugal qui, aux yeux du chef de l’Etat, ont toute leur place dans le projet ; réunions qui doivent déboucher en 2020 sur la rédaction d’un nouveau traité concernant lesdits Etats pour mettre en place à l’horizon 2023 des premières institutions communes, déjà les ministères, mais aussi un Parlement propre, le tout sous la direction du Président de l’Union Européenne, qu’il appelle à être élu au suffrage universel direct.


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Message par Sirda Jeu 26 Oct 2017 - 0:00


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Affaires intérieures


................ « – Il fallut mille ans à la France pour que naquisse et s’unisse sa nation, fière et valeureuse, parcourant les siècles et les océans pour y porter ses valeurs d’abord chrétiennes, ensuite révolutionnaires et enfin droits-de-l’hommistes. Un siècle aura suffi, ou aura été nécessaire, au centre pour enfin réaliser son éternelle union que tous révèrent mais qu’aucun ne parvint à réaliser, hélas, hélas, hélas. Il faudra dix ans pour que notre projet se réalise. » Ces quelques mots, prononcés par son habituelle voix monotone en conclusion d’un long et lassant discours, enflammèrent la salle qui resplendissait par la richesse d’appart qu’ornaient les quelques centaines des notables s’y trouvant, applaudissant chaleureusement le maire de Pau, François Bayrou, monument de la politique française, homme providence – dixit le principal intéressé – de la République, lui qui n’avait d’yeux que pour Henri IV le huguenot converti au catholicisme pour Paris. Peut-être pensait-il enfin être parvenu à réaliser lui aussi cette réunion des chrétiens, en parvenant enfin à mettre fin au sempiternel schisme qui, à l’exception de la parenthèse de l’UDF, avait dominé le centre de l’échiquier politique français depuis la IIIème République, là où tout et rien se trouvait, et qui, des décennies durant, domina cette même vie politique, au rythme des alliances et mésalliances, des trahisons et des coups fourrés, mais aussi, parfois, de grandes réformes majeures pour la France, qui, aujourd’hui encore, persistaient, voire étaient constitutionnalisées dans cette vieille Vème qui avait banni ces notables de province peu idéologues et rongés par une insatiable soif de pouvoir, cette bourgeoisie qui aurait fait décapiter Louis XVI pour ne point avoir reçu la noblesse à laquelle elle aspirait tant, et qui, en 1830, aurait soutenu Louis-Philippe en espérant enfin parvenir à ses fins. Hélas, trois fois hélas encore, ils n’auraient obtenu que les miettes d’un pouvoir que le monarque entendait exerçait seul. N’était-ce finalement point-là le rêve ultime du centre ? Gouverner, seul, sans partage, amasser toutes les gloires et les richesses que la Terre pouvait compter, et s’enorgueillir d’avoir, par sa violente modération, sauver une France dont ils ne comprenaient rien ? « – Le centre n’est ni de gauche, ni de gauche », déclarait en son temps Mitterrand. En réalité, le centre n’est rien, et certainement pas lui-même, sinon qu’un « – immonde ramassis de couards, d’opportunistes en tous genres et de toutes les plus viles espèces au monde, et d’invétérés traîtres », avait rajouté Laurent Wauquiez sur RTL le lendemain du discours de Bayrou. « – Ironique, pour un homme qui en vient », lâcha Zemmour.

................Au Moyen-Age, la foule s’exclamait « Ira ! Ira ! Ira » lorsque le roi était sacré, tantôt des mains d’un archevêque, tantôt des mains du souverain pontife. Les yeux brillants du maire de Pau reluisaient cet espoir, qu’un jour, il entende ces trois mots, dans la salle des fêtes de l’Elysée, lors de son investiture comme Président de la République, lui qui avait vu l’occasion lui échapper de peu en 2007, et, hélas pour lui, à nouveau en 2012 – elle s’était à peine présentée cette seconde fois. Cela faisait des années qu’il avait œuvré pour cette réunification, et, en octobre 2017, tout s’était accéléré. Comme s’il venait de vivre l’Annonciation, il avait lu ces mots de Jean-Christophe Lagarde, président de l’UDI, dans le Journal du Dimanche « – La recomposition politique en cours nous rend désormais libres de toute entrave et de toute alliance. Libres de toutes nos positions, que ce soit vis-à-vis du gouvernement ou de toute formation politique. Nous sommes désormais libres de toute alliance. Ce que je veux construire à partir de l'UDI, c'est une force politique qui ne sera plus jamais supplétive des Républicains. Cette page avec LR est tournée. » A défaut d’être une force supplétive des Républicains, l’UDI en serait une du MoDem, avait songé fort machiavéliquement le béarnais, qui, exclu du gouvernement à la suite de sombres affaires d’assistants parlementaires, cherchait inlassablement à exister dans la vie politique française, lui qui ne désespérait toujours pas d’être appelé à Matignon par Emmanuel Macron – en vain, assurément, car il ne le sera certainement jamais, en ce qu’il est une menace pour le Président qui souhaite le détruire définitivement. Lagarde, lui, était conscient qu’en dehors des Républicains, son parti n’existerait plus, car il fournissait les élus, et la droite les électeurs, comme le disait si justement Pasqua, vingt ans auparavant – déjà. Il lui fallait donc de nouveaux alliés. Il avait songé aux constructifs, à juste titre, mais eux aussi n’avaient été élu que grâce aux Républicains – et un peu grâce aux macronistes pour certains, certes. Il en était de même, finalement, pour le MoDem, dont le score important aux législatives était uniquement dû – après quelques psychodrames avant même l’investiture du loup de l’Elysée – à l’alliance avec En Marche, permettant d’obtenir ainsi quarante-sept sièges à l’Assemblée, là où, en général, ils peinaient à en avoir ne serait-ce que dix. L’opportunisme, en politique, payait très souvent les premiers temps. Mais, tôt ou tard, après que l’on ait trahi tous ses voisins, il devenait fort difficile d’encore exister, et il fallait alors se trouver des soutiens : Bayrou l’avait compris.

................Ainsi, les principaux dirigeants du centre et du centre-droit s’étaient réunis dans les terres reculées de l’Aveyron – assez original pour des bourgeois, certes –, mais hautement symboliques puisque la rencontre s’était déroulée au Château d’Estaing, dans la ville éponyme, sous la houlette du maître des lieux, Valéry Giscard d’Estaing dit l’Increvable, figure historique du centre français pour avoir été le premier président de la Vème à être issu de cette partie de l’échiquier politique français. Jean-Christophe Lagarde, président de l’UDI et de la Force européenne démocrate, Philippe Folliot de l’Alliance centriste, Sylvia Pinel du Parti Radical de Gauche, Valérie Létard, Louis Giscard d’Estaing, Thierry Solère des Constructifs, avec son fidèle acolyte Franck Riester, Olivier Falorni, Laurent Hénart du Parti radical, François Bayrou, président du MoDem, et Gilles Boyer, expressément mandaté par Edouard Philippe, étaient donc présents à cette réunion immortalisée par une photo de groupe dans les dépendances du château. La réunion avait duré trois jours au total, le temps que la fusion de tous les partis soit décidée, que la mise en place du nouveau soit décidée – à commencer par le nom, le logo, mais aussi les institutions internes, instances dirigeantes et autres joyeusetés analogues –, et au final, d’un commun accord notifié à l’AFP par une déclaration commune, les principaux meneurs du centre français s’étaient enfin accordés pour créer un grand centre uni, destiné, disait-on, à supplanter et aspirer LREM lorsque Macron ne serait plus – car, ici, nul ne misait un kopeck sur sa survie en politique française, et tous lui prédestinaient déjà le destin de François Hollande. Alors, deux semaines plus tard, début janvier, c’était à Paris que tous ces compères s’étaient rassemblés, à la maison de la Chimie, pour tenir un rassemblement commun, après que tous les militants de chaque parti furent consultés dans l’empressement par un vote électronique pour confirmer, ou non, la disparition et la fusion de leur micro-parti au sein de cette nouvelle formation politique française appelée très sombrement « Union Centriste », plus couramment appelée « Les Centristes », en référence à la mode des temps présents. « – Un parti humaniste, libéral tant sur le sociétal que sur l’économique, profondément européen, tolérant et ouvert, qui rejette toute compromission avec les valeurs des extrêmes », s’exclame Jean-Christophe Lagarde pour décrire le parti centriste, qui a le mérite d’enfin rassembler toutes les personnes qui pensent à peu près pareil dans une seule et même entité commune.

................Mais, évidemment, les centristes sont réputés pour leur soif du pouvoir et des postes. S’ils n’ont point la culture du chef, ils ont celle de l’ego personnel, la volonté éternelle d’être celui qui mène fièrement les troupes centristes à la victoire. Se posa tout naturellement la question épineuse de savoir qui dirigerait le parti, et si une direction collégiale fut prévue, un premier congrès interne fut rapidement organisé et permis la désignation, par les militants, du premier président du parti. Etaient principalement en lice François Bayrou, Jean-Christophe Lagarde et Edouard Philippe, qui avait rejoint la formation qu’il entendait faire sienne, pour avoir notamment poussé les Constructifs et l’UDI à accepter l’union, afin d’enfin pouvoir peser politiquement. Le premier fut rapidement mis hors course, rattrapé par une mise en examen dans l’affaires des assistants parlementaires. Ne restèrent plus que les deux suivants, un combat qui fut de courte durée puisque Lagarde abandonna la course en échange de la vice-présidence du parti ainsi que la présidence du groupe centriste à l’Assemblée nationale, faisant ainsi du premier-ministre le président de la formation, qui compte quatre-vingt-quatorze députés – en prenant douze, dont Manuel Valls, au groupe LREM – et soixante sénateurs, devenant respectivement les troisième et deuxième groupes desdites assemblées parlementaires, ce qui n’était pas négligeable pour l’ancien maire du Havre qui permettait ainsi à Emmanuel Macron de commencer à disposer d’un véritable groupe politique, certes ne pensant qu’un tiers des élus, au Sénat, où il n’avait jusqu’alors qu’une pauvre vingtaines de représentants. Alain Juppé, qui a rallié la formation avec ses barons, a promis que ses proches du Sénat ne tarderont pas à rallier le groupe, renforçant ainsi le pouvoir de son ancien fidèle, Edouard Philippe, au sein de cette assemblée. « – En réalité, cette Union Centriste est la réalisation du rêve de Juppé et de ses proches : avoir un véritable parti centriste, à défaut d’avoir pu définitivement centriser Les Républicains. L’alliance du parti avec le président Macron tient de l’opportunisme, et je parie que cette majorité désormais coalisée ne tiendra pas éternellement, notamment avec les premières fissures visibles à l’aile gauche de la majorité. Les juppéistes ont vu que le centre avait enfin le vent en poupe, ils ont hissé les voiles et attendant la bonne rafale » , analyse Yves Thréad à C Dans l’Air, l’air sûr de lui, alors qu’en face, un représentant centriste et fidèle juppéiste, Benoist Apparu, jure le contraire en prétendant que les centristes serviraient le pays comme il se doit, et continueraient de soutenir le président Macron jusqu’au bout.


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Message par Sirda Sam 28 Oct 2017 - 0:22


République française

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Affaires intérieures


................Ce début d’année 2018 est, d’un point de vue politique, plus qu’animé. En effet, en décembre dernier était élu à la tête des Républicains Laurent Wauquiez, dont l’accession à la direction du parti avait provoqué le départ de nombreux de centristes et juppéistes en tout genre, une scission qui avait certes fait grand bruit dans les médias mais dont l’impact politique était plus que réduit étant donné que tous les électeurs centristes avaient, depuis avril 2017, lâché la droite et s’étaient tous reportés sur leur homme providentiel, le président Emmanuel Macron, dont, très objectivement, ils avaient bien plus à voir qu’avec François Fillon. Le mois suivant, en janvier 2018, donc, les principaux partis du centre s’unissaient et fusionnaient au sein d’une seule et même formation politique, appelée très sobrement « Union Centriste », dont la direction était rapidement échue à l’actuelle premier-ministre, Edouard Philippe, qui disposait enfin d’une force politique quasi-personnelle, imbibée du juppéisme dont le locataire de Matignon se revendiquait sans hésitation. La mise en examen de François Bayrou avait grandement aidé pour la réalisation de cette fusion, tandis que la volonté effrénée des Thierry Solère, Franck Riester et autres anciens constructifs à obtenir des ministères en cas de remaniement, qu’ils espéraient imminents étant donné ce nouveau rapport de force qu’avait, face à Emmanuel Macron, le chef du gouvernement – bien que son parti était pleinement inutile, théoriquement du moins, au chef de l’Etat, qui dispose déjà d’une bonne majorité au sein de l’Assemblée nationale, quand bien même celle-ci ne cesse de montrer, au fil des lois adoptées, des désaccords internes de plus en plus grandissants, entre tout d’abord l’aile droite du groupe, ensuite l’aile centriste, et enfin, l’aile gauche, qui, actuellement, est la plus turbulente et demande de plus en plus régulièrement des réformes plus à gauche. Le même mois, La République En Marche élisait officiellement Christophe Castaner au poste de délégué général du parti – théoriquement prévue pour novembre dernier, des problèmes avaient conduit à un report de l’élection. En février, c’était au tour du Parti Socialiste, dirigé depuis mai 2017 par un collège, d’annoncer qu’un Congrès se tiendrait enfin en mai 2018 pour l’élection du nouveau premier secrétaire du parti, ainsi que de toutes ses instances dirigeantes, une élection qui promettait d’être bien mouvementée étant donné l’état du mouvement, et, pis encore, par le nombre de charognards qui ne cessent de tourner autour du cadavre socialiste français en espérant pouvoir s’en emparer et s’en repaître le plus longtemps possible.

................Ne manquait donc, dans cette vaste recomposition de la vie politique française, que le Congrès des 10 et 11 mars 2018 du Front National, tenu à Lille, et dont l’objet est l’élection du comité central du parti d’extrême-droite, ainsi que, et surtout, l’élection du prochain président du parti – ou plutôt de la prochaine présidente puisque Marine Le Pen est seule candidate à cette charge, Eric Dillies, cadre du Front, ayant échoué à recueillir les parrainages nécessaires pour pouvoir être lui aussi en lice. L’éviction de Florian Philippot du parti, l’automne dernier, avait évidemment eu un retentissement médiatique majeur et les projecteurs s’étaient braqués sur la formation politique, que l’on accusait à nouveau de vouloir se diaboliser, tandis qu’une purge, habituelle au Front National, semblait se dérouler à l’encontre des philippistes, contraints de tous partir pour se réunir dans leur nouveau parti Les Patriotes, à l’avenir bien incertain. Malgré son influence importante, et alors que début 2017, tous le voyaient remplacer Philippot dans sa charge de vice-président, Gilbert Collard n’était vraisemblablement pas destiné à devenir le numéro deux du parti, une place qui lui avait à vrai dire été ravie par l’ancien numéro trois, Nicolas Bay, qui, profitant du départ de Philippot, avait été nommé vice-président chargé des affaires européennes ; peut-être était-ce là une sanction contre Gilbert Collard, qui, bien que réélu député du Gard – une première au Front –, avait probablement eu le malheur d’être bien trop proche idéologiquement et sentimentalement de Marion Maréchal Le Pen plutôt que de Marine Le Pen. Quoi qu’il en soit, il n’y avait, vraisemblablement, pas lieu de s’inquiéter pour la réélection de Marine Le Pen à la tête du parti, ni pour le maintien des actuels vice-présidents tels que Nicolas Bay et Louis Alliot, conjoint de la présidente, à leurs charges. Aussi, on abordait ce Congrès avec une sérénité qui avait presque disparu depuis les présidentielles, à cause de la gestion catastrophique de la campagne par Le Pen et son équipe, avec, en point d’orgue, le pathétique débat lors duquel elle s’était totalement décrédibilisée, et avait perdu toute sa stature présidentielle qu’elle avait pourtant longuement cherché et tenté de se construire au fil des années. « – Le mot d’ordre est simple : il s’agit de rassembler les militants ainsi que les cadres derrière la personne de Marine Le Pen ainsi que le projet salvateur qu’elle porte, celui d’unir tous les souverainistes autour d’elle pour faire à nouveau de la France un grand pays libre », n’avait d’ailleurs de cesse de déclarer Nicolas Bay dans les différents médias auxquels il était convié pour parler dudit Congrès.

