[√] Empire du Japon

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Capitale : Tokyo
Régime politique : Monarchie constitutionnelle

Histoire :

Depuis 1944 :
La puissance économique majeure de l’Asie, le foyer du modernisme politique et sociétal asiatique, la première puissance militaire du continent et incontestablement la première puissance navale et de loin, cela reste l’Empire du Japon. Après un début des années 1930 très autoritariste et une guerre contre la Chine, l’Empire se démocratise petit à petit, même si cette démocratie reste faible, notamment en Corée japonaise.

Le pays, longtemps sous embargo allié – levé à la fin de la guerre mondiale – , reste sous embargo américain, et les deux puissances du Pacifique continuent de se regarder en chien de faïence. Son économie, désormais libérée de l’embargo au moins européen, s’envole.


Croissance économique :
Produit Intérieur Brut : 210 milliards $
Population : 110 millions d'habitants


Effectif des forces armées :

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Placements :
Ces placements sont obligatoires mais flexibles : ils peuvent être précisés davantage, renommés; l’organisation militaire peut être remplacée par de simples noms de groupes; le tout pourra être modifié évidemment dans le jeu. Il s’agit surtout de forcer à se représenter ses forces, à les diviser, pour éviter une trop forte concentration d’un seul coup selon le danger.

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Équipement :

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Validé.

Depuis la déclaration du Royaume de Corée, le statut de celui-ci était resté flou, il était désormais temps de clarifier la situation. Le premier ministre Sugihara (dont la coalition a été réélue en 1947) a donc proposé un plan à l’Empereur, rédigé en coopération avec le roi Eumin. Ce plan met en avant la doctrine du Naisen ittai selon laquelle Japon et Corée sont une seule et unique nation.

Le marquis Koichi Kido, premier conseiller de l’Empereur, a ensuite remis le Statut du Royaume de Corée au Roi. Ce texte entérine :
- Le droit du Royaume de Corée à mener des politiques économiques à échelle locale si elles n’entrent pas en contradiction avec les lois au niveau national
- Le devoir du Royaume de Corée d’entretenir ses propres forces de police, ce qui n’inclut pas la police militaire
- La personne du roi, soumise à la volonté impériale, se doit de garantir le respect des spécificités culturelles des Coréens
- La prise de décisions au niveau régional se fera par un Parlement bicaméral calqué sur le système national
- Japon et Corée sont reconnus comme étant un seul corps habité par le même peuple, celui-ci disposant de spécificités culturelles propres

"Situé entre l'Union Soviétique et les flottes des États-Unis, l'Empire du Japon se doit d'entretenir une flotte aérienne à même de le protéger. Ainsi l'ensemble des usines aéronautiques du pays sera mobilisé afin de doter les forces aériennes d'un total de 5 000 chasseurs Sakura (dernier modèle de chasseur à réaction japonais) à raison de 75 chasseurs par mois. En marge de ce réarmement les ingénieurs japonais ont reçu pour mission de développer le successeur de cet appareil, qui devra être déclinable dans une version navalisée adaptée aux porte-avions de classe Taiho."

En plus de cela, les usines aéronautiques n'étant pas encore en capacité de produire des avions à réaction seront chargés de produire un maximum de B7A2, alors que les 2 000 chasseurs Ki-61 du pays sont mis sur le marché à bas prix pour d'éventuels acheteurs (toutefois pas plus de 100 par mois seront livrés au total afin de suivre l'entrée en service des chasseurs Sakura).

Au niveau de l'armée de terre, une étape cruciale est celle de la logistique, aussi l'état commande 50 000 camions aux entreprises automobiles du pays, le premier constructeur national étant Nissan. Cette commande est sensée financer l'établissement de grandes usines automobiles fonctionnant sur les principes du travail à la chaîne dans les régions où l'industrie textile est en déclin. Il a également été proposé au zaibatsu coréen Samseong de profiter de cet effort en ouvrant une usine automobile à Suwon.

Enfin, en plus du programme nucléaire, le secteur des recherches au niveau des roquettes est en constant progrès depuis 1945 l'apparition des premiers prototypes viables de missiles radioguidés. L'Empire espère l'arrivée des premiers missiles sol-air, mer-mer et air-air d'ici la fin de la décennie, ainsi que l'introduction de camions lance-roquettes efficaces sur le principe des Katyushas soviétiques.

