[VCSP] Topic Officiel

Etats-Confédérés d'Ecnef.

Affaires intérieures:

Maraix, capitale des Etats-Confédérés.

Alors que le projet secret suit son cours, des questions commencent à émerger entre le Secrétaire à la Guerre le Général Jacques Prousse et le Président des Etats-Confédérés Charles Dumont quant à fiabilité d'Emmanuelle de Tondan et de la Secrétaire à l'Intérieur Yvonne Le Gall, impliquées toutes deux dans le projet à long terme. La rencontre secrète a lieu au sein du Palais de la Confédération, à Maraix.

Secrétaire à la Guerre Général Jacques Prousse: Vous pensez Monsieur le Président qu'Emmanuelle de Tondan ne respectera pas sa part du marché quant au projet "Utopia" ?
Président des Etats-Confédérés Charles Dumont: Je pense qu'elle est plus sournoise que l'on ne le pense. Elle pourrait même retourner ce projet contre nous si elle le pouvait.
Secrétaire à la Guerre Général Jacques Prousse: Nous lui offrons quand même la Présidence des Etats-Confédérés à partir de 1893 comme engagement de notre part pour sa participation.
Président des Etats-Confédérés Charles Dumont: Lui offrir la Présidence des Etats-Confédérés n'était peut-être pas une bonne idée tout compte fait. Mais son soutien est indispensable malheureusement pour le projet.
Secrétaire à la Guerre Général Jacques Prousse: En effet, déjà que votre réélection lors des dernières élections fut de justesse, je ne pense pas que dans deux années, vous puissiez continuer à être élu. Emmanuelle de Tondan possède quantité de soutiens et d'électeurs, elle a les mots pour les convaincre. Mais peut-être qu'en employant d'autres méthodes afin de vous maintenir au pouvoir, vous pourriez continuer vous-même le projet.
Président des Etats-Confédérés Charles Dumont: Comment ça Général ? Vous vous parlez de fraudes électorales ? Pire d'un coup d'Etat ?!
Secrétaire à la Guerre Général Jacques Prousse: Monsieur le Président, sachez que presque tous les militaires seraient avec vous. Vous avez propulsé notre nation à la première place, vous êtes une véritable icone vivante pour la plupart des militaires. Et le projet, une fois réalisé... Beaucoup seront avec vous !
Président des Etats-Confédérés Charles Dumont: En faisant celà, nous ferons certes le projet sous notre autorité mais à quel prix ? Au prix de la démocratie et du sang ?
Secrétaire à la Guerre Général Jacques Prousse: Si le projet "Utopie", Monsieur le Président, doit être mené ainsi. Nous sacrifions une infime partie de notre population pour le bien de la très grande majorité.
Président des Etats-Confédérés Charles Dumont: Je ne peux m'y résoudre actuellement. Néanmoins il nous faut surveiller Emmanuelle de Tondan en dehors de nos rencontres, ses manoeuvres politiques la propulsent directement à la Présidence.
Secrétaire à la Guerre Général Jacques Prousse: Que nous lui offrons... Elle n'est pas sûre Monsieur le Président ! Et concernant Yvonne Le Gall ?
Président des Etats-Confédérés Charles Dumont: A l'heure actuelle, nous n'avons que des soupçons. Heureusement que nous ne la mettons que très très partiellement au courant des événements qui se trament. Pour l'instant, nous restons en stand bye mais un plan de secours ne serait pas de refus si vous voyez ce que je veux dire. Personne d'autre impliqué que vous pour le moment.

De l'autre côté de la capitale, dans la périphérie de Maraix, deux personnalités se sont données à nouveau rendez-vous dans l'ombre d'une maison isolée mais habituée à leurs rencontres.