................Or, dans la vie courante comme dans la politique, il n’est aucun plan qui ne se déroule sans accroc, et, dans le cas contraire, se prépare alors quelque chose de potentiellement catastrophique pendant la réalisation dudit plan. Ce fut ainsi le cas de ce Congrès puisqu’en effet, alors que l’événement allait se dérouler la semaine suivante, le tribunal correctionnel de Paris, en charge de l’affaire, a rendu le vendredi 2 mars, son verdict dans le cadre de l’affaire dite des assistants parlementaires du Front National au Parlement européen, dans laquelle le parti nationaliste était suspecté d’avoir employé fictivement plusieurs dizaines d’assistants parlementaires, qui, au lieu de travailler pour les eurodéputés FN, exerçaient en réalité des missions pour le compte du Front National, ce qui est strictement prohibé. Ainsi, dans le courant 2017, Marine Le Pen avait été mise en examen pour abus de confiance et complicité d’abus de confiance, mais aussi pour escroquerie en bande organisée et travail dissimulé ; des chefs d’accusation qui avaient également été notamment retenus contre son conjoint, Louis Alliot. De même, l’affaire du micro-parti Jeanne, qui avait conduit en 2016 la mise en examen du Front National ainsi que de dix personnes, fut étendue à la présidente du parti, mise en examen pour complicité d’abus de biens sociaux, de recel de biens sociaux et d’escroquerie en bande organisée, au même titre que Wallerand de Saint Just, trésorier du parti. Evidemment, Marine Le Pen n’avait eu de cesse de dénoncer avec force « – une ignoble persécution judiciaire qui démontre pleinement l’inféodation de la justice au pouvoir exécutif, qui cherche, par tous les moyens, à abattre ses opposants et les véritables défenseurs de la France éternelle, souveraine et libre, en essayant vainement de les enfermer en prison afin de les y bâillonner définitivement. » Ces arguments, maintes fois répétés, ne semblaient guère avoir d’impact sur les citoyens français, tandis que les sympathisants frontistes s’émouvaient régulièrement de ce prétendu acharnement judiciaire sur leur candidate et déferlaient à ce titre leur haine de la justice sur les réseaux sociaux, certains appelant jusqu’à investir de force le palais de justice parisien pour empêcher le verdict d’être prononcé. Seulement, leurs volontés furent sans résultat puisque, en ce fatidique vendredi 2 mars, Marine Le Pen était condamnée en première instance à trois ans d’emprisonnement ferme, ainsi qu’à plus d’un million d’euros d’amende, tandis que Louis Alliot était quant à lui condamné à deux ans de prison dont six mois avec sursis, et deux cent mille euros d’amende – et le parti était condamné à rembourser huit millions d’euros au Parlement européen.

................L’annonce provoqua l’effet d’un séisme politique majeur en France puisque, pour la première fois, une personnalité politique d’une telle envergure était condamnée à une peine aussi forte, mais aussi et surtout parce que le Front National, pourtant parti qualifié au second tour des présidentielles qui escomptait jouer le rôle, après sa défaite, de principal opposant, se retrouvait désormais dans une position plus qu’inconfortable, et que sa direction vacillait totalement. Il va sans dire que Marine Le Pen ainsi que Louis Alliot firent immédiatement appel de la décision de justice, dont la condamnation serait très certainement revue à la baisse, mais il était tout aussi certain qu’une peine de prison ferme serait prononcée au regard des faits et des preuves, car la justice n’avait plus peur d’enfermer les politiques : elle l’avait fait en janvier 2017 en réitérant les deux ans de prison ferme prononcés à l’encontre de l’ancien ministre Jérôme Cahuzac. Au siège du parti, à Nanterre, ce fut un véritable cataclysme qui s’abattait sur la maison vieille de quarante-cinq années de lutte, et le comité central, qui devait pourtant être réélu, vota à l’unanimité la suspension immédiate du Congrès et son report sine die, le temps qu’une solution politique soit trouvée. Dans la classe politique, chacun y allait évidemment de son bon mot pour critiquer le parti et ses dirigeants, accusés d’être « – un sombre repère de voyous qui rejetait la délinquance sur le dos des arabes pour essayer de masquer la leur », selon Jean-Luc Mélenchon, tandis que les commentateurs de la vie politique, à commencer par Zemmour, prédisaient pour la plupart d’entre eux l’implosion totale du parti entre la ligne philippiste, incarnée par Marine Le Pen encore aujourd’hui, malgré le départ de Philippot, et la ligne historique, prônée par Nicolas Bay, Gilbert Collard, Robert Ménard ou encore Marion Maréchal Le Pen. Le lundi 5 mars 2018, Marine Le Pen présenta sa démission de la tête du parti, tandis que Louis Alliot faisait de même de sa charge de vice-président. Le jour-même, Nicolas Bay, nommé président par intérim du parti, convoqua le Conseil National du parti pour la désignation du prochain dirigeant du parti ainsi que du Comité central, suspendant, au regard des circonstances exceptionnelles, l’élection des instances dirigeantes par les militants. Moins de deux semaines plus tard, ledit Conseil National tint une réunion extraordinaire et plénière durant laquelle il désigna, à l’unanimité des votes, Marion Maréchal Le Pen – rappelée à la politique – à la tête du parti, laquelle maintint Nicolas Bay dans son rôle de premier vice-président du Front National, tandis que Gilbert Collard et Robert Ménard étaient respectivement nommés aux deuxième et troisième postes de vice-présidents du parti. La purge du parti allait enfin débuter, espérait-on.


Affaires extérieures


................La ministre des Armées, Florence Parly, s’est rendue en Inde afin de signer le contrat pharaonique portant sur l’acquisition par New Delhi de cent vingt-six appareils Rafales, pour un prix total de vingt-deux milliards et demi d’euros, soit l’un des plus grands contrats militaires portant sur l’aéronautique de l’histoire, mais surtout le plus grand contracté par Dassault, dont l’action a rapidement augmenté de plusieurs pourcents en bourse. Lors d’une conférence de presse, la ministre française a déclaré que « – la France se montrera digne de la confiance exprimée par l’Inde dans son industrie militaire en acquérant ces nouveaux Rafales, qui, à n’en point douter, sauront assurer avec brio la défense du ciel indien. » Cependant, Dassault se retrouve rapidement confronté à un problème de taille : il faut pouvoir assurer la production et la livraison desdits appareils le plus rapidement possible, sachant que l’Egypte et le Qatar attendent toujours la livraison intégrale de leurs Rafales et que l’Inde avait déjà commandé trente-six appareils pas encore livrés. Aussi, Dassault a annoncé l’accroissement des capacités des production annuelles de Rafales, qui passeront désormais à quarante-quatre avions par an en 2020, contre vingt-deux originellement prévus, l’intégralité des cent soixante-deux Rafales devant être livrés à l’Inde d’ici 2025, soit une vingtaine d’avions chaque année, ce qui permettra à côté à la France de livrer également les avions égyptiens et qataris dans les temps, mais aussi et surtout de continuer à doter en appareils l’aviation française. Cette vente record de Rafales devrait s’inscrire dans une lancée de ventes d’appareils puisque, selon les bruits, l’Egypte et le Maroc seraient intéressés pour acquérir de nouveaux avions, une éventualité à laquelle Dassault se pare par la montée de la capacité de production. Toujours dans les affaires étrangères, le ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, Jean-Yves le Drian, a déclaré que « – Les raisons qui, jadis, avaient poussé les alliés à imposer à la République fédérale allemande des restrictions militaires dans sa propre constitution, ont désormais totalement disparu et n’ont plus lieu d’être. Aussi, la France ne peut que soutenir l’initiative allemande, nécessaire pour assurer la paix et la sécurité en Europe, ainsi que pour continuer la mise en place d’une véritable Europe de la défense dans laquelle le couple franco-allemand aura à nouveau un rôle majeur et initiateur à jouer. »


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Message par Sirda Sam 28 Oct 2017 - 18:33


République française

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Affaires intérieures


................« – Réformer le système de Sécurité sociale devient un impératif majeur si nous souhaitons assurer sa pérennité et en conserver dans l’essence que la substance, qui animent toutes deux ce modèle français si particulier dans le monde, mais reconnu pour son efficacité par tous les autres pays qui l’envient. » L’intervention de la ministre des Solidarités et de la Santé, Agnès Buzyn, ancienne belle-fille de feue Simone Veil, avait débuté par une évidence qui lui permettait au moins de mettre tout le monde d’accord, avant que les hostilités ne commencent au sein de l’Assemblée nationale, qui, bien que très majoritairement constituée de députés favorables au gouvernement, n’était point exempte de grands contestataires tels que Jean-Luc Mélenchon, Laurent Wauquiez, mais aussi Marine Le Pen – qui restait encore députée sa condamnation nonobstant. « – Sur les cent quatre-vingt-onze milliards d’euros annuellement dépensés en matière d’assurance-maladie, près de trente pourcents sont inutilement dépensés, représentant une gabegie équivalente à près de cinquante-huit milliards d’euros. L’économie de cette somme permettrait tout d’abord d’enrayer la progression effrénée du budget de la Sécurité sociale, ensuite, de définitivement mettre un terme aux déficits chroniques d’icelle, et enfin, d’accroître le pouvoir d’achat de nos compatriotes puisque les cotisations seraient mécaniquement réduites. » Le discours de la ministre continua pendant plusieurs dizaines de minutes, et l’Assemblée restait muette, sauf lorsque quelques applaudissements – parfois fortement nourris – venaient interrompre Agnès Buzyn, qui, parfois, était cependant sifflée par des opposants, en signe de contestation aux mesures proposées. « – Cette réforme majeure de l’assurance-maladie va incontestablement permettre de réduire les inégalités sociales entre nos concitoyens, et permettre à tous un libre accès aux services de soin, sans avoir à avancer quelconque somme d’argent, grâce à la généralisation définitive du tiers payant, au remboursement intégral des lunettes et des prothèses auditives, enjeu fondamental d’égalité et de lutte contre la perte d’autonomie des individus. » Bien que certaines mesures plaisent aux opposants, ou du moins les empêchent de totalement contester cette réforme de l’assurance-maladie, d’autres sont quant à elles bien plus controversées et conduisent à une lutte, notamment par la gauche, France Insoumise en tête.

................Ainsi, le ministère des Solidarités et de la Santé va se lancer dans une véritable chasse aux dépenses inutiles pour parvenir à l’éradication de la gabegie financière représentant les cinquante-huit milliards d’euros susmentionnés. Pour ce faire, le fonctionnement des hôpitaux va être largement revu et réformé en profondeur. En effet, Agnès Buzyn a tout d’abord annoncé la généralisation de l’ambulatoire, possible grâce aux progrès de la science, c’est-à-dire que les patients opérés restent le moins possible à dormir le soir à l’hôpital. Si aujourd’hui, la moitié des patients sont concernés, le ministère souhaite que d’ici 2022, l’ambulatoire concerne quatre-vingt-dix pourcents des cas, à l’instar du Danemark, une mesure qui se traduira notamment par la suppression de lits inutiles, ou, au pire, leur réorientation vers de nouveaux besoins. Ensuite, la ministre a annoncé la mise en place de coopératives d’achats propres aux hôpitaux publics destinés à mutualiser les dépenses d’iceux, notamment les achats de médicaments, une mesure qui permettrait d’économiser au bas mot un milliard d’euros sans pour autant toujours à l’efficacité des services ; s’inspirant ici de méthodes déjà présentes dans le privé et qui font grandement leurs preuves. Pareillement, ce système sera généralisé à l’ensemble des établissements de santé, incluant ainsi les maisons de retraite, hôpitaux psychiatriques, etc. Enfin, autre grande mesure, la tarification à l’activité va être remplacée par un autre mode de financement des hôpitaux. Ce système avait été mis en place en 2004 et consistait en l’établissement d’un tarif propre à chaque activité, qui était ensuite versé à l’établissement pour chaque acte de ce genre réalisé dans l’année. Ainsi, ce système eût naturellement pour objet de développer des opérations inutiles et redondantes, surtout les plus rentables, ce qui a pour effet d’accroître les dépenses et de creuser le déficit de la Sécurité sociale, sans pour autant être réellement efficace pour les patients. Par conséquent, la ministre a annoncé la fin de la rémunération à l’acte et de la tarification de l’activité au profit d’un nouveau système plus subjectif, mêlant objectifs de pertinence, de qualité et d’efficience des soins. Un système similaire, cette fois-ci basé sur les primes, va être institué pour les médecins et aux patriciens chargés d’établir des ordonnances, pour réduire les prescriptions inutiles de médicaments, cela afin d’instiller un changement de comportement puisque trop souvent, des médicaments peu utiles sont prescrits pour des maladies bénignes, et contribuent aussi à creuser le déficit. Le forfait hospitalier va également augmenter de deux euros.

................La lutte contre les fraudes à l’assurance-maladie va également être largement renforcée pour combattre « – Un véritable fléau qui touche grandement et gravement le système de Sécurité sociale, faisant perdre plusieurs milliards d’euros au pays chaque année, somme qui, là encore, pourrait être économisée et être utilisée par nos concitoyens à meilleur escient. Il faut cesser d'être laxiste avec ceux qui abusent d'un système généreux et de la solidarité collective. Concernant les arrêts de travail, par exemple, le montant des indemnités journalières, de courte et de longue durée, ne cesse d'augmenter, de l'ordre de 5% l'année dernière. » Pour lutter efficacement contre les fraudes, l’Etat a enfin autorisé le croisement des fichiers informatiques entre les différents ministères, ce qui était jusqu’alors interdit par la loi, et qui posait notamment de grands problèmes dans le cadre de la lutte contre la fraude fiscale notamment. Désormais, les services ministériels de lutte anti-fraude auront à leur disposition toutes les données nécessaires pour détecter et combattre ce fléau : montant des revenus déclarés, situation matrimoniale, informations sur le ménage, impôts payés, aides sociales perçues chaque année, etc. Cette mesure ne sera pas utile que pour l’assurance-maladie puisqu’elle devrait avoir des effets positifs également dans les branches accidents du travail et famille de la Sécurité sociale. En 2016, la fraude détectée par les organismes de la Sécurité sociale s’élevait à d’un milliard et deux cents millions d’euros, un chiffre certes peu élevé par rapport au budget, mais qui est bien en-deçà des estimations de la Cour des Comptes. En effet, selon cette dernière, dans un rapport publié en 2014, la fraude sociale aux cotisations était estimée aux alentours de vingt milliards d’euros, soit environ cinq pourcents des recettes, tandis que les fraudes liées aux prestations seraient d’environ trois milliards d’euros ; chiffres qui ne cesseraient de croître. Ainsi, d’une part, le ministère de la Santé entend combattre la fraude aux prestations grâce au système mis en place, et qui fait déjà ses preuves, ainsi qu’en alourdissant les peines pénales prévues en sanctionnant la fraude sociale par cinq ans d’emprisonnement et avec une amende de cinq cent mille euros. Les mêmes peines vont être appliquées pour la fraude sociale liée au non-paiement des cotisations, tandis que ledit système devrait avoir toute son utilité là également pour trouver les fraudeurs et les sanctionner. Evidemment, avec la baisse progressive prévue du montant des cotisations, en parallèle à la baisse des dépenses grâce à l’économie des trente pourcents de dépenses inutiles, cette deuxième fraude devrait naturellement baisser elle aussi – ce qui sera bénéfique pour l’économie puisque les cotisations sociales payées tant par l’employé que l’employeur baisseront mécaniquement elles aussi.