Toutefois, ces investissements militaires coûtent cher à l'État, le gouvernement ayant dû reculer sur la mise en œuvre de réformes sociales pourtant promises, provoquant un fort vent de contestation dans la frange gauche du Parti Démocrate du Peuple Japonais dont est issu le premier ministre Sugihara. Alors que les prochaines élections auront lieu en 1951, la coalition au pouvoir s'enlise dans des risques forts de fracture.

Les officiers de l'armée du Kwantung ayant apporté leur soutien aux généraux agissant sans l'accord du gouvernement en Mandchourie seront progressivement mutés en Corée sous couvert de "bons services qui seraient utiles sur la péninsule coréenne" afin d'éviter tout incident, alors que les généraux seront eux convoqués devant le conseil de guerre suprême (donc en présence de l'Empereur) afin d'être sermonnés. Des excuses seront transmises aux autorités soviétiques concernant ces comportements inacceptables.


L'Empire du Japon se dit inquiet du coup d'état militaire en Espagne, et espère que l'usurpatrice posée au pouvoir par les généraux saura ne pas être un nouveau Sanjurjo.

Le Japon fait également l'expression de ses condoléances après la mort du monarque grec, et enverra son ambassadeur assister aux cérémonies.

Enfin, dans l'espoir de normaliser une situation bien trop tendue depuis les événements provoqués par l'ancien gouvernement nationaliste, l'Empire du Japon propose l'établissement d'un sommet diplomatique avec les États-Unis d'Amérique qui aurait lieu à Hawaii. En marge de cette demande, Tokyo a également félicité le gouvernement philippin d'avoir décidé de lever un embargo anachronique.

Une fronde touche le PDPJ, au pouvoir au sein d'une coalition avec les libéraux. Suite à l'augmentation des dépenses militaires en vue d'entretenir une grande flotte d'avions de chasse, la partie gauchiste du parti a fait sécession sous le nom de Parti Socialiste Japonais, laissant la coalition au pouvoir en tête au Parlement mais perdant sa majorité absolue. Le pays étant ingouvernable, un communiqué impérial a appelé à l'organisation d'élections législatives anticipées, alors que de nombreuses manifestations secouaient la ville de Kobé.

Ces élections sont aussi l'occasion pour le Parlement de voter une nouvelle organisation de la chambre des représentants, qui passera désormais à 380 députés : 300 pour l'archipel japonais en tant que tel, 70 pour la Corée, 8 pour Formose et 2 pour les îles japonaises du Pacifique. Votée par le PCJ et le PSJ en plus de la coalition au pouvoir, cette organisation est dans la continuation des précédentes politiques dites de Naisen ittai visant à considérer les Coréens comme des citoyens japonais à part entière.

Les élections anticipées marquent un tournant dans la politique de l'Empire du Japon. Pour la première fois depuis la chute du pouvoir nationaliste, le Parti Démocrate du Peuple Japonais est exclu du gouvernement. En effet, suite au départ de plus d'un tiers des membres du parti vers le nouveau Parti Socialiste Japonais. La seule majorité constituée après les élections fut donc entre les conservateurs et les libéraux, qui propulsent ainsi au poste de premier ministre Ichiro Hatoyama, conservateur ayant toutefois plaidé pour l'accroissement de la démocratie au sein des institutions au cours des années 20. Ces élections confirment également le déclin des ultra-nationalistes et le recul des autonomistes coréens.

L'Empire du Japon accepte bien évidemment d'aider l'Empire de Mandchourie avec la modernisation de son agriculture. Au vu de l'immense demande du marché mandchou, de nombreux zaibatsu japonais mais aussi coréens se sont montrés intéressés par l'accroissement de leurs usines de machines agricoles afin d'en exporter au nord du Yalou. De plus, au niveau de l'aide scientifique, l'Empire du Japon installera des antennes des grandes universités du pays en Mandchourie afin d'y travailler sur la biologie et la botanique dans le but d'améliorer l'agriculture.

L'Empire du Japon accepte évidemment la proposition de rencontre avec le Royaume-Uni à Singapour.