???: Votre patron est sans doute l'homme le plus honorable que j'ai dû voir durant toute ma vie. Le battre ne sera pas facile, même si à l'heure actuelle, je semble l'emporter selon les sondages. Et pas de quelques dizaines de milliers de voix cette fois-ci, comme il l'a remporté il y a à peine trois ans.
???: En effet, celà va faire bientôt vingt ans que je travaille pour lui. C'est un grand homme que j'apprécie énormément. Néanmoins, j'ai été en première ligne dans sa politique et je peux vous dire que je soutiens la vôtre désormais. Votre politique étrangère évidemment.
???: Le Pacte de Fer... La plus grosse erreur de cette fin de siècle. Vous êtes un homme très populaire au sein de la population, vos faits d'armes durant vos vingt années de service sont très loin d'être oubliés et sont même parfois, même souvent applaudis de comment vous avez réussi à gérer certaines affaires diplomatiques, comme les négociations avec la République fédérale de Chelov.
???: Je peux vous dire que ce n'était pas de la tarte Madame. Néanmoins à l'heure actuelle, après le Général, je suis le membre le plus proche du Président. Je l'ai toujours soutenu mais quand je prends du recul, sa politique étrangère est clairement vacillante sur certains points. Et sa future non-réélection va me faire couler prestigieusement et financièrement.
???: C'est là où vous intervenez. Il est dit dans les rumeurs qu'il voudrait laisser sa place de Président de parti à son fils, Bernard qui n'a encore pas selon beaucoup l'expérience politique requise pour assumer un possible poste présidentiel.
???: Si vous garantissez à nouveau aussi bien financièrement que le maintien de mon poste actuel dans votre futur Cabinet, je ferai ma part du marché. Vous serez sûre et certaine élue au poste de Présidente dans deux ans.
???: Diviser pour mieux régner comme le dit le proverbe. Beaucoup de partisans libéralo-confédérateurs vous suivront si vous vous proclamez en tant voulu candidat pour la présidence du parti. L'autre candidat Dumont sera lui aussi soutenu de part le prestige de son père mais l'électorat libéralo-confédérateur sera divisé de facto lors des élections présidentielles de 1893. Je vous garantie mes garanties, faites votre part du marché et je ferai la mienne avec une avance financière déjà là.
???: Je vois que nous continuons à trouver un terrain d'entente, Madame de Tondan. Néanmoins, je me dois d'y réfléchir encore un peu, même si je pense avoir déjà pris ma décision. Bonne soirée.
Emmanuelle de Tondan: Prenez votre temps, bonne soirée à vous aussi... Monsieur Mercier.