................La réforme de l’assurance-maladie proposée par Agnès Buzyn fut largement approuvée par les différents organismes professionnels de la santé. Cependant, elle fit grand bruit dans la classe politique, et Jean-Luc Mélenchon n’hésita pas, quitte à déformer les faits, à dénoncer « – Un véritable casse du système de la Sécurité sociale institué au lendemain de la Deuxième Guerre Mondiale par les membres communistes du gouvernement qui succédait aux nazis, chassés par la rue » , ou encore « – L’inféodation totale de l’assurance-maladie à la finance ainsi qu’aux mutuelles qui, désormais, vont prendre la place de l’Etat et ne cesseront d’accroître leurs prix en échange de la prise en charge de soins de moins en moins efficaces prodigués par les hôpitaux, cela à cause des coupures budgétaires intolérables effectuées par le gouvernement de M. Philippe. » Dans son ensemble, la gauche fut assez hostile au projet de loi, l’ensemble des députés France Insoumise et Gauche démocrate et républicaine votant massivement contre le projet, soit trente-trois voix, tandis que vingt-huit députés Nouvelle Gauche, et trois Divers Gauche, s’y opposèrent également. Si cette opposition était prévisible, la véritable surprise eût lieu au sein de la majorité La République en Marche, où un début de scission se produisit entre l’aile droite et l’aile gauche du groupe. En effet, Cécile Rilhac, député de la troisième circonscription du Val d’Oise, mena une véritable fronde en interne, reprenant la rhétorique de l’extrême-gauche pour combattre ardemment ce projet, et rallia à sa cause cette fameuse aile gauche de la majorité présidentielle, principalement constituée de transferts du Parti Socialiste en déliquescence, qui, malgré leur opportunisme, se sont soulevés contre la ministre Buzyn, voyant que, selon les sondages, la réforme de l’assurance-maladie restait assez impopulaire puisque 57% des français y étaient plutôt opposés, voire fermement opposés, très majoritairement issus des électorats de gauche qui avaient principalement porté LREM au pouvoir. Par conséquent, près d’un tiers du groupe s’abstint, voire s’opposa, à la réforme, c’est-à-dire toute l’aile gauche de La République En Marche, un véritable revers pour le gouvernement, bien que la réforme fût adoptée par la participation massive de l’Union Centriste au vote, ainsi que de quelques voix Les Républicains en sa faveur, bien que le parti de droite – à l’instar du Front National – s’était officiellement opposé à la réforme de l’assurance-maladie telle qu’elle. Les médias ont évidemment repris en boucle cette information, et court à nouveau la rumeur d’une première scission entre l’aile gauche et l’aile droite du parti présidentiel, qui semble de plus en plus crédible au regard du projet de loi déposé par le gouvernement dans le cadre de l’assurance-chômage.


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Message par Sirda Dim 29 Oct 2017 - 0:46


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................Géré tant bien que mal par une direction collégiale depuis la débâcle aux élections présidentielles de 2017 – après laquelle le premier secrétaire du parti, Jean-Christophe Cambadélis, avait remis sa démission le soir du 18 juin, en déclarant notamment que « – La gauche doit tout changer, la forme comme le fond, ses idées comme ses organisations, elle doit ouvrir un nouveau cycle. » –, le Parti Socialiste a procédé au renouvellement de ses instances dirigeantes, suivant ainsi Les Républicains ainsi que le Front National – nonobstant les quelques obstacles et déboires judiciaires rencontrés par ce dernier lors du Congrès de mars – dans leur changement, ou maintien, du bureau politique. La plupart des politologues annonçaient la mort de ce vieux parti qui avait dirigé la France, sous le nom de SFIO, durant des décennies sous la IIIème République, par intermittence certes, puis également sous la IVème, avant de connaître une relative traversée du désert dans les débuts de la Vème avant de faire son grand retour en 1981 avec l’élection de Mitterrand, puis avec celle de François Hollande, en 2012, dont le résultat fut quant à lui plus mitigé, et provoqua la ruine du parti. A la suite des présidentielles calamiteuses, où Benoît Hamon avait réalisé à peine 6% des suffrages – approximativement le score du duo Deferre – Pierre Mendès France en 1969 –, le parti avait peiné à sauver les meubles de famille en parvenant à faire élire trente-et-un députés à l’Assemblée nationale, de quoi constituer un groupe et pouvoir encore porter ses maigres idées, bien qu’il s’était refait une santé en septembre lors des élections sénatoriales, où, bien que perdant, le mouvement avait conservé soixante-dix-huit sénateurs, conservant ainsi sa deuxième place dans la chambre haute – bien que la création manqua, de peu, de lui ravir cette place. Ainsi, une centaine de parlementaires socialistes assuraient encore la survie de ce parti qui, malgré tout, dirigeait encore cinq régions françaises sur dix-sept, vingt-et-un conseils départementaux sur une cent un, et vingt grandes villes sur soixante-neuf, ce qui assurait toujours un certain poids dans la vie politique nationale, bien que fortement réduit. Quoi qu’on en dise et qu’on en pense, donc, le Parti Socialiste n’est pas encore un cadavre gisant sur le bord de l’histoire politique française, et peut encore jouer un rôle, du moins assure-t-on Rue Solférino, entre deux procédures d’exclusion de membres plus ou moins notables, dans une purge dénoncée par les victimes, à l’instar d’Aurélie Fillipetti en octobre dernier. Ce n’était point sans attirer les convoitises de certains socialistes qui se rêvaient en nouveau Mitterrand, redressant le parti et le menant à la victoire en 2022.

................Depuis la fin de l’autonome, les médias avaient, toutes proportions gardées, commencé à s’intéresser à l’avenir du Parti Socialiste. Ainsi, régulièrement, des articles paraissaient à ce sujet, mentionnant les dernières nouvelles, et notamment des volontés de tourner la page du hollandisme et d’empêcher à ce que ses barons, à commencer par Stéphane Le Foll ou encore Bernard Cazeneuve – auquel on prêtait une volonté de revenir sur le devant de la scène –, ne reprennent les rênes du parti et en fassent un mouvement social-démocrate, à l’instar de ce que tendait à être La République en Marche, qui, de toute manière, n’avait plus que cet espace politique pour tenir, puisque les autres étaient de nouveau occupés par la droite, le centre et la gauche classiques. Ainsi donc, au fil de l’hiver 2017 et du printemps 2018, plusieurs candidats émergèrent rapidement. Ainsi, François Kalfon, directeur de la campagne d’Arnaud Montebourg, Régis Juanico, proche de Benoît Hamon, Luc Carvounas, ancien fidèle vallsiste, mais aussi Olivier Faure, actuel président du groupe Nouvelle Gauche à l’Assemblée nationale, Jean-Marc Germain, célèbre aubriste, et Laurent Baumel, ancien meneur des frondeurs sous François Hollande. Comme on le craignait Rue Solferino, ces élections allaient en effet rapidement ressembler à un remake des primaires, avec cette fois davantage de sensibilités représentées, chacun des anciens candidats cherchant à s’emparer indirectement du parti pour le faire sien et ainsi relancer la reconstruction de la gauche. Néanmoins, bon nombre des candidats appartenaient à la nouvelle génération des quadras, ou, au pire, des quinquas du Parti, et promettaient par conséquent un certain renouvellement des cadres socialistes, à défaut d’un renouveau idéologique que certains appelaient de tous leurs vœux ; ce qui pouvait être un début de bonne nouvelle. Le Congrès fut organisé à Lille, dirigée depuis plusieurs années par Martine Aubry, symbole du Parti Socialiste, ville elle aussi symbolique puisqu’elle est l’une des dernières grandes villes dirigées par les socialistes, de surcroît dans une région, les Hauts-de-France, où le Parti a complètement disparu du paysage politique en se retirant lors des élections régionales de 2015 en faveur des Républicains pour faire barrage au Front National. Le message envoyé par la direction collégiale aux quelques cent vingt mille adhérents – dont à peine la moitié étaient à jour de cotisation – était clair : quel que soit le premier secrétaire élu, le parti effectuerait un grand retour aux sources et reviendrait à ses premiers combats pour se retrouver, et retrouver la place qu’il avait toujours eu dans la vie politique française, pour porter et défendre les valeurs qui sont siennes dans le débat public.

................Rachid Temal, coordinateur et représentant légal du Parti durant la direction intérimaire, présida un Congrès qui se déroula plutôt bien. Quelques grandes personnalités socialistes étaient présentes, tenant des discours plutôt bien accueillis, à l’instar de Ségolène Royal, Christiane Taubira, Najat Vallaud-Belkacem, Michel Sapin, et bien évidemment Martine Aubry, mais aussi, bien que plus discret sur la scène politique ces derniers temps, son père, Jacques Delors, dont l’allocution fut particulièrement applaudie, lui qui appela le Parti Socialiste « – à retrouver son essence originelle, celle-là même qui lui fit accomplir les plus grandes choses qu’ait pu connaître la France, avec l’instauration de l’école obligatoire, le Front Populaire et les congés payés, la retraite à 60 ans, et la lutte en faveur de l’Europe. » Au total, six motions étaient en lice lors de ce Congrès, et les sondages avaient prévu la qualification de celle conduite par Olivier Faure et celle menée par Jean-Marc Germain, ce qui fut effectivement le cas, la première ralliant 53,4% des voix et la seconde 17,6%, des scores habituels lors des congrès socialistes. Après ce premier vote vint l’élection du premier secrétaire du parti, évidemment remportée par Olivier Faure à plus de 76,8% des suffrages, soit l’un des premiers secrétaires les mieux élus du Parti. Sa victoire proclamée et son discours effectué, il s’empressa de nommer sa nouvelle équipe de direction. Ainsi, Boris Vallaud est nommé Directeur de cabinet du Premier secrétaire, Juliette Méadel est nommée porte-parole ainsi Karine Berger et Emmanuel Maurel, Guillaume Bachelay est à nouveau nommé Secrétaire national à la coordination, Laurent Baumel est nommé Président du conseil national et Régis Juanico est désormais chargé des relations extérieures du Parti Socialiste. Selon les termes du nouveau premier secrétaire du parti, qui a par ailleurs abandonné la présidence du groupe Nouvelle Gauche au profit de Laurent Dumont, députée de la deuxième circonscription du Calvados et ancienne vice-présidente de l’Assemblée. Olivier Faure a clairement annoncé son objectif lors de son discours de clôture du Congrès : « – Le Parti Socialiste doit avoir achevé sa refondation d’ici 2020 afin qu’il soit pleinement opérationnel pour les prochaines scrutins à venir, aux élections municipales, régionales et départementales. La voix du socialisme ne doit jamais s’éteindre dans ce pays intrinsèquement imprégné par les valeurs de fraternité et d’égalité que nous défendons et qui semblent aujourd’hui menacées par un président et un gouvernement clairement libéraux et de droite. »



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Message par Sirda Dim 29 Oct 2017 - 18:43


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................ « – Notre objectif, c'est de construire des protections pour tous les actifs et de veiller à ce que celles-ci leur soient accessibles. La question qui se pose, c'est notamment comment on adapte cette ambition à la diversité des situations des travailleurs indépendants » , a déclaré Édouard Philippe au journal télévisé de vingt heures d’Antenne 2, avant de poursuivre en affirmant que « – La volonté de mon gouvernement, et celle du Président, est de mettre en place un véritable chômage universel qui ne lèsera plus les autoentrepreneurs, les démissionnaires, et toutes ces catégories de travailleurs stigmatisés par l’actuel système, ce qui enchaîne les bonnes volontés et contraint nos concitoyens à ne jamais prendre de risque, de peur des lourdes conséquences qui pourraient s’en suivre si jamais ils venaient à échouer dans leur projet. » Lors des élections présidentielles, l’alors candidat Emmanuel Macron avait promis, dans ses six grandes réformes qu’il avait promis de mener les dix-huit premiers mois de son quinquennat, de réformer en profondeur le système de l’assurance-chômage, grandement problématique en France, pays comptant près de trois millions et demi de chômeurs de catégorie A, et six millions et six cent mille personnes toutes catégories confondues – soit près d’un dixième de la population française totale. Le Président avait donc clairement annoncé sa volonté de changer le paradigme actuel du modèle social français pour le tourner vers un modèle plus germain ou anglo-saxon, alliant plus de flexibilité sans pour autant négliger la sécurité, la fameuse flexisécurité si chère au Danemark par exemple, qui faisait largement ses preuves dans ces pays qui avaient su l’adopter, et surtout, qui savaient se réformer lorsque cela était nécessaire. Ainsi, après la réforme du Code du travail en septembre dernier, l’exécutif s’attaque donc à la réforme de l’assurance-chômage, qu’il mêle à la réforme de la formation professionnelle et de l’apprentissage, « – Trois domaines intrinsèquement liés devant être réformés simultanément pour que nos mesures prennent tous leurs effets », pour le premier-ministre. Cette grande réforme a dès lors deux objectifs. D’une part, le gouvernement veut adapter l’assurance-chômage à la réalité du marché du travail en protégeant mieux ces catégories susmentionnées. D’autre part, il veut limiter les pertes de l’Unedic, alors que selon les prévisions, le régime devrait atteindre trente-huit milliards d’euros de dette cumulée cette année, une somme conséquente qui nuit gravement à la santé de la Sécurité sociale en général, l’assurance-chômage en dépendant.

................Ainsi, le gouvernement a annoncé la reprise en main par l’Etat de l’Unédic, association chargée par délégation de service public de la gestion de l’assurance-chômage en France, et gérée paritairement par les syndicats patronaux et salariés. En effet, le premier-ministre a annoncé la fin de la délégation à cette association et son rattachement à Pôle Emploi, qui, désormais, gérera également cette partie, l’ensemble des 107 salariés étant également rattachés à l’établissement public, permettant ainsi aux pouvoirs publics de reprendre une place décisive dans la gestion de l’assurance-chômage. Pôle Emploi va également connaître une profonde réforme puisque l’entreprise va être totalement régionalisé, de sorte à pouvoir mêler les régions et l’Etat dans toutes les prises de décision, en plus des partenaires sociaux. Ainsi, chaque région disposera désormais de sa subdivision régionale, qui aura elle-même sa caisse de versement des indemnités de chômage – dont le financement sera certes effectué par l’Etat depuis la Sécurité sociale. Chaque conseil d’administration régional sera dès lors constitué de cinq membres nommés par l’Etat, cinq par la région, cinq par les syndicats salariés et cinq autres par les syndicats patronaux, plus le directeur régional nommé par l’Etat. « – L’objectif est de décentraliser les prises de décisions au niveau local pour permettre une plus grande efficacité de celles-ci » , selon le premier-ministre. La tutelle du ministère du Travail est renforcée sur Pôle Emploi qui, désormais, procède aux nominations des représentants de l’Etat et donc du directeur régional aussi, en plus du directeur général de l’établissement public à caractère administratif, une réforme qui n’est pas du goût des partenaires sociaux, évidemment, mais qui est pleinement assumée par Matignon et l’Elysée. Cette régionalisation des services de Pôle Emploi va particulièrement être utile et efficace dans le cadre de la réforme des cotisations des entreprises mise en place par l’exécutif. En effet, et malgré le refus des organisations d’employeurs, l’Etat va mettre en place un système de bonus-malus, consistant, grosso modo, à moduler les cotisations des entreprises en fonction du nombre de contrats de travail rompus ou arrivés à terme, étant entendu que plus l’entreprise rompt des contrats, plus ses cotisations seraient élevées, et, a contrario, plus les contrats arriveraient à terme, moins elles le seraient. Evidemment, cela n’inclut pas les contrats rompus pour des motifs graves, notamment – et principalement – les fautes professionnelles, mais seront applicables lors des licenciements économiques – qui, en contrepartie, avaient été facilité lors de la réforme du Code du travail l’année passée. De même, cela va permettre de pénaliser les CDD et les intérims, aux coûts excessifs pour l’Etat, bien que le calcul des cotisations prendra en compte les spécificités de l’entreprise, etc.