L'Empire du Japon regrette également que Paris ait décidé de choisir l'intransigeance au sujet de la situation indochinoise au lieu d'entamer un dialogue constructif avec les populations locales. Dans le même but de normalisation des relations, Tokyo propose toutefois une rencontre avec les représentants de la République à Taihoku (Taipei).

Statistiques:
- Croissance : 4 %
- Produit Intérieur Brut : 218,4 millions $
- Population : 111,54 millions

Forces armées :
- Effectifs : + 0 actifs au total / + 0 réservistes au total
- Armée : + 5 000 camions
- Armée de l'air : + 675 chasseurs Sakura
- Marine : + 2 porte-avions classe Taiho

Diplomatie :
- Rencontre avec les USA à Honolulu
- Rencontre avec la France à Taihoku
- Rencontre avec le Royaume-Uni à Singapour

Conflits :
- /

Le gouvernement conservateur, face aux coûts des recherches militaires et des dotations en armement moderne, notamment l’entretien d’une flotte de chasseurs à réaction, a décidé de coupes dans les effectifs : l’armée du Kwantung et la garde impériale seront amputés de 20% de leurs effectifs, les amenant à respectivement 400 000 et 200 000 hommes. Cette réduction d’effectifs de 150 000 hommes sera accompagnée d’une réduction du plan d’armement naval à “seulement” 15 porte-avions de classe Taiho, annonçant ainsi la sortie du service immédiate des 5 classe Hiyo de la marine impériale, qui sont proposés pour une vente éventuelle à des marines étrangères. Cependant, l’objectif d’entretenir 5 000 chasseurs à réaction est quant à lui maintenu.

De plus, l’Etat a décidé d’intervenir dans l’économie, non pas afin de prendre le contrôle d’entreprises, mais dans le but de développer un réseau moderne d’infrastructures, d’ici 1958, afin d’accroître les échanges internes entre les différentes villes du pays. Cela se déterminera par l’agrandissement de ports afin de permettre des échanges commerciaux tant de marchandises que de passagers renforcés à la fois entre les différentes îles japonaises mais aussi entre le Japon et la Corée via le port de Busan. Au niveau des infrastructures terrestres, des lignes d’autoroutes seront construites afin de rallier des villes d’importance et désenclaver le pays. Bien que le marché des automobiles individuelles soit encore réduit, le secteur industriel profitera à coup sûr de telles infrastructures au vu de l’accroissement du transport civil par camion. Les constructions prioritaires visent à être terminées d’ici la mi-1955, et 1958 pour les secondaires (voir cartes)

Afin de financer le plan 1958, le gouvernement a pris une mesure impopulaire : augmenter de 5% les taxes sur le riz, aliment de base de l'économie. Cela, ajouté aux très médiatisés troubles impliquant des nobles tant en Corée qu'au Japon semblant impunis, a provoqué un fort climat de contestation. Le PCJ et le PSJ ont appelé à une grève générale, suivis par les syndicats qui leur sont associés, puis par le PDPJ lui-même, faisant que tout le pays à gauche de la coalition au pouvoir (presque la moitié de la chambre basse) fit trembler le pays.

Sous-estimant les mobilisations partisanes, le gouvernement décida de continuer sur sa voie, soutenu par les patrons et actionnaires des grands zaibatsus et le Sénat (y compris celui de Corée). Pourtant ce furent 2 000 000 de personnes qui se mobilisèrent dans tout l'Empire, bloquant certains pans de ville. Le ministre de l'Intérieur, un libéral, attisa le feu social en déclarant que les prolétaires dans la rue feraient mieux de retourner travailler "au lieu de foutre le bordel".

Rapidement la taille de la mobilisation augmenta jusqu'à atteindre 10 000 000 de personnes après une semaine, soit un peu moins de 10% de la population du pays. Tokyo, Osaka, Busan, Séoul, Pyongyang, Kyoto, Kobe, Sapporo furent totalement paralysées par des mouvements ouvriers tandis que dans les campagnes des mouvements paysans occupent les grandes propriétés de la noblesse.