♛ Politique & Finances ♛

................Au début du mois de janvier 1888, une expédition coloniale financée par la compagnie minière Belamí Tezebni, Sku. abrégé BeTez (en commun Mines Belamí, Gr.) s'élance dans les vallées profondes des monts Circasses au nord-ouest du Royaume. Son but ? Prouver l'existence de nouveaux gisements de cuivre que des indigènes auraient mis à jour il y a quelques années. Ces réserves qui feraient la richesse de l'industrie privée permettraient à BeTez de remonter la pente à la bourse de Liedau : en effet, cette entreprise était la moins puissante des cinq groupes privés qui se partagent l'exploitation des ressources en Syldavie, accumulant déjà deux trimestres durant lesquels le chiffre d'affaire stagna. Elle investit donc d'importantes sommes d'argent dans cette entreprise d'exploration, dans le but de mettre la main sur de nouvelles carrières qui permettraient de relancer son cours à la bourse. Malheureusement, l'hiver de cette année était très rude. Tellement rude que la petite troupe d'éclaireurs fut prise dans une tempête de neige à laquelle elle ne put échapper. Deux semaines plus tard, des indigènes rapportèrent les corps des défunts à Nedachlebice, où le désastre fit la une des journaux locaux. BeTez était donc en position difficile : si elle ne comblait pas le trou financier qu'avait causé l'échec de l'expédition, l'entreprise ferait faillite. C'est pourquoi elle décida d'emprunter 25,000 krona par un prêt à taux variable sur cinq ans à la banque Uvery ko Rosta, Sku. abrégé UveRo (en commun Crédits de la Rosta, Gr.). Cette manœuvre financière devait rester secrète pour BeTez qui ne voulait pas alerter ses actionnaires du marasme dans lequel se trouvait la compagnie. Ce fut le cas, jusqu'à ce que la banque UveRo retire de son portefeuille la somme demandée : en Syldavie, le secteur bancaire est l'une des branches de l'économie dans laquelle la concurrence est sournoise; les grandes banques du Royaume (BPK, IAV, BanUveLie et UveRo) s'espionnent pour savoir laquelle deviendrait la cible d'une OPA hostile. Lorsque les 25,000 devises furent donc prêtées à BeTez, les instituts bancaires virent là une mesure de protection de la part d'UveRo : BPK, IAV et BanUveLie crurent qu'UveRo retirait son argent en prévoyance d'une chute du cours global de la bourse de Liedau qui était en croissance exponentielle depuis deux semaines. Elles décidèrent de faire de même en retirant un nombre important de devises. Les centaines d'actionnaires, voyant les banques s'affoler, retirèrent leurs économies de leurs comptes et commencèrent à brader leurs titres; quant aux clients, ils mirent aussi leurs portefeuilles sous le matelas et non plus dans les mains des banquiers. Ainsi, le lundi 8 février 1888, un mois après l'expédition mortelle de BeTez, le Royaume de Syldavie connaissait sa première panique bancaire. Alors que pendant douze ans les réformes libérales et ultra-libérales de l'administration Zelenka avaient permis un développement incroyable du privé, la défiance de la population vis à vis des banques qui craignaient une chute des cours provoqua un effet domino : l'affolement général provoqua effectivement une chute du cours de la bourse de Liedeau, tandis que les instituts bancaires augmentaient fortement les taux des prêts (la majorité accordés en Syldavie sont à taux variable) octroyés aux grands groupes industriels, aux particuliers, aux petites et moyennes entreprises pour engranger un maximum de devises en peu de temps. Le tissu privé de la nation commençait à flamber, augmentant le chômage et le nombre d'entreprises en faillite par semaine, la plus importante étant BeTez qui dû déposer le bilan à la mi-février. Le gouvernement libéral-conservateur se devait de consolider l'écroulement général : le Président du Conseil, Aleksander E. Zelenka, reçut l'accord de la Diète Royale pour une injection de 200,000 krona auprès des banques avec pour ordre d'abaisser les taux de quelques dixièmes de points par mois et de surveiller les prêts pendant leur durée de vie. En mars 1888, deux mois après l'expédition et un mois après le lundi noir du 8 février 1888, la situation économique de la Syldavie était catastrophique.

................Ces évènements financiers impactèrent profondément la sphère politique qui se préparait plus aux élections générales de juin 1888 qu'à une panique bancaire. L'effet domino de cette dernière provoqua une série de scandales qui débouchèrent sur une modification profonde du paysage public syldave. Tout d'abord, la libéralisation à outrance effectuée par le Président du Conseil Aleksander E. Zelenka venait de montrer ses limites : il suffisait que meurt une dizaine d'explorateurs à deux mille kilomètres de la capitale pour plonger le pays tout entier dans une crise économique. L'opposition de l'Arbeider Parta (ou Parti Travailliste) s'engouffra dans la brèche, assassinant oralement les ministres du Cabinet à la Diète Royale. Même certains députés réformateurs de la majorité libérale-conservatrice du Prava Parta (ou Parti du Droit) accusaient leurs collègues ultra-libéraux de ne pas avoir contenu l'emprise du privé sur le Royaume. Ensuite, mis à part la mise en déroute de la politique libérale du pouvoir, la faillite de l'entreprise BeTez révéla des dossiers brûlants à la presse nationale : les compagnies privées se livraient à des pratiques fallacieuses visant à assouvir leurs appétits divers. Des exemples foisonnaient dans les colonnes des journaux : des présidents de commissions parlementaires soudoyés pour stopper des enquêtes sur les compagnies industrielles, des élus locaux corrompus pour une simple histoire de chemin de fer ou encore des ministres faisant preuve d'un lobbying maladif. En avril 1888, à deux mois des élections générales, la Diète Royale, assemblée monocamérale pratiquant le bipartisme, ne correspondait plus aux attentes du peuple et de la classe politique en générale : une centaine de députés pour plus de vingt millions d'habitants et deux partis écrasants, corrompus jusqu'à l'os et dont les différences idéologiques en leurs seins ne permettaient aucune organisation. Voyant la panique bancaire se transformer en panique politique, le Président du Conseil Aleksander E. Zelenka promulgua avec l'accord de la reine Caroline II et de la Diète Royale une modification importante de la Constitution : simplement, le nombre de députés passe de 100 à 360, les pouvoirs de la branche législative sont agrandis et il est beaucoup plus facile de créer une formation politique. Gênés par ces changements, la majorité du Prava Parta et l'opposition de l'Arbeider Parta éclatèrent en une myriade de factions qui, un mois avant les élections générales de juin, réussirent à s'organiser en véritables partis dont voici la liste :