................Comme le Président l’avait promis, les indemnités chômages sont également ouvertes aux travailleurs indépendants et aux salariés démissionnaires – lesquels pouvaient d’ores et déjà, sous certaines conditions spécifiques et difficiles à remplir, percevoir quelques aides jusqu’alors. Cette mesure est particulièrement contestée puisque selon des estimations, son effort financier s’élèverait entre huit et quatorze milliards d’euros la première année, puis de trois à cinq milliards les années suivantes, des chiffres évidemment contestés et qualifiés d’exagérés par la ministre du travail, bien qu’immanquablement, l’ouverture des droits du chômage à de nouvelles personnes aura un coût s’élevant à quelques milliards d’euros, ce qui n’est pas sans conséquence sur le budget de l’assurance-chômage, déjà déficitaire de plus de quatre milliards d’euros en 2016 et endetté à près de trente milliards d’euros. En effet, aujourd’hui, seuls soixante-dix mille démissionnaires sont indemnisés sur le million annuel. Conscient de cela, l’exécutif a ainsi apporté plusieurs conditions, certes moins strictes que les précédentes, mais néanmoins importantes, puisque les salariés démissionnaires ne seront éligibles aux indemnités de chômage que si leur projet présente un réel sérieux, c’est-à-dire si le salarié, lors de sa démission, a d’ores et déjà prévu de nouvelles formations, ou entrepris des démarches pour trouver un nouvel emploi. De plus, il devra avoir cotisé pendant cinq ans déjà, et cette possibilité d’indemnités ne sera ouverte qu’une fois tous les cinq ans par personne pour éviter d’inciter les démissions, qui représentent un coût financier à l’Etat et économique aux entreprises. De même, les salariés démissionnaires ne recevront pas le même taux d’indemnité que les chômeurs traditionnels puisque leurs indemnisations seront fixées sur le Salaire Minimum de Croissance, qu’elles ne pourront jamais dépasser, tandis que la durée maximale de durée des indemnités en cas de démission sont fixées à un an. Pour les travailleurs indépendants, les conditions d’éligibilité aux indemnités seront les mêmes que celles des chômeurs plus traditionnels. Cette différence de traitement est clairement assumée par la ministre du Travail, Muriel Pénicaud, qui a déclaré à l’Assemblée nationale que « – L’ouverture d’un droit à indemnités aux salariés démissionnaires ne devait pas être interprété comme un appel systématique à la démission de tout employé qui souhaiterait quitter son travail sans pour autant avoir réfléchi sa décision et esquissé un projet personnel sérieux. » En outre, cela permettra surtout à l’Etat d’éviter d’avoir à dépenser trop d’argent pour indemniser les démissionnaires, raison non-avouée du système retenu.

................De même, le gouvernement réforme les conditions d’indemnisations des chômeurs plus traditionnels. En effet, de nombreux abus sont régulièrement commis par les chômeurs, qui, après avoir été licenciés, profitent du système pour, lorsqu’ils ont un poste sûr, prendre des vacances aux frais de l’Etat, ou ne cherchent pas spécialement à en obtenir un nouveau, ce qui a incontestablement un coût pour le contribuable public. Ainsi, et à l’instar de l’Allemagne et de l’Autriche, les demandeurs d’emploi seront dès lors davantage contrôlés durant leur période de chômage. Leurs allocations pourront dès lors être suspendues lorsque leurs recherches seront estimées insuffisantes, c’est-à-dire qu’ils n’auront pas postulé à au moins une offre d’emploi tous les trimestres, et de même, les demandeurs qui refuseraient plus de deux offres d’emploi considérées comme décentes, c’est-à-dire en adéquation avec leur formation et située dans un périmètre relativement proche de leur domicile – moins de cent kilomètres. Pareillement, ils vont avoir des obligations de formation au bout de neuf mois de chômage sans réponse positive, ce qui amène inéluctablement le gouvernement a réformé dans le même temps la formation professionnelle, à laquelle est allouée la somme de trente-deux milliards d’euros chaque année, quasi-intégralement gaspillée à cause de l’opacité du système, de sa complexité, et finalement, de son inutilité. Tout d’abord, l’exécutif va investir trois milliards d’euros supplémentaires chaque année, prioritairement destinés aux chômeurs de longue durée, aux décrocheurs et aux bénéficiaires du RSA, un programme qui sera piloté par le ministère du Travail. Cette somme devrait servir à financer la formation des travailleurs peu qualifiés ainsi que des jeunes loin de l’emploi pour leur permettre une insertion rapide dans le monde du travail. Ensuite, le compte personnel de formation va être réformé, passant d’un crédit horaire à un crédit pécunier, qui sera couplé à un élargissement du spectre des formations éligibles. Ainsi, les salariés pourront directement s’adresser aux organismes de formation, permettant la suppression du rôle d’intermédiation lourd et inutile des OPCA, lesquels deviendront de simples organismes de conseil professionnel. Enfin, les organismes de formation vont être labellisés, les obligeant à rendre public leurs résultats tels que l’impact sur le retour à l’emploi, le salaire, etc., cela afin, selon la ministre, que « – Plus personne ne s'engagera dans une formation sans savoir à quoi elle mène, ni quelle est sa qualité. » Cela devrait avoir un autre effet positif qu’est la suppression d’une majorité des organismes de formation, aujourd’hui près de soixante-quinze mille, qui devraient très certainement fusionner entre eux pour donner naissance à de vrais centres compétents, experts et performants, qui seront ainsi massivement soutenus par l’Etat pour contribuer au retour à l’emploi des chômeurs.

................Enfin, le dernier point majeur réformé est l’apprentissage, qui, en France, a mauvaise presse, alors que dans des pays voisins tels que l’Allemagne, près de 20% des jeunes sont formés dans ce système, lequel, selon de nombreuses études, est l’une des clefs du plein emploi. Ainsi, le gouvernement a décidé de profondément le réformer de sorte à le soutenir, surtout auprès des jeunes pour lesquels les études traditionnelles ont peu de chances d’aboutir et qui coûtent énormément à l’Etat par leur échec, alors qu’ils pourraient s’épanouir en apprentissage. Du côté des entreprises, l’exécutif rend l’apprentissage plus attractifs pour elles en simplifiant largement la réglementation jusqu’alors existante, notamment le système d’aides à l’embauche éclaté, le mode de financement illisible ou le contrat trop rigide. Par conséquent, vont être mis en place une aide unique aux entreprises en fonction de leur taille et du niveau de qualification de l’apprenti, un guichet unique permettant d’enregistrer le contrat d’apprentissage et la demande des aides, un contrat d’alternance unique remplaçant les deux contrats existants actuellement. De même, la taxe d’apprentissage sera exclusivement affectée au financement de l’apprentissage, tandis que la grille de rémunération des alternants et la possibilité pour les branches de prévoir des accords en vue d’augmenter les montants planchers fixés par la loi seront unifiées. Enfin, les branches professionnelles seront insérées dans les programmes de l’enseignement secondaire et supérieur. Du côté des jeunes, le gouvernement entend faire de l’apprentissage le cœur de l’enseignement professionnel en ce que l’alternance doit être la voie principale d’accès aux emplois de basse et moyenne qualification, notamment en l’ouvrant dans le lycée et le supérieur. Dès lors, un sas de préparation à l’alternance va être mis en place dès la fin du collège afin de faire connaître ces possibilités, en plus de campagnes de publicité en ligne et sur les médias, ainsi qu’un développement de l’alternance dans l’ensemble des lycées professionnels et la mise en place de possibilités de préparer des licences professionnelles sur trois ans et en alternance. Un des objectifs de la réforme est de faire en sorte que l'apprentissage soit véritablement en lien avec les besoins du marché du travail. Tout comme pour les négociations syndicales, le gouvernement souhaite donc accorder davantage de rôle aux branches en matière d'apprentissage. Ainsi, il suit également les recommandations du Medef qui demande la construction de diplômes et de certifications au niveau des branches.

................Sur un plan purement politique, cette réforme de l’assurance-chômage, de la formation professionnelle et de l’apprentissage, présentée en trois lois distinctes mais reliées entre elles par l’esprit de la proposition, fut plus compliquée à faire passer. En effet, les mois de mai et juin, durant lesquels les projets de loi étaient débattus, furent marqués par de nombreuses manifestations conduites par la France Insoumise, le Parti Socialiste, la CGT et les autres syndicats d’extrême-gauche, qui conduisirent tambours battants une véritable fronde contre le gouvernement pour tenter d’empêcher l’adoption des mesures, rassemblant parfois plusieurs centaines de milliers de manifestants ; une contestation largement renforcée et appuyée par les français qui, à une majorité de 53%, s’opposent plutôt à ces réformes de l’assurance-chômage, bien qu’ils soutiennent sinon à 67% les réformes de l’apprentissage et de la formation professionnelle. Ainsi, à plusieurs reprises, Jean-Luc Mélenchon et les siens ont pris la parole, fait la tournée des plateaux télévisés, pour s’ériger comme les meneurs de la contestation, bien que le Parti Socialiste, nouvellement mené par Olivier Faure, a su lui aussi tirer son épingle du jeu et se présenter comme un véritable opposant au pouvoir en place grâce à sa force d’opposition au Sénat, démontée à plusieurs reprises durant les discours, d’autant plus que sa force d’influence sur l’aile gauche de la majorité présidentielle fut elle aussi remarquée, au point que Richard Ferrand, président du groupe LREM à l’Assemblée nationale, a été régulièrement contraint de faire des rappels à l’ordre aux députés de son groupe qui semblaient trop pencher à gauche, et paraissaient davantage se soucier de leurs intérêts électoraux plutôt que de la politique mise en place par Macron, avec laquelle ils sont incontestablement de moins en moins en phase. Toutefois, ses efforts furent, hélas pour lui, totalement vain puisque la scission, pressentie depuis le début du quinquennat, finit par se produire et cent dix-sept députés, menés par la députée socialisante Cécile Rilhac, annoncèrent leur départ commun et immédiat du groupe La République en Marche ainsi que la création d’un nouveau groupe, dont elle prit directement la direction, appelé Gauche sociale-démocrate, qui est désormais le deuxième groupe de l’Assemblée, devant Les Républicains et l’Union Centriste. Ce schisme manqua de faire échouer l’adoption de la loi, rendue possible grâce au soutien partiel, par vote ou abstention, des Républicains, qui permirent aux trois projets d’être adoptés de justesse, puisque les cent quatre-vingt-quatre députés LREM et quatre-vingt-quatorze centristes ne suffirent point à obtenir la majorité absolue des votes. Quoi qu’il en soit, l’exécutif est désormais à découvert, et les médias s’empressent de publier des sondages montrant un grand retour de la droite, mais surtout de la gauche, avec en tête Mélenchon, qui est en tête des sondages avec 28% des intentions de vote si une élection présidentielle se déroulait aujourd’hui, suivi par Laurent Wauquiez avec 23% des intentions, Emmanuel Macron n’arrivant plus qu’en quatrième position avec 17%, devant Marion Maréchal Le Pen et ses 19%.


Affaires extérieures


................Le ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, M. Le Drian, a déclaré que « – La République française est pleinement préoccupée par les événements tragiques se déroulant actuellement en Egypte, pays ami de longue date, et appelle tant le président Al-Sissi que les manifestants à adopter une position plus diplomate afin que des négociations entre les deux parties puissent se tenir dans les plus brefs délais, cela pour éviter que la situation ne débouche sur un éventuel conflit interne qui, à ne pas douter, déstabiliserait totalement la région. » A Paris, le Quai d’Orsay ne sait sur quel pied danser, car les principaux conseillers du ministre souhaitent éviter de remettre la France dans la même situation qu’en 2011 avec la Tunisie, de même que veulent à tout prix éviter une nouvelle guerre civile sur le modèle syrien, ou, pire encore, sur le modèle libyen, où, sept ans après l’intervention occidentale, le pays est toujours à feu et à sang. A propos de la Tunisie, d’ailleurs, Antoine Frérot, Président-Directeur Général de Véolia, a accepté le partenariat proposé par la Société Tunisienne de l’Electricité et du Gaz, portant sur la construction d’une usine géante de traitement des eaux usées ainsi que de trois unités de valorisation énergétique, ou centres de traitement des déchets, dans les villes de Hammamet, Tozeur et Tataouine, cela à hauteur de 80% du montant total desdits sites, cela en échange d’une codirection des usines susmentionnées, ainsi que l’obtention des bénéfices réalisés à hauteur de l’investissement consenti par l’entreprise française. Autre point sensible, Jean-Yves Le Drian s’est dit « – Vivement préoccupé par les événements se déroulant actuellement en Afrique du Sud, et la reprise de la lutte armée entre l’Etat sud-africain et des mouvements extrémistes néo-nazis. La France réitère son soutien absolu à l’Etat dans cette lutte armée contre cette idéologie nauséabonde, fruit des folies du siècle passé, et pleinement contraire aux valeurs humanistes, égalitaires et tolérantes prônées par le régime démocratique sud-africain. » Enfin, dernier point abordé lors de sa conférence de presse hebdomadaire traditionnelle, celle suivant le conseil des ministres, le représentant de la République à l’international s’est également dit préoccupé par les événements brésiliens, et affirme que la France suit de très près l’évolution du régime nouvellement institué par le président fraîchement élu, classé à l’extrême-droite de l’échiquier politique. Ainsi, Paris a appelé à davantage de mesure dans les réformes menées par le gouvernement brésilien, bien que le ministre a proposé aux autorités brésiliennes une rencontre pour que soit abordé le sujet du futur des relations franco-brésiliennes, que la France souhaite évidemment approfondir, selon les mots du ministre.