À la tête du PSJ, Inejiro Asanuma, orateur anciennement pro-nationaliste converti à l'idéologie socialiste s'annonce comme l'opposant le plus médiatique et débute un véritable bras de fer à distance contre le gouvernement, qu'il rencontre à plusieurs reprises accompagné de leaders d'autres mouvements. Après une nouvelle semaine, Inejiro Asanuma est sorti victorieux du siège du gouvernement, annonçant que pour terminer la crise Tokyo avait accepté de mettre en place une réforme des institutions et une réforme agraire. Il a ainsi déclaré que "la force du peuple venait de faire plier l'ordre ancien afin d'obtenir des droits nouveaux".

La réforme des institutions fut fracassante et passa par une réforme constitutionnelle de grande ampleur. La Constitution Showa institua d'abord le droit de vote pour les femmes, mais aussi et surtout elle expulsa les nobles de la chambre haute en la supprimant totalement, passant ainsi à un organe législatif totalement monocaméral. Si les communistes et socialistes fêtèrent cela, ce fut aussi le cas des libéraux et d'une petite partie des conservateurs qui voyaient les nobles comme un blocage réactionnaire à toute réforme. La nouvelle Constitution réaffirme également le rôle divin et tout-puissant de l'Empereur en cas de conflit interne, l'indivisibilité de l'Empire et l'égalité des droits et devoirs de tous les citoyens.

Au niveau de la réforme agraire, le gouvernement mécontenta une large partie des manifestants, ne saisissant que les terres des nobles ou exploitants ayant été reconnus coupables de mauvais traitements envers leurs employés, les redistribuant à des paysans sans terre. La réforme étale également sur 15 ans l'évaluation et l'échange de terres entre propriétaires afin de réduire le morcellement rural et permettre l'établissement d'exploitations familiales plus productives.

L'euphorie des socialistes et communistes, qui se voyaient déjà propulsés à la tête du "Japon nouveau", fut toutefois de courte durée, le gouvernement conservateur mettant en place un référendum selon les termes suivants : "En tant que citoyen japonais, faites-vous encore confiance au gouvernement ?". 68,7% des Japonais (58,1% si on prend seulement en compte les électeurs coréens) répondirent oui. Le gouvernement conservateur, malgré les immenses concessions faites au peuple, garde encore les rênes du pays.


L'Empire du Japon propose à l'URSS l'établissement d'une conférence à Ryojun afin de négocier le prolongement du pacte de non-agression de Vladivostok.

Le Japon a également contacté les États-Unis afin de mettre en place un second sommet à Honolulu en vue de réussir à normaliser les relations.

De plus, Tokyo lance un appel d'offres international visant à acquérir une licence de chars d'assaut.

Face à la multiplication des pétitions de la noblesse adressées à l'Empereur, le marquis Koichi Kido, gardien du sceau privé du Japon et plus proche conseiller de l'Empereur a longuement dialogué avec ce dernier, avant d'en arriver à une conclusion, annoncée sous la forme d'un communiqué impérial. Dans celui-ci, l'Empereur annonce s'en tenir à sa traditionnelle neutralité, estimant que ces changements ne représentent pas une menace suffisante contre l'Empire et ses sujets pour justifier une intervention impériale.

Cette mise à l'écart de fait de la noblesse met sur le devant de la scène les grands capitalistes de l'Empire, à la tête des zaibatsus, immenses conglomérats rassemblant des dizaines d'entreprises dans différents secteurs. Solidement installés du fait de leur diversité d'investissements, on dénote ainsi les "5 grands" composés des 4 plus puissants traditionnellement (Mitsubishi, Sumitomo, Yasuda, Mitsui) et Nissan du fait de leur imposition en tant que premier investisseur en Mandchourie.

Les zaibatsu font face à une transition de l'économie, d'abord en métropole où le textile laisse place à l'optique, l'électronique, la sidérurgie et la chimie, ainsi qu'une demande automobile qui émerge. Ainsi, le textile délocalisé en Corée voire en Mandchourie pour une petite partie fait émerger ces industries dans ces régions, qui voient naître des zaibatsu coréens dont Samseong. Le Conglomérat Impérial en République de Chine, de son côté, financera des prospections en République de Chine afin de découvrir et exploiter des gisements de fer, de charbon et d'uranium.