• Vesobecny Delníku a Rolníku (VDR, en commun Congrès des Ouvriers et Paysans) : son président, Asen Hemerman, se base sur les idéaux socialistes et radicaux pour proposer un programme améliorant les conditions de vie des travailleurs, muselant le privé et promouvant l'établissement d'une République. Son électorat est composé de scittes révolutionnaires dont est issu le dirigeant du VDR.
  
  
• Strana Demokratická Sociálně (SDS, en commun Parti Social-Démocrate) : son président, Paskal V. Žitník, se base sur la sociale-démocratie et le social-libéralisme pour proposer un programme mixant un secteur privé ordonné et nationalisation d'entreprises. L'affirmation du public est la corde principale de son arc, en plus des nombreuses avancées sociales offertes. Son électorat est principalement composé de syldaves de classe basse mais aussi de colonisés et des scittes attachés à la couronne.
  
  
• Osteri Mírnenych Liberáli (OML, en commun Union des Libéraux Modérés) : son président, Aleksander E. Zelenka, se base sur l'idéologie ultra-libérale pour proposer un programme qui prône un état régalien réduit au maximum. La panique bancaire de 1888 n'est pas vue comme un échec du libéralisme mais comme un creux obligatoire dans la dynamique économique. Toutefois, il a fallu se différencier des libéraux réformateurs (ci-dessous) par le mot "modéré", signifiant modéré dans la modification des textes fondateurs de l'idéologie libérale. Son électorat vient des puissantes familles qui dominent l'économie syldave.
  
  
• Strana Liberální Reformátor (SLR, en commun Parti Libéral Réformateur) : son président, Stanislas V. Cipris, se base sur une idéologie libérale réformée pour proposer un état régalien élargi et une concurrence saine dans le privé. Son programme met aussi l'accent sur l'importance de la culture syldave et du royalisme. Son électorat est composé de la classe moyenne, de la bourgeoisie et d'une grande majorité des colonisés.
  
  
• Strana Konzervativní Syldava (SKS, en commun Parti Conservateur Syldave) : son président, Theodor L. Valenta, se base sur l'idéologie conservatrice pour proposer une Syldavie libérale mais dont la société serait fortement conservatrice : par exemple, les indigènes ne disposeraient pas du droit de vote avant dix ans. L'accent est aussi mis sur les forces armées et la glorification de la couronne. Son électorat est principalement militariste, en plus de la classe moyenne et de la petite aristocratie.
  
  
• Strana Královská Obnova (SKO, en commun Parti du Renouveau Royal) : son président, Ivo S. Marinov, est un réactionnaire affirmé qui prône un rétablissement du pouvoir royal que les anciens connaissaient sous Emilis Ier, et en conséquence du public en économie et de la culture syldave vis à vis des colonisés. Son électorat est composé en totalité de quelques communautés importantes du sud-est, autour de Plavsko.