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Message par Sirda Lun 30 Oct 2017 - 1:59


République française

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Affaires intérieures


................Un soleil de plomb s’était abattu sur l’ensemble de la France en cette fin d’août, qui voyait les derniers vacanciers regagner leur domicile habituel, alors que nul ne se sentait vraiment l’âme de reprendre avec un tel temps. Progressivement, Paris retrouvait ses troubles habituels, disparus le temps d’un été, et les parlementaires regagnaient également la capitale pour siéger lors de la session de rentrée, qui promettait d’être plus que mouvementée, d’une part au regard des récents événements du printemps, durant lesquels près d’un tiers de la majorité avait lâché le Président, sentant le vent tourner, mettant ainsi en légère minorité le gouvernement, et d’autre part puisque la réforme des retraites, autre sujet très épineux qui promettait de nouvelles manifestations, allait être débattu en ce mois de septembre 2018. Ainsi, le traditionnel Conseil des Ministres s’était tenu le mercredi 29 août, sous la houlette d’un Emmanuel Macron plus que froid, vraisemblablement fort marri de la défection d’une partie de ses soutiens et des très mauvais sondages qui lui attribuaient une côte de popularité à 17%, soit les mêmes intentions de vote si de nouvelles élections présidentielles avaient lieu aujourd’hui, tandis que le chef du gouvernement ne faisait guère mieux, peinant à atteindre les 21% de satisfaits de son action – qu’il pensait bien évidemment salvatrice pour la France, et qui l’était très certainement en partie puisqu’elle avait permis de réformer en profondeur les principales sources de gabegie et d’inefficacité du modèle social français. Après un déjeuner en tête-à-tête avec le chef de l’Etat, le chef du gouvernement s’était donc rendu au Palais Bourbon pour présenter le projet de loi portant réforme de système de retraite, tout un monument dudit modèle social français, qui devait être adopté dans la journée puisque, après la publication du texte quelques jours avant, l’exécutif avait décidé d’imposer la réforme en utilisant l’article 49 alinéa 3, étant assurée que, comme sous François Hollande, plusieurs motions de censure seraient déposées mais aucune ne serait adoptée puisque aucun groupe d’opposition n’oserait renverser le gouvernement, ce qui serait certainement synonyme d’élections législatives anticipées qu’aucun ne serait en mesure, à l’heure actuelle, de vraiment gagner, sinon peut-être Jean-Luc Mélenchon, qui avait pris deux points supplémentaires dans les sondages pendant l’été, et était désormais annoncé à près de 30% des intentions de vote, tandis que 42% des français voyaient en lui un potentiel bon président – ce dont il ne cessait de se targuer dans ses vidéos sur Youtube, qui contribuaient indéniablement à son succès.

................Vers 14h, à l’heure de la reprise de la séance, Edouard Philippe, après avoir été convié par François de Rugy, président de l’Assemblée nationale, était montré sur l’estrade qui surplombait l’ensemble de l’hémicycle, tandis qu’un huissier venait déposer un dossier contenant son discours, ainsi qu’un verre d’eau, qui lui serait fort bien utile en cette journée. Le chef du gouvernement, le crâne un peu plus dégarni que d’habitude – l’âge et le poids des fonctions –, et la barbe bien taillée, prit position, et, avec ses faux semblants de Trevor, débuta sa déclaration. « – Monsieur le Président de l’Assemblée, mesdames et messieurs les député.e.s, mes chers collègues. Dans le cadre de la politique pour laquelle le Président Emmanuel Macron a été élu, et dont j’ai la lourde tâche de mettre en œuvre, je viens ici devant vous pour présenter à la représentation nationale le projet de réforme du système de retraites, dont l’adoption permettra de mettre un terme aux grandes réformes structurelles de la Sécurité sociale, si nécessaires pour permettre le maintien et le sauvetage du modèle social français, mis à mal depuis des décennies par l’immobilisme et les mauvaises décisions des précédents gouvernements. » Alors qu’il marquait une première pause, laissant un silence s’installer quelques instants durant, une voix masculine vient briser le répit d’un « – Non au coup d’Etat social ! » , en provenance, bien évidemment, de l’extrême-gauche, dont les députés France Insoumise et communistes ne purent retenir quelques sourires, voire rires, tandis que Jean-Luc Mélenchon, à l’origine des mots, semblait satisfait de lui, sachant pertinemment que les caméras retransmettraient ce passage le soir-même sur Antenne 2. De Rugy, l’air impassible, reprit directement le Che à la française d’un « – Silence mes chers collègues, je vous prie. » Avec son flegme habituel, Philippe, qui ne parut guère perturbé, poursuivit son discours pendant de longues dizaines de minutes, égayant parfois la séance par quelques traits d’humours noirs, dont il avait le sacré et qui, hélas, ne passaient guère souvent pour le grand public, incompréhensif, et d’autres fois emballant l’Assemblée lors d’envolées lyriques qui donnaient presque à cette réforme un côté romantique, voir sensuel – très rapidement brisé lorsque Danièle Obono huait le chef du gouvernement, encore que Dieu avait eu pitié des députés en ne faisant pas élire Raquel Garrido, alias Chewie l’Insoumise.

................Le discours dura près d’une heure, durant laquelle une partie de l’auditoire avait, las, fini par allumer ses smartphones et tablettes pour s’adonner à quelques activités plus intéressantes, à l’instar de Candy Crush ou Farmville, bien que Jean Lassalle préféra s’adonner à un jeu plus original, celui du chasseur et des nudistes. Une fois le discours achevé, plusieurs applaudissements, nourris, retentirent dans l’hémicycle, en provenance des quelques deux cent quatre-vingt députés qui étaient encore fidèles à la majorité, nonobstant les grandes difficultés rencontrées, d’autant plus qu’au moment même où le Parlement débattait de cette loi, une manifestation menée par la CGT, SUD et FO passait à proximité du Palais Bourbon, et n’allait pas tarder à être rallié par Jean-Luc Mélenchon qui, après avoir écouté le discours, s’était donc retiré pour monter sur l’estrade du rassemblement, place de la Bastille, où il tiendrait un virulent discours. Le restant de l’Assemblée fut immobile, et son président laissa la parole à Philippe Gosselin, député du groupe Les Républicains, qui dénonça dans le projet de loi « – Une atteinte fondamentale au modèle solidaire français, jeté en pâture à l’idéal américain du système par capitalisation qui ne permet qu’aux classes supérieures et aisées d’économiser pour la retraite, alors que les classes les plus défavorisées se retrouvent de facto exclues, et seront réduites, à long terme, à une situation encore plus précaire qu’elles ne connaissent aujourd’hui. » La centaine de députés de droite acclama le parlementaire manchois, rapidement suivie par une partie non-négligeable de la gauche, ainsi que des sociaux-démocrates nouvellement formés, qui, s’ils avaient un groupe, n’avaient néanmoins pas encore formé de véritable parti, probablement en l’attente d’un éventuel rattachement avec un Parti Socialiste qui leur faisait de grands appels de pied. Adrien Quatennens, député France Insoumise – un rouquin que Jean-Marie aurait bien fait courir quelques années plus tôt –, succéda à son collègue pour tenir un discours à peu près similaire, ce à quoi le premier-ministre ne put s’empêcher de rétorquer que « – En ces temps de recomposition de la vie politique française, les Insoumis et les Républicains devraient songer à s’allier au regard de leurs positions communes sur nombre de sujets débattus en cette Assemblée. » Le trait d’humour ne fit rire que le chef du gouvernement, ses ministres, et quelques députés LREM. Les orateurs se succédèrent, et trois motions de censure furent déposées.

................Vers 18h, la séance fut suspendue et les députés se retirèrent à la buvette pour certains, au restaurant pour d’autres. Le gouvernement se retira dans son intégralité. Mélenchon, lui, jouait encore à l’apprenti dictateur sud-américain raté, tel un bâtard que l’idéologie communiste aurait renié pour son incompétence, mais emportait, grâce à sa verve tribunicienne, les quatre cent milles vieillards, mais aussi ouvriers, prolétaires, jeunes paumés et autres merveilles de la société française, qui se tenaient, ébahis, devant lui. Le jeudi 30 août fut plus calme, car, malgré la poursuite des manifestations dans la rue, et des débats au sein de l’hémicycle, les motions de censure n’avaient pas encore été soumises au vote, un délai de quarante-huit heures étant imposé à l’article 49 alinéa 2 de la Constitution. Ainsi, ce ne fut que le vendredi 31 août que deux des trois motions de censure – la dernière ayant été rejetée faute de signataires – furent discutées. La première avait été présentée par Olivier Faure, et signée par l’ensemble des trente-et-un députés de la Nouvelle Gauche, ainsi que des dix-sept députés France Insoumise et les seize communistes, soit soixante-quatre parlementaires au total – légèrement plus du dixième de parlementaires requis pour pouvoir déposer une motion. Comme d’habitude, eux seuls votèrent cette motion, qui, naturellement, fut rejetée, puisqu’elle n’avait pas atteint la majorité absolue des suffrages exprimables, comme l’imposait la Constitution française. Vint alors le tour de la motion de censure déposée par Christian Jacob, président du groupe Les Républicains, qui, elle non plus, n’avait guère davantage de chances d’aboutir, puisque, comme le pensait le gouvernement, les autres partis ne voteraient point pour elle. Or, en sous-mains, Laurent Wauquiez avait négocié avec le Parti Socialiste ainsi que le groupe de la Gauche social-démocrate, tandis qu’Olivier Faure s’était chargé de rallier une fois encore l’extrême-gauche, qui, évidemment, n’avait pas hésité à s’allier avec la droite pour renverser le gouvernement, Mélenchon étant persuadé de remporter les élections, alors que le nouveau premier secrétaire, voyant les bons sondages, sentait que la gauche socialiste allait pouvoir revenir en force au Palais Bourbon. Ainsi, aux cent voix républicaines vinrent s’ajouter les cent dix-sept de la gauche social-démocrate, les trente-et-une socialiste, les trente-trois d’extrême-gauche, les sept du Front National, les trois voix indépendantistes corses – qui, pour rien au monde, ne louperaient une occasion d’emmerder la France –, celle de Jean Lassalle et de Dupont-Aignan. A quatre voix près, la motion fut adoptée, et, pour la deuxième fois sous la Vème République, un gouvernement tomba, ce qui constitua un véritable séisme dans la vie politique française, et déstabilisa fortement l’exécutif.

................Le soir même, Emmanuel Macron, dans une allocution télévisée, fut contraint de reconnaître la destitution du gouvernement d’Edouard Philippe. Peu avare de belles phrases, il dénonça vivement « – Une conspiration conduite par les extrêmes, les cyniques et les fainéants, déterminés à foutre le bordel dans ce pays au lieu de travailler pour avoir de quoi se payer un costard. Ce calcul politique n’est que de la poudre de perlimpinpin jetée au visage des français alors que depuis un an, Edouard Philippe et ses ministres n’ont eu de cesse d’œuvrer pour restaurer la grandeur française. » Cependant, le chef de l’Etat ne pouvait persister dans cette posture, et dût faire un signe en faveur de l’ancienne aile gauche de La République En Marche, désormais devenue indépendante et menée par la députée Cécile Rilhac. Pour ce faire, Emmanuel Macron annonça la nomination du ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, à la tête d’un nouveau gouvernement qu’il devra présenter au plus tard lundi matin. La chose fut faite, et le lundi, à 14h, l’Assemblée se réunissait une nouvelle fois pour écouter cette fois le discours de politique générale du nouveau premier-ministre, qui, dans une longue allocution, défendit un projet davantage porté à gauche, de sorte à séduire cette partie de l’hémicycle qui avait trahi Macron et qui jouait désormais le rôle de grande opposante. Cependant, toutes les séductions employées par le Menhir n’eurent aucun effet sur ses anciens amis politiques qui s’opposèrent massivement au vote de confiance subséquent au discours du premier-ministre, qui ne parvint à rallier à lui que les voix de La République En Marche et de l’Union Centriste, c’est-à-dire pas assez, à quelques voix près, pour être confirmé, et, à son tour, dût remettre sa démission au Président qui publia dans la soirée un très bref communiqué de presse annonçant la mise en œuvre de l’article 12 de la Constitution, cela après consultation du premier-ministre démissionnaire ainsi que de François de Rugy, en sa qualité de président de l’Assemblée nationale, et de Gérard Larcher, dans celle de président du Sénat. La date du premier tour fut fixée au dimanche 7 octobre 2018 et celle du second tour au dimanche 14 octobre suivant, soit dans plus d’un mois, laissant ainsi le temps aux différents partis de se mettre en ordre de bataille, mais surtout au parti présidentiel, complètement déstabilisé dans l’opération, à tel point que l’on craignait désormais que toute l’aile droite, en réalité très proche des idées de centre-droit, ne fasse à son tour sécession pour rallier l’Union centriste qui affichait déjà des résultats nettement supérieurs à ceux annoncés par LREM, qui avait brutalement chuté à moins de 7% dans les sondages, alors que le parti, toujours conduit par Edouard Philippe, était dorénavant annoncé à près de 14% dans les sondages, devant la gauche à 12% mais juste derrière le Front National à 17%, de la droite à 24%, et de Jean-Luc Mélenchon à 26%.



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Message par Sirda Lun 30 Oct 2017 - 15:36


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Affaires intérieures


................Alors qu’ils avaient été complètement lassés par les précédentes présidentielles et législatives, qui concluaient près d’un an de campagne électoral débuté par les primaires de la droite, les français connaissent un regain d’intérêt pour la chose publique lors de ces élections législatives anticipées hors normes, sur lesquelles nul n’aurait misé un kopeck lors de l’élection d’Emmanuel Macron à la magistrature suprême de la République, car le régime avait été prévu, depuis le passage au quinquennat, pour ne plus connaître ce genre d’instabilité politique, qui, néanmoins, n’empêchait en rien le pays de tourner correctement puisque si l’exécutif s’était effondré, la bonne vieille administration continuait inlassablement de faire tourner la machine comme elle l’entendait, sans en référer aux ministres démissionnaires qui, durant la période électorale, conservaient leur fonction, bien qu’ils étaient réduits à la gestion courante, ce qui était légèrement problématique toutefois puisque la fin d’année était théoriquement la période consacrée au vote du projet de loi de finances ainsi que du projet de loi de financement de la Sécurité sociale, deux votes majeurs à chaque rentrée parlementaire puisque cela permettrait de guider la politique du gouvernement pour l’année suivante. Or, puisqu’il n’y avait plus de gouvernement, il n’y avait plus de politique non plus à financer, et l’administration s’était d’ores et déjà préparée mentalement à reconduire le budget précédemment voté en 2017 pour l’année 2018, cela pour éviter tout projet qui ne serait pas financé par l’Etat. Cette situation n’était point sans rappeler, toutes proportions gardées cependant, la IVème République, où c’étaient les hauts fonctionnaires qui assuraient en réalité la continué et la stabilité de l’Etat, mettant en œuvre les politiques qu’ils jugeaient nécessaires pour redresser le pays, alors que les dirigeants n’avaient de cesse de valser au fil des semaines, ou, pour les plus chanceux, des mois. A ce titre, et malgré toutes les critiques adressées envers ce régime effectivement détestable, le pays s’était rapidement redressé et avait été plutôt bien géré par ces bureaucrates parisiens. C’était néanmoins un signe de déliquescence d’une classe politique lorsqu’icelle en venait à être remplacée par des technocrates, et cette situation n’étonnait guère Éric Zemmour, qui, depuis un an, répétait à qui veut l’entendre que Macron incarnait cette classe politique qu’il prétendait pourtant combattre et qu’il espérait voir mourir, et dont la disparition entraînerait par conséquent aussi celle du président. Et, bien sûr, il ne pouvait s’empêcher de prédire la chute de Macron comme imminente, car, selon lui, dès lors qu’il aurait perdu aux législatives il devra démissionner.

................La bonne vieille logique de la Vème République avait repris le dessus, et les anciens partis aussi. La République En Marche, conduite par Christophe Castaner, à qui Matignon venait d’être promis par Macron, peinait à dépasser les 7% d’intentions de vote, tandis que les intentions de vote en faveur de Jean-Luc Mélenchon, pour son parti France Insoumise, commençaient sérieusement à diminuer au fur et à mesure que les affaires sortaient à son endroit : détournements de fonds publics, abus de biens sociaux, etc., quelques vieux dossiers datant des élections de 2017, probablement sans aucun fondement, faisaient florès sur les réseaux sociaux et les médias, lesquels diffusaient aussi en boucle les différents coups de sang du leader de l’extrême-gauche, comme pour le discréditer, ce qui produisait de plus en plus ses effets puisque de 26%, il était désormais passé à 22% d’intentions de vote, tandis que le Parti Socialiste, lui, récupérait progressivement son électorat perdu, affichant désormais un score annoncé à 16%. Quant à l’Union Centriste, Edouard Philippe séduisait peu, et, alors qu’il représentait encore l’ultime espoir d’Emmanuel Macron de conserver un semblant de groupe parlementaire, baissait lui aussi dans les sondages pour atteindre 12%, les 2 points de perdu allant directement aux Républicains qui caracolait désormais en tête avec 25% des intentions de vote, le Front National récupérant les 18% restants de suffrages exprimables. Le taux d’abstention était quant à lui prévu à près de 40%, ce qui était considérable, certes, mais néanmoins largement meilleur qu’aux dernières élections où il s’élevait à plus de 57%. Selon Jérôme Sainte-Marie, président de PollingVox, cette abstention en recul « – explique le score important accordé à Jean-Luc Mélenchon, bien qu’en baisse, puisque le gros de son électorat est constitué de classes défavorisées qui n’ont guère l’habitude de se rendre aux urnes. Cependant, s’il veut l’emporter, il va devoir se défaire des affaires qu’il traîne actuellement, et la méthode Le Pen peut l’aider en cela. » Un autre politologue, Yves de Kerdel, affirmait quant à lui que « – Les Insoumis ont de très fortes chances de remporter un nombre conséquent de circonscriptions puisqu’ils ont des voix de réserve qu’ils peuvent aller chercher au Parti Socialiste, en mauvaise posture. En effet, des triangulaires entre les Insoumis, les Républicains et le Front National sont à prévoir, et ces deux derniers n’auront aucun soutien pour remporter ces triangulaires. »

................Néanmoins, alors que les élections législatives étaient dans trois semaines, un nouveau séisme vint frapper la classe politique française, décidemment secouée de toutes parts depuis un an désormais. En effet, après plusieurs mois de démarchage intense, accéléré avec la chute d’Edouard Philippe, Christophe Billan, Président de Sens Commun, est parvenu à faire s’asseoir à ses côtés Laurent Wauquiez, Marion Maréchal Le Pen, Nicolas Dupont-Aignan, Florian Philippot et Jean-Frédéric Poisson pour une conférence de presse mutuelle dans laquelle les cinq principaux partis de la droite conservatrice française, voire souverainiste pour certains, ont annoncé « – Une union pour ces élections législatives afin d’enfin faire triompher les valeurs de la droite face à la décadence progressiste et socialisante » , selon les mots de Christophe Billan, peu fier de son exploit. L’annonce eût l’effet d’une bombe puisque rien qu’avec les Républicains et le Front National, cette alliance promettait au minimum de faire quarante pourcents des voix, voire probablement davantage selon les taux de participation aux élections. Laurent Wauquiez expliqua que « – dans chaque circonscription, il y aura désormais un candidat unique de la droite conservatrice et nationaliste, représentant les cinq partis membres de cette union, et pour lequel nous appelons tous l’ensemble de nos électeurs à le soutenir sans faillir. » La chose ne sera guère compliqué puisqu’il existe de très nombreuses porosités entre les différents électorats de droite, qui n’hésitent pas à voter Front National ou Debout La France lorsque les Républicains déçoivent, puis de revenir à la maison, d’autant plus que la quasi-totalité desdits électorats plus droitiers proviennent de la droite traditionnelle. De surcroît, sauf notoriété publique ou recherche, il sera difficile de connaître à quel parti appartient le candidat, cela afin d’éviter de brusquer quelques électeurs rétifs, mais le socle des Républicains étant fidèle au parti – les présidentielles passées le prouvant –, il ne manquera pas, pour sa part, d’être au rendez-vous, et il en est probablement de même pour le Front National. Ainsi, sur l’ensemble des cinq-cent-soixante-dix-sept circonscriptions françaises, quatre cents sont réservées à des candidats de droite, cent cinquante à des candidats d’extrême-droite, quinze à Debout la France, sept aux Patriotes et cinq au Parti chrétien-démocrate. Le programme est clairement annoncé : moins d’immigration et davantage de souveraineté. Zemmour exalte, jubile, jouit, sur tous les plateaux télévisés et sur toutes les radios : il a réussi.

................Jean-Luc Mélenchon, quant à lui, est terrassé. Olivier Faure, premier secrétaire du Parti Socialiste, a catégoriquement refusé toute demande d’union entre son parti et France Insoumise, affirmant « – refuser la logique mitterrandienne de l’alliance avec les extrêmes » , ainsi que « – n’avoir idéologiquement rien à voir avec un semi-dément dont l’obsession est son élection à la présidence d’un pays qu’il ravagerait sans hésiter pour instaurer une immonde dictature basée sur le modèle sud-américain qu’il exulte sans jamais l’avoir étudié, ni même compris. » La gauche parlementaire tourne donc également ses armes vers cet homme qui a, croit-on, volé toutes les voix du Parti socialiste et entraîné sa débâcle en 2017, cela après l’avoir trahi à plusieurs reprises durant toute sa carrière politique. Le scénario de 2012 s’écrit de nouveau pour Mélenchon, qui, malgré lui, s’effondre à nouveau dans les sondages à une semaine du scrutin, dépassé par un Parti Socialiste désormais à 19% dans les sondages, d’une droite et extrême-droite à 46% des intentions de vote, d’une Union Centriste qui a repris un peu de poil de la bête en affichant 15% des intentions de vote, pour finir à égalité avec LREM, tous deux annoncés à 10% des voix. Toute la propagande mise en place par l’exécutif aura eu raison de celui qu’Emmanuel Macron considérait comme son principal opposant, et dont le pouvoir devenait trop important pour qu’il puisse survivre, obligeant le Président à diviser les voix de la gauche au maximum, sans pour autant parvenir à en faire de même avec une droite qu’il avait imaginé complètement anéantie entre les affaires du Front National et la déchéance des Républicains, tout de même impactés par l’Union centriste. Hélas, il n’en fut rien de tout cela, et, le soir du dimanche 14 octobre 2018, à vingt-trois heures, Gérard Collomb, ministre d’Etat et de l’intérieur par intérim publia un communiqué de presse déclarant les résultats officiels et définitifs de ces élections législatives anticipées : avec 59,7% des voix, soit 17'753’017 votes, l’union des droites emporte 398 sièges ; avec 16,3% des voix, soit 5'195'227 votes, le Parti socialiste remporte 67 sièges ; avec 12,6% des voix, soit 4'015'943 votes, l’Union centriste a 54 sièges ; avec 10,2 % des voix, soit 3'251'001 voix, France Insoumise et les communistes obtiennent 38 sièges ; et enfin, avec 5,2% des voix, soit 1'657'373 votes La République En Marche ne conserve que 20 sièges. Dans les 398 sièges emportés par l’union des droites, 324 sont occupés par Les Républicains, 69 par le Front National, 3 par Debout La France, 1 par Les Patriotes et 1 par le Parti Chrétien-Démocrate.

................Le lendemain matin, Emmanuel Macron annonça, à la grande stupeur générale, que Jean-Yves Le Drian était maintenu dans ses fonctions de premier-ministre, estimant « – qu’aucune majorité stable et cohérente ne s’est dégagée des élections législatives, au regard de la forte hétérogénéité de l’Assemblée. » Cela, comme escompté, provoqua un véritable scandale, l’union des droites – qui ne s’était toujours pas entendue sur le nom du premier-ministre à envoyer, à cause de rivalités entre Laurent Wauquiez et Marion Maréchal Le Pen – montant évidemment au créneau pour réclamer son dû : Matignon. Un recours devant le Conseil d’Etat fut d’ailleurs déposé dans l’urgence, lequel fut immédiatement rejeté par le juge administratif, qui, dans un arrêt laconique, affirma que « – la nomination du premier-ministre étant un acte de gouvernement par essence, le Conseil d’Etat n’était pas compétent pour en juger la validité », une réponse similaire ayant été donnée par le Conseil Constitutionnel qui expliqua quant à lui « – qu’aucune disposition constitutionnelle n’impose au Président de la République de choisir un premier-ministre issu du groupe majoritaire à l’Assemblée nationale. » Le jeudi 25 octobre, conformément à l’article 12 de la Constitution, l’Assemblée nationale tint sa première réunion plénière, alors que depuis deux semaines, le pays traversait une crise politique majeure. Dans la journée, Madeleine de Jessey, députée d’Ile de France, et vice-présidente de Sens Commun, fut élue Présidente de l’Assemblée nationale à la majorité absolue des suffrages, et Geoffroy Didier, nouveau président du groupe Les Républicains à l’Assemblée nationale, en accord avec Marion Maréchal Le Pen, présidente du groupe Front National, ainsi que des élus Patriotes et Debout la France, annoncèrent à leurs collègues qu’ils proposaient la mise en œuvre de l’article 68 de la Constitution, jusqu’alors jamais employé, prévoyant la réunion de la Haute Cour pour destituer le Président pour « manquement à ses devoirs manifestement incompatible avec l'exercice de son mandat. » La proposition fut adoptée à la majorité qualifiée des deux tiers, puisque à eux seuls, les partis de droite possèdent plus que les 381 votes nécessaires. Transmise au Sénat, la demande fut elle aussi approuvée à une majorité cette fois plus courte, mais tout de même qualifiée, de 234 voix sur les 230 nécessaires, cela grâce au soutien d’une large partie de la gauche et de l’extrême-gauche. Le jeudi 1er novembre suivant, Emmanuel Macron publia un communiqué de presse laconique, annonçant que sa démission était effective le soir-même à minuit, et que conformément aux dispositions constitutionnelles, Gérard Larcher, président du Sénat, assurerait l’intérim de la présidence de la République jusqu’à la tenue des prochaines élections présidentielles anticipées, fixées par ce dernier au dimanche 2 décembre pour le premier tour, puis au 16 décembre pour le second tour, si nécessaire.


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Message par Sirda Lun 30 Oct 2017 - 18:32


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Affaires intérieures


................Il est de rares moments dans l’Histoire d’un pays où tout semble osciller, vaciller, basculer. La France, nation millénaire, connaissait ce moment depuis plusieurs semaines désormais. En 2017, un candidat sorti de la société civile, bien que passé par le secrétariat général de l’Elysée et Bercy, était élu Président de la République française, une situation inédite et confirmée un mois plus tard par une vague jaune qui déferlait sur l’Assemblée nationale, majoritairement occupée par le parti présidentiel et son allié, le MoDem. Mais, hélas pour le chef de l’Etat, l’année suivante fut un véritable calvaire durant lequel, malgré la réussite de ses réformes, son camp n’eût de cesse de se fracturer, se diviser, et finalement imploser, entre d’une part les socialistes qu’il avait réussi à démarcher au Parti Socialiste, et d’autre part les centristes dont il s’était emparé au détriment des Républicains, qui, jusqu’alors, en avait un semblant de monopole. Ainsi, au détour d’une nouvelle réforme phare, le chef du gouvernement avait été démis de ses fonctions par le Parlement, qui, par la suite, avait refusé son successeur, entraînant, un peu plus d’un an après le début du quinquennat, de nouvelles élections législatives qui débouchèrent quant à elles sur un véritable raz-de-marée de la droite et de l’extrême-droite, unies pour l’occasion dans un même combat face à la bien-pensance et au progressisme immigrationniste. Le Président refusant de nommer un membre de cette majorité à Matignon, espérant par-là attendre son implosion pour en récolter les fruits et conserver son pouvoir, celle-ci utilisa du méconnu mais terrible article 68 de la Constitution, et, alors que l’enquête parlementaire de la Haute Cour ne faisait que débuter, le chef de l’Etat fut contraint de démissionner et de se retirer de la vie politique. Digne d’une série américaine telle que House of Cards, la dernière année de la vie politique française avait été plus que mouvementée, et rares étaient les anciens politicards qui avaient survécu aux tempêtes interrompues qui balayèrent sur leur passage la quasi-totalité de la classe politique nationale, au profit des élus locaux – députés inclus. Cette nouvelle génération, qui ne comptait pas que de jeunes personnes, se voyait promettre un grand avenir, alors que certains barons ancestraux continuaient de rôder, soufflant quelques conseils aux arrivants, mais aussi à leurs confrères qui tenaient bons et allaient se voir confier de lourdes tâches dans les temps à venir, malgré cette même nouvelle génération.

................Mais, parmi cette nouvelle génération promise au pouvoir, il en était un qui allait voir sa chance tourner, et son tour, passer : Laurent Wauquiez. Le Président des Républicains, qui, toute sa vie, s’était préparé à assurer la direction de son parti, lequel devait lui permettre de se propulser à l’Elysée pour 2022, venait de trébucher dans les marches du pouvoir, et gisait désormais en contrebas, dans la cage d’escalier sentant bon l’odeur de la pisse, sans que nul ne vint l’aider. A l’instar de la Marquise de Pompadour qui venait réconforter Louis XV, défait par les vils anglais, Brigitte Macron avait soufflé à Emmanuel le fatidique « Après nous, le déluge ! », et, dans une ultime décision, le plus court Président de la République avait ordonné au Parquet National Financier, arme politique de destruction massive instituée par François Hollande, de mettre en examen le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes pour détournements de fonds publics, faisant suite à l’enquête judiciaire qui avait été ouverte en mars 2017, durant la campagne présidentielle, où le numéro 2 du parti était alors soupçonné d’avoir utilisé des fonds de la région pour financer une réunion publique de François Fillon à l’étranger. Ainsi, le vendredi 2 novembre, aux aurores, les médias s’empressèrent de relayer l’information, et dans la matinée, Laurent Wauquiez tenait une conférence de presse dans laquelle il annonça « – ne pas, au regard des circonstances, être candidat à l’élection présidentielle, afin d’éviter de faire revivre à la droite le désastre infligé par François Fillon. » Les ténors de la droite furent secoués par cette annonce, et déjà, l’on chercha un remplaçant à Laurent Wauquiez, en vain, car personne n’avait la stature nécessaire pour assurer la direction du pays cinq années durant, bien que beaucoup en avaient évidemment l’envie, mais rarement la compétence. Au Front National, Marion Maréchal Le Pen hésitait grandement, et, du fait de son jeune âge, ne s’en sentait pas la capacité, tandis qu’autour d’elle, aucun n’avait la notoriété nécessaire. Restait donc Nicolas Dupont-Aignan, qui avait fait un peu moins de 5% aux dernières élections, et qui faisait tout pour obtenir l’investiture commune. Hélas pour lui, le Front National s’était entretenu avec Sens Commun et Bruno Retailleau, et tous trois avaient décidé d’en appeler au plus illustre des français, le vicomte Philippe de Villiers, qui, selon eux, parvenait à rassembler l’ensemble des électeurs, de la droite plus modérée à l’extrême-droite la plus dure grâce à ses positions qui satisfaisaient énormément.