................Ces nouvelles formations se jetèrent dans la bataille politique pendant tout le mois de mai 1888, jusqu'à ce que les élections générales débutent la première semaine de juin. Après trois jours de scrutins et deux semaines de comptage des voix, la droite gagnait d'une majorité affirmée. Les kraj au sud de la Rosta étaient en effet dominés par l'Osteri Mírnenych Liberáli, le Strana Liberální Reformátor, le Strana Konzervativní Syldava et le Strana Královská Obnova : la capitale et ses environs furent remportés par les ultra-libéraux de l'OML, la ville de Plavsko par les réactionnaires du SKO tandis que le reste des régions furent dominées par le SLR et le SKS. Au nord de la Rosta, les radicaux du Vesobecny Delníku a Rolníku et les sociaux-démocrates du Strana Demokratická Sociálně remportèrent une victoire écrasante. Quant à la onzième législature de la Diète Royale, on dénombrait 12 sièges pour le VDR, 127 pour le SDS, 23 pour l'OML, 119 pour le SLR, 75 pour le SKS et 4 pour le SKO. Ainsi, la droite dominait mais n'était pas unifiée sous la houlette d'un seul parti majoritaire comme à gauche. C'est pourquoi les représentants de l'OML, du SLR et du SKS se rencontrèrent le lendemain de la publication des résultats pour former une coalition parlementaire libérale-conservatrice. Les ultra-libéraux refusèrent finalement, arguant qu'ils ne se retrouvaient qu'avec des ministères mineurs. Ainsi, ce sont le Strana Liberální Reformátor et le Strana Konzervativní Syldava qui décidèrent de s'allier pour posséder une majorité de 194 sièges sur 360 à la Diète Royale. A la première séance de la nouvelle législature, le président des libéraux réformateurs du SLR, Stanislas V. Cipris, fut élu avec la majorité et quatorze sièges additionnels nouveau Président du Conseil du Royaume de Syldavie, avec son nouveau Cabinet que voici :

• Ministre des Affaires étrangères : Ilija F. Bosko (SKS)
  
• Ministre des Finances : Yakov A. Horacek (SLR)
  
• Ministre du Commerce et de l'Industrie : Denis B. Popov (SLR)
  
• Ministre de l'Intérieur : Adrijan K. Cervenka (SLR)
  
• Ministre de la Justice : Zivko D. Simon (SKS)
  
• Ministre des Affaires Sociales : Juro A. Beneš (SLR)
  
• Ministre de l'Agriculture : Emil Kridz (SLR)
  
• Ministre de l'Instruction publique : Slavomír S. Rezník (SLR)
  
• Ministre des Transports et des Travaux publics : Paulo R. Kodac (SKS)
  
• Ministre de la Guerre : Theodor L. Valenta (SKS)