................Ainsi, le fondateur du Puy du Fou était rappelé du fond de sa Vendée pour accomplir ce destin qu’il avait échoué à réussir en 2007, celui de diriger la Nation française dont il louait tant l’Histoire, et défendait ardemment ses valeurs chrétiennes, notamment en réponse à la montée de l’islam en France. Sa désignation ne fut qu’une formalité puisque les différents conseils nationaux des partis furent réunis dans le week-end, et, le dimanche 4 novembre, il était officiellement investi par Les Républicains, le Front National, le Parti Chrétien-démocrate, les Patriotes et Debout la France à une très large majorité des voix, les candidatures de Florian Philippot et de Nicolas Dupont-Aignan ne parvenant pas à fédérer autour d’elles. Ainsi, l’ancien Secrétaire d’Etat à la culture sous Chirac unifia derrière lui lesdits partis, sous l’appellation Rassemblement pour la France, clin d’œil au parti éponyme qu’il avait fondé avec feu Charles Pasqua. Face à lui, l’Union Centriste présentait un duo Edouard Philippe – Manuel Valls, le premier pour la Présidence, et le second pour Matignon, entendant ainsi rassembler autour d’eux les voix du centre-droit et de la droite refusant l’union avec le Front National, et d’un autre côté les sociaux-libéraux ou démocrates, à commencer par LREM qui a annoncé son soutien total à Edouard Philippe, aucun candidat ne pouvant être présenté par le parti qui est vraisemblablement voué à mourir dans les plus brefs délais. Le Parti Socialiste, alors en pleine recomposition, peina lui aussi à trouver un candidat, et ce fut un poids lourd – dans tous les sens du terme – de la gauche qui fut alors appelée à la rescousse : Martine Aubry, alors que Ségolène Royal voulait bien tenter le coup aussi. Enfin, à l’extrême-gauche, Jean-Luc Mélenchon annonça à son tour sa candidature, malgré son flagrant échec aux élections législatives récentes, durant lesquelles il déclara qu’à « – quatorze millions de voix près, il aurait pu obtenir la majorité absolue des sièges à l’Assemblée nationale », ainsi qu’en dépit des casseroles qu’il traîne désormais derrière lui. Evidemment, Nathalie Arthaud, Olivier Besancenot et Philippe Poutou se présentèrent, ainsi que François Asselineau, c’est-à-dire l’équipe des crypto-stalino-trostko-gorbatcho-brejnevo-maoïstes habituels, dont personne ne comprenait rien aux querelles de chapelles mais qui paraissaient avoir des conséquences fondamentales sur un électorat de deux tondus, trois pelés et quatre ouvriers au chômage des Hauts de France qui ne sont pas partis au Front National – le prolétariat tel qu’on l’aime.

................Circonstances exceptionnelles obligent, la campagne fut extrêmement brève puisqu’elle ne dura qu’un mois, le délai pour obtenir les cinq cent signatures inclus. L’intégralité, à l’exception de Philippe Poutou, des candidats susmentionnés obtinrent ces autographes d’élus qui, par-là, approuvaient des programmes assez similaires à ceux présentés l’année passée, avec quelques modifications, à l’exception de Philippe de Villiers qui mélangeait celui du Front National et des Républicains, conformément, de toute façon, à son idéologie – mais on s’en branle, il va gagner et vous verrez bien son programme quand je l’appliquerai. Le dimanche 2 décembre au soir, les résultats du taux de participation furent publiés à 19h, et étaient très bons, puisque plus de 83% des électeurs avaient glissé leur bulletin dans l’urne, ce qui était en net progrès par rapport à 2017. A vingt heures, les premières estimations furent dévoilées sur les chaînes de télévision, et le visage de Philippe de Villiers apparut directement, avec, en dessous, un chiffre : 51,7% des suffrages. Au premier tour. Le candidat de la droite et de l’extrême-droite était donc élu neuvième Président de la République, loin devant Martine Aubry qui avait rallié 19,3% des voix, Edouard Philippe arrivant en troisième position avec 14,1% des suffrages, Mélenchon en quatrième avec seulement 11,5% des voix, et enfin, le restant des petits candidats se partagèrent les 3,4% restants. Evidemment, dans les premières minutes, les commentateurs politiques ne purent s’empêcher de faire remarquer que la situation était totalement inédite sous la Vème, puisque aucun président, pas même le Général de Gaulle, n’avait été élu ainsi au premier tour. De même, ils notèrent également le retour en force du Parti Socialiste, qui, malgré son échec, a su revenir au second tour, marquant la fin de l’ère ouverte par Macron, et revenant à un système bipartisan. Une demi-heure après l’annonce des résultats, et alors que les scores annoncés se maintenaient, la plupart des candidats reconnurent leur défaite, Martine Aubry y compris, alors que le vicomte refusa toute apparition publique avant la publication officielle et définitive des résultats par le ministère de l’Intérieur, à 22h, qui confirmait l’élection de Philippe de Villiers avec un total de 20'413'187 voix. Le dimanche 9 décembre, Gérard Larcher, éphémère locataire de l’Elysée, remis le Palais aux mains du nouveau chef de l’Etat, qui prêta serment devant un Laurent Fabius quelque peu marri de la situation, tandis que dans la salle des fêtes, c’était l’euphorie, rythmée au son de magnifiques musiques classiques

................Le lundi 10 décembre suivant, le nouveau Secrétaire général de l’Elysée, Paul-Marie Coûteaux, célèbre figure de l’extrême-droite française qui s’était rallié à François Fillon en 2017 après avoir abandonné le Front National en 2014, annonça sur le perron du palais présidentiel la nomination de Bruno Retailleau, ancien bras droit du nouveau président – qui l’avait cependant trahi au profit du candidat malheureux de la droite –, à la fonction de premier-ministre, le chargeant de constituer un gouvernement sous deux jours. Rapidement, les négociations entre les cinq partis se mirent en place, d’une part pour soutenir ce gouvernement, et d’autre part pour sa composition. Ainsi, étant donné la forte proximité idéologie entre les cinq mouvements, une décision fut prise le mardi 11 décembre pour fusionner les cinq partis dans un seul et même parti, le Rassemblement pour la France, dont la direction fut confiée à Christophe Billan, parti qui, désormais, réunit également l’ensemble des parlementaires de droite et d’extrême-droite dans un groupe unique. Le mercredi 12 décembre, au matin, ledit secrétaire général revint sur le parvis de l’Elysée pour annoncer, deux heures avant la tenue du premier Conseil des ministres, sa composition :
- Ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur, de l’Immigration et des Cultes : Éric Zemmour (SE)
- Ministre d’Etat, Garde des sceaux, ministre de la Justice : Gilbert Collard (RPF)
- Ministre d’Etat, ministre de la Défense : Pierre de Villiers (RPF)
- Ministre des Affaires étrangères : Julien Rochedy (RPF)
- Ministre des Finances et du budget : Éric Woerth (RPF)
- Ministre de l’Economie, du Commerce, de l’Industrie et du Travail : Henri de Castries (SE)
- Ministre de la Santé : Valérie Boyer (RPF)
- Ministre de la Culture et de l’Identité nationale : Henry de Lesquen (SE)
- Ministre de l’Education nationale : Henri Guaino (RPF)
- Ministre de la Famille : Marion Maréchal Le Pen (RPF)
- Ministre de l’Enseignement supérieure, de la Recherche et de l’Innovation : Olivier Vial (RPF)
- Ministre de la Ville, de la Ruralité et des Outre-mer : Nicolas Dupont-Aignan (RPF)
- Ministre de la Cohésion des territoires : Florian Philippot (RPF)
- Ministre de l’Agriculture : Jean Lassalle (RPF)
- Ministre de l’Environnement : Rafik Smati (RPF)



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Message par Sirda Jeu 2 Nov 2017 - 19:14


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Affaires intérieures


................Moins d’un mois après son installation à Bercy, Henri de Castries, longtemps pressenti pour être le ministre de l’Economie de François Fillon – par ailleurs relaxé, lui et sa femme dans la sombre affaire d’emplois fictifs qui ruina sa campagne et son destin présidentiel –, a présenté, de concert avec le ministre des Finances et du Budget Éric Woerth, une loi de finances rectificative, venant très largement amender la loi de finances pour 2019 qui avait été adoptée par l’actuelle législature, mais sous Emmanuel Macron, prise de court par les événements politiques des dernières semaines. Ainsi, à la tribune de l’Assemblée nationale, l’ancien Président-Directeur Général d’AXA a présenté son projet de loi, volontiers décrit comme « Nécessaire pour permettre un véritable redressement d’une part de l’économie française et d’autre part des finances publiques, les deux étant intrinsèquement liés » , et assumant clairement, mais aussi fermement, l’inspiration fortement libérale de cette loi de finances rectificative, censée « Libérer les forces vives de la Nation et renouer avec la prospérité des Trente Glorieuses. » Cependant, le colocataire de Bercy a nuancé cette tendance très libérale en affirmant aussi que « L’ultralibéralisme dont nous accuse – comme si cela était un crime – l’extrême-gauche, avec Jean-Luc Mélenchon – présumé délinquant endurci – en tête, est d’ailleurs fallacieux puisque le gouvernement dont je fais partie mènera également une politique économique interventionniste dès lors que cela sera nécessaire, c’est-à-dire bientôt, puisque des nationalisations et des interventions de l’Etat sont actuellement prévues dans les semaines ou mois à venir, dès lors que les détails juridiques et que des négociations seront terminées avec plusieurs acteurs concernés. » En effet, durant la campagne présidentielle, l’alors candidat Philippe de Villiers avait expressément annoncé qu’il procéderait, une fois élu, à la nationalisation de plusieurs entreprises stratégiques pour la protection des intérêts de la Nation, à commencer par des entreprises spécialisées dans l’armement militaire qui menacent ou qui sont déjà passées sous contrôle étranger, une situation inacceptable pour le souverainiste vendéen qui, à juste titre, considère que la défense d’un pays, et son indépendance, ne peuvent être si le principal outil de cette défense, l’armée, n’est pas elle-même indépendante de toute puissance étrangère dans son armement. Cependant, ces nationalisations doivent être discutées avec ces pays tiers, notamment sur l’indemnisation nécessaire pour compenser les pertes financières.

................L’un des premiers points abordés par cette loi de finances rectificative est le Crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi, mesure phare du quinquennat Hollande dont le coût est estimé à plus de vingt milliards d’euros chaque année – soit près d’un tiers du déficit public – alors que, selon de nombreux experts, les résultats sont plus que limités puisque, contrairement au million d’emplois en plus promis par le MEDEF, entre quarante-cinq et cent-quinze mille ont été au pire préservés, au mieux créés, et que le CICE peine à offrir un dixième de point de croissance supplémentaire chaque année, alors que le coût financier pour l’Etat est quant à lui de près de un pourcent du produit intérieur brut. La principale raison de cet échec est la mauvaise redistribution des marges restaurées par le CICE, puisqu’une grande partie a fini dans les poches des actionnaires, le cas le plus flagrant étant celui de Radiall, entreprise dirigée par Pierre Gattaz, qui a bénéficié du CICE et a ainsi gagné plusieurs millions d’euros sans créer d’emploi, et dont les bénéfices dorment sur des comptes en banque – déclarés – appartenant à la famille Gattaz. Il en est de même pour La Poste. Ainsi, et bien que la mesure fasse grincer les dents du patronat, le ministre des Finances, Éric Woerth, a imposé la suppression du CICE, lequel permet la réduction du déficit budgétaire de soixante-neuf à quarante-neuf milliards d’euros, sans pour autant que cela ait un véritable impact sur l’économie. De même, la Niche Copé, coûtant près de sept milliards d’euros par an aux finances publiques, est supprimée. Autre niche fiscale en faveur des entreprises plus que symbolique, le Crédit d’Impôt en faveur de la Recherche, qui représente près de six milliards d’euros chaque année, est lui aussi supprimé. En effet, selon de très nombreux rapports, ce crédit d’impôt n’a eu pour effet que de servir d’outil d’optimisation fiscal, sans aucun impact réel et significatif sur l’état de la recherche en France, au contraire, puisque des centaines d’emplois dans la recherche ont été supprimés par de nombreuses entreprises, à l’instar d’Intel ou de Sanofi, ce qui permet de conclure à l’inutilité totale de ce crédit d’impôt, dont la suppression permet, en comptant la Niche Copé, de faire passer le déficit public de quarante-neuf à trente-six milliards d’euros. Enfin, l’intégralité des niches fiscales en faveur des énergies fossiles, qui représentent au total huit milliards d’euros, est supprimée, cela parce que le coût de ces niches, selon de nombreuses études, est énorme. En effet, pour chaque euro exonéré, l’Etat doit en plus en dépenser six autres pour lutter contre les dommages provoqués par les énergies fossiles.

................Cette politique anti-niche fiscale, volontairement menée par le gouvernement de Bruno Retailleau, est principalement justifiée par le manque d’efficacité de ces exonérations et dégrèvements concédés par l’Etat aux entreprises ou aux particuliers, dont le coût représente près de cent milliards chaque année au pays, alors que les retombées socio-économiques espérées sont quasi-totalement largement en deçà des attentes, un décalage souvent répété par le Conseil des prélèvements obligatoires. Cela a été remarqué dans de nombreux pays, à l’instar de l’Allemagne et de la Belgique, qui ont eux aussi progressivement réduit leurs niches, au profit de taux d’impositions à base large et à taux bas, un chemin qu’emprunte désormais la France aussi puisque le ministre de l’Economie a annoncé l’abaissement du taux d’imposition sur les sociétés à 22% l’année prochaine, avec un taux spécial à 10% pour les sociétés nouvellement créées durant trois ans, ce qui représente une perte pour l’Etat d’environ douze milliards de dollars. De même, pour compenser la hausse soudaine des impôts en destination des entreprises, qui vont avoir – principalement les gros groupes, les PME ne profitant que très peu des niches fiscales désormais supprimées –, près de vingt milliards d’euros supplémentaires à payer chaque année, Bercy, en accord avec le ministère de la Santé, a prévu dans la loi de finances rectificative que les cotisations sociales allaient fortement diminuer, conformément à la réforme de la Sécurité sociale opérée par le gouvernement d’Edouard Philippe, qui, grâce à sa chasse aux dépenses inutiles, permet de réduire fortement les dépenses de la Sécurité sociale, et donc implique conséquemment une baisse des recettes nécessaires pour financer ces dépenses sociales. Ainsi, grâce aux premières économies réalisées, les cotisations sociales vont baisser de quatorze milliards d’euros en 2019, quatorze autres en 2020, puis très certainement vingt-huit milliards à l’horizon 2022, suivant ainsi la baisse progressive des dépenses sociales grâce à la réforme d’Agnès Buzyn. Cette baisse notable des cotisations sociales devrait d’une part permettre aux entreprises de conserver leurs marges à la suite de la suppression des niches fiscales, et d’autre part, leur permettre aussi d’accroître les salaires de leurs employés et ainsi augmenter leur pouvoir d’achat, un effet souhaité par le gouvernement qui, pour l’atteindre, a prévu des exonérations spéciales d’impôts pour les entreprises soumises au taux de 22% qui réinvestiraient leurs bénéfices dans les investissements ou les salaires, avec un taux de 18% pour les entreprises réinvestissant plus de 25% de leurs bénéfices, et un taux de 12,5% pour celles qui réinvestiraient plus de 40% de leurs bénéfices soit en acquisition de matériel, développement, etc., soit en augmentation de salaires.

................En parallèle à cette loi de finances rectificative, une autre loi a été adoptée avec cette première, portant là encore sur l’économie en général, et brisant de très nombreux tabous et totems français qui, selon le gouvernement, « Paralysent depuis des décennies l’économie française et favorisent considérablement son déclin au lieu de l’aider à croître. » Ainsi, le gouvernement a annoncé une réforme en profondeur du Code du travail, et commence par la réforme des négociations en entreprise. En effet, désormais, les accords d’entreprise vont primer sur les accords de branches, et le Code du travail va être largement simplifié et allégé, se cantonnant à un rôle assez fondamental, certes, puisqu’il posera les bases et les acquis impossibles à renier pour les entreprises, mais laissera à ces dernières le soin de les approfondir, et de gérer leurs règles. Pour permettre cela, il est également mis fin au monopole syndical, obligeant les salariés souhaitant se présenter lors des élections internes à être membres d’un syndicat, ce qui permet dès lors aux salariés de davantage s’impliquer dans la gestion de leur entreprise. Parallèlement, le dirigeant de l’entreprise pourra désormais recourir fréquemment au référendum d’entreprise pour faire confirmer les accords trouvés avec les syndicats, mais aussi, en l’absence d’accords, proposer directement à ses salariés des règles. Ces règles seront nombreuses, puisque pourront être traités dans ces référendums la durée du travail – désormais libre avec la suppression des 35 heures et la fixation du seuil à 48 heures, conformément à la législation européenne –, le seuil de déclenchement des heures supplémentaires, le nombre de semaines de vacances – avec une base légale fixée à cinq semaines –, le nombre de jours de RTT, etc. Evidemment, en cas d’absence d’accord pour une année, les règles de branche s’appliqueront à nouveau à l’entreprise. De la même manière, conformément au souhait de démanteler un maximum les syndicats, jugés non-représentatifs en ce que seulement 7% des salariés sont syndiqués, mais également profondément archaïques et source d’opposition trop dérangeante, le gouvernement a décidé de mettre fin au financement public de tous les syndicats sans exception, les laissant désormais s’autogérer, ce qui, sans nul doute, aura de graves conséquences sur certains que l’Etat espère bien voir mourir assez rapidement, à commencer par FO ou la CGT, ce qui permet quelques économies par la même occasion. L’âge de la retraite est également fixé à 65 ans pour pouvoir pleinement bénéficier de sa pension, si, bien sûr, les annuités sont complètes.

................La participation, projet cher au Général de Gaulle, est également au cœur de la pensée économique de ce gouvernement, certes empreint de libéralisme, mais surtout, et principalement, d’un fort christianisme social, à l’instar du fondateur de la Vème République. Ainsi, la participation des salariés à l’économie est un point central de cette réforme puisque le gouvernement entend impliquer bien plus les salariés dans la prise de décisions dans leur entreprise, déjà considérablement accrue grâce aux réformes susmentionnées. Par conséquent, le ministre de l’Economie a annoncé l’établissement d’un actionnariat populaire universel, visant à permettre aux vingt millions de salariés de devenir actionnaires de leur entreprise, mais aussi d’autres entreprises françaises, cela pour faire face aux opérations publiques d’achat par les entreprises étrangères, mais également de freiner les délocalisations en intervenant là encore dans la prise de direction des entreprises. Selon les mots du président de Villiers en 2007, « Protéger le travail, c’est mettre un terme à la dissociation du capital, qui prospère à Paris, et du travail, qui part en Chine. » Pour cela, le gouvernement a annoncé la mise en place d’un dispositif d’exonération fiscale pour les actions possédées par les salariés dans leur entreprise, ou d’autres entreprises, cela jusqu’à deux milles euros d’impôts sur les recettes procurées par les actions – la spéculation exclue –, et jusqu’à cinq milles euros pour les parts sociales détenues dans les très petites et moyennes entreprises, cela pour favoriser leur émergence et surtout les protéger des investisseurs étrangers qui pourraient être tentés de s’en emparer pour les fermer. Toujours dans le volet des mesures en faveur des français, et non de ces vils capitalistes bourgeois, l’avantage fiscal du quotient familial pour l'impôt sur le revenu, massacré par la gauche, est rétabli par le gouvernement. Ainsi, le plafond du quotient familial est rétabli à trois milles euros, tandis que parallèlement, l’universalité des allocations familiales est elle aussi rétablie, ce qui, au total, va coûter trois milliards d’euros à l’Etat mais devrait permettre aux ménages d’économiser cette somme pour la consommer, ainsi que les inciter à accroître la démographie française en faisant davantage d’enfants. Enfin, parce qu’il y en a marre des fainéants en France, le versement du RSA va désormais être soumis à la participation du bénéficiaire à une activité sociale, associative ou humanitaire, une liste officielle étant publiée pour sélectionner les associations qui rentrent en compte – évidemment, toutes les associations de promotion de l’Islam, les mosquées, etc., en sont exclues, parce que ce gouvernement est islamophobe et l’assume clairement. Les assistés ne se bougeant pas le derrière se retrouveront donc certainement sans aide et iront crever de faim sous les ponts, ou devant le Secours Populaire – dans lequel ils pourront s’investir en échange de leur allocation, néanmoins.

................Les objectifs de ces deux lois, adoptées à une très large majorité du Parlement, sont clairement fixés par le gouvernement. En effet, Henri de Castries a, pour sa part, annoncé que désormais, « l’exécutif misait sur une rapide reprise économique qui sera confirmée par une croissance d’une moyenne de deux pourcents sur l’ensemble du quinquennat du Président de Villiers, un chiffre similaire à celui de l’Allemagne » , et qui n’est pas sans rappeler non plus les objectifs qu’avait fixé François Fillon lors des présidentielles de 2017. De même, selon le ministre de l’Economie, « le chômage devrait, grâce à toutes ces mesures – qui en réalité, bénéficient aux entreprises qui voient leurs charges être réduites de plusieurs milliards d’euros supplémentaires par rapport à la situation antérieure, tout en sauvegardant les finances publiques grâce à la réforme de la Sécurité sociale entreprise par le précédent exécutif et qui sera encore plus approfondie par l’actuel – ainsi progressivement se réduire pour atteindre les cinq à six pourcents d’ici 2023, soit un début de plein emploi. » Du point de vue des finances, Éric Woerth a ainsi annoncé qu’en définitive, le déficit public allait passer de soixante-neuf milliards d’euros à quarante-trois milliards d’euros, soit une baisse de vingt-six milliards d’euros, faisant ainsi repasser le déficit public sous la barre symbolique – mais également juridique – des trois pourcents, puisqu’il s’établira à environ deux pourcents du produit intérieur brut. Selon le ministre des Finances et du Budget, « la politique de réduction du déficit va s’accentuer dans les mois à venir avec des baisses massives des dépenses publiques, près de cent milliards d’euros sur cinq ans, cela pour définitivement mettre fin au déficit budgétaire de l’Etat, permettre de centrer les dépenses sur les besoins de la Nation, et diminuer considérablement les impôts et taxes qui étouffent notre pays. » De la même manière, cela permettra également de réduire l’endettement du pays, qui frôle désormais les cent pour cent du produit intérieur brut, puisque les experts estiment que le taux d’endettement du pays devrait passer sous la barre des quatre-vingt-dix pourcents d’ici la fin du quinquennat de Philippe de Villiers, lequel a d’ailleurs annoncé qu’il se rendrait très prochainement à Bruxelles pour convaincre les Etats-membres de la zone d’euro d’imposer à la Banque Centrale Européenne de nouvelles règles, dont un directoire politique, cela fin de l’obliger à supprimer les dettes souveraines desdits Etats détenues par la BCE, ce qui permettrait à un nombre significatifs d’entre eux, à commencer par la Grèce, l’Italie, l’Espagne, mais aussi la France, de respirer et de réduire les dépenses liées au remboursement de la dette, qui plombent les déficits et les finances.


Affaires extérieures


................Le Quai d’Orsay a envoyé des lettres individuelles de remerciements à tous les Etats ayant félicités le président de Villiers pour son accession à l’Elysée. Julien Rochedy a annoncé que la République française reconnaissait officiellement la Seconde République Egyptienne, à laquelle il a souhaité une longue vie, appelant les différents acteurs internes au pays des pharaons à accepter ce nouveau régime qualifié de salvateur pour le pays, selon les termes du ministre des Affaires étrangères français. Profitant de cette reconnaissance, il a également annoncé, conjointement avec le ministre de la Défense, que la France, et ses entreprises, proposait au Caire d’acheter soixante milles FAMAS G2 Félin, quatre-vingt-quinze milles PAMAS G1, deux A400M pour trois cent soixante-cinq millions d’euros, vingt-quatre Rafales, pour un prix de quatre milliards d’euros et demi, et vingt-quatre Eurocopter Tigre, soit en version HAP, soit en version HAD, pour un prix allant de six cent quatre-vingt millions d’euros à neuf cent millions selon les versions, un mélange des deux étant évidemment possible. Paris fait valoir ses relations ancestrales avec l’Egypte, ainsi que la confiance déjà accordée par Le Caire dans l’armement français en achetant des Rafales, des FREMM et des Mistral pour équiper ses troupes. Toujours concernant la question d’Orient, le ministre des Affaires étrangères a « pris acte de la rupture unilatérale des relations prononcée par Bagdad, que la France ne peut que déplorer. » Par voie de conséquence, le personnel diplomatique irakien a été expulsé du pays, tandis que le français est rapatrié. De même, les troupes déployées sur le sol irakien dans le cadre de l’opération Chammal rejoignent celles déployées pour la résolution 2382, tandis que le Quai d’Orsay annonce la signature d’un contrat d’approvisionnement avec l’Algérie et la Russie, tous deux portant chacun sur l’acquisition de quarante mille barils quotidiens supplémentaires, cela pour compenser la rupture du contrat d’approvisionnement signé avec l’Irak, désormais sous sanctions internationales. De même, les instructeurs français en Irak sont rapatriés, etc. Par ailleurs, Julien Rochedy s’est ensuite rendu dans la cité-Etat de Singapour, accompagné du ministre de la Défense Pierre de Villiers, pour annoncer la tenue d’un exercice commun franco-singapourien en Nouvelle-Calédonie, l’ouverture d’un lycée français à Singapour, une coopération conjointe dans la robotique et les drones – notamment par l’implantation d’une usine d’Infinium Robotics en France –, et enfin, la vente d’un BPC Mistral à ce pays. Egalement, la vente de treize Rafales, pour un prix de deux milliards d’euros, a été annoncée avec le Maroc.



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Message par Sirda Dim 5 Nov 2017 - 17:27


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Affaires intérieures


................La rénovation du Charles de Gaulle, achevée il y a quelques mois déjà, a fait comprendre aux autorités la nécessité de posséder deux porte-avions pour éviter de voir ses capacités de projection trop amoindries. En effet, pendant un an et demi, le bâtiment principal de la Marine nationale fut immobilisé dans les bassins Vauban, cela pour remplacer les combustibles des réacteurs K15 mais également remplacer le vieux radar DRBV-15 par un SMART-S, installer de nouveaux radars de navigation, un système de surveillance électro-optique panoramique, d’autres matériels, mais aussi démanteler les installations aéronautiques spécifiques aux Super Etendard Modernisé, désormais mis hors service, au profit d’installations réservées au Rafale Marine, qui équipe exclusivement le porte-aéronefs français. Le Ministère de la Défense sait que tous les sept ans en moyenne, le navire doit être immobilisé pendant dix-huit mois afin de subir ces travaux courants, à l’instar des autres bâtiments de sa catégorie dans les autres pays, et, étant donné l’évolution du monde, de plus en plus instable, Pierre de Villiers a, après l’accord du Président, annoncé renouer avec la longue tradition française d’être dotée de deux porte-avions, ce qui fut, jusqu’au démantèlement du Clémenceau et la vente du Foch – remplacé par le Charles de Gaulle –, la doctrine navale française, hélas abandonnée pour des raisons budgétaires principalement, car si la France est le pays qui impose le plus au monde, c’est aussi un pays qui manque continuellement de l’argent. Ainsi, le charismatique Général de Villiers a déclaré que « La France se doterait à l’horizon 2025 d’un nouveau porte-avions à propulsion nucléaire, nommé le Napoléon Bonaparte, basé sur les plans du PA2, projet tristement abandonné en 2009, avec quelques ajustements néanmoins. » Afin de réduire les coûts du projet, un second porte-avions sera construit dans la foulée du premier, cela pour permettre à la France de conserver en permanence deux porte-avions pour quand le Charles de Gaulle sera retiré du service vers 2035 ou 2040, et, entre la mise en service du second porte-avions, le Richelieu et le trait du Charles de Gaulle, ce dernier sera transformé en porte-hélicoptères à propulsion nucléaire tout en conservant évidemment ses capacités d’emport et de projection de Rafale, afin de palier à toute éventualité. Au total, le coût de ces deux porte-avions devrait être près de neuf milliards d’euros, qui seront ainsi répartis sur toute la durée de la construction des navires, soit une dizaine d’années.

................La nouvelle classe de porte-avions de la Marine nationale mesurera deux cent trente-huit mètres de long, fera trente-neuf mètres en flottaison et un maître-bau de soixante-treize mètres, un tirant d’eau à onze mètres et un tirant d’air à soixante-quinze mètres ; et pèsera près de soixante-dix mille tonnes, avec un port en lourd à soixante-quinze mille tonnes, propulsées grâce à un couple de réacteurs à eau pressurisée, accompagnées par deux groupes de turboréducteurs 61S et de deux hélices à quatre pales fixes, un système de propulsion qui développera une puissance totale avoisinant les cent vingt mille chevaux, permettant ainsi aux futurs bâtiments de se déplacer à une vitesse proche des cinquante kilomètres par heure, à l’instar du Charles de Gaulle. Les navires seront équipés de quatre systèmes à lancement vertical Sylver A-50, destinés à accueillir au total trente-dix missiles anti-aériens Aster 15 et Aster 30, ainsi qu’un autre Sylver A-50 comportera huit MICA, et que huit lanceurs SADRAL, emportant chacun deux missiles Mistral, seront disposés tout le long du navire, tout comme huit canons navals Otobreda de 76mm. Le tout nécessitera bien évidemment de l’électronique pour fonctionner, à savoir un radar de veille surface/air Herakles, un radar naval de veille moyenne portée, des senseurs infrarouges, des caméras optroniques, des systèmes de guerre électronique ainsi que des lance-leurres et autres systèmes similaires au Charles de Gaulle qui viendront parfaire les moyens de détection du Napoléon Bonaparte. Quant à ses capacités d’emports d’aéronefs, ces dernières seront largement supérieures à celles du Charles de Gaulle, et ce notamment grâce à la surface du pont d’envol, qui sera de 15'700 m², contre seulement 12'000 m² pour ce premier porte-avions. Ainsi donc, en temps normal, ce seront quatre escadrilles de douze Rafales M chacune qui constitueront le groupe aérien embarqué du navire, avec bien évidemment deux AWACS E-2 Hawkeye et six hélicoptères (NH90, Cougar, etc), augmentant ainsi ledit groupe à cinquante-six aéronefs. En cas de crise majeure, une cinquième escadrille de Rafales M pourra être installée sur le porte-avions, qui atteindra dès lors sa capacité maximale d’emports. Evidemment, pour permettre à tous ces appareils de décoller rapidement, le porte-avions sera doté de deux catapultes à vapeur C-13 Mod. 2 de 90 mètres qui permettront le lancement d’un Rafale toutes les trente secondes à une vitesse de plus de 277 km/h, tandis que pour l’appontage, le pont d’envol sera également coté de trois brins d’arrêts Mark 7 Mod. 4 afin de permettre aux appareils d’atterrir.


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