................Durant les trois années qui suivirent, deux réformes importantes, essentiellement économiques et financières, furent votées avec une courte majorité : tout d'abord, une série de lois anti-corruption, proposée par les ministres de l'Intérieur et de la Justice Adrijan K. Cervenka et Zivko D. Simon, fut adoptée par la Diète suite aux scandales révélés par la panique bancaire de 1888. On peut citer les principaux textes que sont la nomination des juges de la cour suprême par la Reine pour des mandats de dix ans, juges ayant une longue expérience et un dossier irréprochable leur permettant de nommer les juges subordonnés; la création d'un service de police fiscale garantissant la transparence des compagnies privées et possédant les moyens nécessaires à l'incarcération des criminels économiques; un budget important sera alloué au ministère de la Justice dans le but de pouvoir régler rapidement et sereinement les dizaines d'affaires judiciaires touchant les milieux politique et financier; enfin, la formation d'une commission parlementaire permanente de la transparence, composée de députés de tous les bords politiques, dont le rôle sera de faire respecter la transparence et l'exemplarité des élus à l'assemblée syldave. La deuxième réforme importante adoptée en 1891, qui fit suite à la lutte contre la corruption des années 1889 et 1890, concerne la confirmation d'un groupe de lois par la Diète Royale visant à réglementer la concurrence dans le privé proposée par le ministre des Finances, Yakov A. Horacek : en premier lieu, l'interdiction des ententes illicites ou restrictives, c'est-à-dire tous accords entre entreprises, toutes décisions d'associations d'entreprises et toutes pratiques concertées qui ont pour objet ou pour effet d'empêcher, de restreindre ou de fausser le jeu de la concurrence sur un marché; ensuite, la sanction des monopoles et des tentatives de monopoliser plus connues sous l'expression d'abus de position dominante; en outre, la prohibition des concentrations d'entreprises quand elles ont pour effet de restreindre substantiellement la concurrence; enfin, la pénalisation du fait pour toute personne de diriger plusieurs entreprises concurrentes. Ces lois encadrant la concurrence ont permis un développement du marché privé et une relève du cours de la bourse de Liedau, contredisant les prédictions des ultra-libéraux de l'OML. Ainsi, Hornictví Syldava, Spo. abrégé HSS a inauguré deux nouveaux complexes miniers de charbon au nord-ouest du pays après avoir utilisé 800 tonnes de bois, 600 tonnes de fer et 200 tonnes de pierre, tout comme Tarkett, Sku. abrégé TarSku qui ouvrit dans les monts Circasses un complexe minier de cuivre et une carrière de pierre après avoir englouti 700 tonnes de bois, 500 tonnes de fer et 100 tonnes de pierre. En outre, Kombinát Aradia, Sku. abrégé KombAr (Complexes Industriels Aradien, Gr.), compagnie de métallurgie et de sidérurgie, ouvrit une dizaine de fonderies et une dizaine de d’aciéries dans les nouvelles villes des colonies contre 4,000 tonnes de fer, 4,000 tonnes de cuivre, 4,000 tonnes de pierre et 4,000 tonnes de charbon achetés à la bourse à différentes compagnies minières. L’État, grâce à la taxe sur les entreprises, va engranger 20,000 krona annuels supplémentaires. Concernant les constructions publiques, les instances gouvernementales ont inauguré en cette douce année 1891 la ville de Toditz au bord de la Rosta, nouvelle communauté qui bénéficiera d'un commissariat de police et d'une usine de câbles pour fournir des emplois aux colonisés après avoir englouti 400 tonnes de fer, 600 tonnes de pierre, 300 tonnes de charbon, 200 tonnes de cuivre et 400 tonnes de bois. Le chemin de fer royal a été complètement refait à neuf avec des lignes modernes tout comme le réseau de route qui a été pavé, en plus de l'installation du télégraphe le long de ces routes ferrées contre 14,400 tonnes de bois, 12,800 tonnes de fer, 6,400 tonnes de charbon, 6,400 tonnes de cuivre et 4,800 tonnes de pierre. Quatre nouveaux complexes de recherche dans les villes du sud contre 2,000 tonnes de fer, 2,400 tonnes de pierre et 1,200 tonnes de cuivre, ainsi qu'un aéroport à Liedau contre 500 tonnes de fer, 400 tonnes de pierre, 300 tonnes de cuivre et 500 barils de pétrole. Enfin, onze nouveaux kraj ont été colonisés au nord pour la somme de 220,000 krona, certes quelques-uns vers les territoires de la horde maghar mais sous contrôle militaire syldave.

Spoiler:

♛ Forces Armées Royales ♛

................Le Ministère de la Guerre, sous la direction du conservateur Theodor L. Valenta, délivra en ce début d'année 1891 un rapport au Président du Conseil et à la Diète Royale dans lequel il faisait état de l'évolution des forces armées royales. Parmi les centaines de pages que contenaient ce rapport, un graphique montrait que l'évolution des effectifs militaires suivait une croissance exponentielle et ce pour deux raisons principales : d'une part, la domination dans la coalition au pouvoir du SKS à tendance militariste; d'autre part, dans l'optique de la Grande Idée de l'aile droite au Parlement, il est impératif que la nation dispose d'une armée puissante et moderne qui permettra d'assurer l'hégémonie du Royaume sur une bonne partie de l'Aradie du Nord. C'est pourquoi en quatre ans, les forces armées royales ont disposé d'un budget de 1,267,000 krona dépensées de diverses façons : tout d'abord, les investissements injectés dans le projet de mitrailleuse M1888 Kopp-Kágasha a porté ses fruits : quelques prototypes furent fabriqués en 1887, avant d'être produit à échelle industrielle à partir de 1888 pour équiper l'armée et la marine. Ainsi, le Kopp-Kágasha entra en service en 1888, d'où le préfixe M1888. Fort de cette nouvelle arme qui va permettre aux forces royales de s'imposer sur de nombreux champs de batailles, le Ministère de la Guerre décida de s'intéresser par la suite un peu plus à la Royale et développa en deux ans les croiseurs, les pré-dreadnoughts, les grenades et les mines, en plus de la production de deux pré-dreadnoughts d'excellente qualité faisant parti de la classe des Dustonoj contre 200,000 krona, 800 tonnes de fer, 400 tonnes de charbon et 200 tonnes de cuivre. Cette dernière possède plusieurs dizaines de canons, allant du 300mm au 35mm, et d'un blindage d'une épaisseur moyenne de 225mm. En cette année 1891, les bureaux de recherche du ministre Theodor L. Valenta officialisèrent l'amélioration des aérostats en aérostats lourds et l'adoption par les forces aériennes syldaves d'un aéroplane militaire, le premier en Aradie. Relativement léger, ne pesant que 480 kilogrammes, et pouvant tirer grâce à une M1888 Kopp-Kágasha fixée sur son aile supérieure, cette nouvelle arme permettra de décupler la puissance de feu de la couronne lors de ses prochaines batailles. Le Ministère de la Guerre se tourne dorénavant vers un autre projet moins ambitieux : celui d'une nouvelle version du fusil personnel mais cette fois-ci équipé d'un chargeur et d'un verrou. Concernant les enrôlements de combattants, suite à la militarisation prônée par la branche conservatrice de la coalition, il a été décidé de procéder au recrutement de 64 bataillons de fantassins de ligne contre 640,000 krona, en plus de huit batteries de canons de l'artillerie fixe contre 160,000 krona et 1,600 tonnes de bois, deux escadrilles d’aérostats de bombardement Racek contre 80,000 krona, 400 tonnes de bois et 200 tonnes de fer, en plus de deux escadrilles de chasseurs Lovca-1 contre 140,000 krona, 800 tonnes de fer et 400 tonnes de métaux rares. Ainsi, ce sont presque seize mille hommes chaque année depuis 1887 qui ont signé pour renforcer les rangs de l'armée royale, les recruteurs et le Ministre de la Guerre appelant la jeunesse masculine dans les journaux et lors des discours politiques à défendre la Reine et la Nation, tout en prônant l'armée comme étant un ascenseur social. Ainsi au milieu de l'année 1891, le Royaume de Syldavie a décuplé sa puissance militaire, en plus de conserver 47,000 krona, 12,900 tonnes de cuivre, 3,300 tonnes de bois, 9,400 tonnes de pierre, 3,700 tonnes de charbon, 100 tonnes de fer et 6,400 tonnes de métaux rares pour le reste de l'année.

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♛ Diplomatie ♛

................En ce milieu d'année 1891, le nouveau Président du Conseil, Stanislas V. Cipris, annonce dans un communiqué mondial que suite aux changements politiques ayant eu lieu en interne, le Royaume de Syldavie allait redéfinir sa politique extérieur, suivant l'influence isolationniste des libéraux réformateurs au sein de la coalition majoritaire. Tout d'abord, nous annonçons que notre reine, sa Majesté Caroline II, par la Grâce de Dieu, Reine de Syldavie, Protectrice de la Danau et de la Rosta et Grand-Croix de l'Ordre d'Emilis, est à la recherche d'un prétendant de sang noble et de confession paladrienne pour sceller par une alliance matrimoniale, fêtée en grandes pompes à Liedau, le nouvel amour entre un homme et une femme mais aussi entre deux peuples étrangers. En outre, la Provozní Cerna Oleje, Sku. abrégé PCO (en commun Exploitations des Huiles Noires, Gr.) voudrait se procurer 500 barils (5 points) de pétrole auprès des entreprises de l'Empire du Danaheim pour la somme de 40,000 krona dans le but d'alimenter les réserves nécessaires à l'industrie militaire syldave. Ensuite, nous annonçons démobiliser toutes les divisions militaires qui étaient massées à la frontière nord-est près de l'Hetmanat Maghar, divisions redéployées vers leurs quartiers généraux respectifs, et voudrions refonder nos relations sur des bases nouvelles et meilleures, une fois que nous aurons convaincu le Conseil d'Aradie de faire de même. Justement concernant le Conseil d'Aradie et plus largement les organisations dont nous sommes membre, le Royaume de Syldavie va dans quelques jours adopter une politique un peu plus isolationniste envers ses voisins, notamment sur le plan militaire, en fonctionnant à deux vitesses : le Conseil d'Aradie pour les questions globales et une fusion de la Triple Entente et de la Ligue Hellénique, accompagnée d'un allégement des articles militaires, en une organisation gérant les questions plus ardues.

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